 | Histoire, institution |
B
- P. -A. BEAULIEU, “The Fourth Year of Hostilities in the Land",
BagM 28, 1997, p. 367-394: l'a. reprend la question de la fin de
l'empire assyrien à partir de la documentation d'Uruk déjà publiée, à
laquelle il ajoute deux textes de Yale éclairant cette période de grande
confusion politique. L'a. reconstitue les événements politiques et
établit une synchronie entre les règnes des rois assyriens et
babyloniens entre 631 et 619.
- IDEM, “Ba'u-asîtu and Kaššaya, Daughters of
Nebuchadnezzar II", Or NS 67/2, 1998, p. 173-201: l'a. étudie le
rôle politique et social de Ba'u-asîtu et Kaššaya, deux des filles de
Nabuchodonosor II (604-562 av. J.-C.), grâce à la publication de six
nouvelles tablettes d'Uruk (présentées ici en trs., trd. et copies) des
collections américaines (Yale et Philadelphie).
- IDEM, "The Abduction of Ištar from the Eanna Temple:
The Changing Memories of an Event", RAI 45, p. 29-40: à propos des
divers récits de l'enlèvement d'Ištar hors de l'Eanna d'Uruk durant la
1ère moitié du VIIIe s. av. J.-C. Les sources appartiennent à des genres
distincts (inscriptions royales, littérature épique, prophétie,
pamphlets, textes d'archive) et s'étalent sur 4 siècles, de la fin du
VIIIe s. jusqu'aux Séleucides. Les textes d'Uruk désignent
Nabû-šuma-iškun comme responsables des désordres et des sacrilèges
commis à Borsippa, alors que la stèle de Nabonide fait peser cette
décision sur la population d'Uruk.
- A. C. V. M. BONGENAAR, “The regency of Belšazzar", NABU
1993/41: éd. d'une tablette du British Museum démontrant que la régence
exercée par Belšazzar pendant l'absence de Nabonide dura jusqu'à la
quinzième année du roi et non pas la treizième.
- P. BRIANT, "La date des révoltes babyloniennes contre Xerxès",
StIr 21/1, 1992, p. 7-20: les sources classiques (Hérodote,
Strabon, Ctésias) permettent de dater les révoltes contre Xerxès pendant
l'été 481 (pour celle qui fut conduite par Bel-šimanni) et en
août-octobre 479 (pour Šamaš-eriba). Le repli de Xerxès à Sardes après
la défaite de Salamine, en 480-479, n'est pas une fuite témoignant du
début de la décadence achéménide, mais plutôt une pause permettant
d'envisager une nouvelle stratégie avant l'offensive contre la rébellion
à Babylone.
- IDEM, Histoire de l’Empire Perse, de Cyrus à Alexandre,
Paris, 1247 p. : l’histoire de l‘Empire Perse depuis sa fondation par
Cyrus jusqu’à sa conquête par Alexandre est retracée au moyen des
sources les plus diverses. Deux volets chronologiques sont distingués.
Le premier évoque la façon dont l’Empire a vu le jour et s’est bâti de
Cyrus à Darius; le deuxième décrit un Empire constitué et florissant de
Xerxès à Darius III. L’ouvrage offre plusieurs index et constitue à la
fois un manuel et un instrument de recherche extrêmement utile.
- IDEM, Bulletin d'histoire achéménide (I), Topoi
Suppl. 1, 1997, p. 5-127: très utile chronique bibliographique sur
l'époque perse, qui complète l'état de la question et les discussions
traitées dans l'Histoire de l'Empire perse du même auteur.
D
- M. A. DANDAMAEV, A Political History of the Achaemenid
Empire, Leyde, Brill, 1989, xv + 373 p., 14 ill., 2 cartes: éd.
revue, traduite et mise à jour de la version russe (Moscou, 1985). L'a.
s'intéresse non seulement aux années d'édification de l'empire perse,
mais aussi aux derniers siècles de son existence, avant la conquête
d'Alexandre. Ruiné par une fiscalité trop lourde et affaibli par les
guerres et les révoltes constantes, l'empire disparut malgré les combats
courageusement menés par l'armée perse, aidée de mercenaires grecs,
contre les Macédoniens.
- IDEM, “The latest evidence for Nebuchadnezzar III's
reign", NABU 1993/11: la tablette VS 4, 9, un billet à ordre
écrit à Borsippa, date de la première année du règne de Nabuchodonozor
III, en 521. Il faut de même attribuer à ce roi les textes BRM 1, 43 et
CT 55, 79.
- IDEM, “The Earliest Evidence for Nebuchadnezzar IV's
Reign", NABU 1995/34: le texte CT 57, 118 doit être attribué à
Nabuchodonosor IV et date du 19 juin 521. La révolte qu'il mena contre
Darius remonte à cette même année 521, comme l'avait supposé Cameron.
- IDEM, “Achaemenid Imperial Policies and Provincial
Governments", in: Fs Stronach 2, 269-282: l'empire perse s'appuie sur
une infrastructure qui conserve largement les institutions
traditionnelles locales. Le pouvoir central intervient rarement dans les
affaires socio-économiques locales et se désintéresse de la vie
intellectuelle des peuples conquis. Seul compte pour l'Etat achéménide
la mise en place d'une organisation administrative suffisante pour
collecter les taxes royales.
- R. DA RIVA, Der Ebabbar-Tempel von
Sippar in fruhneubabylonischer Zeit (640-580), AOAT 291, Munster, 2002:
L’objet de cet ouvrage est de décrire l’organisation de l’Ebabbar,
depuis l’époque de la domination assyrienne sur la Babylonie jusqu’au
milieu du règne de Nabuchodonosor, et de montrer comment
l’administration du temple s’adapte aux évolutions politiques de la
période. Le chapitre 2 propose une typologie des différents types de
textes administratifs produits dans les temples. Les chapitres suivants
fournissent une prosopographie du personnel du temple qui sert de
prétexte à une étude plus générale de l’organisation du sanctuaire : le
chapitre 3 montre la réorganisation de la haute hiérarchie
administrative, le šangu prenant la tête de l’administration au
détriment du šatammu. Les chapitres 4 et 5 traitent respectivement des
domaines agricoles et des troupeaux, le chapitre 6 des prébendes, et le
dernier du scribe Remut-Nabû. Enfin, trois annexes s’intéressent aux
relations entre l’Ebabbar et le pouvoir extérieur.
- L. DEPUYDT, “Evidence for Accession Dating under the
Achaemenids", JAOS 115, 1995, p. 193-204: l'a. étudie, — à partir
de sources grecques, hébraïques, perses et égyptiennes —, la possibilité
qu'il ait existé en Perse, à l'époque achéménide, un système de décompte
des années de règne qui aurait été établi à partir du jour de
l'accession au pouvoir du roi.
