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 | Histoire, institution |
A
- J. ABOUD, Die Rolle des Königs und seiner Familie nach den
Texten von Ugarit, Forschungen zur Anthropologie und
Religionsgeschichte 27, Münster , 1994, xi + 217 p.: étude de la famille
royale à partir des archives d'Ugarit et de Ras Ibn Hani. L'a.
s'intéresse d'abord à la chronologie des rois, à partir de KTU 1.113,
puis se penche sur les relations internationales à travers l'analyse des
traités diplomatiques, des mariages dynastiques et du commerce
international. L'exercice du pouvoir est examiné à travers divers
thèmes: le roi comme propriétaire supérieur du sol, comme juge suprême,
comme maître du commerce terrestre et maritime; rôle de la reine et des
palatins; rôle cultuel du roi et importance de la religion (la
légitimité repose sur le culte des ancêtres divinisés).
- D. ARNAUD, “Prolégomènes à la rédaction d'une histoire
d'Ougarit I. Ougarit avant Suppiluliuma Ier", SMEA 39/2, 1997, p.
151-162: étude de l'histoire d'Ugarit antérieure au XIVe s., à partir de
l'inscription conservée sur un éclat de statue; des légendes des
sceaux-cylindres paléo-babyloniens, un bordereau d'Alalakh où figure le
nommé Burruqu n'est pas roi d'Ugarit mais un simple ressortissant de
cette ville; de la continuité entre Bronze moyen et Bronze récent; des
rapports entre Ugarit et le Mitanni à partir de AT 4, qui montre
qu'aucune convention d'extradition n'existait entre Ugarit et Alalakh et
que Ugarit n'appartenait pas au Mitanni; du sceau de Yaqaru, perçu comme
le refondateur de la dynastie au pouvoir.
- E. AUERBACH, “Heirloom Seals and Political Legitimacy in Late
Bronze Age Syria", Akkadica 74-75, 1991, p. 19-36: sur le
réemploi des sceaux de famille par les rois d'Alalakh et d'Ugarit aux
XIVe-XIIIe s. L'utilisation de ces sceaux familiaux souligne la
légitimité de la succession au trône du roi régnant, spécialement
lorsqu'il a usurpé le pouvoir (tel était le cas de Niqmepa, successeur
d'Idrimi).
B
- M. BALDACCI, La scoperta di Ugarit. La città-stato ai
primordi della Bibbia, Casale Monferrato, 1996: manuel historique
étudiant les rapports entre Ugarit et la Bible, l'archéologie, le
contexte politique syrien à l'âge du Bronze et les textes mythologiques.
C
- A. CAUBET, "Reoccupation of the Syrian Coast After the
Destruction of the ‘Crisis Years'", in: Crisis Years, p. 123-131:
la fin de la civilisation palatiale du littoral syrien, due à des
facteurs externes et internes, n'a pas empêché la réoccupation des
sites. Rien ne prouve que ces occupants aient fait partie des Peuples de
la mer.
- Y. COHEN et I. SINGER, "A Late
Synchronism between Ugarit and Emar", in: Fs Na'aman, 2006, 123-138 :
étude d'une lettre provenant des archives d'Urtenu à Ougarit (RS
34.152). Le contexte historique ainsi que la datation de ce document
(par une étude prosopographique et une analyse du ductus) est confronté
aux données issues des tablettes d'Emar.
K
- H. KLENGEL, “Epidemien im spätbronzezeitlichen Syrien-Palästina",
in: Fs Heltzer, p. 187-193: à propos des épidémies (mûtânu) dans
la Syrie de l'âge du Bronze, notamment la “maladie cananéenne".
L
- S. LACKENBACHER, “Les relations entre Ugarit et l'Egypte. A
propos d'un texte inédit", in: Relations internationales, p.
107-118: étude d'une des rares lettres d'Egypte trouvées à Ugarit,
envoyée par la chancellerie égyptienne au roi d'Ugarit pour annoncer
l'envoi d'ouvriers ébénistes et de cadeaux (kubbuttatu). Ce document
illustre le type de relation habituel entre deux pays en temps de paix,
et montre que les liens avec l'Egypte n'ont jamais disparu, malgré
l'allégeance aux Hittites. - EADEM, “La correspondance internationale
dans les archives d'Ugarit", RA 89, 1995, p. 67-76: une partie de la
correspondance internationale d'Ugarit a été retrouvée dans deux maisons
“de fonction", hors du palais.
- M. LIVERANI, "Mesopotamian Historiography and the Amarna
Letters", RAI 45, p. 303-311: sur l'histoire officielle telle qu'elle
est exposée dans la correspondance d'Amarna. L'a. s'intéresse au
traitement de l'avènement du roi dans EA 17 et dans l'inscription de la
statue d'Idrimi, et au dossier concernant Burna-Buriaš
II, afin de montrer combien le discours historique diffère dans
les deux cas tout en restant un enjeu politique essentiel.
– IDEM, "The Great Powers' Club, in: Diplomacy, p.
15-27: préconisant une lecture “primitiviste" des lettres d'Amarna (i.e.
sans recours aux concepts modernes), l'a. évoque les expressions
utilisées dans les textes (formules juridiques ou métaphores
quotidiennes, notamment celles de la famille ou du voisinage), et
présente les principales caractéristiques formelles de la correspondance
diplomatique et les modes de règlement des conflits. Ils consistent
surtout en un compromis préservant à la fois le prestige du roi
vis-à-vis de sa population et les intérêts internationaux.
– IDEM, "An additional suggestion on EA 101", NABU
2002/10: relecture des ll. 11-12 de la lettre concernant la mort d'Abdi-Aširta.
– IDEM, "An additional suggestion on EA 112", NABU 2002/11:
l'a. confirme le sens de ištu aux ll. 10-12,
"de quoi devrais-je me protéger, de mes ennemis ou de mes paysans?",
notamment grâce au parallèle avec II Rois 6:27.
M
- W. MAYER, “Die historische Einordnung der ‘Autobiographie' des
Idrimi von Alalah", UF 27, 1995, p. 333-350: l'a. tente de
reconstituer le contexte et la chronologie du règne d'Idrimi à partir de
l'inscription sur la statue de ce roi. Réfugié à Emar après la mort de
son père Ilim-ilimma, prince de Mukiš, lors de la prise d'Alep par les
Hittites, Idrimi commence sa carrière politique après la bataille de
Megiddo (1468) en s'alliant avec les Egyptiens dans les démêlés autour
de Canaan. Prenant la tête de groupes de mercenaires, il combat comme
force d'appoint aux côtés des Egyptiens à partir de 1465. Vers 1458,
ayant reconquis Mukiš, il s'engage volontairement dans la vassalité de
Barattarna, roi du Mitanni, et cesse toute collaboration avec l'Egypte.
Le silence de l'inscription quant à la réconciliation entre le Mitanni
et l'Egypte indique qu'Idrimi était déjà mort au moment de ce
rapprochement, ce qui place son règne entre 1457/6 et 1427/6.
- W. L. MORAN, “Some Reflections on Amarna Politics", in: Fs
Greenfield, p. 559-572: contre l'opinion de M. Liverani, pour qui
les obscurités de la correspondance entre suzerain égyptien et vassaux
amarniens proviennent d'une conception radicalement différente des
relations d'inférieur à supérieur, l'a. souligne plutôt le décalage
entre le discours politique autoritaire de l'Egypte et la réalité du
terrain, plus souple et laissant croître un pouvoir local contrôlé.
N
- N. NA'AMAN, “Ammishtamru's Letter to Akhenaten (EA 45) and
Hittite Chronology", Aula Orientalis 14, 1996, p. 251-257: nouvelle
interprétation de la lettre EA 45. Le pharaon auquel cette lettre est
adressée serait Akhénaton et se réfèrerait au conflit entre Ammistamru
et Niqmepa évoqué dans le traité entre Aziru et Niqmadu II d'Ugarit.
- IDEM, “Looking for the Pharaoh's Judgment", RA 90,
1996, p. 145-159: l'a. étudie deux épisodes relatés par les lettres d'El
Amarna et dans lesquels le roi de Byblos réclame l'intervention et le
“jugement" du pharaon.
O
- J. C. OLIVA, "Alalah VII Chronolographica. Una revisión del
archivo sobre la base de los textos de Yarim-Lim", in: Fs Del Olmo
Lete, p. 229-239: l'analyse du corpus daté ou datable mentionnant le
nom royal Yarim-Lim fait ressortir l'existence de 4 archives à
l'intérieur desquelles l'a. propose un classement chronologique par
souverain.
