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| Histoire, institution |
A
- A. ARCHI, "Chronologie relative des archives d’Ebla", Amurru 1,
p. 29-72: la reconstruction de la chronologie des archives éblaïtes est
entravée par l’absence de noms d’années et par l’omission du nom propre
des souverains dans les documents. Le roi est généralement désigné par son
titre. Néanmoins, trois monarques Igriš-Halam, Irkab-Damu et Iš‘ar-Damu
ont pu être identifiés clairement. Les informations prosopographiques
s’avèrent essentielles pour ordonner chronologiquement les textes. Les
cérémonies funèbres et les cérémonies de purification apparaissent à cet
effet comme un élément important, car à cette occasion, on procède à
l’onction de la tête des parents voire des proches du disparu. Les
«Seigneurs∞ à la tête de l’administration sont cités par leur nom propre
et leur carrière peut être reconstituée grâce aux textes d’apport mu.du
qui ont un caractère annuel. Darmia et Tir apparaissent ainsi comme deux
hauts fonctionnaires contemporains d’Igriš-Halam. A coté d’eux, Arrukum
émerge lentement pour rester ensuite seul à la tête de l’administration.
Il y reste peu de temps et Ibrium, qui commence son mandat sous Irkab-Damu,
prend sa place. Son fils Ibbi-zikkir lui succède. Ces deux derniers
Seigneurs ont assurément officié sous Iš‘ar-Damu, qui a régné pendant
trente ans.
- IDEM, “Les femmes du roi Irkab-Damu", Amurru 1, p.101-124:
publication et étude de trois documents rédigés pendant le règne d’Irkab-Damu.
Le premier a vraisemblablement été composé après la mort de Kèšdut, la
maliktum d’Igriš-Halam. Le deuxième le précède chronologiquement. Les deux
documents conservent les listes les plus anciennes des dames du Palais.
Quelques unes de ces femmes sont contemporaines d’Igriš-Halam et une
dizaine d’entre elles constituent le noyau le plus ancien des femmes de la
première période d’Iš‘ar-damu. Les données concernant les femmes de
premier rang de la période d’Irkab-Damu sont rassemblées et examinées.Le
troisième texte mentionne une liste de dix noms propres masculins qui
portent dans d'autres textes le titre de fils du roi et qu'on peut situer
chronologiquement.
– IDEM, "The Steward and his Jar", Iraq 41, 1999, p.
147-158: étude sur le rôle du sagi, "échanson" à partir des sources
d'Ebla, montrant que ce personnage joue un rôle diplomatique important,
comme l'atteste la présence d'échansons de Mari à la cour d'Ebla. Sont
également attestées à Ebla des "jarres de l'échanson", fabriquées avec des
métaux précieux.
- IDEM, "The 'Lords', lugal-lugal, of Ebla. A Prosopographic
Study", VO 12, 2000, p. 19-58: mise en ordre chronologique des
"seigneurs" (lugal-lugal) d'Ebla rattachés à un vizir et à un roi, d'après
les textes administratifs mu-DU de livraison annuelles de biens à diverses
occasions.
- IDEM, "The King-Lists from Ebla", RAI 45, p. 1-13: l'analyse
des 2 listes royales d'Ebla montre que la légitimité politique des
souverains s'appuie sur le culte des ancêtres, dont la "présence" est
continuée à travers leurs descendants. D'autre part, et contrairement aux
intentions politiques nourrissant par exemple la liste royale sumérienne
ou les rituels-kispum de Mari, il n'y a pas à Ebla de volonté de
rattachement à une lignée prestigieuse plus ancienne, mais au contraire
une approche purement locale de la dynastie, dont les origines
remonteraient à l'époque de Gilgamesh.
- M. C. ASTOUR, “An Outline of the History of Ebla (Part 1)", in:
Eblaitica 3, p. 3-82: synthèse sur les recherches historiques
menées à propos de ce site. Ebla ne forme pas une enclave ethniquement
distincte du monde sémitique qui l'entoure, comme le prouvent
l'onomastique et la toponymie. Le royaume s'est développé à la faveur de
l'expansion culturelle sumérienne, sous l'influence prépondérante de la
civilisation d'Uruk. L'a. s'intéresse aux 22 rois énumérés dans la
tablette TM.74.G.120, qui forment une véritable dynastie couvrant environ
400 ans, et aux vizirs détenant leurs fonctions de manière héréditaire.
L'a. analyse aussi les guerres entre Ebla et Mari, décisives pour la
domination des villes frontalières dans la vallée de l'Euphrate, et qui
ont opposé les deux villes pendant environ un siècle. Les textes relatant
ces conflits permettent de proposer une localisation possible de Ebal,
Galalabiya, Zahiran et Manê. Enfin, l'a. se penche sur les relations
diplomatiques et commerciales d'Ebla avec ses voisins: Mari, Kiš et Nagar
notamment.
- IDEM, “The Date of the Destruction of Palace G at Ebla", in:
Ancient Syria, p. 23-39: la destruction du palais G d'Ebla, marquant
la fin des archives de cette cité, se situe entre 2300 et 2280, ce qui
élimine l'hypothèse d'une opération menée par Sargon.
B
- R. BERNBECK, “Siegel, Mythen, Riten: Etana und die Ideologie der
Akkad-Zeit", BagM 27, 1996, p. 159- 213: analyse de la glyptique
akkadienne, notamment des représentations du mythe de l'Etana, très
prisées parmi les niveaux moyens et inférieurs de la population. Cette
image sert de support à une ritualisation de la vie publique, traduisant
une nouvelle structure politique et destinée à neutraliser les princes
locaux soumis de force par Akkad.
- M. G. BIGA, “The Marriage of Eblaite Princess Tagriš-Damu with a
Son of Nagar's King", Subartu IV/2, 1998, p. 17-22: les textes
administratifs d'Ebla ont conservé la trace des longues négociations et de
la cérémonie du mariage interdynastique alliant les royaumes d'Ebla et de
Nagar.
- EADEM, “Prosopogaphie et datation relative des textes d’Ebla",
Amurru 1, p. 29-72.: synthèse sur la reconstruction chronologique des
archives éblaïtes obtenue grâce aux études prosopographiques, entreprises
depuis ces dix dernières années.
- EADEM, “Enfants et nourrices à Ebla", in: Enfance, p.
35-44: étude sur les nourrices d'Ebla, notamment Gišadu, nourrice d'Iš'ar-Damu,
qui resta à la cour toute sa vie.
- EADEM, "Wet-Nurses at Ebla: a Prosopographic Study", VO
12, 2000, p. 59-88: après avoir fait le point sur le rôle essentiel des
mentions de femmes dans les archives royales d'Ebla pour établir une
chronologie des sources, l'a. complète le dossier par une étude exhaustive
des nourrices citées dans les textes d'Ebla, permettant d'affiner la
chronologie relative de nombreux documents.
- M. G. BIGA & F. POMPONIO, "Elements for a chronological division
of the administrative documentation of Ebla", JCS 42/2, 1990, p.
179-201: reconstitution de la chronologie des en d'après les comptes
annuels ou mensuels d'argent et de textiles. Les datations des textes
révèlent une période d'activités conjointes d'Ibrium et de son successeur
Irkab-damu.
- EIDEM, “Critères de rédaction comptable et chronologie relative
des textes d'Ebla", MARI 7, 1993, p. 107-128: les recherches
prosopographiques précises des aa. permettent de situer chronologiquement
les textes administratifs, non datés, de distribution de textiles et
d'utilisation de l'argent. La compilation annuelle des dépenses ne suit
pas un ordre chronologique mais semble établie d'après l'ordre de
communication des textes au scribe.
- M. BONECHI, “I ‘regni' dei testi degli archivi di Ebla", AuOr
8/2, 1990, p. 157-174: l'a. dresse une liste des rois connus par les
textes d'Ebla d'après les noms géographiques pour lesquels un EN est
attesté. Cette méthode permet d'exclure les “faux règnes", non documentés
par ce type de sources.
- IDEM, “Su Ir’ag-dâmu", NABU 1993/51: Ir’ag-dâmu n'est
pas le fils d'une reine d'Ebla, mais le frère de l'en Iš’ar-dâmu.
- G. BUCCELLATI, “Ebla and the Amorites", in: Eblaitica 3,
p. 83-104: l'a. reprend le débat sur les relations entre les Amorrites et
Ebla. Les Amorrites sont les descendants d'une population rurale installée
dans la région de Hana depuis l'époque d'Ur III, et ayant forgé leur
autonomie en accentuant leur identité tribale. Leur absence relative dans
la documentation d'Ebla s'explique par l'organisation même de ce royaume:
l'Etat y contrôle directement l'agriculture et l'élevage, empêchant le
développement de tendances autonomistes dans le monde rural. La langue
amorrite est l'une des composantes d'une unité linguistique nord-sémitique
incluant l'éblaïte et l'akkadien pré-sargonique. Il n'y a pas de clivage
est/ouest avant le IIe millénaire, mais plutôt un développement
concurrentiel des cultures urbaine et rurale.