- IDEM, “The Date of Death of Artaxerxes I", WO 26,
1995, p. 86-96: l'a. tente de réconcilier les sources grecques et
babyloniennes concernant la mort d'Artaxerxès Ier, afin d'effacer les
divergences de dates entre elles. Le souverain serait mort entre le 7 et
le 19 février 424.
- M. DIETRICH, “Bêl-ibni, König von Babylon (703-700). Die Rolle
des Königs in den neubabylonischen Briefen", in: Fs Römer, p.
81-108: la littérature épistolaire retrace les péripéties du court règne
de Bêl-ibni (703-700), installé sur le trône de Babylone par le roi
assyrien Sennachérib. Le dossier montre que le roi écrivait les lettres
lui-même, qu'il fréquenta la cour assyrienne, qu'il occupa des fonctions
administratives avant de partir à Babylone, où il fut lâché par le
pouvoir assyrien.
F
- I. L. FINKEL, “No Nineveh in the Cyrus Cylinder", NABU
1997/24: on ne retrouve pas d'attestations de la ville de Ninive dans le
cylindre de Cyrus.
G
- G. GALIL, "The Babylonian Calendar and Chronology of the Last
Kings of Judah", Biblica 72/3, 1991, p. 367-378: l'a. conteste la
concordance constante des calendriers babylonien et de Judée, en
invoquant l'absence d'écarts réguliers dans les années intercalaires
babyloniennes aux VIIe et VIe s.
- W. GALLAGHER, “The Istanbul Stela of Nabonidus", in: Fs
Hirsch, WZKM 86, 1996, p. 119-126: pour racheter la réputation
désastreuse de la royauté babylonienne et rétablir des cultes anciens,
Nabonide fit réécrire l'histoire babylonienne de ses prédécesseur sur
une stèle, dont la valeur idéologique est analysée par l'a.
- M. B. GARRISON et M. COOL ROOT, Persepolis Seal Studies,
Achaemenid History IX, 2e éd., 1998.
- D. GERA et W. HOROWITZ, "Antiochus IV in Life and Death:
Evidence from the Babylonian Astronomical Diaries", JAOS 117,
1997, p. 240-252: les aa. étudient 3 mentions d'Antiochos IV Epiphane
dans les journaux astronomiques babyloniens datés des années 169 à 163
av. J. C.
H
- M. HELTZER, “Some Remarks concerning the neobabylonian Tablets
from Šeh-Hamad", SAAB 8/2, 1994, p. 113-116: analyse onomastique des 4
tablettes publiées par J.N. Postgate, datés de la deuxième année du
règne de Nabucchodonosor II (603), mais utilisant le formulaire et les
caractéristiques scribales néoassyriens. Une grande partie des noms
propres sont ouest-sémitiques, et certains sont clairement d'origine
hébraïque. Les déportations d'Israélites ou de Judéens sont donc le fait
des Assyriens et non des Babyloniens, lesquels en 603, n'avaient pas
atteint les territoires de Juda. Ainsi se trouve confirmée la
déportation de populations hébraïques dans la région du Habur,
mentionnée en II Rois 17:6. Mais rien ne prouve cependant que les
individus mentionnés dans les sources de Šeh-Hamad soient les
descendants des groupes déportés par Asarhaddon ou Assurbanipal.
-
C. HOFF, "The Mass Marriage at Susa in 324 B.C. and the
Achaemenid Tradition", RAI 47, p. 239-244: le mariage d'Alexandre le
Grand avec deux princesses perses et celui de plusieurs Macédoniens avec
des nobles orientales en 324, reprennent une tradition achéménide
attestée pour les satrapes, investissant les détenteurs du pouvoir
politique d'une autorité comparable à celle du roi grâce à l'alliance
avec un membre de la maison régnante.
- W. HOROWITZ, “An Astronomical Fragment from Columbia University
and the Babylonian Revolts against Xerxes", JANES 23, 1995, p.
61-67: la relecture d'un fragment de texte astronomique publié par
Goetze (JCS 1) conduit à la dater de 484, année de la révolte de
Bel-šimanni contre Xerxès, et permet de reconstituer une nouvelle
chronologie de cet événement.
J
- F. JOANNÈS, “Les relations entre Babylone et les Mèdes",
NABU 1995/21: la lettre GC 2, 395, documente le refroidissement des
relations entre Mèdes et Babyloniens. L'installation de ressortissants
d'Uruk en pays mède ne semble pas appréciée par le roi Nabuchodonosor II.
- IDEM, "Les débuts de l'époque hellénistique à Larsa", in:
Fs Huot, p. 249-264: étude d'un petit dossier de 6 contrats de
Larsa, dont 4 inédits du British Museum, concernant les activités de
Šamaš-iddin à la fin du IVe s. av. J.-C., soit à la charnière entre les
époques achéménide et séleucide. La mise en perspective chronologique du
dossier avec les autres sources d'Uruk et de Larsa montre une dualité de
datation en Babylonie après la mort de Philippe III, reflétant sans
doute le conflit entre Séleucos et Antigone. Sur le plan économique, ces
textes présentent Šamaš-iddin comme scribe de l'Ebabbar, chargé de gérer
les terres du temple et de certains particuliers d'Uruk et de Larsa. Il
sert aussi d'intermédiaire entre les propriétaires fonciers et les
brasseurs et contrôle en partie la fabrication de la bière et de
l'alcool de dattes. Le lot comporte 4 prêts de denrées, un contrat de
travail sous forme dialoguée (dont on connaît des parallèles
contemporains et achéménides) et une location de magasin de stockage.
Quoique, en la forme, ces tablettes ressemblent aux contrats privés
classiques, elles illustrent en réalité le fonctionnement des prébendes
de brasseurs, d'où l'intervention de Šamaš-iddin, et la présence de
cette archive à l'intérieur de l'Ebabbar.
- IDEM, « Les relations
entre Babylonie et Iran au début de la période achéménide : quelques
remarques », in : H. Baker et M. Jursa (éd.), Approaching the Babylonian
Economy, proceedings of the Start Project Symposium held in Vienna, 1-3
july 2003, AOAT 330, Munster, 2005, p.-183-196 : Cet article étudie la
manière dont les rois perses organisent l’exploitation économique de la
Babylonie. Dans un premier temps, ils s‘appuient sur les sanctuaires
dont ils réquisitionnent la main d’oeuvre, par exemple pour la remise en
état de la ville forteresse de Lahiru par des travailleurs de l’Ebabbar.