V
- S. VON REDEN, Ugarit und seine Welt. Die Entdeckung einer
der ältesten Handelsmetropolen am Mittelmeer, Bergisch Gladbach,
1992, 376 p., ill., index: synthèse sur l'histoire du royaume d'Ugarit,
depuis l'apparition des premiers villages, vers 6500, jusqu'à la fin de
la dynastie au XIIe s. L'a. examine l'environnement géographique et
culturel, notamment la culture urbaine, la religion et les textes
sapientiaux, et analyse les relations avec l'Egypte et le Hatti.
Y
- M. YON, "The End of the Kingdom of Ugarit", in: Crisis Years,
p. 111-122: l'attaque du royaume par les Peuples de la mer a provoqué la
destruction du système politique et la fuite de la population vers
l'arrière-pays. L'effondrement d'Ugarit est intervenu vers 1190-1185.
Z
- F. ZEEB, "Tell Leilan und die
Gründung des altbabylonischen Alalah", UF 23, 1991, p. 401-404:
contre M. Heinz qui propose, sur des arguments archéologiques, une
chronologie courte pour Alalah VII, allant du milieu du XVIIe s. jusqu'à
1575. Les textes de Leilan, montrant le synchronisme entre Mutia et
Hammurabi d'Alep, permettent au contraire de reconstituer l'histoire d'Alalah
sur une période plus longue et fournissent un terminus non ante.
 |
Géographie |
A
- D. ARNAUD, “Hazor à la fin de l'âge du Bronze d'après un
document méconnu: RS 20.225", AuOr 16, 1998, p. 27-35: la
relecture du fragment de lettre RS 20.225 montre que Hazor est une place
forte à la fin du Bronze, dont le panthéon est dominé par Addu, dieu de
l'Orage. De par sa langue et son protocole, cette lettre s'apparente à
la documentation de Tyr.
D
- M. DIJKSTRA, "The Weather-God on Two Mountains", UF 23,
1991, p. 127-140: contre les proposition de P. Bordreuil
d'identification du village de Nanû avec le mont Nana, et
d'équation Halbi du mont Hazi = Halbi du mont Nanâ. Le mont Nanâ se
situe ailleurs, au nord du Gebel el-Nusairiye.
K
- Z. KALLAI, "EA 288 and biblical history", RB 108, 2001,
p. 5-20: dans la lettre EA 288, le roi de Jérusalem définit un horizon
géographique allant "aussi loin que les territoires de Séïr et que
Gath-Carmel". Cette délimitation à partir de Gaza trace une frontière
entre nomades et sédentaires, et place la limite sud selon un schéma
hérité de la tradition scribale israélite. Séïr se trouve en
Transjordanie du sud plutôt que dans le Néguev.
V
- W. VAN SOLDT, “Studies in the Topography of Ugarit (I). The
Spelling of the Ugaritic Toponyms", UF 28, 1996, p. 653-692.
- IDEM, “Studies in the Topography of Ugarit (2)", UF
29, 1997, p. 683-703: étude des frontières d'Ugarit d'après les éléments
qu'en donnent les traités internationaux hittites.
– IDEM, "Studies in the Topography of Ugarit (3) Groups of
Towns and their Locations", UF 30, 1998, p. 703-744: étude des
toponymes attestés dans les textes administratifs.
- IDEM, "Studies in the Topography of Ugarit (4). Town sizes
and districts", UF 31, 1999, p. 749-776: les divisions
administratives du territoire d'Ugarit ne sont pas nommées par
l'administration locale, à l'exception de la région entourant Ugarit
jusqu'à la frontière sud, appelée 'arr. Le terme fréquent gr "montagne"
est une vague localisation des villages dans les régions montagneuses.
L'évaluation de la taille des villes d'après les listes de taxation
montre une concentration urbaine dans les plaines fertiles du sud et du
sud-est, et, dans une moindre mesure, dans la campagne vallonnée du
centre; les provinces montagneuses du nord et du nord-est sont composées
de petits villages.
Z
- F. ZEEB, “Die Ortsnamen und geographischen Bezeichnungen der
Texte aus Alalah VII", UF 30, 1998, p. 828-886.
 | Economie, droit, société |
A
-
D. ARNAUD, “Les ports de la ‘Phénicie' à la fin de l'âge du
Bronze récent (XIV-XIII siècles) d'après les textes cunéiformes de
Syrie", SMEA 30, 1992, p. 179-194: les sources de Ras Shamra
documentent le rôle essentiel de Sidon et les institutions de cette
ville: la royauté y est dynastique, transmise en ligne masculine et
contrebalancée par l'autorité des Anciens comme le montre un conflit à
propos de la punition de blasphémateurs ugaritains. La réparation
pécuniaire ordonnée par le roi après des rituels d'offrandes est
dénoncée par la ville qui réclame la lapidation des fautifs et
l'exposition de leurs corps.
- D. ARNAUD et M. SALVINI, “Le divorce du roi Ammistamru
d'Ougarit: un document redécouvert", Sémitica 41-42, [1991-1992],
1993, p. 7-22: les aa. reprennent le dossier du conflit opposant
Ammistamru à son épouse fugitive, et l'enrichissent d'un nouveau texte
publié en éd. complète. Il s'agit d'un duplicat de l'une des nombreuses
versions du premier jugement rendu dans cette affaire, prononçant le
divorce et assignant la femme à résidence en Amurru.
-
M. C. ASTOUR, "The Hapiru in the Amarna Texts. Basic Points of
Controversy", UF 31, 1999, p. 31-50: synthèse sur les divers sens
proposés pour le mot hâbiru, depuis l'interprétation de Zimmern dans les
sources d'El Amarna, qui y voyait une désignation des Hébreux, jusqu'aux
travaux sur Mari, rattachant les hâbiru au monde nomade. L'a. ajoute au
dossier une lettre paléo-babylonienne de Šulgi où les hâbiru sont
décrits comme des nomades, et les lettres de Kâmid el-Lôz, identifiées
comme amarniennes d'après leur orthographe et leur formulaire (cf.
Edzard), et montrant les hâbiru d'Egypte comme des prisonniers de guerre
qui installaient leurs tentes dans les pâturages syriens. La
bibliographie sur Mari doit être complétée avec l'interprétation
"émigré/immigré" de J.-M. Durand pour Mari (cf. LAPO 17, p. 374-375).
C
-
R. COHEN et R. WESTBROOK, "Introduction: The Amarna System", in:
Diplomacy, p. 1-12: présentation des objectifs des aa. dans leur
approche du sujet. Partant d'un tableau général du système des relations
internationales, qui fixe le contexte politique dans lequel les
différentes composantes agissent, les contributions se concentrent
ensuite sur la politique étrangère et impériale égyptienne et sur les
aspects pragmatiquees de la diplomatie (échanges de biens, dieux,
personnes; stratégies de négociation; mise en œuvre des alliances). Le
tout s'inscrit dans une démarche consistant à appliquer à la
correspondance d'El-Amarna des grilles de lecture issues des sciences
sociales, notamment des relations internationales et des sciences
politiques. Amarna représente le premier véritable système
international: les grandes puissances couvrent l'ensemble du
Proche-Orient et s'organisent entre elles pour établir un réseau
complexe de relations dynastiques, commerciales et stratégiques, dont la
gestion politique est assurée par la diplomatie, chargée de représenter
les grands rois et de conduire les négociations.
– EIDEM, "Conclusion: The
Beginnings of International Relations", in: Diplomacy, p.
225-236: principales conclusions tirées de l'approche interdisciplinaire
des sources d'Amarna. Le système repose sur la notion d'échanges
(commerciaux, dynastiques, culturels) instaurant l'interdépendance de
tous les grands rois, qui sont liés sur le mode de la fraternité (ahhûtu).
La pertinence des grilles de lecture moderne appliquées à la
correspondance amarnienne divise historiens et politistes. De véritables
structures juridiques internationales sont mises en place qui reposent
sur des bases ontologiques différentes des nôtres mais fonctionnellement
équivalentes. Est aussi débattue la question d'une Realpolitik des
Égyptiens, cherchant un équilibre des pouvoirs à travers des stratégies
de coalition (surtout via les mariages diplomatiques) destinées à
bloquer une opposition potentielle. La longévité du système (plus de 200
ans) s'explique par la parité des souverains impliqués et la politique
de prévention des conflits.
D
- M. DIETRICH et O. LORETZ, “Schiffshandel und Schiffsmiete
zwischen Byblos und Ugarit (KTU 4.338:10-18)", UF 22, 1990, p.