D
- J. G. DERCKSEN, compte rendu de L. Cagni (éd. ), Ebla 1975-1985,
1987 et M. Krebernik, Die Personenamen der Eblatexte, 1988, BiOr 47, 1990,
p. 433-445: le recenseur donne une nouvelle éd. du texte TM.75.G.2561
publié par G. Pettinato. Il s'agit du rapport fait par un diplomate
éblaïte à son gouvernement à propos des négociations entre un représentant
de Mari et le roi de la ville de Hadu. L'envoyé de Mari fait pression sur
son interlocuteur pour l'amener à une alliance politique avec lui et tente
de le dissuader de traiter avec Ebla en invoquant la faiblesse supposée de
ce royaume. Le ton et la teneur des négociations rappelle les lettres
diplomatiques de Mari.
- I. M. DIAKONOFF, “The Importance of Ebla for History and
Linguistics", Eblaitica 2, p. 3-29: synthèse sur les connaissances
actuelles de l'histoire d'Ebla (onomastique, pouvoir royal, propriété
privée inexistante) et sur la langue.
E
- D. O. EDZARD, “Ebla ou la grande surprise du Proche-Orient
ancien", Akkadica 88, 1994, p. 18-29: point sur les découvertes
chronologiques et historiques a Ebla. Les sources doivent être datées
d'avant la conquête sargonique dans le nord-ouest syrien. La langue
éblaïte est un akkadien archaïque, peu influencé par le sumérien. Les
dimensions territoriales d'Ebla doivent être ramenées à des proportions
raisonnables, comparables à celles de Mari présargonique.
G
- J. –J. GLASSNER, “La fin d'Akkadê: approche chronologique",
NABU 1994/9: une inscription royale élamite et des considérations
historiques sur la fin de la dynastie d'Akkad montrent qu'une trentaine
d'années séparent la disparition de Šar-kali-šarri et la prise du pouvoir
par Ur-Nammu.
H
- W. W. HALLO, “Ebrium at Ebla", in: Eblaitica 3, p.
139-150: l'a. reprend le débat entourant le statut d'Ibrium, roi d'Ebla ou
seulement vizir, en l'éclairant par une étude prosopographique étayée par
les travaux récents sur ce thème.
L
- M. LIVERANI, “Akkad: An Introduction", in: Akkad, p. 1-10:
Introduction au colloque et à l'ouvrage consacré à l'empire d'Akkad.
Constatant que la dynastie d'Akkad a servi, pour les Mésopotamiens
eux-mêmes, de paradigme pour la monarchie orientale, l'a. s'interroge sur
la spécificité de l'empire d'Akkad, dresse un bilan des sources
disponibles et des questions encore en suspens, et trace les grandes
orientations de l'étude de la période autour de 3 thèmes: les origines,
les enjeux idéologiques et la tradition historiographique. D'une manière
générale, les contributions réunies dans le volume soulignent la
continuité de la notion d'empire plutôt que sa nouveauté avec la dynastie
de Sargon.
- IDEM, “Model and Actualization. The Kings of Akkad in the
Historical Tradition", in: Akkad, p. 41-67: étude de la place des
rois d'Akkad dans la tradition historique mésopotamienne. Les sources
littéraires et historiques nous informent sur la période de leur
rédaction, et non sur celle des rois d'Akkad. Il faut alors chercher les
intentions politiques poursuivies par les commanditaires de ces textes.
M
- J. Cl. MARGUERON, “Mari, reflet du monde syro mésopotamien au
IIIe millénaire", Akk. 98, 1996, p. 11-30: l'a. présente, du point de vue
archéologique, les grandes phases de l'évolution de la ville de Mari en
relations avec l'environnement international, depuis sa fondation au début
du IIIe millénaire, jusqu'à sa destruction par Hammu rabi de Babylone au
XVIIIe s. av. J. C.
- P. MICHALOWSKI, “Memory and Deed: the Historiography of the
political Expansion of the Akkad State", in: Akkad, p. 69-90: l'a.
critique l'historiographie moderne, trop simpliste, qui interprète les
rares sources écrites en référence à la domination d'Akkad, premier empire
de l'histoire, sur la Mésopotamie et les régions périphériques. Or, les
données archéologiques fournies pour la période paléo-akkadienne
contredisent ou tempèrent souvent les informations textuelles. La
pénétration akkadienne, indice d'un pouvoir impérial établi durablement,
n'est clairement attestée que dans quelques régions syriennes. Si l'image
glorieuse et puissante des rois sargoniques a survécu dans la tradition
monarchique postérieure, c'est grâce au travail de propagande officielle
des milieux politiques, qui ont bâti une royauté légendaire sans souci de
refléter la réalité politique.
- IDEM, "Mari: the View from Ebla", in: Mari in
Retrospect, p. 243-248: l'a. conteste la proposition de M. Geller et
J. Cooper d'insérer les noms des rois de Mari de l'époque proto-dynastique
dans la Sumerian King List.
N
- H. NISSEN, "Settlement Patterns and Material Culture of the
Akkadian Period: Continuity and Discontinuity", in: Akkad, p.
91-106: l'archéologie montre une continuité dans la culture matérielle
entre les périodes proto-dynastique et sargonique, qui abonde danss le
sens d'une antériorité de la notion d'empire par rapport à Sargon.
P
- D. T. POTTS, "Reading the Sargonic ‘Historical-Literary'
Tradition: Is There a Middle Course? (Thoughts on the Great Revolt against
Naram-Sin)", RAI 45, p. 391-408: l'a. s'oppose à la tendance de la
recherche actuelle à contester la fiabilité des éléments historiques
contenus dans les grandes compositions historico-littéraires du type de la
"Révolte contre Naram-Sîn". On ne peut nier a priori que ce texte contient
un substrat événementiel puisé dans l'histoire sargonique.
S
- P. STEINKELLER, “Early Political Development in Mesopotamia and
the Origins of the Sargonic Empire", in: Akkad, p. 107-129: l'a.
met l'accent sur la différence culturelle essentielle séparant le Nord et
le Sud à l'époque pré-sargonique. Il souligne le rôle de lugal-zagesi
comme précurseur de l'idée d'empire, et artisan d'une construction
unitaire que Sargon a fait prospérer sans en être l'initiateur.
T
- S. TINNEY, “A new look at Naram-Sin and the ‘great rebellion'",
JCS 47, 1995, p. 1-14: trois textes littéraires paléobabyloniens
-un est issu de Mari et les deux autres sont de provenance inconnue- font
le récit de la grande rebellion contre Naram-Sîn. Le statut de ces
documents est débattu depuis l'apparition du premier d'entre eux en 1919.
L'a. examine la relation entre un de ces textes et la signification donnée
de cette rebellion dans les copies des inscriptions de Narâm-Sîn. Le texte
littéraire s'inscrit dans un débat plus général sur la théorie et la
pratique de la royauté.
- M. V. TONIETTI, “Le liste delle dam en: cronologia interna.
Criteri ed elementi per una datazione relative dei testi economici di
Ebla", MisEb 2 (= Quaderni di Semitistica 16), 1989, p. 79-115: le
préliminaire obligatoire à toute étude prosopographique sur les dam en est
une classification chronologique des textes. La datation des sources
permet une systématisation utile aux autres recherches sur les documents
d'Ebla.
V
- G. VISICATO, "The Journey of the Sargonic King to Assur and Gasur",
RAI 45, p. 467-472: la lettre de Gasur HSS 10 6 ainsi que plusieurs autres
documents attestent un voyage du roi (Naram-Sîn ou Šar-kali-šarri)
vers le nord de la Mésopotamie, dans la région de Nuzi, peut-être une
étape vers Assur, la destination finale.
- K. VOLK, "Puzur-Mama und die Reise des Königs", ZA 82/1,
1992, p. 22-29: les relations de Puzur-Mama, ensi de Lagas, avec le
pouvoir central akkadien, illustrent le type de rapport politique existant
entre les états du sud mésopotamien et le gouvernement d'Akkad. Puzur-Mama
réclame à Sar-kali-sarri des garanties territoriales et s'intitule "roi de
Lagas".
W
- H. WEISS et A. COURTY, “The Genesis and Collapse of the Akkadian
Empire: the Accidental Refraction of Historical Law", in: Akkad,
p.131-155: la fin de l'empire d'Akkad a été provoquée par un brusque
changement climatique consécutif à une éruption volcanique, provoquant la
désertification de la Haute Mésopotamie et le déplacement des Hurrites et
des Amorrites.
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Géographie |
A
- A. ARCHI, “GA-NE-IŠ/ŠUKI in the Ebla Texts",
in: Fs Özgüç, p. 11-14: relecture de la tablette TM.75.G.2136,
publiée par G. Pettinato, énumérant 17 toponymes contrôlés par Ebla. L'a.
conteste l'assimilation de la ville de Gamšu à Kaniš, proposée par
l'éditeur du texte. Gamšu se situerait vers l'actuelle frontière
syro-turque, entre l'Euphrate et le Balih, tandis que Kaniš se trouve trop
au nord pour avoir appartenu à la sphère d'influence d'Ebla.
- IDEM, “The Regional State of Nagar According or the Texts of
Ebla", Subartu IV/2, 1998, p. 1-15: sur Nagar, royaume politique régional
important et centre économique spécialisé dans les équidés.
- M. C. ASTOUR, “The Toponyms of Ebla", review-article de A. Archi,
P. Piacentini et F. Pomponio, I Nomi di luogo dei testi di Ebla (ARET I
IV, VII X e altri documenti editi e inediti), ARES 2, 1993, JAOS
117, 1997, p. 332-338: le recenseur note qu'en combinant les volumes de A.
Archi et al. et de M. Bonechi, I Nomi geografici dei testi di Ebla, RGTC
12/1, 1993, on dispose des outils nécessaires à l'étude des toponymes
mentionnés dans les textes d'Ebla.