Puis, à partir du règne de Darius Ier, ils mettent en place leurs
propres structures, comme le palais royal d’Abanu qui pourvoit à
l’entretien du roi lorsque celui-ci y séjourne. Les voyages d
Itti-Marduk-Balatu en Iran attestent peut-être de l’existence, en Iran,
à Humadešu, d’une structure pérenne où séjournent des Babyloniens,
surtout pour des raisons administratives qui se mêlent parfois de
préoccupations commerciales.
L
- M. L. LANG, "Prexaspes and usurper Smerdis", JNES 51/3,
1992, p. 201-207: analyse d'après le récit d'Hérodote du meurtre d'un
prétendant au trône de Cambyse par Darius et ses complices. L'a. insiste
sur le rôle de Prexaspes, chargé de tuer le frère de Cambyse sur l'ordre
de celui-ci, tout en disculpant le commanditaire du crime pour garantir
sa légitimité.
- O. LIPSCHITS, “Nebuchadrezzar's Policy in ‘Hattu-Land' and the
Fate of the Kingdom of Judah", UF 30, 1998, p. 467-487: analyse
de la politique agressive de Nabuchodonozor II envers le royaume de
Judah, liée à l'activisme anti-Babylonien de la région, soutenue par
l'Egypte.
M
- W. MAYER, “Nabonids Herkunft", in: Fs Römer, p. 245-261:
étude sur la mère de Nabonide, Hadad-happe, nièce d'Assurbanipal et
petite-fille d'Asarhaddon, née en 648, grande-prêtresse du dieu Sîn à
Harrân. Déportée à Babylone en 610, lors de la conquête de Harrân par
les troupes de Nabopolassar, Hadad-happe fut mariée à Nabu-balassu-iqbi,
frère du roi Nabopolassar. Nabonide naquit en 609 ou 608. Bien intégrée
à la cour babylonienne, Hadad-happe s'attacha surtout à maintenir le
culte de Sîn durant son exil babylonien.
- U. MOORTGAT-CORRENS, “Noch einige Zuweisugen an Nabonid",
SMEA 39/1, 1997, p. 111-134: analyse de la personnalité controversée
du dernier roi de Babylone à travers six stèles et les inscriptions qui
y figurent.
N
- N. NA'AMAN, "Royal Vassals or Governors? On the Status of
Shesh-bazzar and Zerubbabel in the Persian Empire", Henoch 22/1,
2000, p. 35-44: la province de Judah, après avoir été une région
marginale gouvernée par des officiers impériaux sous les dominations
babylonienne et achéménide, a obtenu un statut semi-indépendant de
royaume vassal après l'Exil.
P
- M. A. POWELL, "Narâm-Sîn, son of Sargon: Ancient History,
Famous Names, and a Famous Babylonian Forgery", ZA 81/1, 1991, p.
20-30: la stèle de Manistûsu est un pastiche réalisé au début du règne
de Nabonide par le clergé de Sippar afin d'obtenir du roi des subsides
pour l'Ebabbar. Le NP cassé au début du texte n'est pas Manistûsu mais
Narâm-Sîn, fils de Sargon: cette erreur historique montre combien, à la
période chaldéenne, la connaissance des époques antérieures était
approximative, malgré un réel intérêt pour le passé.
R
- R. ROLLINGER, "Der Stammbaum des achaimenidischen Königshauses
oder die Frage der Legitimität der Herrschaft des Dareios",
Archäologische Mitteilungen aus Iran und Turan 30, 1998 [1999], p.
155-209: sur la place de Darius dans la généalogie de la famille royale
achéménide. L'a. présente une longue synthèse des travaux sur ce sujet,
analyse la présentation que fait Darius de sa propre généalogie dans
l'inscription de Béhistun et compare ce texte avec la version d'Hérodote
(VII 11). Les divergences entre les deux sources pourraient s'expliquer
par une interpolation dans le récit d'Hérodote, mais aussi par la notion
de "vérité intentionnelle" préférée par Darius à la stricte vérité
historique. L'a. conclut qu'il faut abandonner définitivement l'idée
d'une dynastie achéménide en deux branches.
S
-
R. H. SACK, "Nabonidus of Babylon", in: Fs Astour, p.
455-473: l'a. retrace les principaux épisodes du règne de Nabonide et
explique le peu d'allusions à ce roi dans la Bible par la superposition
littéraire des figures de Nabuchodonozor et de Nabonide, unis dans un
même discours intemporel.
- G. SARKISJAN, “Hellenismus in Babylonien", AOF 24/2,
1997, p. 242-250: l'a. examine les institutions politiques urbaines
babyloniennes à l'époque séleucide pour conclure à une influence
mutuelle des deux sphères hellénistique et orientale dans le domaine
politique et administratif, les influences linguistiques et culturelles
étant moins visibles. Le système de la polis a laissé des traces dans
les structures de l'Etat babylonien, et a subi en même temps une
influence orientaliste.
- M. W. STOLPER, "Une “vision dure" de l'histoire achéménide
(note critique)", Annales 54 n° 5, sept-oct. 1999, p. 1109-1126: review
article de P. Briant, Histoire de l'empire perse. Le recenseur souligne
la "vision dure" de l'empire perse donnée par P. Briant, pour qui les
peuples assujettis sont soumis administrativement et économiquement à un
Etat qui ne se soucie pas de maintenir les traditions locales mais au
contraire les modifie progressivement.
T
- G. TOLINI, "La fin de Šum-ukîn, le premier Fermier Général",
NABU 2002/31: les tablettes YOS 6 242 et 185 placent la fin des
activités de Šum-ukîn comme fermier général du temple de l'Eanna d'Uruk
en l'an 8 de Nabonide (548). Les raisons tiennent à son âge (il entre
dans la fonction en 587) mais aussi au conflit qui l'oppose à
l'administration du temple à cause d'une part de l'endettement de son
entreprise (il a des difficultés à recouvrer les redevances des
exploitants) et d'autre part de plusieurs détournements de biens
appartenant au temple, notamment une esclave.
- W. TYBOROWSKI, “The Third Year of Nebuchadnezzar II (602 B.C.)
According to the Babylonian Chronicle BM 21946 - an Attempt at an
Interpretation", ZA 86/2, 1996, p. 211-216: une révolte,
peut-être orchestrée par le frère du roi, occupa la troisième année du
règne de Nabuchodonosor II, le forçant à modifier sa politique
militaire.
W
- D. B. WEISBERG, "Polytheism and Politics: Some Comments on
Nabonidus' Foreign Policy", in: Fs Astour, p. 547-556: les choix
religieux de Nabonide, décidant d'honorer le dieu Sîn, ne relèvent ni de
convictions religieuses, ni d'explications psychologiques, mais
traduisent une ambition politique d'unification de la Babylonie autour
d'une divinité fédératrice. De même, sa retraite dans l'oasis de Teima
avait un but militaire: il s'agissait d'échapper à l'opposition d'une
partie des Babyloniens et d'organiser la résistance contre les projets
perses.