89-96: à propos d'un texte concernant l'achat par le roi d'Ugarit de
bateaux au prince de Byblos. Ce contrat envisage à la fois l'achat et la
location de bateaux. Ainsi s'expliquent, à la lumière du droit comparé
(LE et CH), les différents prix consignés dans l'acte.
H
- M. HELTZER, “Vineyards and Wine in Ugarit (Property and
Distribution)", UF 22, 1990, p.119-135: les vignobles d'Ugarit
étaient privés, ou concédés par le roi en rémunération de services ou
encore détenus collectivement. L'a. examine la production et sa
répartition (consommation cultuelle, stockage pour la consommation
royale), ainsi que la distribution mensuelle de vin.
- IDEM, "New Evidence about
Tribute from Ugarit to the Hittite King (KTU 4.610 and RS
92.2001+92.2002)", UF 35, 2003, p. 238-242 : sur deux listes de
tributs destinés à mon Soleil, le Grand Roi de Hattuša. Ces listes
mentionnent le nom de 82 villages selon la reconstruction de l’a.
- R. S. HESS, “Alalakh Studies and the Bible: Obstacle or
Contribution?", in: M. D. Coogan et al. éd., Scripture and Other
Artifacts. Essays on the Bible and Archaeology in Honor of Philip J.
King, Louisville, 1994, p. 199-215: le hupšu à Alalah présente des
ressemblances avec le hopšî biblique, et a un statut social semblable à
celui du hapiru d'Ugarit et de la correspondance d'Amarna.
- IDEM, “A Comparison of the Ugarit, Emar and Alalakh
Archives", in: Fs Gibson, p. 75-83: étude comparative des trois
sites contemporains d'Ugarit, Emar et Alalah, pour souligner les
différences entre les archives de ces trois villes (palatiales,
templières ou “privées"; contenu administratif ou économique) et les
comparer avec celles d'autres cités de la fin du Bronze.
- IDEM, "Canaan and Canaanite at Alalakh", UF 31,
1999, p. 225-236: l'analyse des six occurrences des mots "Canaan" et
"Cananéen" dans les textes d'Alalakh (niveau IV + l'inscription d'Idrimi)
montre la diversité sociale de cette population, bien intégrée dans la
société à des niveaux très élevés ou au contraire modestes.
- J. HOFTIJZER et W. H. VAN SOLDT, "Texts from Ugarit concerning
Security and Related Akkadian and West Semitic Material", UF 23,
1991, p. 189-216: analyse de plusieurs transactions d'Ugarit, d'Emar et
d'Alalakh, assorties de sûretés ou de gages pour le créancier. Les
sources emploient indifféremment le terme qâtâtu pour désigner le gage
et la sûreté.
L
- S. LACKENBACHER, “Un contrat d'adoption en fraternité", in:
Fs Garelli, p. 341-343: éd. d'un contrat d'adoption passé devant le
bourgmestre d'Ugarit, n'emportant aucune pénalité en cas de rupture
unilatérale du contrat.
- E. LIPINSKI, "Arcanes et conjonctures du marché immobilier à
Ugarit et à Emar au XIIIe s. av. n. è.", AOF 19/1, 1992, p.
40-43: comparaison des actes de vente foncière à Ougarit et à Emar. Les
donations royales d'Ugarit sont en réalité des ventes déguisées. Les
clauses pénales des contrats d'Emar contiennent de lourdes amendes
payables au Palais, au temple ou à la ville.
- IDEM, "Arcanes et conjonctures du marché immobilier à
Ugarit et à Emar au XIIIe s. av. n.è.", AOF 19/1, 1992, p. 40-43.
- M. LIVERANI, "2 Kings 5:5-6 in the Light of the Amarna Letters",
in: Gs Cagni, vol. 3, p. 1709-1718: étude des mécanismes de
communication épistolaire dans la lettre du roi d'Aram au roi d'Israël
(II R 5:5-6), montrant que l'arrivée d'un personnage important est
précédée de l'envoi d'un messager rapide chargé de prévenir les
autorités locales afin d'organiser l'accueil du visiteur. La même
procédure est attestée dans les lettres d'El-Amarna: le pharaon envoie
une lettre annonçant l'arrivée d'un dignitaire et demandant au roi local
de se préparer à le recevoir selon les formes dues à son rang. Les
critiques (Moran, Na'aman) grammaticales adressées à cette théorie sont
réfutées par l'a. qui présente une série d'exemples à l'appui de sa
démonstration.
– IDEM, "The Influence of Political Institutions on Trade in
the Ancient Near East (Late Bronze to Early Iron Age)", in: Mercanti,
p. 119-137: durant le Bronze récent, le commerce est centré et organisé
autour du palais, des agents royaux et des villes royales. A l'âge du
Fer, le commerce est l'affaire de groupes spécialisés (marchands sur la
côte méditerranéenne, caravanes de chameaux dans le désert). Ce sont
désormais les stratégies commerciales qui déterminent les décisions
politiques. Les horizons géographiques s'élargissent considérablement,
et les routes commerciales relient villes et ports spécialisés dans le
commerce avec les lieux d'approvisionnement en métaux et biens
exotiques. L'impulsion n'est plus donnée par l'Etat et les grandes
places commerciales traditionnelles mais par de nouveaux établissements
plus petits.
M
-
F. MALBRAN-LABAT, "Les textes akkadiens découverts à Ougarit en
1994", RAI 42, p. 237-244: sur les apports des textes de la Maison d'Urtenu
à la connaissance des activités économiques, des relations
internationales et de l'urbanisme d'Ugarit, dans la période des 30
dernières années du royaume.
- I. MARQUEZ ROWE, “KTU 3.7 reconsidered. On the ilku-service in
Ugarit", AuOr 11, 1993, p. 250-252: ce texte n'est pas un contrat
impliquant une série d'individus envers un nommé Msry, mais un texte
administratif énumérant des Egyptiens d'Ugarit astreints au service-ilku
comme d'autres habitants du pays. Le document révèle aussi les deux
formes de recrutement pour ce service, d'après la compétence
professionnelle ou le lieu de résidence. Il y a là un reflet de
l'organisation bipartite de la société d'Ugarit à la fin du IIe
millénaire, divisée en secteur “libre" dans les villages et secteur
“palatial" regroupant divers métiers. Il semble que l'ilku dû par les
Egyptiens ait été de nature militaire.
- IDEM, “More Evidence of the Grazing Tax in Ugarit", UF
27, 1995, p. 317-331: à propos du terme maqqadu “droit de pacage",
analysé dans deux documents (PRU 3, 146 et PRU 6, 116). Il s'agit d'une
taxe urbaine, due par les villageois au roi, propriétaire foncier, et
portant sur des moutons et des chèvres.
- IDEM, "The King's Men in Ugarit and Society in Late
Bronze Age Syria", JESHO 45/1, 2002, p. 1-19: nouvel examen de
l'akkadien bunusu malki, “hommes du roi" à Ugarit, et du hurrite e'gelli
“celui qui a été sauvé" à Alalakh. Comme les amîlûtu d'Emar, ces deux
catégories de personnes sont astreintes à des obligations liées non pas
à la corvée due à la couronne mais à leur incapacité à rembourser les
dettes qu'elles ont contractées.
S
- J. SANMARTĺN, “Wirtschaft und Handel in Ugarit:
Kulturgrammatische Aspekte", in: Ugarit I, p. 131-158: à travers
l'étude du vocabulaire économique, l'a. l'existence de formes de
capitalisme à Ugarit, à travers ce qu'il appelle le “ba’alisme",
combinant un aspect privé (“patrimonialité") et un aspect public
(instance étatique).
- J. D. SCHLOEN, The House of the Father as Fact and Symbol.
Patrimonialism in Ugarit and the Ancient Near East, SAHL 2, 2001, xv
+ 414 p.
- L. SHEDLETSKY et B. A. LEVINE, “The mšr of the Sons and
Daughters of Ugarit (KTU2 1.40)", RB 106, 1999, p.
321-344: la tablette KTU2 1.40 est une adaptation des édits
de mîšarum babyloniens, et dépeint un rite associant l'ensemble des
citoyens d'Ugarit, qui promettent de remédier aux doléances des
habitants d'autres localités.
T
- O. TAMMUZ, “Justice, Justice Shall You Pursue", UF 29,
1997, p. 641-653: 4 affaires judiciaires concernant des Ugaritains
montre que le roi d'Ugarit tente par tous les moyens de décourager les
étrangers réclamant justice contre l'un de ses sujets. L'a. explique
cette attitude par le souci pour le monarque de conserver une main
d'œuvre suffisante dans son pays, leur assurant une protection au mépris
même des intérêts de la justice.