B
- M. BONECHI, "ga-šurxki dans les tablettes d'Ebla",
WO 22, 1991, p. 5-9: la ville de Gasur, mentionnée dans les textes
éblaïtes, doit être localisée entre Ebla et Mari, vers Emar. Elle est
distincte de Gakam (Pettinato) et de Nuzi.
- IDEM, "Onomastica dei testi di Ebla: nomi propri comme
fossili-guida?", SEL 8, 1991, p. 59-79: l'individualisation de
régions culturellement distinctes à partir d'une étude onomastique recoupe
les grandes divisions céramiques obtenues par les archéologues et oriente
la localisation de toponymes encore incertains.
- IDEM, I nomi geografici dei testi di Ebla, RGTC 12/1,
1993.
F
- B. FOSTER, "A Sargonic Itinerary", RAI 38, p. 73-76: éd. d'un
fragment en pierre d'époque akkadienne, mentionnant des toponymes de la
région du triangle du Habur.
- D. R. FRAYNE, The Early Dynastic List of Geographical Names,
AOS 74, 1992, xiii + 161 p., index, bibliogr.: étude de la Liste de noms
géographiques d'époque archaïque trouvée à Abu Áalabikh et complétée par
un duplicat d'Ebla. Le texte, qui énumère 289 noms de villes, réparties
entre le “centre" (villes situées le long des cours d'eau, de Kiš à
Nippur) et la “périphérie" (Diyala, Djebel Hamrim, Iran), semble être une
compilation de listes régionales plus petites.
G
- C. H. GORDON, “The Geographical Horizons of Ebla", in: Ancient
Syria, p. 63-68: survol des divers toponymes attestés à Ebla et
tentative de localisation des sites.
K
- H. KLENGEL, “Tunip und andere Probleme der historischen
Geographie mittelsyriens", in: Fs Lipinski, p. 125-134: l'a.
confirme la proposition de M. Astour d'identifier Tunip au site actuel de
Hamâ, la seconde dénomination remontant à la fin du IIe millénaire.
M
- J. -Cl. MARGUERON, “Mari: une clé des relations internationales
entre Syrie et Mésopotamie au IIIe millénaire", in: Relations
internationales, p. 9-26: la fondation de Mari, au XXVIIIe s.,
s'explique par l'enjeu géopolitique de sa localisation. Il s'agit de
contrôler le commerce caravanier et fluvial entre les plaines
septentrionales et les plaines du bassin central et méridional, en
verrouillant l'axe formé par l'Euphrate et le Khabur. Dans le même temps
fut créé un réseau de canaux d'irrigation destiné à mettre en valeur le
territoire alentour et à nourrir la population en cas de tarissement des
échanges commerciaux. Cette stratégie suppose que Mari ait été une
puissance suffisamment importante dès le IIIe millénaire pour imposer ses
choix économico-politiques face aux cités contemporaines.
- L. MILANO, “Ancora sulla lettura di Abarsal nei testi di Ebla",
NABU 1994/86: la ville mentionnée dans le célèbre traité
TM.75.G.1964 devrait être lue A-a-luki lú A-sal4ki,
selon le schéma fréquent à Ebla NG1 lú NG2.
- L. MILANO et E. ROVA, "Ceramic Provinces and Political Borders in
Upper Mesopotamia in the Late Dynastic Period", in: Gs Cagni, vol. 2, p.
709-749: confrontation des données archéologiques et épigraphiques pour la
fin de la période ED III dans la région du Moyen Euphrate. Les contours
des “provinces" céramiques ne coïncident pas forcément avec les entités
politiques, dont les frontières sont plus mouvantes. Des correspondances
apparaissent en revanche avec les grands ensembles géo-politiques
partageant des institutions et une tradition onomastique commune (eg le
royaume de Nagar qui contrôle le haut Habur, recoupe la province céramique
du Habur central; le royaume d'Ebla correspond à l'aire archéologique du
“Caliciform Ware"). Le Moyen-Euphrate se situe à l'intersection entre les
traditions caliciformes et métalliques, où se rencontrent et se mélangent
des influences venues du sud (Mari) et du nord (Abarsal).
N
- H. NEUMANN, “Assur in altakkadischer Zeit: Die Texte", RAI 39, p.
133-138: Aššur apparaît comme une ville dont le poids politique et
religieux dépasse largement la sphère régionale, dès le IIIe millénaire,
comme l'atteste sa présence exclusive dans les sources de Gasur. N'étant
pas considérée comme une puissance suffisante par la dynastie d'Akkad,
Aššur fut au contraire une place essentielle pour le commerce
interrégional.
P
- G. PETTINATO, “Il regno Mar-tuki nella documentazione
di Ebla", in: Fs Lipinski, p. 229-243: les trois graphies du
royaume amorrite mar-tuki, mar-duki et mar-tumki
renvoient à trois villes distinctes, dont une seulement se trouve en
territoire éblaïte.
R
- J. READE, "Early Monuments in Gulf stone at the British Museum,
with observations on some Gudea Statues and the location of Agade", ZA
92/2, 2002, p. 258-295: catalogue des stèles et statues en pierre noire de
la fin du IIIe millénaire conservées au British Museum, dont l'étude
croisée avec d'autres documents contemporains incite à localiser Akkad sur
le Tigre, dans la région de Qadisiyah, et à reconsidérer la provenance de
certains objets censés provenir de Tello.
S
- W. SALLABERGER, "Nagar in den frühdynastischen Texten aus Beydar",
RAI 42, p. 393-407: les sources de Tell Beydar montrent que ce site
appartient au royaume de Nagar, où le roi porte le titre de en, comme à
Ebla. Le nom antique de Beydar pourrait être Na-ba’-da‹, cité dans des
listes de noms de personnes.
- P. STEINKELLER, “A Rediscovered Akkadian City?", ASJ 17,
1995, p. 275-281: le toponyme HA.Aki figurant sur une inscription de
Maništušu (Al-Rawi et Black) ne correspond pas à l'actuel site de
Ghdairîfe (rive droite de l'Adhaim), mais à l'ancienne Kuwara (sud
babylonien). La présence d'un temple de Ninhursag dans cette ville permet
de l'identifier à l'actuel Tell ‘Ubaid ou de la localiser dans les
environs.
| Economie, droit, société |
A
- A. ALBERTI, "Nihil sub sole novum. Osservazioni a margine di MEE
10", VO 8/2, 1992, p. 179-188: compte rendu de P. Mander,
Administrative Texts of the Archive L. 2769, 1990.
- A. ARCHI, “Données épigraphiques éblaïtes et production
artistique", RA 84, 1990, p. 101-105: étude des sources
épigraphiques du IIIe millénaire pour connaître la statuaire métallique et
l'ampleur de cette production, mal documentées aujourd'hui.
- IDEM, “Culture de l'olivier et production de l'huile à Ebla",
in: Fs Garelli, p. 211-222: étude des modes d'exploitation des
oliveraies et des techniques de fabrication de l'huile.
- IDEM, "The City of Ebla and the Organisation of its Rural
Territory, AOF 19/1, 1992, p. 24-28: la population de la ville
d'Ebla dépendant du palais peut être évalue, d'après les listes de rations
et de travailleurs, à environ 20.000 personnes. L'a. étudie l'organisation
des terres, qui appartiennent à l'aristocratie et à la famille royale, les
types de cultures pratiqués, l'élevage, et les rémunérations. L'ensemble
reflète une structure étatique archaïque, fortement centralisée dans la
capitale mais permettant cependant une relative autonomie des localités du
royaume.
- IDEM, "Integrazioni alla prosopografia dei ‘danzatori', ne-di,
di Ebla", VO 8/2, 1992, p. 189-198: compléments à la recherche d'A.
Catagnoti (MisEb 2, 1989, p. 149-201) sur les "danseurs-chanteurs" d'Ebla.
- IDEM, “Trade and Administrative Practice: The Case of Ebla",
AOF 20/1, 1993, p. 43-58: en dépit du manque d'informations directes
concernant les échanges internationaux et la production économique d'Ebla,
il est clair qu'une circulation intense des biens caractérisait cette
région. Ces échanges avaient des implications politiques et diplomatiques,
plutôt que commerciales.
- IDEM, "'Debt' in an Archaic Palatial Economy: The Evidence from
Ebla", in: Debt, p. 95-108: étude de la pratique du prêt à Ebla,
notamment du texte atypique TM.76.G.749, un prêt à intérêt de céréales
consenti par deux villages aux représentants de la communauté d'Irkutu. Le
dossier comporte au total 29 textes, montrant que le terme
še-SAGxHA-mul
désigne une dette, sans spécification d'intérêt sauf dans deux cas. Le
crédit ne semble pas jouer un rôle important dans l'économique très
centralisée d'Ebla.
- IDEM, “The high priestess, nam-dingir, at Ebla", in: Fs
Loretz, p. 43-53: durant les 40 années couvertes par les archives
d'Ebla, la fonction de dam-dingir, “femme du dieu", a été occupée par
quatre princesses éblaïtes, qui recevaient à cette occasion une certaine
quantité d'argent. Cette fonction est cumulée avec le culte d'Idabal à
Luban.
– IDEM, “Clothes in Ebla", in: Fs Heltzer, p. 45-54:
analyse de la fonction et des prix des vêtements à Ebla.