Z
- S. ZAWADSKI, "The date of the death of Darius I and the
recognition of Xerxes in Babylonia", NABU 1992/49: deux tablettes
du British Museum, provenant de Sippar, confirment que la mort de Darius
Ier a été connue en Babylonie début décembre 486, les scribes continuant
à dater les textes du nom de l'ancien souverain en attendant l'annonce
officielle du décès ou l'intrônisation formelle de Xerxès.
- IDEM, “Bardiya, Darius and Babylonian Usurpers in the
Light of the Bisitun Inscription", AMI 27, 1994, p. 127-141: l'a.
reconstitue les événements politiques de l'année 521 dans une version
sensiblement différente de celle de la stèle de Béhistun. En mai (aiaru)
521, Darius marche sur la Médie et un usurpateur, Nabuchodonosor IV,
prend le pouvoir. Il est reconnu à Sippar, puis Borsippa et Babylone.
Les villes du sud, notamment Nippur, suivent ensuite. Dubala, mentionné
dans la version perse de la stèle, doit être localisé au nord, près de
Sippar, et non près d'Ur comme le pensait le scribe babylonien de la
stèle. Les archives du temple de Sippar pour cette période sont datés
tantôt de Darius, tantôt de Nabuchodonozor IV, ce qui reflète les
dissensions internes entre les officiers de l'administration templière.
- IDEM, “Is there an document dated to the reign of Bardiya II
(Vahyazdâta)?", NABU 1995/54: l'attribution du texte BM 41455 à
Vahyazdâta, alias Bardiya II, et sa datation en 521 (Zadok) doit être
rejetée: Vahyazdâta a pris le nom de Bardiya, se faisant passer pour le
fils assassiné de Cyrus, et a conservé la computation de son règne
commencée avec Bardiya. Le texte est donc bien de 522, correspondant à
sa seconde année au pouvoir.
- IDEM, "Chronology of the reigns of Nebuchadnezzar III and
Nebuchadnezzar IV", NABU 1995/55: les textes VS 4, 9 et CT 55, 79
ne peuvent être attribués avec certitude à Nabuchodonosor III (Dandamaev);
Nabuchodonosor II et IV semblent être de meilleurs candidats.
- IDEM, "The Circumstances of Darius II's Accession in the
Light of BM 54557 as against Ctesias' Account", JEOL 34,
1995-1996, p. 45-49: un contrat de prêt du British Museum (BM 54557),
daté de l'année de l'accession au trône de Darius II, permet de
confirmer les données fournies par Ctésias. Le règne d'Atarxerxès II
aurait duré 41 ans et Darius II aurait accédé au pouvoir peu de temps
après. L'a. note que sa reconstruction historique exclut l'hypothèse
avancée par L. Dupuydt (WO 26, 1995, p. 86-95).
- IDEM, “Cyrus-Cambyses Coregency", RA 90, 1996, p.
171-183: l'a. apporte un argument montrant que la corégence de Cyrus et
de Cambyse doit être placée pendant l'année 538 av. n. è. Il publie par
ailleurs 13 tablettes inédites du British Museum qui documentent cette
année de corégence.
 |
Géographie |
B
- P. -A. BEAULIEU, “Kissik, Dûru and Udannu", Or
61/4, 1992, p. 400-424: l'a. ajoute à son article sur ces toponymes ,
paru dans ASJ 13 (1991), de nouvelles données pour le Ier millénaire.
Ed. de trois nouvelles tablettes juridiques d'Udannu, qui complètent le
seul texte jusqu'ici connu pour cette ville (Clay, JAOS 41, 1921). Il
s'agit 1°/ d'un contrat de location d'une palmeraie par le temple,
fixant les échéances et les quantités de production sur lesquelles est
assis le montant du loyer dû par le tenancier; 2°/ d'un litige jugé par
l'Eanna d'Uruk, entre l'occupant d'une maison et son bailleur, à propos
de travaux réalisés par le premier, qui réclame un remboursement au
second et obtient satisfaction; 3°/ d'un serment promissoire de
remboursement au temple d'une somme indûment détournée.
G
- G. GIOVINAZZO, “Les documents de voyage dans les
textes de Persépolis", AION 54, 1994, p. 18-31: l'a. analyse les
“tablettes de voyage" consignant des rations alimentaires distribuées
dans les relais postaux à divers agents administratifs (messagers, chefs
de caravanes et gardiens de bestiaux), et retrace les itinéraires suivis
à la fois à l'intérieur de l'empire et sur de longues distances. Ce
réseau dense et entretenu de voies de communications est inséparable de
la réussite impériale perse.
- EADEM, “Les voyages de Darius dans les régions orientales de
l'empire", AION 54, 1994, p. 32-45: l'étude des “lettres de
crédit" (halmi) délivrées par Darius Ier à ses agents en mission permet
de localiser le roi en divers endroits de l'empire, dans le cadre d'un
déplacement du roi dans ses possessions orientales en été 499.
J
- F. JOANNES, “L'itinéraire des Dix-Mille en Mésopotamie et
l'apport des sources cunéiformes", in P. Briant éd., Dans les pas des
Dix-Mille, PALLAS 43, 1995, p. 173-199: confrontation des informations
géographiques fournies par l'Anabase d'une part et les sources
cunéiformes d'autre part. L'œuvre de Xénophon confirme que la Babylonie
de Cyrus est essentiellement agricole, la vie urbaine étant plus
réduite. Dans un souci de rapidité et de discrétion, Cyrus choisit une
route secondaire, sur la rive gauche de l'Euphrate.
K
- H. J. KATZENSTEIN, “Gaza in the Neo-Babylonian Period
(629-539)", Transeuphratène 7, 1994, p. 35-49: Gaza a été dominée par
les Assyriens jusqu'à Assurbanipal, puis par les Egyptiens et, à partir
de 605, par les Babyloniens. La défaite de Nabuchodonosor à Migdol en
600 rétablit la puissance égyptienne sur la ville, jusqu'au retour des
Babyloniens en Judée en 597 et 586, et avant la conquête perse.
R
- R. ROLLINGER,“Zur Lokalisation von Parsu(m)a(š) in
der Fârs und zu einigen Fragen der frühen persischen Geschichte", ZA
89/1, 1999, p. 115-139: la mention du toponyme Parsu(m)a(š) dans deux
inscriptions d'Assurbanipal montre que, dès l'époque néo-assyrienne, ce
lieu correspondait au Fârs. L'apparition des Perses dans le Fârs ne
correspond pas à une invasion de ce peuple mais à un processus
d'ethnogenèse qui remonte au plus tard à Assurbanipal. L'hypothèse d'une
vassalité perse soumise à la domination Mède repose sur des bases
documentaires très incertaines.