- A. TSUKIMOTO, "An Akkadian Field Sale Document Privately Held
in Tokyo", ASJ 14, 1992, p. 311-315: éd. complète d'un contrat de
vente foncière. La clause pénale prévoit le paiement de 1000 sicles
d'argent à Ninurta et à la ville en cas de contestation.
V
- W. VAN SOLDT, "De stad Ugarit", Phoenix 36/2, 1990, p.
9-30: synthèse sur la société d'Ugarit, sa population, son architecture,
ses activités économiques et son administration.
- IDEM, “PRU 6 no. 78 (RS 19.41) Towns in the land of Siyannu
or in the land of Ugarit?", in: Fs Loretz, p. 777-784: la liste
de personnes PRU 6 78 détermine la ville d'origine des individus
répertoriés, indiquant ainsi que l'administration surveillait les
déplacements de citoyens. Les toponymes cités appartiennent au royaume
d'Ugarit. Un appendice aux dernières lignes du texte indique que
certaines personnes de Qaratu vivaient dans le pays de Siyannu.
- IDEM, "Studies on the sâkinu-Official (1). The spelling and
the office-holders at Ugarit", UF 33, 2001, p. 579-600:
présentation du corpus des sources et étude des noms de personnes citées
comme sâkinu, accompagnée des toponymes et dates d'exercice de leurs
fonctions. Il en ressort une forte proportion de NP hurrites, deux fois
plus nombreux que les NP ouest-sémitiques.
- R. VAN WALSEW, "De stad Amarna: exponent van traditie
vernieuwing en ideologie", Phoenix 36/2, 1990, p. 31-50: étude de
l'idéologie royale à travers la statuaire et l'architecture.
- P. VARGYAS, “Immigration into Ugarit", in: Fs Lipinski,
p. 395-402: à propos du terme ubru, qui désigne un immigré sans doute de
condition sociale modeste, par comparaison avec les occurrences
akkadiennes de ce terme, notamment le § 41 LE (ubârum). L'ubru était un
dépendant du roi, astreint à un service militaire ou civil, ne pouvant
acquérir des biens fonciers et donc privé de droits civiques. Son statut
se rapproche de celui du métèque grec.
W
- W. G. E. WATSON, “Ugaritic Onomastics (3)", AuOr 11,
1993, p. 213-222: suite des recherches de l'a. sur l'onomastique
ugaritaine. L'a. examine notamment les NP composés en bt “fille (de)" et
ceux qui comportent une forme verbale féminine.
- R. WESTBROOK, "International Law in the Amarna Age", in:
Diplomacy, p. 28-41: définition des notions d'Etat, de droit
international, reposant à la fois sur des règles coutumières et des
traités, pour lesquels l'a. examine les questions de leur base
juridique, de leur formation et de leur typologie. Les traités trouvent
leur place dans la conception égyptienne du droit international, au même
titre que dans le système hittite.
Z
- C. ZACCAGNINI, "Ceremonial Transfers of Real Estate at Emar and
Elsewhere", VO 8/2, 1992, p. 33-48: la possession de la terre à
Emar est organisée notamment dans le cadre du système des tenures,
concédées à charge de services et pouvant être confisquées par le roi en
cas d'inexécution des obligations du tenancier. D'autres types de
propriété du sol existent également, reflétés par le grand nombre de
documents concernant la vente. L'a. étudie les rites de la vente,
scellée par un repas symbolisant l'accord des parties, le versement
d'une contribution minime aux frères du vendeur pour écarter toute
revendication familiale, et enfin la délivrance du kuluru conférant un
titre complet de propriété.
- IDEM, “TÉŠ.BI = mithâru/mithâriš at Emar and Elsewhere",
Or 65/2, 1996, p. 89-110: contre l'opinion dominante, l'a. considère
que cette formule, qui figure dans les contrats de vente foncière ou de
personne et les contrats d'adoption à Emar, signifie que le vendeur peut
reprendre l'objet vendu contre le remboursement de la somme versée plus
un montant additionnel équivalent. Il s'agit donc toujours d'un paiement
au double. Les sources sont classées en trois groupes: celles qui ne
mentionnent pas le montant de la pénalité; celles qui montrent un
montant différent du prix de vente; celles dans lesquelles la pénalité
s'élève au double du prix de vente. La démonstration s'appuie également
sur les sources paléo-babyloniennes, méso- et néo-assyriennes.
- R. ZADOK, "Notes on the Emar Documentation", OLP 22, 1991, p.
27-55: l'a. dresse à partir des textes des tableaux généalogiques sur au
plus 5 générations, et examine la répartition géographique de la
population et, d'après l'onomastique, sa composition ethnique.
- IDEM, "Notes on the West Semitic Material from Emar", AION
51, 1991, p. 113-137: étude du panthéon d'Emar à travers les noms
divins.
- F. ZEEB, “Studien zu den altbabylonischen Texten aus Alalah.
III: Schuldabtrennungsurkunden", UF 25, 1993, p. 461-472: étude
des cessions de dettes d'après les quatre exemplaires connus à Alalakh
pour ce type de transaction. L'a. présente le formulaire invariable de
ces documents: énoncé du montant de la dette que le créancier a “saisie"
(isbat) sur le débiteur; mention du roi, subrogé dans les droits du
créancier (sa présence souligne le rôle essentiel de l'économie
palatiale à Alalakh sous le règne d'Ammitaqum, confirmé par les
documents de créance et de gage remontant aussi à ce roi); clauses
spéciales (transmission de la dette aux ayants droit). Dans l'ensemble,
la servitude pour dette attestée dans la Syrie du début du IIe
millénaire, rappelle celle de l'Antiquité gréco-romaine.
 | Sources, linguistique |
A
- B. ANDRE-SALVINI et M. SALVINI, “Un nouveau vocabulaire
trilingue sumérien-akkadien-hourrite de Ras Shamra", SCCNH 9, 1998, p.
3-40: éd. complète d'une tablette trilingue de lexicographie.
- D. ARNAUD, "Contribution de
l'onomastique du moyen-Euphrate à la connaissance de l'émariote", SEL
8, 1991, p. 23-46: l'étude des anthroponymes sémitiques de la vallée du
moyen-Euphrate montre que l'émariote est une langue sémitique distincte
de l'akkadien, appartenant au même groupe que l'arabe.
- IDEM, “Jours et mois
d'Ougarit", SMEA 32, 1993, p. 123-129: éd. de deux tablettes, un
almanach et un texte administratif contenant une liste d'attribution de
rations d'épeautre.
- IDEM, "Une bêche-de-mer antique. La langue des marchands à
Tyr à la fin du XIIIe siècle", in: Fs Del Olmo Lete, p. 143-166:
identification morphologique de la langue attestée dans 13 lettres de la
"maison d'Ourtenou" et rédigées à l'aide d'un dialecte simplifié du
babylonien, utilisé - mais non inventé – par les marchands de Tyr comme
marque de reconnaissance et d'identité de leur groupe.
- P. ARTZI, “Nippur Elementary Schoolbooks in the ‘West'", RAI
35, p. 1-5: les manuels scolaires occidentaux d'El-Amarna (EA 350) et
d'Ugarit (AS 16, 1965, p. 29ss) établis d'après un modèle de Nippur,
reflètent les capacités d'adaptation linguistiques des régions de
l'ouest.
- IDEM, “Studies in the library of the Amarna Archive", in:
Fs Artzi, p. 139-156: contrairement à l'avis formulé par G.
Beckman, pour qui la littérature cunéiforme est secondaire dans les
territoires sous influence égyptienne, le véhicule littéraire presque
exclusif à l'ouest, à l'exception d'Ugarit, est le cunéiforme. Il en va
de même en Canaan, où l'influence mésopotamienne s'est faite à travers
la médiation de l'ouest.
- IDEM, “EA 16", AOF 24/2, 1997, p. 320-336: trs, trd
et commentaire de EA 16, une lettre d'Aššur-uballit au Pharaon Amenhotep
IV, concernant la politique commerciale des deux Etats.