- IDEM, "The Role of Women in the Society of Ebla", RAI 47,
p. 1-9: la documentation administrative du palais d'Ebla (listes de
rations) donne des indications sur la population féminine, sa hiérarchie
et ses occupations. Ces femmes sont regroupées sous la dénomination dam,
“femme", désignant à la fois les “femmes du roi" (dam en) et celles qui
sont affectées à diverses tâches (garde-robe, artisanat textile, parfums,
préparation du pain et de la bière). Les “femmes du roi" vivaient dans un
quartier spécifique (harem) et étaient soumises à une étiquette stricte.
Une autre catégorie est représentée par les “femmes des Anciens" (dam ábba), vivant dans la maison des Anciens (dam lú é ábba).
Certaines femmes privilégiées possédaient des terres du palais et
recevaient des cadeaux à l'occasion de leur mariage, de leur mort ou de la
naissance d'un enfant. Elles participent au culte officiel à côté du roi.
Certains aspects de la documentation d'Ebla illustrent le rôle prééminent
de la reine, attesté par ailleurs dans la région syro-anatolienne, sans
qu'on puisse affirmer qu'il y a là une spécificité propre à cette aire
géographique.
– IDEM, "Commercio e politica. Deduzioni dagli archivi di Ebla (ca
2400-2350 a.c.)",in: Mercanti, p. 41-54: la vie économique
d'Ebla est documentée par les textes comptables enregistrant les entrées
et sorties de métaux et de denrées. A côté du secteur public contrôlant
les échanges commerciaux existe un secteur privé pour le commerce des
biens de consommation.
- A. ARCHI, M .G. BIGA, L. MILANO, “Studies in Eblaite
Prosopography", ARES 1, pp. 205-306: diverses études sur les institutions,
la société et l'adminsitration d'Ebla. Ibrium et Ibizikir n'ont pas été
rois (contra Pettinato). Le pouvoir tendait à se transmettre
héréditairement, mais n'était pas concentré dans les mains de la seule
famille royale. Les femmes (dam) du roi étaient organisées
hiérarchiquement à la cour, la mère du roi occupant la position la plus
élevée. Les juges (di-kuÌ) restaient en fonction au moins 7 ans et
assistaient le roi dans l'adminsitration de la justice. Analyse de 3 lots
d'archives administratives (L. 2712, 2764 et 2752) de la fin de la
dynastie, contenant des listes de rations, des inventaires de production
de céréales et d'huile et des bordereaux de livraison de textiles. Ces
documents sont des résumés mensuels copiés à partir des originaux
détruits.
- A. ARCHI, P. PIACENTINI et F. POMPONIO, I nomi di luogo dei
testi di Ebla (ARET I-IV, VII-X e altri documenti editi e inediti),
ARES II, 1993, 493 p.: index des NG contenus dans les textes non
littéraires d'Ebla.
- E. ASCALONE et L. PEYRONEL, "Two Weights form Temple N at Tell
Mardikh-Ebla, Syria: a Ling between Metrology and Cultic Activities in the
Second Millenium BC?", JCS 53, 2001, p. 1-12: la présence de 2
poids de standard “syrien" dans le temple N d'Ebla souligne les liens
entre fiamaß (à qui ce temple était dédié) et la métrologie, ces deux
spécimens ayant été déposés dans le temple comme poids de référence local
garanti par la divinité.
B
- L. BATTINI, "Une maison akkadienne oubliée: la tablette 2 NT 728
de Nippur", Estudios Orientais VII, 2000, p. 179-206: analyse du plan
d'une maison tracé sur une tablette d'époque akkadienne, retrouvée dans
une fosse-foyer du temple d'Enlil à Nippur. La maison comporte une double
salle de réception, planimétrie jusqu'ici attribuée aux Amorrites. La
tablette a servi à programmer le travail d'un maître d'œuvre, puis a été
jetée une fois le chantier terminé.
- M. G. BIGA, "Les vêtements neufs de l'Empereur", NABU
1992/19: la garde-robe du roi d'Ebla était peu fournie et semblable à
celle des hauts personnages du royaume, à l'exception du turban royal en
laine, donné au roi tous les mois.
- M. BONECHI, “ARET I 2 + ARET IV 23", VO 10, 1996, p. 83-84: joint
de deux fragments d'un même texte administratif.
– IDEM, “Studies on the Architectonic and Topographic Terms in
the Ebla Texts I", WO 30, 1999, p. 21-34: étude des termes
désignant la steppe, l'atelier, le jardin, le réservoir, la terrasse, la
tour et la courbure.
D
- F. D'AGOSTINO, “Sui prezzi del rame da lega ad Ebla", NABU
1995/13: le terme a-gar5-(gar5), désignant le cuivre en fusion pour
l'alliage, désigne des qualités variables de métal, comme le montre la
diversité des prix attestés.
- I. DE URIOSTE SANCHEZ, “Aspetti della circolazione di metalli
preziosi ad Ebla: catene di distribuzione e restituzione parziale", VO
10, 1996, p. 73-82: le système de redistribution du métal précieux obéit à
une consignation en chaîne, où le premier de la liste reçoit une quantité
n dont il soustrait la part qui lui revient puis transmet le reste (n-1)
au second, qui fait la même opération avant de transmettre au troisième,
etc.
- R. DSHARAKIAN, “Altakkadische Wirtschaftstexte aus den Archiven
von Awa und Gasur (III. Jahrtausend v. Chr.)", ZA 84/1, 1994, p.
1-10: la comparaison de deux archives privées de Tell Suleimah (= Awal) et
Yorgan Tepe (= Gasur) révèle que les compétences du palais et du temple en
matière économique n'étaient pas nettement distinguées de celles des
particuliers.
F
- B. FOSTER, “‘International' Trade at Sargonic Susa (Susa in the
Sargonic Period III)", AOF 20/1, 1993, p. 59-68: alors que, dans
l'économie sargonique, les modes d'acquisition de la richesse reposaient
sur les campagnes militaires ou les taxes payées en biens domestiques,
Suse témoigne de l'existence d'un véritable réseau commercial extensif
animé par des marchands mésopotamiens déracinés, agissant sous le contrôle
de l'administration centrale d'Akkad.
- IDEM, “Management and Administration in the Sargonic Period",
in: Akkad, p. 25-29: le fonctionnement de l'armée, la gestion du
domaine royal par la concession de terres ou le bail foncier, les modes de
rémunération par rations alimentaires, les particularismes régionaux et le
pluralisme ethnique montrent que la dynastie d'Akkad a fondé un empire
centralisé, à vocation universaliste, témoin légendaire de la confiance
des peuples dans son mode de gouvernement.
- IDEM, "The Forty-nine Sons of Agade", in: Gs Cagni, vol. 1, p.
309-318: étude de la formation du domaine royal d'après l'obélisque de
Manistusu, à partir de considérations sur les 49 témoins des vendeurs,
qualifiés de “fils d'Akkad". L'expression définit un statut plus qu'une
origine géographique ou culturelle, et s'applique à des descendants de
l'élite politique et administrative ayant servi sous Sargon et placés au
service de Manistusu. Les terres acquises par le roi étaient destinées à
leur être redistribuées. Les textes concernant la gestion et
l'organisation du domaine de Mesag donnent une idée de la taille des
parcelles et montrent que le souverain conservait la propriété éminente de
ces domaines.
M
- L. MILANO, Testi amministrativi: assegnazioni di prodotti
alimentari (Archivio L. 2712. Parte I), ARET IX, 1990, xvi + 417 p.,
48 pl., index, disquette: étude de 115 tablettes du palais G d'Ebla,
mentionnant des rations de céréales ou d'huile pour le palais et son
personnel, pour les “femmes du roi" et le personnel féminin; assignation
de rations de voyage et comptes de rations par le superintendant du
palais.
- IDEM, “Ebla : Gestion des terres et gestion des ressources
alimentaires", Amurru 1, p. 135-171: à travers l’étude du système de
gestion des ressources alimentaires à Ebla, l'a. tente d’évaluer le poids
des traditions locales et de discerner les éléments d’acculturation en
matière économique et sociale. L’examen des rouages de l’économie éblaïte,
ainsi que des mécanismes comptables et administratifs semble infirmer, du
point de vue économique et social, l’appartenance d’Ebla à la “Kiš
Civilization".
- IDEM, “Lessicografia e storia sociale: gli ‘schiavi' di Ebla",
SEL 12, 1995, p. 121-134: la traduction de ir11 par
“esclave" à Ebla n'est pas satisfaisante, car les textes attestent une
condition sociale proche de celle du guruš. Les deux termes ne distinguent
pas deux catégories de personnes ni deux groupes sociaux, mais notent deux
classifications administratives. L'ir11 se situe dans un
rapport de dépendance hiérarchique, de par son statut ou sa fonction. Le
mot désigne donc non seulement les esclaves proprement dits, mais aussi
les travailleurs par rapport aux fonctionnaires et les fonctionnaires par
rapport au roi. Le guruš est quant à lui un “homme", et parfois “l'homme
du roi" quant il est opposé à ir11.
N
- H. NEUMANN, "Zum Publizität beim Immobiliarkauf in der
altakkadischen Rechtsüberlieferung", in: Fs Renger, p. 355-361:
l'a. étudie 2 textes d'époque sargonique concernant la vente foncière, et
dans lesquels figurent la clause sikkatam mahâsum "enfoncer un piquet",
symbolisant la publicité du transfert. On accrochait au pieu fiché dans le
mur une tablette percée en son milieu et inscrite sur la seule face (e.g.