V
- R. J. VAN DER SPEK, “Nippur, Sippar, and Larsa in the
Hellenistic Period", RAI 35, p. 235-260: l'a. conteste la localisation
définitive de Hipparenum (citée par Pline) à Nippur, aucun des arguments
avancés ne permettant d'exclure une possible localisation à Sippar. Il
étudie en outre la lutte entre Antigonos et Séleucos Ier, telle qu'elle
ressort des sources grecques et cunéiformes, pour conclure que la
victoire de Séleucos, qui marque le début de l'ère séleucide, se situe
en avril 311 dans le calendrier babylonien, et en octobre 312 dans le
calendrier macédonien. Enfin, l'a. édite deux tablettes séleucides de
Nippur, concernant des prébendes de boulanger concédées par
l'administration du temple.
Z
- R. ZADOK, “Notes on Babylonian Geography and Prosopography",
NABU 1997/6: différentes attestations de toponymes et
d'anthroponymes de Babylonie, de l'époque néo babylonienne à l'époque
parthe.
 | Economie, droit, société |
A
- K. ABRAHAM, "The Dowry Clause in Marriage Documents
from the First Millenium B.C.E.", RAI 38, p. 311-320: panorama des
contrats matrimoniaux contenant un formulaire de dot. L'a. relève des
similitudes entre les pratiques néobabylonienne et araméenne (évaluation
de la dot, résumé de son contenu, réception par le mari et quittance),
et souligne les analogies entre le document atypique TBER 93/94 et les
sources égyptiennes démotiques, araméennes ou grecques.
- G. G. APERGHIS, "Storehouses and systems at
Persepolis. Evidence from the Persepolis Fortification Tablets",
JESHO 42/2, 1999, p. 151-193: analyse économique et comptable des
procédures de collecte des impôts en nature et de leur redistribution
d'après les tablettes de Fortification de Persépolis. L'a. s'intéresse
aux fonctionnaires chargés de prélever ces taxes et à ceux qui les
répartissent ensuite, et montre que ces opérations ont lieu dans les
entrepôts à Persépolis et en Elam.
B
- H. D. BAKER, "Record-Keeping Practices as Revealed by the Neo-Babylonian Private Archival Documents", in: M. Hudson and C. Wunsch (éd.), Creating Economic Order, Record-keeping, Standardization, and the Development of Accounting in the Ancient Near East, CDL Press, Bethesda, 2004. p. 241-263. Étude de l’aspect formel des archives privées à l’époque néo-babylonienne : leur aspect matériel d’une part, leur formulaire d’autre part. Une étude philologique précise les principales clauses et termes de vocabulaire utilisés pour distinguer les différents types de transaction consignés dans ces tablettes.
- L. BATTINI, “Les systèmes défensifs de Babylone", Akkadica 104/105, 1997, p. 24 -57: présentation et analyse du système de
fortifications de la ville de Babylone à l'époque néo babylonienne.
- P. -A. BEAULIEU, "A Note on the River Ordeal in the Literary
text ‘Nebuchadnezzar King of Justice'", NABU 1992/77: relecture
du célèbre texte CT 46, 45, relatant une ordalie fluviale, sous le règne
de Nabucchodonozor II, marquée par la noyade de l'un des participants.
La description du cadavre retrouvé, évoquant des brûlures, est à
rapprocher d'une incantation néobabylonienne mentionnant un feu
subaquatique consumant le coupable qui a contemplé la divinité. Le récit
insiste ainsi sur la punition divine encourue par le coupable qui n'est
pas secouru. L'association de l'eau et du feu dans l'épreuve ordalique
est attestée également au Moyen-âge.
- IDEM, "New Light on Secret Knowledge in Late Babylonian
Culture", ZA 82/1, 1992, p. 98-111: éd. complète d'un texte
d'Uruk contenant une sévère réprimande adressée par un haut
fonctionnaire de l'Eanna à Bêl-kâsir, accusé d'avoir révélé le contenu
de textes canoniques à un groupe de non initiés. Ce type de prohibition
était connu par d'autres sources en forme d'avertissement, mais reçoit
ici la première illustration de son application réelle.
- IDEM, "The Descendants of Sîn-lêqi-unninni", in:
Fs Oelsner, p. 1-16: étude sociologique sur les descendants de
Sîn-lêqi-unninni à Uruk entre le milieu du VIIe s. et le milieu du IIe
s. av. J.-C. Ils représentent une partie de l'élite intellectuelle
locale, et sont principalement présents dans les milieux du temple et
des scribes. Ils avaient sans doute conscience d'appartenir à une
aristocratie du savoir, cultivant l'érudition voire l'ésotérisme.
- A. BONGENAR, "Houses as institutional property in the
Neo-Babylonian temples", in: Fs Veenhof, p. 9-12: les temples (Eanna,
Ebabbar) sont propriétaires de maisons, parfois saisies sur leurs
débiteurs insolvables. La location de ces maisons à des artisans ou
travailleurs du temple constitue pour celui-ci une importante source de
revenus. Les loyers sont collectés par des entrepreneurs indépendants.
- A. BONGENAAR et B. HARING, “Egyptians in Neo-Babylonian Sippar",
JCS 46, 1994, p. 59-72: étude onomastique à partir de l'éd. de
deux tablettes de Sippar remontant à la première moitié du règne de
Nabuchodonosor II et contenant les rations attribuées à des oblats (širku)
égyptiens du temple. Il s'agit sans doute de prisonniers de guerre
octroyés à l'Ebabbar par ce roi, et qui firent souche en Babylonie.
- P. BRIANT et C. HERRENSCHMITT (éd. ), Le tribut dans
l'empire perse, Actes de la Table ronde de Paris 12-13 décembre 1986,
Paris, 1989, 231 p.: plusieurs communications sur les modes de
prélèvement des impôts imposés par la classe dominante perse. On
relèvera notamment la contribution de M. Stolper (p. 147-156), qui
souligne que la perception des impôts assis sur les terres concédées est
la mieux attestée, quoique des taxes soient également perçues par l'Etat
sur les transactions commerciales. Ainsi, dans les archives des Murašû,
le mot barra d'origine iranienne et désignant le tribut, définit l'une
des redevances fiscales foncières. H. Sancisi-Weerdenburg (p. 129-146)
insiste sur la stratégie du don, spécialement dans la politique royale:
ils récompensent des membres de l'aristocratie mais servent aussi à
redistribuer les richesses issues des ponctions fiscales. P. Briant
(p.35-44) étudie la fonction politique du banquet royal, destiné à
redistribuer les profits fiscaux et à lier l'aristocratie perse à la
dynastie achéménide. H. Koch (p. 121-128) analyse le contenu des tributs
versés par les Perses à partir des tablettes de Persépolis. Il s'agit de
rétributions en nature, assises sur la terre et ses revenus.