B
- P. BORDREUIL (éd. ), Une bibliothèque au sud de la ville,
Ras Shamra-Ougarit VII, Paris, 1991, 208 p.: éd. collective des
tablettes akkadiennes et ougaritiques de Ras Shamra trouvées au cours
des fouilles de 1973. Les sources akkadiennes, présentées par D. Arnaud
et travaillées par F. Malbran-Labat et B. André-Salvini, intéressent la
diplomatique (traité entre Hattušili III et Niqmepa), l'administration
(listes diverses, bordereaux), la lexicographie et les relations
épistolaires. La correspondance royale documente la stratégie militaire
et atteste l'intervention du souverain dans des conflits entre
particuliers, notamment dans un litige financier et dans une affaire de
vente d'un marchand par son associé à des Egyptiens. Les textes
ougaritiques sont étudiés par P. Bordreuil et D. Pardee.
- P. BORDREUIL et D. PARDEE, "Catalogue raisonné des textes
ougaritiques de la Maison d'Ourtenou", in: Fs Del Olmo Lete, p.
23-38: le lot comporte notamment 2 textes juridiques (un acte
successoral; une vente foncière), 72 documents adminstratifs (bordereaux
et listes), 26 lettres royales ou privées, 3 textes religieux (rituels),
et 4 exercices scolaires.
C
- G. CAMPS, "La narración de Gn 18, 1-15. Un trasfondo ugarítico?",
in: Fs Del Olmo Lete, p. 39-43: étude parallèle d'un épisode de
l'épopée d'Aqht et de Gen. 18:1-15. Dans les deux récits, l'annonce
d'une descendance comme faveur divine (à Danilu ou à Sara, se tenant
tous deux sur le seuil de leur porte) provoque le rire. Les deux récits
s'inspirent d'un fond cultuel commun cananéen.
- C. CHAIM, “The Ugaritic Hippiatric Texts. Revised Composite
Text, Translation and Commentary", UF 28, 1996, p. 105-153:
relecture des textes hippiatriques d'Ugarit, avec commentaire et
analyse.
- Z. COCHAVI-RAINEY, “Egyptian Influence in the Akkadian Texts
Written by Egyptian Scribes in the Fourteenth and Thirteenth Centuries
BCE", JNES 49/1, 1990, p. 57-66: étude de l'influence
linguistique égyptienne sur les formules épistolaires akkadiennes
rédigées par les scribes égyptiens.
- EADEM, “The Style and Syntax of EA 1", UF
25, 1993, p. 75-84: étude rhétorique et syntaxique de la lettre EA 1,
adressée par le Pharaon Amenhotep III à Kadašman-Enlil, roi de Babylone.
- EADEM, “Egyptian Influence in the Amarna Texts",
UF 29, 1997, p. 95-114: l'a. passe en revue les termes akkadiens
pouvant avoir une étymologie égyptienne dans les lettres d'El-Amarna.
D
- G. DEL OLMO LETE, “Once again on the ‘Divine Names' of the
Ugaritic Kings. A Reply", AuOr 14, 1996, p. 11-16: réponse aux
critiques de D. Pardee sur l'interprétation de la liste KTU 1.102:15-28
comme “noms divins" des rois d'Ugarit.
- A. DEMSKY, “The Education of canaanite scribes in the
Mesopotamian Cuneiform Tradition", in: Fs Artzi, p. 157-170: la
littérature cunéiforme trouvée en Canaan et les tablettes d'El-Amarna
éclairent les activités des écoles des scribes et leurs aspirations.
- M. DIETRICH, “Aspects of the Babylonian Impact on Ugaritic
Literature and Religion", in: Fs Gibson, p. 33-48: Ugarit a dû
passer d'une culture alphabétique à une culture cunéiforme sous
l'influence prédominante des Hittites dans le nord de la Syrie. La
tradition de la littérature syro-babylonienne n'est pas ancienne et n'a
donc pu se développer de manière indépendante. La littérature
babylonienne étudiée dans les écoles d'Ugarit reflète des importations
akkadiennes plus qu'une culture vivante. Les œuvres syro-babyloniennes
de la seconde moitié du IIe millénaire n'ont pas eu d'influence
déterminante sur la mythologie et les textes religieux d'Ugarit.
- M. DIETRICH et O. LORETZ, "Rasuren und Schreibfehler in den
keilalphabetischen Texten aus Ugarit. Anmerkungen zur Neuauflage von KTU",
UF 26, 1994, p. 23-62: catalogue des «fautes de scribe∞ dans les
textes ugaritiques et classification de ces erreurs et ratures.
– EIDEM, “Ugaritisch it tyndr und hebräisch 'šh, šy (KTU 1.14
IV 38; 2.13: 14-15; 2.30:12-14a)", UF 26, 1994, p. 63-72:
refusent l'équation de it (ug.) avec 'šh (héb.) “offrande" et de šy
“cadeau" (héb.).
- EIDEM, "Der Vertrag zwischen Ir-Addu von
Tunip und Niqmepa von Mukiš", in: Fs Astour, p. 211-242: nouvelle
éd. commentée du traité entre le roi d'Alalakh et celui de Tunip.
G
- J. M. GALÁN, "EA 164 and the god Amun", JNES 51/4, 1992,
p. 287-291: dans la lettre d'Aziru, gouverneur d'Amurru, à Dudu, haut
fonctionnaire égyptien, envisageant un traité d'amitié entre les deux
pays, l'expression dingir.a ne renvoie pas au dieu Amun, qui n'est plus
honoré à la cour d'Egypte, mais constitue un terme volontairement très
vague typique du langage diplomatique.
- IDEM, “What is he, the dog?", UF 25, 1993, p. 173-180:
l'appellation “chien" (kalbu) dans les lettres d'El-Amarna, notamment
celles qui sont adressées au roi égyptien, n'est pas une insulte mais
désigne une position d'infériorité.
- A. GIANTO, “Subject Fronting in the Jerusalem Amarna Letters",
Or 63, 1994, p. 209-225: étude syntaxique des 5 lettres d'Amarna.
- IDEM, "Amarna Lexicography: the Glosses in the Byblos
Letters", SEL 12, 1995, p. 65-73: sur les usages scribaux dans
les gloses des lettres de Byblos.
- IDEM, "Amarna Akkadian as a Contact Language", RAI 42, p.
123-132: les aberrations grammaticales et syntaxiques de l'akkadien d'El-Amarna
ne résultent pas seulement de l'influence du langage local; elles
témoignent aussi du développement d'un système linguistique propre,
différent de l'akkadien et du substrat linguistique local, et
fonctionnant comme un langage de contact dans une société multilingue.
- J. C. GREENFIELD, "našû-nadânu and
its Congeners", in: Kl. Schr. Greenfield, p. 720-724: rééd. de
l'art. de l'a. publié dans réf, et concernant les formules de concession
de terre à Ugarit.
H
- J. HOFTIJZER, "Some Notes on the Ugaritic Text KTU 2.42 Lines
1-9", JEOL 34, 1995-1996, p. 73-80: étude d'une lettre d'Ugarit (KTU
2.42) en cunéiforme alphabétique.
- J. HUEHNERGARD, “A Byblos Letter, Probably from Kâmid-el-Loz",
ZA 86/1, 1996, p. 97-113: éd. complète d'une lettre envoyée au
“grand homme" (lugal) - sans doute le gouverneur égyptien - de
l'ancienne Kumidi. L'expéditeur en serait le successeur de Rib-Addi de
Byblos, connu déjà dans la documentation d'Amarna.
I
- S. IZRE'EL, "Some Thoughts on the Amarna version of Adapa", RAI
36, p. 211-220: à propos de la version amarnienne de l'histoire d'Adapa,
composée vers le XIVe s. Les points rouges portés sur la tablette sont
des repères pour l'analyse métrique des vers de ce poème.
- IDEM, “New Readings in the Amarna Versions of Adapa and
Nergal and Ereškigal", in: Gs Kutscher, p. 51-67: nouvelles
lectures et interprétations des textes littéraires amarniens d'Adapa et
de Nergal et Ereškigal.
- IDEM, The Amarna Scholarly Tablets, Cuneiform Monographs
9, 1997, xii + 109 p. + 51 pl.: étude des textes scolaires, retrouvés
dans un bâtiment constituant sans doute une école de scribes. Le corpus
contient des syllabaires, des listes de signes, de vocabulaire, de noms
divins et des textes littéraires. Les tablettes sont données en photo,
trs et trd commentée.
K
- Th. R. KÄMMERER, šimâ milka. Induktion und Reception der
mittelbabylonischen Dichtung von Ugarit, Emâr und Tell el-‘Amarna,
AOAT 251, 1998.
L
- S. LACKENBACHER, “Ugaritica V n° 36", NABU 1994/58:
joint de plusieurs moulages de fragments qui complètent l'unique lettre
adressée à Ramsès II connue jusqu'ici. Le document concerne une affaire
commerciale.