MVN III 53). La clause du second texte (OIP 104 239:6-9) gišgag
[a/i]-na TI.LA na-ra-am-dsin [m]a-ah!-sa-at ne
signifie pas que "le piquet a été enfoncé par la vie de Naram-Sin", par
allusion à un serment royal (Steinkeller), mais que le geste a été
effectué "en présence de Naram-Sin" ([i]-na TI.LA = ina wašâbim),
indiquant ainsi que le roi a donné son autorisation à la vente et qu'il
renonce à toute revendication future.
P
- F. PINNOCK, "Le turban royal éblaïte", NABU 1992/18: étude
de la coiffure distinctive du roi à partir des panneaux et de la glyptique
protosyriens.
- IDEM, "The Urban Landscape of Old Syrian Ebla", JCS 53,
2001, p. 13-33: Ebla est une véritable ville royale, dans laquelle le
pouvoir central, installé en hauteur, irradie à travers toute la ville
grâce à une répartition complexe des fonctions aux officiers et membres de
la famille royale. La construction de la ville au début du Bronze Moyen I
ne fut pas le fait de nomades des steppes mais des héritiers de la culture
urbaine syrienne.
- F. POMPONIO, "The Exchange Ratio between Silver and Gold in the
Administrative Texts of Ebla", ASJ 20, 1998, p. 127-133: le taux
stable d'échange d'argent en or à 5:1 fléchit durant la période d'Ibbi-zikir
pour passer de 4:1 puis de 3:1, non pas sous l'influence d'une économie
inflationniste (Pettinato) mais à cause de l'augmentation des quantités
d'argent ou d'or en circulation.
- IDEM, “I rendiconti annuali di uscite di argento e le offerte
alle divinità nella documentazione di Ebla", AfO 44-45, 1997-1998,
p. 101-107: examen de l'utilisation des quantités d'argent comptabilisées
par l'administration royale et affectées à la fabrication d'objets pour
les dieux. Il y avait sans doute une cérémonie annuelle de “purification"
(sikil) pour Adad, occasion pour la cour et le roi de faire des dons à
cette divinité.
R
- J. C. ROSS, "Text and Subtext: Precious Metals and Politics in
Old Akkadian Mesopotamia", RAI 45, p. 417-428: sur les attestations de
l'or et de l'argent dans les inscriptions royales, les textes économiques
et d'après les données archéologiques.
S
- C. SIMONETTI, “Three Eblaite officers: Ra-i-zú, i-ti-dNI-lam,
and na-am6-ì-giš", AfO 42-43, 1995/1996, p. 176-180: à
propos de la carrière de trois officiers religieux (pa4-šeš,
peut-être “parfumeur").
T
- M. V. TONIETTI, “The Mobility of the NAR and the Sumerian
Personal Names in Pre-Sargonic Mari Onomasticon", Subartu IV/2, 1998, p.
83-101: l'exemple d'Ebla montre la mobilité des chanteurs professionnels,
qui se déplacent dans divers royaumes pour exercer leur art. Certains
d'entre eux, notamment à Mari, choisissaient des noms de scène sumériens.
V
- L. VIGANÓ, “On the Ebla Reports Dealing with Mari", AuOr
11, 1993, p. 179-211: le tableau des textes administratifs dupliqués
concernant les échanges entre Ebla et Mari fait apparaître des relations
commerciales continues à partir du règne d'Iblu-Il de Mari, jusqu'à
Enna-Dagan. Les doubles établis par les scribes se justifiaient par des
utilisations comptables différentes: les “tablettes de prix" (níg-sám)
indiquaient les sommes issues de la vente d'étoffes, tandis que les
“tablettes récapitulatives " (mu-túm) reportaient ces mêmes montants pour
tenir à jour l'état financier des caisses du Trésor.
- G. VISICATO, “A Temple Institution in the Barley Records from
Sargonic Ešnunna", ASJ 19, 1997, p. 235-259: analyse des documents
administratifs d'Ešnunna d'époque sargonique. L'importance économique du
temple est à relier au rôle essentiel joué par les temples dans la région
de la Diyala. Le roi contrôle l'activité économique du temple pour en
tirer profit. Le secteur privé est aussi représenté, comme l'attestent des
tablettes mentionnant les activités des marchands.
W
- H. WAETZOLDT, “Zur Bewaffung des Heeres von Ebla", OrAnt
29, 1990, p. 1-38: étude de l'armement éblaïte et des armures.
- A. WESTENHOLZ, “Personal Names in Ebla and in Pre-Sargonic
Babylonia", EPN, p. 99-117: à partir de l'étude de 305 NP, l'a. souligne
le curieux accord de la forme verbale non pas avec son sujet grammatical
mais avec le sexe de celui qui porte le NP. Une autre caractéristique des
NP akkadiens pré-sargoniques est la mention de deux divinités seulement:
Ilum et Ištar. On constate une évolution vers le polythéisme à partir de
l'époque sargonique, sous l'influence syrienne et sumérienne.
- IDEM, “The World View of Sargonic Officials. Differences
in Mentality between Sumerians and Akkadians", in: Akkad, p.
159-169: étude de 4 lettres paléo-akkadiennes, caractéristiques par leur
ton arrogant typique de la mentalité akkadienne, par opposition aux ordres
plus calmes et mesurés des Sumériens.
| Sources, linguistique |
A
- F. AL-RAWI, “Two Old-Akkadian letters Concerning the Offices of
kala’um and nârum", ZA 82, 1992, p. 180-185: éd. complète de deux
lettres trouvées au cours des fouilles de sauvetage de Tall al-Sulaima
(peut-être l'ancienne Batir et non Awal, comme le proposait F. Rashid),
sur la rive est de la Diyala. Les deux textes relatent une décision des
Anciens qui destituent une femme de son office de lamentateur (kala’um).
Le roi attribue la fonction vacante, ainsi que celle de musicien (nârum),
à un homme.
- IDEM, “A Rediscovered Akkadian City", Iraq 55, 1993, p.
147-148: éd. d'une inscription de fondation de Maništušu, concernant
l'édification d'un temple à Ninhursag dans une ville appelée HA.Aki,
correspondant probablement aux trois sites de Kharâ’ib Ghdairîfe, Tell
al-Dhuhûbe et Tell ‘Ušaimî.
- A. ARCHI, “Un autre document de Tiša-Lim, reine d'Imâr", MARI 7,
1993, p. 341-342: éd. d'une tablette complétant l'article de l'a. dans
MARI 6 sur les relations entre Ebla et Emar au IIIe millénaire, et
dressant la liste des biens dotaux de Tiša-Lim, princesse éblaïte et
épouse du roi d'Emar.
- IDEM, “Five Tablets from the southern Wing of Palace G-Ebla",
SMS 5/2, 1993, p. 1-39: éd. de cinq tablettes administratives, énumérant
des listes parfois considérables de denrées diverses et de biens,
attribués à des dignitaires, au roi et au vizir.
- IDEM, “Lists of Tools", in: Fs von Soden, p. 7-10:
étude des outils du charpentier et du médecin énumérés dans les listes
annuelles de livraison de métal à Ebla.
- IDEM, "Bulle e cretule iscritte da Ebla", VO 10, 1996,
p. 29-35: présentation de 7 bulles inscrites portant seulement une date.
- IDEM, “Il in the Personal Names", review-article de R. A. Di
Vito, Il in the Personal Names of the Third Millennium B.C. Studies in
Third Millennium Sumerian and Akkadian Personal Names, 1993, OLZ
91/2, 1996, p. 133-151: l'a. ajoute à l'étude de Di Vito les attestations
disponibles dans la documentation d'Ebla.
- IDEM, “Les comptes rendus annuels de métaux (CAM)", Amurru 1,
p. 73-99: publication et étude d’une trentaine de tablettes, appartenant à
la catégorie des comptes rendus annuels de métaux, datant du ministre
Ibrium et de son fils Ibbi-Zikir.
- IDEM, "Jewels for the Ladies of Ebla", ZA 92/2, 2002,
p. 161-199: étude lexicale et historique des cadeaux faits aux femmes de
la famille royale, sous forme de bijoux et de vêtements offerts à
l'occasion de leur mariage, de leur consécration au temple ou de leurs
funérailles.
- P. ATTINGER, “La duplicité de Sargon: SgLeg., 3 N-T 296: 14-45",
NABU 1994/99: le récit du rêve de Sargon rapporté dans sa “Légende"
a été modifié deux fois: d'abord par le roi lui-même, effrayé par ce qu'il
prend pour un présage de sa mort; ensuite par la version d'Urzababa,
lequel est présenté comme la cause directe de la mort de Sargon.
B
- M. BALDACCI, "ÉxPAP and the Eblaite Administrative
Terminology", WO 22, 1991, p. 10-20: l'expression
ÉxPAP
désigne une opération administrative, dont le sens oscille entre "cadeau"
et "concession".
- IDEM, “Some Eblaite Bird Names and Biblical Hebrew", WO
25, 1994, p. 57-65: liste exhaustive des noms de volatiles d'Ebla
éclairant les hapax hébreux.
- P. -A. BEAULIEU, "Eanna = Ayakkum in the Basetki Inscription of
Narâm-Sîn", NABU 2002/36: la séquence É.AN.NA-ki-im figurant dans
l'inscription de Basetki, commémorant la déification de Narâm-Sîn, doit
être interprétée (après al-Fouadi) comme une forme akkadianisée de Eanna,
à transcrire Ayakkim.