- M. BROSIUS, Women in Ancient Persia (559-331 BC),
Oxford, 1996, xx + 258 p.: les textes de Fortification de Persépolis et
les archives des Murašû montrent que les femmes de la famille royale et
de la cour étaient économiquement et juridiquement indépendantes,
disposant de leur sceau personnel et de propriétés foncières. Il faut
corriger l'image négative des femmes royales perses, véhiculée par les
sources grecques. Les femmes du palais sont hiérarchiquement organisées,
interviennent dans la vie économique et administrative; elles voyagent
et contrôlent une main d'œuvre masculine et féminine (artisanat,
agriculture) souvent encadrée par des femmes.
C
- P. CALMEYER, “Zur Darstellung von Standesunterschieden in
Persepolis", AMI 24, 1991, p. 35-51: à partir d'un extrait de l'œuvre
d'Hérodote, l'a. analyse les différentes couches sociales perses et
leurs fonctions, essentiellement militaires.
- G. CARDASCIA, “La ceinture de Parysatis: une Morgengabe chez
les Achéménides?", in: Fs Garelli, p. 363-369: étude de la nature
et de la finalité des donations royales à partir de 4 textes des
archives des Murašû, dont 2 inédits publiés ici. Ils concernent les
possessions foncières de la reine Parysatis, données “pour sa ceinture",
expression symbolique qu'il faut expliquer à la lumière des parallèles
indo-européens attestés depuis les Grecs jusqu'au XVIIIe s. français. La
ceinture évoque la dotation des reines que les anciens Germains
appellaient le Morgengabe, “cadeau nuptial".
D
- M. A. DANDAMAYEV, “The title ahšadrapânu in Nippur", RAI 35, p.
29-32: dans l'administration achéménide, le titre de satrape n'englobe
pas la fonction de gouverneur; cette assimilation se réalise à l'époque
séleucide.
- IDEM, “Was Eanna destroyed by Darius I?", AMI 25, 1992, p.
169-172: Darius Ier n'a pas détruit l'Eanna en représailles contre le
soulèvement organisé par Nabuchodonozor IV. Dix-huit tablettes
documentent en effet l'activité de ce temple pendant le règne de Darius.
Le nombre restreint de ces sources, comparé aux 3000 textes
contemporains provenant de l'Ebabbar de Sippar, s'explique par
l'utilisation d'un support périssable, le bois.
- IDEM, “Achaemenid Estates in Lahîru", IrAnt 27, 1993,
p. 117-123: l'a. examine la documentation relative au site de Lahîru, où
le roi disposait de terres exploitées sous forme de corvées par des
travailleurs de l'Ebabbar de Sippar ou de l'Eanna d'Uruk. La production
de ces terres alimentait le personnel au service du satrape d'Egypte
Arshama, au Ve s.
- IDEM, Iranians in Achaemenid Babylonia, Columbia
Lectures on Iranian Studies 6, Costa Mesa et New York, 1992, xi + 241
p., index, bibliogr.: étude onomastique et synthèse socio-historique sur
la population iranienne en Babylonie achéménide. La domination perse se
fait sentir dans les institutions, plutôt que dans les aspects culturels
et artistiques de la société babylonienne. Ainsi, le système agraire
(redistribution des terres à l'aristocratie), le système fiscal
(imposition des temples et des sujets) ou encore l'armée (concessions de
fiefs aux soldats et aux agents publics en échange de prestations
militaires et de corvées) sont imprégnés d'influence iranienne.
L'organisation de la société accorde un rôle important aux citoyens (mâr
banî), qui participent à l'assemblée populaire compétente pour les
litiges sur la propriété et la famille.
- IDEM, "Land Use in the Sippar Region
During the Neo-Babylonian and Achaemenid Periods", in: Urbanization,
p. 363-390: présentation des principaux traits de l'activité économique
à Sippar d'après les textes de l'Ebabbar (personnel du temple, salariés
occasionnels, prébendes, secteur privé). Bien que le temple détienne la
plupart des terres entourant Sippar, il existe aussi des petits
propriétaires fonciers possédant surtout des vergers et quelques
latifundistes. A partir des actes de vente de champs et de vergers de
Borsippa, Dilbat, Nippur et Ur, l'a. examine les variations de prix des
immeubles et des produits agricoles ainsi que le pouvoir d'achat des
individus. Il conclut en rejetant l'axiome polanyien au moins pour la
Babylonie du Ier millénaire, qui aurait connu une économie de marché
comparable à celle de l'Antiquité classique.
- IDEM, “The Neo-Babylonian zazakku", AOF 21/1, 1994, p.
34-40: l'a. examine les activités et le statut social de trois hauts
dignitaires-zazakku sous le règne de Nabonide. Le titre et la fonction
étaient sans doute héréditaires, et le terme lui-même était utilisé
comme NP ou NG. Il entrait dans les attributions de cet officier de
siéger dans certains tribunaux et de gérer les affaires des temples,
mais l'a. conteste son rôle dans l'administration fiscale (collecte des
impôts, tenue du cadastre).
- IDEM, “The Neo-Babylonian tamkârû", in: Fs Greenfield,
p. 523-530: les textes NB publiés depuis une vingtaine d'années montrent
un changement significatif du statut du marchand par rapport aux IIIe et
IIe millénaires. Il n'agit plus pour le compte du palais ou du temple,
mais d'une manière indépendante, avec ses propres moyens financiers et à
ses propres risques. La rude concurrence imposée par les firmes
familiales du type Egibi ou Murašû explique le déclin du rôle du
marchand traditionnel.
- IDEM, "Documentary Evidence on Nergal's Cult in Sippar and
Babylon in the sixth Century BC", in: Fs Renger, p. 109-116:
étude de plusieurs documents des archives de l'Ebabbar pour Sippar et de
la famille Egibi pour Babylone, attestant l'existence d'un temple de
Nergal dans ces deux villes.
– IDEM, "The Neo-Babylonian rab sibti", in: Fs Oelsner,
p. 29-31: la taxe sibtu est prélevée annuellement sur les troupeaux du
temple par un officier dépendant du palais, compétent pour son district
et les temples alentours.
- IDEM, “The Composition of the Citizens in First Millenium
Babylonia", AOF 24/1, 1997, p. 135-147: étude prosopographique
des activités des mâr banê entre les VIe et IVe s., dans les sources
d'Uruk, Babylone, Sippar, Nippur, Ur, Akkad et Dilbat. L'enquête montre
que ces “citoyens" exerçaient les fonctions d'archer, de brasseur,
huissier ou forgeron du temple, de gouverneur, d'inspecteur des canaux,
bailleur foncier, graveur, agent de distribution de denrées, prêtre,
collecteur d'impôts, commissionnaire royal auprès des temples, pasteur
ou gérant du domaine des temples. Tous ces citoyens siégeaient dans
l'assemblée locale, qui n'était donc pas réservée à une élite. Le statut
de citoyen était héréditaire, ou acquis par des étrangers libres ou des
affranchis.