- EADEM, “girgû dans un texte d'Ugarit", NABU
1996/11: le terme désigne un objet en corde et non en roseau.
- EADEM, “À nouveau RS 88.2158", NABU 1999/53:
trs et commentaire d'un passage de la lettre inédite RS. 88.2158,
concernant les relations entre Ugarit et l'Egypte.
– EADEM, “RS 17.59", NABU 1999/66: relecture de cette
lettre du roi hittite dispensant le roi d'Ugarit d'apporter son aide
militaire dans la guerre contre l'Assyrie, en échange d'une grosse
quantité d'or.
- EADEM, "Les archives palatiales d'Ugarit", Ktema 26,
2001, p. 79-86: les fouilles du palais d'Ugarit ont mis au jour cinq
lots d'archives bilingues (akkadien et ougaritique) écrites
respectivement en cunéiforme syllabique et alphabétique. La composition
des lots n'obéit pas à un critère thématique ou linguistique, et semble
postérieure à la mainmise hittite. Un tableau récapitule les types de
texte selon le locus auquel ils appartiennent.
– EADEM, Textes akkadiens d'Ugarit, LAPO 20, 2002: trd
et commentaire des tablettes akkadiennes exhumées par C. Schaeffer entre
1936 et 1970. La première partie traite des textes internationaux et des
lettres. La seconde partie regroupe les textes juridiques les plus
significatifs, classés de manière thématique: libéralités royales
portant sur des biens fonciers, achat de terres, gage, adoption et
successions. Les politiques d'acquisition foncière de membres de la
famille royale, notamment les reines, et de personnages importants, sont
également discutées. L'ouvrage est complété par des index complets et
quelques illustrations (plan du palais, 2 cartes).
- O. LORETZ, “Ugaritische Lexikographie", SEL 12, 1995, p.
105-120: illustration de la complexité de l'ugaritique à travers
l'exemple des techniques scribales, de l'étymologie, des synonymes et
des interférences du hurrite.
M
- I. MARQUEZ ROWE, “Evidence of the Trade Between Ugarit and
Byblos. Once More on KTU 4.338: 10-18", AuOr 11, 1993, p.
101-106: la relecture du texte KTU 4.338: 10-18 conduit à une
interprétation nouvelle du document, qui contient une vente de bateaux
par le roi de Byblos à celui d'Ugarit.
- IDEM, “Mind the edge!", NABU 1995/63: la tablette RS
18.252 comporte à la fin de la l. 1 deux signes, lus GÁN.ME, et compris
en référence au nombre de champs distribués à des groupes
professionnels. Il faut en réalité lire LÚ.MEŠ, désignant les hommes
recrutés au titre du service-ilku.
- IDEM, “An Akkadian Letter fo the Amarna Period at
Ugarit", AuOr 14, 1996, p. 107-126: nouvelle interprétation de la
lettre “du Général" (RS 20.33) éditée par S. Izre'el et I. Singer.
- I. MARQUEZ ROWE et W. H. VAN SOLDT, “The Hurrian Word for
‘Brideprice' in an Akkadian Text from Alalah IV", AuOr 16, 1998,
p. 132-133: le mot waduranni “don nuptial" est un terme emprunté au
hourrite, d'origine indo-européenne, intégré dans le vocabulaire d'un
texte akkadien d'Alalakh d'époque médio-babylonienne (AT 94).
N
- N. NA'AMAN, “Amarna sakânu (“to govern") and the west semitic
sôkên (“governor")", NABU 1995/42: l'a. corrige le sens du verbe
sakânu, “gouverner", à la lumière du sens de malâku “se comporter en
gouvernant". Dès lors, les substantifs sâkinu/sôkên/skn désignent des
officiers administratifs.
- IDEM, “Amarna Notes", NABU 1997/21: remarques
philologiques portant sur 6 lettres d'Amarna (EA 77; 109; 126; 154; 155;
190).
O
- J. C. OLIVA, "A Forgotten Text from Alalakh VII", JCS
52, 2000, 61-65: collation de la tablette Al.T *98d autorisant une
traduction des 18 premières lignes de la tablette. Il s'agit d'un
contrat d'achat d'une vigne et de rations alimentaires pour des animaux.
La séquence ma-az-za-az (l. 7) est comprise non pas en référence au
terme mazzazânu "gage, sûreté", mais dans un sens idiomatique avec larû,
le tout désignant contextuellement le chemin d'accès à la vigne, inclus
dans le prix d'achat.
P
- D. PARDEE, "Épigraphie et structure dans les textes
administratifs en langue ougaritique: les exemples de RS 6.216 et RS
19.017", Or 70/3, 2001, p. 235-282: relecture de 2 textes
administratifs très abîmés, l'un distribuant des cruches de vin et du
pain et l'autre énumérant les contributions versées par des villes et
des corporations. L'étude veut insister sur l'importance primordiale de
la structure d'un texte pour en comprendre la signification, cette
démarche étant particulièrement nécessaire compte tenu du mauvais état
des sources.
- W. T. PITARD, "A New Edition of the ‘Râpi'ûma'
Texts: KTU 1.20-22", BASOR 285, 1992, p. 33-77: article de
méthodologie épigraphique illustrée: la bonne compréhension d'un texte
suppose son éd. complète (photos, fac-similés, transcription, traduction
et commentaires); cette méthode, appliquée à KTU 1. 20-22, conduit à
remettre en question les conclusions habituellement tirées de ce
document quant à la société, la politique et la religion d'Ugarit.
R
- J. RENGER, “Zur Wurzel MLK in akkadischen Texten aus Syrien und
Palästina", ARES 1, pp. 165-172: dans les lettres d'Amarna, malâku
dérive de la racine ouest-sémitique mlk désignant le commandement et le
pouvoir et se traduit donc par “gouverner", tandis qu'il signifie
“conseiller" en akkadien et en araméen.
S
- J. SANMARTIN, “Das Handwerk in Ugarit: eine lexikalische Studie",
SEL 12, 1995, p. 169-190: étude du vocabulaire technique du
travail manuel, à travers d'une part l'analyse du sens des termes, et
d'autre part leur clasification thématique.
- IDEM, “Götter, die in Zelten wohnten?", Fs Hirsch, WZKM 86,
1996, p. 391-397: à propos de la racine 'aHL- qui désigne la “ville"
plutôt que la “tente" ou la “famille (élargie)".
T
- J. TROPPER, “Bedeutende Neuerscheinungen der Ugaristik", OLZ
92/4-5, 1997, p. 455-467: compte rendu de G. del Olmo Lete et J.
Sanmartín, Diccionario de la lengua ugarítica, vol. I, 1996; de M.
Dietrich et O. Loretz, Analytic Ugaritic Bibliography 1972-1988, AOAT
20/6, 1996; de P. ZemSnek, Ugaritischer Wortformenindex, 1995; de M.
Dietrich et O. Loretz, Word List of the Cuneiform Alphabetic Texts from
Ugarit, Ras Ibn Hani and Other Places, ALASPM 12, 1996 et de J. L.
Cunchillos et J. P. Vita, Banco de datos filológicos semíticos
noroccidentales, 1995.
- J. TROPPER et J. -P. VITA, “Untersuchungen zu ugaritischen
Wirschaftstexten", UF 30, 1998, p. 679-696: relecture après
collation d'une douzaine de textes économiques d'Ugarit.
V
- W. H. VAN SOLDT, “Babylonian Lexical, Religious and Literary
Texts and Scribal Education at Ugarit and its Implications for the
Alphabetic Literary Texts", in: Ugarit I, p. 171-212: l'a.
présente les textes lexicaux et les textes littéraires et religieux,
avant d'analyser leurs points communs et leurs caractéristiques
linguistiques, ainsi que les méthodes d'enseignement de l'akkadien.
- IDEM, “The Akkadian of Ugarit: lexicographical Aspects",
SEL 12, 1995, p. 205-215: les particularités lexocographiques de
l'akkadien d'Ugarit rendent indispensable la fabrication d'un
dictionnaire spécifique de l'akkadien de l'ouest.
- IDEM, «Amarna upsu = Ugaritic ‘ps, “boundary (stone)"»,
NABU 1997/90: la proposition de l'a. de voir dans l'ougaritique ‘ps
la “(borne) (frontière)" se trouverait confirmé par un passage de la
lettre d'Amarna EA 366.