- M. -G. BIGA, "Encore à propos de iš11-qí
ou LAM3 : KI à Ebla", NABU 2002/40: réponse à la note de J. -J. Glassner (NABU
2002/14); l'a. maintient que la prétendue préposition iški
“à destination de", “pour", ne donne pas un sens satisfaisant dans les
occurrences, alors que la traduction “marché, foire" convient mieux.
- G. BUCCELLATI et M. KELLI-BUCCELLATI, "The Royal Storehouse on
Urkesh: The Glyptic Evidence from the Southern Wing", AfO 42/43, 1995-96,
p. 1-32: publication des sceaux paléo-akkadiens provenant du magazin royal
de Tell Mozan. Les propriétaires étaient Tupkiš, roi (endan) d'Urkiš; la
reine Uqnîtum, sa nourrice et sa cuisinière.
C
- A. CATAGNOTI, “Sul lessico dei giuramenti a Ebla: nam-kuÌ", MisEb
4, 1997, p. 111-137: étude lexicale du terme di-ku5 "serment", “prêter
serment" dans les textes présargoniques d'Ebla, et de l'éblaïte kittum
“accord" dans le contexte diplomatique.
– EADEM, “The III Millenium Personal Names from the
Habur Triangle in the Ebla, Brak and Mozan Texts", Subartu IV/2, 1998, p.
41-66: analyse étymologique des noms de personnes attestés dans les
principaux sites du triangle du Habur au IIIe millénaire.
- J. COOPER, “Paradigm and Propaganda. The Dynasty of Akkade in the
21th Century", in: Akkad, p. 11-23: les sources littéraires de la
dynastie d'Akkad - malédiction d'Akkad, légende sumérienne de Sargon et
Liste royale sumérienne - ont été “reçues" à Ur III puis dans la Babylonie
hammurabienne, comme modèles historiques et idéologiques de l'essor et du
déclin d'un régime politique.
D
- F. D'AGOSTINO, “Proposta di interpretazione del testo ARET 2, 29
(ipotesi per uno studio della legislazione commerciale di Ebla)", OrAnt
29, 1990, p. 39-55: translitt., trad. et commentaire de ARET 2, 29,
régissant un aspect de la législation commerciale d'Ebla. Les biens perdus
ou non remis à leur propriétaire doivent lui être remboursés. Le texte
mentionne un intermédiaire, peut-être un délégué commercial contrôlant les
transports de biens dans la région du Haut-Euphrate, ou un haut
fonctionnaire représentant les intérêts économique d'une ville.
- IDEM, Il sistema verbale sumerico nei testi
lessicali di Ebla. Saggio di linguistica tassonomica, Studi semitici
NS 7, Rome, 1990, x + 189 p., bibliogr.: l'a. recherche quel était le
degré de connaissance du sumérien chez les Eblaïtes pour éclairer les
rapports historiques et culturels entretenus par Ebla avec la Mésopotamie.
- IDEM, “The Study of Sumerian Grammar at Ebla, Part
I", ASJ 13, 1991, p. 157-180.
- IDEM, “Il termine ‘HA-RÍ' nella documentazione di Ebla:
antroponimo o professione? (Note di lessicografia eblaita)", RSO
70, 1997, p. 15-21: l'éblaïte (dam) ha-rí, attesté seulement deux fois
dans la documentation administrative, n'est pas un NP mais un substantif
désignant un groupe de femmes, les “servantes des nobles/de ceux qui
vivent à la cour".
- M. DIETRICH, “‘Besitz der Tiša-Lim'. Zuwendung des Königs von
Ebla an die Königin von Emar", UF 25, 1993, p. 93-98: éd. complète
d'une tablette d'Ebla appartenant à une collection privée, et complétant
le dossier de la reine Tiša-Lim.
- J. -M. DURAND, “L'assemblée en Syrie à l'époque pré-amorite",
MisEb 2 (= Quaderni di Semitistica 16), 1989, p. 27-44: il faut corriger
l'équivalence lexicale du Vocabolario d'Ebla qui porte KA.UKKEN = da-da-mu,
“totalité" et lire tâtamum, “assemblée", à la lumière du parallèle syrien
de Tuttul.
F
- P. FRONZAROLI, “Fonti di lessico neit esti di Ebla", SEL
12, 1995, p. 51-64: sur les difficultés de la langue d'Ebla, dans les
sources onomastiques, lexicales et dans les actess de chancellerie (textes
administratifs, lettres, récits).
- IDEM, “Note sur la syntaxe éblaïte", Amurru 1, p.
125-134: exposé sur la syntaxe de la langue d’Ebla élaboré à partir des
textes de la chancellerie.
- IDEM, “A Pharmaceutical Text at Ebla (TM.75.G.1623)",
ZA 88, 1998, p. 225-239.
- IDEM, "Kam’-mu in Ebla Letters", Subartu IV/2, 1998, p.
103-114: l'a. répertorie toutes les attestations du terme kam’-mu dans les
lettres d'Ebla et étudie les fonctions de ce personnel, constituant des
troupes auxiliaires chargées du creusement et de la maintenance des canaux
d'irrigation.
- IDEM, Testi di cancelleria: i rapporti con le città,
ARET XIII, 2003: éd. de 21 tablettes concernant les conflits entre Ebla et
Mari, à travers les vicissitudes des relations que chacune de ces deux
puissances entretenait avec les petits royaumes géographiquement
intermédiaires. Sur le plan formel, certains de ces documents se
présentent comme des lettres, d'autres comme des listes d'offrandes ou
sont dépourvues de formule introductive. Ces textes contiennent beaucoup
d'informations géographiques (eg n° 14 qui relate un voyage et énumère
divers centres urbains), commerciales (n° 15), politiques (n° 19 sur les
négociations en vue d'une alliance avec Mari; n° 1, provenant de la
chancellerie de Mari et décrivant les relations du roi avec le temple et
les clans semi-nomades), rituelles (n° 16 et 17) et scribales (n° 18, qui
semble être un exercice scolaire). Chaque texte est présenté en trs et trd,
accompagné d'un riche commentaire philologique et historique.
G
- I. J. GELB, "Mari and the Kish Civilization", in: Mari in
Retrospect, p. 121-202: les langues de Mari et d'Ebla, à l'époque
présargonique, forment un ensemble dialectal cohérent caractérisé par le
faible impact des éléments sumériens, tant linguistiques que culturels.
Mari a été l'intermédiaire permettant de transmettre les acquis de la "Kis
Civilization" depuis sa région d'origine (la Babylonie du nord) vers Ebla
(Syrie du nord).
- J. -J. GLASSNER, "iš11-qí ou LAM7 : KI à
Ebla", NABU 2002/14: plusieurs occurrences de iš11-ki
montrent qu'il s'agit d'une préposition et non pas d'un équivalent pour
LAM7 : KI, désignant un magasin dont certaines denrées sont
extraites pour être vendues.
- C. H. GORDON, “Eblaite and Northwest Semitic", Eblaitica 2,
127-139: recherche des liens entre la langue d'Ebla et les documents
nord-ouest sémitiques à travers la religion et certaines institutions,
notamment l'adoption: le fait qu'elle soit très répandue au Proche-Orient
explique que les mots ahu, “frère" et ahâtu, “sœur" aient un sens
particulier, exprimant une idée de fraternité avec les divinités.
H
- W. HOROWITZ, “The Great Wall of Sargon of Akkad", NABU
1997/104: un nouveau fragment de la “carte babylonienne du monde" confirme
la proposition de lire “Grand mur du ciel et de la terre" (J. Goodnick
Westenholz, Legends of the King of Akkade, 1997, p. 42-45).
I
- F. ISMAIL, W. SALLABERGER, Ph. TALON et K. VAN LERBERGHE,
Administrative Documents from Tell Beydar (Seasons 1993-1995), Subartu
II, 1996, ix + 198 p., 85 pl.: éd. complète des quelque 150 premières
tablettes trouvées en Djezireh syrienne sur le site de Tell Beydar et plus
ou moins contemporaines de celles d'Ebla (seconde moitié du IIIe
millénaire). En plus des traditionnelles copies, trs, trd et index,
l'ouvrage propose une série d'études consacrées au contexte archéologique
de la trouvaille, à la paléographie, à la métrologie, à la langue des
tablettes, au calendrier et au contexte historique que ces textes
permettent d'éclairer.
K
- B. KIENAST et H. WAETZOLDT, “Zwölf Jahre Ebla: Versuch einer
Bestandsaufnahme", Eblaitica 2, p. 31-77: point bibliographique sur les
publications relatives aux textes de MEE 1 XXII-XXX, concernant l'économie
et l'administration (agriculture, industrie, métallurgie, commerce, listes
de travailleurs et de rations), la religion, la géographie, la
chronologie, l'onomastique, la littérature et l'histoire, la diplomatie et
la lexicographie.
- M. KREBERNIK, “Neue Beschwörungen aus Ebla", VO 10, 1996,
p. 7-28: éd. de 3 textes de serment inédits.
- IDEM, “The Linguistic Classification of Eblaite: Methods,
Problems and Results", Albright Centennial, p. 233-250: l'analyse
linguistique des éléments sémitiques dans les sources d'Ebla révèle un
dialecte akkadien archaïque, qui n'est pas seulement importé de
Mésopotamie par le support cunéiforme mais a parfois une origine locale.