– IDEM, "State Taxes in Neo-Babylonian and Achaemenid
Mesopotamia", in: Gs Cagni, vol. 1, p. 147-162: les citoyens
mésopotamiens, y compris la population libre de Nippur, Sippar et
Babylone) n'étaient pas exempts de taxes. La dîme (esrû) était due par
tous les propriétaires fonciers, qu'ils soient alleutiers ou tenanciers
du temple. De même, tous les Babyloniens libres étaient astreints à la
corvée (urâsu), qui pouvait être effectuée par un remplaçant dont on
louait les services. Sous le règne de Nabonide, les temples perdent
leurs privilèges fiscaux et sont taxés par le palais.
- R. DA RIVA, "Schafe, die “aus den Häusern" herbeigeführt wurden:
BM 78910 und die Rolle des privaten Spenders (kåribu) im
neubabylonischen Sippar", in: Fs Walker, p. 57-64: étude des
attributions de moutons par l'Ebabbar à des personnes privées à charge
pour elles d'engraisser un animal peut-être à titre de loyer pour la
maison qu'elles occupent. Le terme kâribu désigne non pas un type de
prêtre mais un “donateur privé"; l'expression niqû kâribi renvoit à
l'engraissage volontaire d'un mouton de sacrifice.
- G. F. DEL MONTE, "Il quartiere del tempio di Adad a Uruk in età
seleucide. Parte II – Il II secolo ES", in: Gs Cagni, vol. 1, p.
177-208: la 1e partie (sous presse) de cet article examine l'histoire
d'un patrimoine foncier situé dans le quartier du temple d'Adad à Uruk
et appartenant à la famille de Tanitti-Anu, père de Nanâ-iddin, du clan Ahhûtu. La présente recherche s'occupe du destin de ce
patrimoine au IIe siècle de l'ère séleucide et montre comment il est à
nouveau démembré et vendu à d'autres clans. Le dossier montre une
expansion urbaine régulière à l'époque séleucide. La voie
processionnelle reste un lieu ouvert et bordé de terrains non construits
ou de structures légères (boutiques), derrière lesquels se trouvent les
maisons.
- M. DIETRICH, "Babylonische Sklaven auf der Schreiberschule.
Anspielungen auf tupšarru-Lehrverträge in OIP 114,83 und YOS 19, 110",
in: Fs Veenhof, p. 67-82: étude des allusions, dans deux textes,
aux contrats d'apprentissage par lesquels des esclaves n'appartenant pas
au temple y sont cependant formés au métier de scribe.
F
- G. FRAME, "Nabonidus, Nabû-šarra-usur, and the Eanna Temple",
ZA 81/1, 1991, p. 37-86: l'a. analyse les modes d'administration
complexes du temple et insiste sur plusieurs aspects méconnus du règne
de Nabonide. Les textes montrent l'intérêt du roi pour le temple, et
l'importance particulière qu'il attache à la tradition (il se réclame
souvent de Nabucchodonozor), sans doute pour légitimer son usurpation du
trône.
- P. FREI, “Die persische Reichsautorisation", ZAR 1,
1995, p. 1-35: recherche sur la réception du droit local par l'autorité
centrale dans l'empire achéménide. A partir d'un substrat local ancien,
l'empire a élaboré un nouveau droit positif en Egypte, en Asie Mineure
et en Palestine (Torah). En ce sens, le système n'a pas de précédent
dans les empires assyrien ou néo-babylonien, qui se bornaient à
confirmer un droit local antérieur. L“autorisation impériale" permettait
à la fois d'unifier juridiquement et de consolider politiquement
l'empire perse.
G
- J. D. GRAINGER, “Prices in Hellenistic Babylonia", JESHO
42, 1999, p. 303-325: analyse des prix dans la Babylonie séleucide, à
partir des textes astronomiques publiés par Sachs et Hunger. L'étude des
variations à court-terme et des flux à long terme, montre le niveau de
prospérité de la Babylonie jusqu'à l'époque parthe.
H
- D. HEAD, The Achaemenid Persian Army, Stockport, 1992,
72 p.: étude de l'organisation militaire perse à travers ses
équipements, ses soldats et le fonctionnement des diverses armes
(infanterie, cavalerie).
- M. HELTZER, “Mordekhai and Demaratos and the Question of
Historicity", AMI 27, 1994, p. 119-121: la cérémonie décrite dans le
livre d'Esther (II, 21-23) par laquelle un individu est élevé au rang de
bienfaiteur du roi perse, correspond à une réalité historique
achéménide, comme le montre aussi le cas de Démarate, devenu bienfaiteur
de Xerxès selon Plutarque. Il faut dès lors dater le livre d'Esther
avant la période hellénistique.
- W. HENKELMAN, ““Gebiederesse van dit land". Vrouwen in
Achaimenidisch Perzië", Phoenix 45/2, 1999, p. 70-88: étude sur
les femmes à l'époque perse achéménide.
J
- F. JOANNÈS, "Nabû-apla-iddin ou Nabû-apla-usur?", NABU
1991/113: la "God Tablet", rapportant une concession royale de
privilèges à un prêtre de Sippar, administrateur de l'Ebabbar, n'a pas
été rédigée par Nabopolassar, mais par Nabû-apla-iddin, dans le cadre de
la réorganisation du culte de Šamaš. Ainsi disparaît la seule mention
d'une intervention de Nabopolassar dans l'Ebabbar.
- IDEM, "Les conséquences du retour de Nabonide", NABU
1992/90: le retour de Nabonide à Babylone en octobre 543 s'est
accompagné de réformes radicales dans la magistrature, touchant la
capitale et les grandes villes.
- IDEM, “Structures et opérations commerciales en Babylonie
à l'époque néo-babylonienne", in: Trade, p. 175-194: l'a. analyse
les structures du commerce local, fonctionnant autour des temples, des
marchands (tamkâru) et des hommes d'affaires attestés dans les archives
privées. Les marchands achètent les surplus des temples pour les
revendre ailleurs, fournissent les temples en produits rares, leur
versent une dîme. Les marchands ne sont pas forcément rattachés à une
institution publique (palais, temple) et ne semblent pas constitués en
guilde ou corporation. L'a. s'attache aussi au commerce international,
moins développé, et organisé par des firmes commerciales pour le compte
des temples, qui les chargent d'acheter des biens rares vers l'ouest (Ebir
nâri). En annexe, éd. des 8 textes cités dans l'art.