- IDEM, "Nahiš-šalmu:
an Assyrian scribe working in the “Southern Palace" at Ugarit", in:
Fs Veenhof, p. 429-444: dans le "palais sud" d'Ugarit ont été
trouvés une centaine de textes dont la grande majorité est rédigée en
akkadien. Parmi eux, une lettre, adressée au scribe Naheši-šalmu,
qui travaille pour le šatammu rabû, fait
penser qu'il pourrait être l'auteur de ces tablettes. En effet, le nom
de ce scribe indique une origine mésopotamienne plutôt que locale. Or,
la paléographie, le choix des signes et la grammaire de plusieurs textes
montrent une forte influence assyrienne.
- J. -P. VITA, "Das Gezer-Corpus von El-Amarna: Umfang und
Schreiber", ZA 90/1, 2000, p. 70-77: le corpus des lettres de la
ville de Gezer comporte 25 lettres dont une vingtaine furent rédigées
par le scribe de Milkilus, le reste pouvant être attribué à deux autres
scribes. Gezer a ainsi fourni le second corpus épistolaire, en quantité,
des textes d'El-Amarna (après Byblos). L'a. souligne que le "dialecte de
Gezer" ne recoupe pas nécessairement la totalité des textes de Gezer,
puisqu'on le trouve aussi dans des lettres de Šuwadarta.
W
- W. G. E. WATSON, “Ugaritic Lexical Studies in Perspective",
SEL 12, 1995, p. 217-228: article de méthodologie illustrée sur la
fabrication d'un outil lexical de l'ougaritique.
- IDEM, “Ugaritic Names With the Element kb", NABU
1997/69: l'a. cite 3 NP d'Ugarit (kbn, kpyn et ‘bdkb), où l'on
retrouverait peut être l'akkadien kâpum, «roc» (cf. W. Heimpel, NABU
1997/2).
- D. J. WISEMAN et R. S. HESS, “Alalakh Text 457", UF 26,
1994, p. 501-508: liste de personnes résidant à différents endroits
(région d'Alalah et Alep pour autant qu'on puisse les situer).
- F. C. WOUDHUIZEN, “Tablet RS 20.25 from Ugarit. Evidence of the
Maritime Trade in the Final Years of the Bronze Age", UF 26,
1994, p. 509-538: commentaire des textes en écriture chypro-minoenne
provenant d'Ugarit. L'a. propose de les dater du règne de Šuppiluliuma
II.
Z
- R. ZADOK, “girgû, girrigû", NABU 1997/16: à propos de la
note de S. Lackenbacher, NABU 1996/11.
- F. ZEEB, "Studien zu den
altbabylonischen Texten aus Alalah. I. Schuldscheine", UF 23,
1991, p. 405-438: éd. complète de 14 textes du niveau VII d'Alalah
contenant des reconnaissances de dettes assorties d'un gage personnel.
Cet engagement de la force de travail du débiteur est sûrement la
principale motivation des crédits consentis, car il permet de
rentabiliser le prêt. La cession de la créance à un tiers s'accompagne
du transfert de la force de travail du débiteur. Une telle pratique
aggrave donc la situation du débiteur, qui entre dans un statut de
dépendance économique et personnelle pour une durée parfois longue.
- IDEM, “Das teqnîtu in den Immobilienkaufurkunden aus Alalah
VII", in: Fs von Soden, p. 541-549: le terme teqnîtu, attesté
uniquement dans les contrats de vente immobilière d'Alalakh VII et dans
un procès de même époque, est construit sur la racine qnî, “garder pour
soi", et signifie “(droit) de retrait".
- IDEM, Die Palastwirtschaft in Altsyrien nach den
spätlatbabylonischen Getreidelieferlisten aus Alalah (Schicht VII),
AOAT 282, 2001, xiv + 757 p.: éd. et analyse de 94 tablettes de
livraison de céréales pour reconstituer un aspect de l'économie
palatiale d'Alalah d'époque paléo-babylonienne. L'introduction développe
la méthode utilisée, centrée principalement autour de la notion de
critique textuelle; vient ensuite une présentation du corpus des textes
d'Alalah VII selon cette méthode d'analyse documentaire portant à la
fois sur la forme et sur le genre des tablettes; le contexte historique
est longuement développé, dans ses aspects chronologiques et politiques;
les textes de livraison de grains sont présentés du point de vue général
de leur forme, de leur contenu et de leur classement chronologique, puis
sont rassemblés et combinés en divers paradigmes pour permettre une
présentation des mécanismes de production et de répartition du travail
dans le contexte palatial.
- J. ZORN, "LÚ.PA-MA-HA-A in Ea 162:74 and the Role of the MHR in
Egypt and Ugarit", JNES 50/2, 1991, p. 129-138: une lettre du
Pharaon à Aziru, gouverneur d'Amurru, contient une liste de noms de
personnes devant être extradées vers l'Egypte pour atteinte à l'ordre
public. Un seul de ces individus est désigné par son titre uniquement,
construit sur la racine MHR qui désigne, d'après les parallèles égyptien
et ougaritique, le scribe-soldat.
 | Religion |
A
-
D. ARNAUD, “L'incantation ougaritaine contre le ‘Feu': RS 17.155
2 § 8", AuOr 13, 1995, p. 137-139: nouvelle trs. de ce texte et
commentaire philologique à la lumière du texte parallèle retrouvé dans
la bibliothèque d'Urtennu.
B
- M. J. BODA, “Ideal Sonship in Ugarit", UF 25, 1993, p.
9-24: l'étude contextuelle des passages de la Légende d'Aqhat décrivant
le fils idéal montre le lien étroit unissant les pratiques cultuelles à
la société et à la famille.
- P. BORDREUIL, "Recherches ougaritiques", Semitica 40,
1991, p. 17-30: l'a. propose de localiser le combat entre Baal et Yam
sur le massif du Galal al Aqra'.
- P. BORDREUIL et D. PARDEE, “Textes ougaritiques oubliés et
‘transfuges'", Sémitica 41-42 [1991-1992], 1993, p. 23-58: éd. de
4 tablettes concernant la religion (offrande mortuaire, offrandes
sacrificielles), et administratifs (inventaire des portes d'une maison,
liste fragmentaire de corvées).
- EIDEM, “Le combat de Ba'lu avec Yammu d'après les textes
ougaritiques", MARI 7, 1993, p. 63-70: synthèse sur les quatre textes
relatifs au mythe du combat entre l'orage et la mer, les armes employées
et la portée politique du récit, notamment le lien entre la défaite de
la mer et la prise du pouvoir royal.
D
- G. DEL OLMO LETE, “The Sacrificial Vocabulary at Ugarit",
SEL 12, 1995, p. 37-49: point sur les diverses manières de désigner
le sacrifice cultuel.
- J. C. DE MOOR et P. SANDERS, "An Ugaritic Expiation Ritual and
its Old Testament Parallels", UF 23, 1991, p. 283-300: l'étude
comparée du rituel KTU 1.40 et des parallèles de l'Ancien Testament
démontre l'existence de la notion de péché à Ugarit. L'expiation de la
Nation entière mentionnée dans ce texte a eu une influence sur la
tradition religieuse d'Israël.
- M. DIETRICH et O. LORETZ, “mt ‘Môt, Tod' und mt ‘Krieger, Held'
im Ugaritischen", UF 22, 1990, p. 57-65: dans les textes
mythiques, la racine mt signifie “mari, homme" mais aussi “guerrier,
héros" en référence au roi, tout comme en Mésopotamie.
- EIDEM, "Zur Debatte über ‘Funerary Rituals
and Beatific Afterlife in Ugaritic Texts and in the Bible'", UF
23, 1991, p. 85-90: à propos de la discussion lancée autour de l'ouvrage
de K. Spronk, Beatific Afterlife in Ancient Israel and in the Ancient
Near East, 1986. Les aa. soutiennent la thèse de Spronk soulignant
l'influence des pratiques funéraires paléoassyriennes et
paléocananéennes sur le monde biblique via Ugarit, à l'époque
pré-exilique, contre les critiques de K. van der Toorn.
- EIDEM, "Graggeigaben für den verstorbene König. Bemerkungen
zur Neuausgabe von RS 34.126 = KTU 1.161", UF 23, 1991, p.
103-106: contre l'avis des éd. du texte, les aa. maintiennent que le roi
est enseveli avec les emblèmes de son pouvoir, et notamment son trône.
- EIDEM, Mythen und Epen IV, TUAT III/6,1997: principaux
mythes en langue ugaritique (cycle de Baal, épopée de Keret et d'Aqhat...).
- M. DIETRICH, W. MAYER, “Sprache und Kultur der Hurriter in
Ugarit", in: Ugarit I, p. 7-42: analyse grammaticale et
linguistique d'un petit corpus de textes religieux hurrites de
provenances et d'époques diverses.