Les ancêtres des langues nord-ouest sémitiques et la langue akkadienne se
sont côtoyés dans la région d'Ebla.
- IDEM, “Zur Interpretation von ARET 5, 24-26", in: Fs Röllig,
p. 185-192: relecture de trois duplicats d'Ebla d'une courte composition
sumérienne. Les duplicats éblaïtes sont des exercices scolaires établis
par le professeur autour du thème du lugal, illustré par un texte
littéraire.
M
- P. MANDER, Administrative Texts of the Archive L. 2769,
MEE 10 (= Materiali per il vocabolario sumerico 1), Rome, 1990, xvii + 245
p., 47 pl.: translitt., trad. et commentaire de 50 textes administratifs
(inventaires, reçus, comptes de textiles ou de quantités de métaux).
- L. MILANO et al., “Mozan 2. The epigraphic finds of the sixth
season", SMS 5/1, 1991: rapide compte rendu de la 6e campagne de fouilles
à Mozan, et éd. complète de deux tablettes paléo-akkadiennes, remontant à
la fin de l'époque sargonique, et contenant des listes de personnes
classées par noms, professions et provenance.
- A. R. MILLARD, “Ebla Personal Names and Personal Names of the
First Millenium BC in Syria and Palestine, EPN, p. 159-164: comparaison
des NP éblaïtes et hébraïques.
N
- H. NEUMANN, "Zu einer Kopie der Inschrift Narâmsîn II aus Babylon",
JCS 42/2, 1990, p. 202-210: éd. complète d'une copie
néobabylonienne fragmentaire d'une inscription de Narâmsîn.
- IDEM, “Ein neuer mu-iti-Text aus einer Berliner Privatsammlung,
AOF 24/1, 1997, p. 31-34: éd. complète d'une tablette d'Umma
consignant une “perte de personnel" (Foster): NP y déclare emmener avec
lui NP2, pris auprès de NP3. Le gouverneur (ensi) remplace NP2 par un
esclave de NP4.
P
- J. PASQUALI, “Hullum a Ebla e Mari", NABU 1995/59: la
racine *gll, qui a donné l'éblaïte hu-lu, l'hébreu ‘ôl et l'akkadien de
Mari et d'Amarna hullu(m), désigne le “joug".
- IDEM, "Sul trono regale e
gli spiriti protettori da Ebla all’Etruria", NABU 2004/47 : l’a. se
penche sur un élément de décoration du trône royal mentionné dans les
archives administratives d’Ebla. Cet élément désigné par le terme lux,
pourrait correspondre, selon l’a., à une créature hybride endossant une
fonction apotropaïque.
- G. PETTINATO, “Religione ed economia ad Ebla. Appunti di
lessicografia eblaita II", RSO 70, 1997, p. 1-13: l'expression
NI-za-lu-um signifie “aller, laisser aller" et non pas “enfermer" (Fronzaroli).
Le mot âpilum désignant le prophète à Mari, est mis en parallèle avec la
glose éblaïte du sum. eme-bala pour en affiner le sens: le terme signifie
proprement “interprète". Enfin la forme gàr-ra, équivalente à kar-aka dan
le dictionnaire sumérien d'Ebla, désigne un “centre comercial".
- IDEM, “‘Napoleone' ad Ebla: un generale o un verbo?", AuOr
13, 1995, p. 75-106: la lettre d'Enna-Dâgan est un rapport adressé par ce
général à son roi pour l'informer de sa victoire militaire sur Mari à qui
Ebla impose un traité de vassalité.
- W. PITARD, “The Meaning of EN at Ebla", in: Fs Astour, p.
399-416: le terme en ne désigne pas seulement le roi, mais aussi des
dignitaires de la cour royale. Ainsi le texte ARET VII 150 est-il une
liste d'offrandes aux divinités personnelles de dix officiers éblaïtes
participant à la cérémonie. Il ne prouve en rien la déification ou le
culte posthume des rois d'Ebla et ne permet pas d'établir la succession
dynastique, les deux souverains cités dans cette tablette (Igriš-Halam et
Irqab-Damu) ayant exercé des fonctions administratives avant de devenir
rois.
- F. POMPONIO, “Congiunzioni e datazione interna della
documentazione amministrativa di Ebla", NABU 1996/15: un critère de
classement chronologique des textes d'Ebla pourrait être tiré de l'emploi
de la conjonction ù (au lieu du wa plus courant), inusité à partir de la
seconde moitié du règne d'Irkab-Damu.
S
- G. SCANDONE-MATTHIAE, “Méki/Mekim (d'Ebla) dans l'‘histoire de
Sinouhé'?", MARI 8, 1997, p. 249-250: on retrouve le terme Méki dans
l'“histoire de Sinouhé", un texte égyptien datant de la XIIe dynastie
(Moyen Empire). Cela pourrait être le titre du roi d'Ebla.
- A. SJÖBERG, “The Ebla List of Animals MEE 4, n°116", WO
27, 1996, p. 9-24: trs et commentaire philologiques d'une liste d'animaux
d'Ebla.
- W. SOMMERFELD, Die Texte der Akkade-Zeit 1. Das Dijala-Gebiet:
Tutub, IMGULA 3, 1999: après avoir présenté les textes paléo-akkadiens
de Tutub (particularités du ductus, syllabaire, lieux de découverte,
datation, regroupements d'archives), l'a. édite en copie et trs 66
tablettes contenant des listes de personnes, des comptes d'animaux et
d'objets, un contrat de vente de personnes (n° 65), une inspection et un
sceau. Glossaire et index complets.
- P. STEINKELLER, “Observations on the sumerian personal names in
Ebla sources and on the onomasticon of Mari and Kish", in: Fs Hallo,
p. 236-245: une étude onomastique précise des listes de chanteurs d'Ebla,
mentionnant des individus de Mari et de Kiš, conduit à douter de la
théorie de I.J. Gelb sur la “Kiš Civilization": Mari et Kiš à l'époque
pré-sargonique présentent des affinités linguistiques certaines avec la
Babylonie et non avec Ebla.
- P. STEINKELLER & J. N. POSTGATE, Third Millenium Legal
and Administrative Texts in the Iraq Museum, Bagdad, Mesopotamian
Civilizations 4, Winona Lake, 1992, xiii + 123 p. : éd. complète de 78
tablettes juridiques, la plupart d'époque sargonique, relatives à des
achats et des ventes de maisons, des litiges consécutifs à la vente
d'esclaves, des transferts de prébendes et des contrats. On relève aussi
des listes de champs ou de personnes et des Sammelurkunde. Deux actes de
vente simultanée, portant sur deux maisons, sans doute mitoyennes,
contiennent une clause atypique prévoyant que les parents du vendeur
reçoivent une portion des maisons vendues.
T
- M. V. TONIETTI, “Nar directly connected to a temple in Ebla",
NABU 1997/39: les chanteurs nar ne sont plus documentés en relation
avec le temple dans les textes d'Ebla. Les 2 attestations connues (ARET
VIII 532 et ARET I 2+) sont à lire différemment.
- EADEM, “Le cas de Mekum: continuité ou innovation dans la
tradition éblaïte entre IIIe et IIe millénaires?", MARI 8, 1997, p. 225
242: le terme mekum devait être un titre royal, dont l'emploi est attesté
à Ebla et dans la Syrie nord occidentale, à la fin du IIIe et au début du
IIe millénaire av. J. C.
U
- G. M. URCINOLI, “The Term túg-mu in the Administrative Texts of
Ebla", UF 25, 1993, p. 407-422: l'expression túg-mu signifie
“habiller"; la rareté de ses attestations s'explique par le caractère
banal de l'action désignée, qui peut ainsi être omise par le scribe.
V
- G. VISICATO, "The Sargonic Archive of Tell El-Suleimah", JCS
51, 1999, p. 17-30. Étude faisant suite à l'édition par R. Dsharakian
d'une archive d'environ 50 tablettes sargoniques trouvées lors de fouilles
iraquiennes (1977-1984) sur ce site (l'ancienne Awal?) de la vallée de la
Diyala. L'a. distingue 8 groupes de textes, dont il étudie les pièces en
détail, et essaye en conclusion de montrer que ces tablettes documentent
la gestion d'un unique domaine institutionnel (et non pas privé), dont
l'activité consistait essentiellement à prêter du grain. Il propose de
dater cette archive du début du règne de Narâm-Sîn et fournit des index
complets des textes.
W
- H. WAETZOLDT, "Eblaitisch su da nu “Kummet" ", NABU
1997/95: su da nu serait le "collier (pour animaux)" à Ebla.
- IDEM, Wirtschafts- und Verwaltungstexte aus Ebla
Archiv L. 2769 (MEE 12), MVS 7, 2001, 694 p.: éd. en trs, trd et
commentaire de 47 tablettes issues de la salle d'archive L. 2769, rédigées
entre 2500 et 2400 av. J.-C. et concernant principalement le métal.
- V. WEST, “A Sargonic Balance Tablet", NABU 1997/100:
édition (copie, trs. et trd.) d'une tablette paléo akkadienne.
- C. WILCKE, “Amar-girids Revolte gegen Narâm-Su'en", ZA 87,
1997, p. 11-32: point sur les divers manuscrits relatant la révolte contre
Narâm-Su'en, trs et trd du texte synoptique et commentaire philologique et
historique.