- M. DIJKSTRA, "The List of qdšm in KTU 4.412+ii 8ss", in: Fs
Del Olmo Lete, p. 81-89: étude prosopographique et sociologique de
la liste de qdšm reconstituée dans le texte KTU 4.412+. Comme la qadištu
mésopotamienne et la qedêšâh biblique, la qdšm d'Ugarit n'a rien d'une
prostituée cultuelle mais appartient au personnel du temple et exerce
peut-être des fonctions liées aux sacrifices, à la divination et au
chant. Cette prêtresse peut se marier, avoir des enfants, posséder des
biens et en recevoir; elle apparaît comme témoin dans certains contrats
et est assujettie à l'impôt.
G
- W. R. GALLAGHER, “On the Identity of Hêlêl Ben Šahar of Is.
14:12-15*", UF 26, 1994, p. 131-146: l'a. propose des arguments
en faveur d'une identification avec le dieu Enlil = Illil.
H
- J. -M. HUSSER, “Culte des ancêtres ou rites funéraires? A
propos du “Catalogue" des devoirs du fils (KTU 1.17:I-II)", UF
27, 1995, p. 115-127: analyse d'un passage de la Légende d'Aqhat, qui
illustre la confusion occasionnelle entre le culte des ancêtres et les
rites funéraires.
K
- P. A. KRUGER, “Rank Symbolism in the Baal Epic. Some Further
Indicators", UF 27, 1995, p. 169-175: l'a. analyse deux modes de
communication non-verbale dans le cycle de Baal: le geste de saisir la
frange de l'habit, qui manifeste toujours l'infériorité de l'exécutant
et dénote ici une supplication; le deuil “royal" consistant à descendre
du trône sur un tabouret puis du tabouret par terre, symbolisant la
dégradation du statut du supérieur vers l'inférieur et la communion de
tous les hommes ordinaires dans le deuil.
L
- O. LORETZ, “Die Einzigkeit Jahwes (Dtn 6, 4) im Licht des
ugaritischen Baal-Mythos. Das Argumentationsmodell des
altsyrisch-kanaanäischen und biblischen ‘Monotheismus'", in: Fs von
Soden, p. 215-304: examen de la question du monothéisme et de ses
précurseurs orientaux à travers la comparaison de l'unicité de Yahwé et
celle de Baal.
M
- R. MC CLIVE GOOD, “The Sportsman Baal", UF 26, 1994, p.
147-164: description des capacités sportifs de Baal: course, lutte,
chasse etc. et description générale des sports de combat au
Proche-Orient ancien.
N
- H. NIEHR, “Überlegungen zum El-Tempel in Ugarit", UF 26,
1994, p. 419-426: proposition d'identifier le sanctuaire sud-est
d'Ugarit comme celui d'El et non de Dagan. En effet, Dagan et El sont
confondus dans les textes hourrites avec Kumarbi.
P
- D. PARDEE, “L'ougaritique et le hourrite dans les textes
rituels de Ras Shamra-Ougarit", in: Bilinguisme, p. 63-80:
synthèse sur les éléments hourrites dans la documentation religieuse
d'Ugarit, qui souligne la formation bilingue des scribes et l'intérêt du
souverain pour cette langue usitée dans le culte royal.
R
- S. RIBICHINI et P. XELLA, "Problemi di onomastica ugaritica. Il
caso dei teofori", SEL 8, 1991, p. 149-170: la confrontation des
noms théophores avec les noms des divinités directement attestées permet
une meilleur compréhension du panthéon local et des mécanismes
d'attribution d'un nom (dévotion personnelle, tradition familiale,
affirmation d'une identité ethnique ou culturelle).
S
- J. SANMARTIN, "Sociedades y lenguas en el medio sirio-levantino
del II milenio a.C.: Ugarit y lo hurrita", in: Fs Del Olmo Lete,
p. 113-123: le hourrite est une langue attestée à Ugarit dans le seul
cadre religieux, et ne correspond pas forcément à une langue vivante en
usage dans une communauté culturelle et linguistique installée en
Ugarit. Il s'agit là d'une survivance liée à la provenance hourrite
d'une grande partie du clergé ougaritain, s'expliquant par l'importation
massive de rites magiques et ésotériques. Il y eut donc un déclin du
hourrite en Ugarit entre la conquête hittite (1340) et la ruine
définitive du royaume (1175), parallèle à la situation constatée dans le
monde hittite contemporain.
- B. B. SCHMIDT, “A Re-Evaluation of the Ugaritic King List (KTU
I. 113)", in: Fs Gibson, p. 289-304: analyse de la liste royale
d'Ugarit, en comparaison avec celle d'Ebla. L'a. considère que les noms
des rois morts étaient énumérés en même temps que leur dieu dynastique
personnel (il), dans le cadre d'un rituel funèbre commémoratif destiné à
asseoir la légitimité de la dynastie régnante. Le roi d'Ugarit n'est pas
divinisé après sa mort.
T
- J. TROPPER, "Els Schöpfungsakt nach KTU 1.16.V:28-32", AOF
16/1, 1999, p. 26-32: ce passage de l'épopée de Keret est le seul témoin
à Ugarit d'un acte de création du dieu El. L'a. propose deux nouvelles
lectures et interprétations de cet extrait.
- J. TROPPER et J. -P. VITA, "Der Wettergott von Halab in Ugarit
(KTU 4.728)", AOF 26, 1999, p. 310-313: nouvelle interprétation
de KTU 4. 728, d'après laquelle Halab, le dieu de l'orage, faisait
l'objet d'un culte à Ugarit, et disposait d'un clergé propre.
V
- K. VAN DER TOORN, "Funerary Rituals and Beatific Afterlife in
Ugaritic Texts and in the Bible", BiOr 48, 1991, p. 40-66:
recension de K. Spronk, Beatific Afterlife in Ancient Israel and in
the Ancient Near East (AOAT 219) et discussion de 7 tablettes pour
contester l'existence à Ugarit d'un concept de sauvegarde éternelle
(résurrection, béatification de la vie après la mort).
- IDEM, “Ilib and the ‘God of the Father'", UF 25, 1993,
p. 378-387: le terme Ilib d'Ugarit correspond à l'akkadien dingir a-bi,
“dieu de mon père", mais ne renvoie pas aux divinités familiales. Il
désigne plutôt le père déifié, devenu un ancêtre. En Syrie, l'expression
peut parfois qualifier aussi “l'esprit du père" et non pas le culte
familial.
W
- W. G. E. WATSON, "Comments on KTU 1.114:29'-31'", AuOr
8/2, 1990, p. 265-267: l'a. propose une nouvelle traduction d'un passage
d'un texte paramythologique d'Ugarit.
- IDEM, “Ugaritic ‘Judge River' and the River Ordeal",
NABU 1993/95: l'association du feu et de la rivière divinisée,
relevée par P.-A. Beaulieu pour l'ordalie néo-babylonienne CT 46, 45,
trouve des parallèles dans la documentation d'Ugarit, où l'image est
attestée en lien avec les messagers du dieu-Fleuve. Ces textes montrent
aussi que le titre tpt signifie “juge" plutôt que “maître, souverain".
- N. WYATT, “Le centre du monde dans les littératures d'Ougarit
et d'Israël", JNSL 21/2, 1995, p. 123-142: toutes les allusions à
diverses montagnes dans la mythologie ugaritaine se rapportent à un seul
lieu, le Jebel el Aqra, qui consitute un motif unificateur dans la
théologie. La Bible a adopté ce même motif et la symbolique qu'il revêt.
- IDEM, Religious Texts from Ugarit: The Words of Ilimiku
and His Colleagues, The Biblical Seminar 53, 1998.
- IDEM, "Just How “Divine" Were the Kings of Ugarit?", in:
Fs Del Olmo Lete, p. 133-141: la dimension divine du roi et de la
reine mère à Ugarit est l'expression littéraire d'une vision de la
royauté corroborée par les textes rituels, où le souverain est à la
frontière entre les mondes humain et divin. Son rôle d'intercesseur le
montre à la fois en tant qu'homme, pour représenter ses sujets vis-à-vis
des dieux, et en tant que divinité pour répandre sur terre les bienfaits
que les dieux lui ont transmis.
Y
- M. YON, “Ougarit et ses dieux (travaux 1987-1988)", in: Fs
Bounni, p. 325-343: étude des principales divinités d'Ugarit (Baal
et El) et du rôle du roi, protecteur des guerriers et intermédiaire
entre les humains et les dieux.
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