Y
- Z. YANG, Sargonic Inscriptions from Adab, The Institute of
the History of Ancient Civilizations, Periodic Publications on Ancient
Civilizations 1, Changehun, 1989, xii + 449 p., index, bibliogr.: copie,
transcription et traduction de 543 textes du IIIe millénaire conservés à
l'Oriental Institute de Chicago, et provenant des fouilles de E.J. Banks à
Adab, en 1904-1905. La plupart des tablettes remontent au règne de Šar-kali-šarri.
Elles touchent des domaines très divers: lettres, contrats (vente, prêts,
investissements), memorandums, ventes, procès, textes sur l'agriculture,
l'élevage, l'administration, etc... On distingue plusieurs petites
archives privées dans ce corpus, ce qui confirme la fréquence des liens
commerciaux entre les particuliers et les institutions locales, déjà
soulignée par B. Foster à propos des archives d'Ur-šara d'Umma.
| Religion |
A
- A. ARCHI, “Studies in the Pantheon of Ebla", Or 63, 1994,
p. 249-256: sur les mentions de la déesse Ha-a-ba-du et celles du
dieu-Lune den-zu.
- P. ARTZI, “pau ‘colui che è addetto all'unzione; sacerdote
purificatore; cameriere al servizio di una persona", VO 10, 1996,
p. 71: le terme à Ebla ne désigne pas seulement une fonction cultuelle
liée à l'onction purificatrice, puisqu'il est attesté en relation avec le
roi, la reine ou d'autres personnages officiels. Il qualifie donc un
individu adjoint à leur personne.
B
- M. BONECHI, “Lexique et idéologie royale à l'époque
proto-syrienne", MARI 8, 1997, p. 477-535: étude des termes damum
(alliance de sang) et li'mum (groupe gentilice), attestés dans le lexique
proto-syrien et non plus dans les seuls NP, et recouvrant le double
fondement de l'idéologie royale. La royauté s'appuie à la fois sur une
légitimité religieuse, illustrée dans le mythe du combat entre Hadda et la
Mer, et sur un consensus politique avec les élites. On peut également
repérer dès cette époque un culte des pierres levées, rappelant celui qui
est attesté à Mari.
C
- A. CATAGNOTI, “I NE.DI nei testi amministrativi degli archivi di
Ebla", MisEb 2 (= Quaderni di Semitistica 16), 1989, p. 149-201: Le mot
NE.DI qualifie des individus appartenant au personnel du palais et ayant
des activités cultuelles. Il s'agit probablement de danseurs ou de
chanteurs intervenant au cours des cérémonies religieuses.
- IDEM, “Les listes des HÚB.(KI) dans les textes administratifs
d'Ebla et l'onomastique de Nagar", MARI 8, 1997, p. 563-596: les HÚB.(KI)
sont les précurseurs des huppû attestés à Mari et désignent des acrobates,
associés à d'autres artistes mentionnés dans des contextes de cérémonies
religieuses.
F
- P. FRONZAROLI, “Il culto degli Angubbu a Ebla", MisEb 2 (=
Quaderni di Semitistica 16), 1989, p. 1-26: analyse du culte religieux à
Ebla à travers TM.75.G.1689, TM 75.G.2320 (inédit) et un exercice scolaire
semblant reprendre une partie du traité entre Ebla et Armi (MEE 3.66).
- IDEM, Testi rituali della regalità (archivio L.
2769), ARET XI, Rome, 1993, xvi + 181 p., 19 pl., index complets: éd. et
commentaire philologique des trois textes rituels concernant le mariage de
la reine et l'intronisation du roi, et datés des règnes d'Irkab-Damu et d'Iš’ar-Damu.
Le troisième texte semble être une rédaction récapitulative de la
cérémonie d'intronisation.
- IDEM, “Divinazione a Ebla", MisEb 4, 1997, p. 1-22:
étude de la lettre TM.76.G.86 que le ministre Yibbi'-Dikir a adressée à
son fils Ruhsî-Malik, l'informant de mauvais présages qui pourraient
refléter des imperfections dans le culte de la statue de la divinité.
- IDEM, “Les combats de Hadda dans les textes d'Ebla", MARI 8,
1997, p. 283-290: analyse des textes de conjuration d'Ebla mentionnant
Hadda dans les formules d'exorcisme, illustrant notamment le thème du
combat de la divinité contre le serpent aux sept têtes, dont on retrouve
des échos à Mari (combat entre l'Orage et la Mer), à Ugarit (où le serpent
est identifié avec Yammu, le dieu de la Mer), dans la Bible (Léviathan) et
jusqu'au combat de St Georges contre le Dragon.
G
- C. H. GORDON, “The Ebla Exorcism", in: Eblaitica 3, p.
127-137: étude de 5 incantations publiées dans ARET 5, présentant des
difficultés linguistiques et livrant des informations sur les pratiques
magiques à Ebla.
L
- M. A. LITTAUER et J.H. CRONWEL, “Ceremonial Threshing in the
Ancient Near East. I. Archaeological Evidence", et P. STEINKELLER,
“II. Threshing Implements in Ancient Mesopotamia: Cuneiform Sources",
Iraq 52, 1990, p. 15-19 et 19-23: la cérémonie HAR-ha-da représentée
sur des sceaux d'Uruk et attestée dans des textes présargoniques marque le
début des opérations de battage du blé. Au cours de cette cérémonie, les
épis faisaient l'objet d'un rituel destiné à assurer la réussite de
l'entreprise.
M
- P. MATTHIAE, “Where Were the Early Kings of Ebla Buried?", AOF
24/2, 1997, p. 268-276: les fouilles de 1993 et 1995 ont permis d'établir
qu'à Ebla, les souverains contemporains des archives (ca. 2300) étaient
enterrés sous le palais, dans le quartier ouest, conformément à une
tradition répandue dans tout le Proche-Orient.
O
- J. OLIVA, “Aštar sarbat in Ebla", NABU 1993/42: le texte
ARET VII, 9 mentionne le nom d'Aštar de Sarbat, une divinité du Moyen
Euphrate n'appartenant pas au panthéon d'Ebla et renvoyant sans doute à un
lieu de culte dans le sud de la Mésopotamie.
P
- D. PARDEE, “An Evaluation of the Proper Names from Ebla from a
West Semitic Perspective: Pantheon Distribution according to Genre", EPN,
p. 119-151: analyse du sentiment religieux et de l'idéologie religieuse
des peuples ouest-sémitiques à travers l'étude des NP dans les sources
littéraires éblaïtes, hébraïques, ugaritiques et phéniciennes.
- J. PASQUALI, “Il ‘gonnellino' del dio Hadda nei testi di Ebla"
NABU 1997/73: attestations des vêtements attribués à la divinité Adad
dans la documentation d'Ebla.
- F. POMPONIO, “Ebrium e il matrimonio dell'En di Ebla", AfO
40-41, 1993-1994, p. 39-45: les textes rituels édités par Pettinato et
repris par Fronzaroli (ARET XI) relatent le mariage de la reine et non
l'intronisation du roi. Les 3 manières de désigner la reine dans les
textes administratifs (NP; maliktum + NP; maliktum) correspondent à 3
étapes la menant successivement du statut de femme à celui de reine.
Ebrium, qui n'a jamais été roi (en) d'Ebla, fut sans doute vizir.
- F. POMPONIO et P. XELLA, Les dieux d'Ebla, étude analytique
des divinités éblaïtes à l'époque des archives royales du IIIe millénaire,
AOAT 245, 1997, 551 p.: répertoire complet et commenté des divinités ainsi
que des éléments théophores mentionnés dans toute la documentation d'Ebla
de l'époque des archives royales du IIIe millénaire.
S
- D. SEGEURRA, “La ofranda de alimentos en Ebla durante el reinado
de Ibbi-Sipiš", AuOr 8/2, 1990, p. 219-241: les recherches menées
par l'a. sur les deux formules administratives relatives aux offrandes de
nourriture (pain et mouton) illustrent certains aspects du culte religieux
d'Ebla.
- R. R. STIEGLITZ, “Ebla and the Gods of Canaan", Eblaitica 2, p.
79-89: les textes d'Ebla montrent que l'héritage religieux sumérien
coexiste avec la tradition paléo-sémitique en Syrie pré-sargonique. La
culture sumérienne s'est ainsi transmise en Canaan via Ebla.
T
- M. V. TONIETTI, article “Musik A. II. In Ebla", RlA 8, 1997, p.
482-483: la documentation d'Ebla a fourni plusieurs listes de musiciens;
il s'agit essentiellement d'hommes. Ils prennent part aux fêtes et aux
cérémonies religieuses. Ils sont accompagnés par deux catégories de
danseurs, les HÚB.KI et ŠEŠ.II.ÍB. Les attestations d'instruments sont
relativement rares.
U
- G. M. URCINOLI, “šeš-II-ib Priests at Ebla", AuOr 13,
1995, p. 107-126: analyse des textes administratifs mentionnant les
prêtres šes-II-ib (dont la liste est donnée en fin d'article) et étude de
leurs fonctions.
X
- P. XELLA, “Gunu(m)ki dans les textes d'Ebla", NABU
1995/89: ce toponyme ne désigne pas une ville syrienne mais un lieu de
culte du dieu Rasap, dérivé du sémitique *gann, “jardin".
- IDEM, “The Eblaite God NIdabal", in: Fs Loretz, p.
883-895: Nidabal serait une manifestation particulière du dieu de l'orage
éblaïte Ada, et un ancêtre direct de Baal d'Ugarit.
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