- IDEM, “La mention des enfants dans les textes
néo-babyloniens", in: Enfance, p. 119-133: élaboration des
classes d'âge d'après les textes divinatoires, les contrats et les
textes de recensement, dont il ressort que l'enfance couvre les 5 ou 6
premières années de la vie, après quoi l'enfant peut être séparé de sa
mère (surtout quand elle est esclave) pour travailler. L'a étudie aussi
les pratiques d'abandon ou d'exclusion d'enfant, attestées en cas de
guerre, de famine ou de désobéissance caractérisée. Ed. des textes de
recensement de Sippar.
- IDEM, “Métaux précieux et moyens de paiement en Babylonie
achéménide et hellénistique", Transeuphratène 8, 1994, p. 137-144:
depuis l'époque chaldéenne, l'argent utilisé comme moyen de paiement est
de bonne (epšu, qalû) ou de moyenne (nuhhutu) qualité. A partir de
Cyrus, les deux qualités sont officiellement adoptées et distinguées par
l'apposition ou non d'une marque ginnu. A partir du Ve s., l'argent est
de plus en plus raffiné, sous l'influence des monnayages de l'Ouest,
mais reste pesé et non pas compté, et ceci même à l'époque séleucide où
les statères avaient une valeur pondérale.
- IDEM, “A propos du zazakku à l'époque néo-babylonienne",
NABU 1994/103: ce haut fonctionnaire occupe la charge de secrétaire
particulier du roi, et est issu des grandes familles d'hommes d'affaires
proches du pouvoir (par exemple Egibi).
- IDEM, “Amours contrariées", NABU 1994/72: le projet de
mariage devait recueillir l'assentiment de la famille de la femme. A
défaut, l'union était annulée (Cyr. 311 et 312) ou la jeune fille
réduite en esclavage (Cyr. 307). Dans cette seconde hypothèse, on refuse
à la femme la fréquentation de son prétendant, le mariage par rapt (ou
la défloration?) et même la demande d'union officielle.
- IDEM, “Lépreux fantômes?", NABU 1995/20: le titre isiq
gallabûti ša garbanûtu, figurant dans UET 4, 57 et 58 signifie non pas
“prébende de barbier des lépreux", mais “prébende de barbier (et) de
(vérificateur de) la bonne condition (physique)". Ces deux textes
obligent par ailleurs les cinq co-prébendiers à partager les bénéfices
réalisés hors du temple dans le cadre de leurs activités “privées".
- IDEM, “L'extinction des archives cunéiformes dans la seconde
partie de l'époque perse", RA 89, 1995, p. 139-147: s'il est
légitime de dater l'extinction des archives cunéiformes de la période
achéménide, il faut cependant noter que la tradition cunéiforme des
lettrés s'est maintenue. L'a. met en avant le phénomène de transfert de
l'administration des sanctuaires vers l'administration civile d'un
certain nombre de pouvoirs et compétences, l'atomisation des lieux
d'archive qui s'en est suivi, ainsi que l'évolution des fonctions
urbaines en Babylonie entraînant un affaiblissement notable de la
pratique du cunéiforme à l'époque d'Artaxerxès I, II et III.
- IDEM, “Prix et salaires en Babylonie du VIIe au IIIe siècle
avant notre ère", in: Economie antique, p. 313-333: l'a. conteste
l'idée d'une exploitation excessive de la Babylonie par l'économie
perse, qui a permis au contraire de développer les rendements agricoles
et laissé la place aux initiatives privées (e.g. Iddin-Marduk et le
commerce des oignons à Babylone). De même, l'impression de hausse
générale des prix tient-elle à l'utilisation de sources très diverses
mais peu significatives par elles-mêmes (e.g. clauses pénales des
contrats de prêt, prêts de “soudure"…). Il n'y a pas d'économie de
marché, mais un système fondé principalement sur la subsistance, ce qui
explique peut-être la relative stabilité des prix.
- IDEM, "Les droits sur l'eau en Babylonie récente",
Annales HSS 57/3, 2002, p. 577-609: étude de l'implication de la royauté
néo-babylonienne et achéménide dans les problèmes liés à l'irrigation et
à la navigation. L'a. présente les structures administratives
compétentes en matière d'irrigation et montre que jusqu'à la fin de
l'époque achéménide, l'accès à l'eau ne fait pas l'objet d'une taxe; en
revanche, à la fin du IVe s., l'irrigation des terres royales affermées
est soumise à redevance (cf. archives des Murasû). En matière de
navigation, les postes de contrôle (kâru) installés sur les voies d'eau
servaient notamment à la perception de taxes de passage (miksu) en
nature, dont le produit était partiellement réinvesti par
l'intermédiaire d'entrepreneurs privés pour être converti en
argent-métal.
- IDEM, "L’Économie et la société en babylonie au premier millénaire av. J. C.", KASKAL 2005, 2, p. 209-224 : Article de synthèse sur les sources dont on dispose pour décrire l’économie néo-babylonienne et les problèmes qu’elles posent. Les archives institutionnelles, principalement celles de l’Eanna et de l’Ebabbar, permettent de comprendre comment les temples mettent en valeur leurs domaines agricoles mais aussi immobiliers, comment ils rémunèrent les gens qui travaillent pour eux, prébendiers ou oblats. Les archives privées montrent différentes stratégies d’enrichissement, et posent un certain nombre de problèmes qui restent à résoudre : par exemple, quels étaient les moyens de paiement dans une société où la plus petite unité de compte, le sicle argent, représente déjà une somme importante ?
- M. JURSA, "Debt and Indebtedness in the Neo-Babylonian Period:
Evidence from the Institutional Archives", in: Debt, p. 197-220:
présentation de la documentation et des questions entourant l'archivage
des contrats de prêt, et étude des éléments sociaux dans la pratique du
crédit, notamment la perception de la figure du créancier dans la
littérature, la prosopographie des débiteurs dans les archives de
Bêl-rêmanni et la faible implication des temples dans les prêts de
consommation, liée au déclin de leur potentiel économique et à la
“privatisation" d'une partie de leurs activités, exercées par des
entrepreneurs qui deviennent alors eux-mêmes les créanciers de la
population nécessiteuse. Un taux d'endettement élevé pour cette époque
est plausible, compte tenu des crises politiques et économiques, mais ne
peut être actuellement démontré que dans les archives de Murasû.
- IDEM, “Akkad, das Eulmaš und Gubâru", in: Fs Hirsch,
WZKM 86, 1996, p. 197-211: étude de l'administration de l'Eulmaš d'Ištar
d'Akkad et de ses relations avec l'Ebabbar de Sippar, à travers l'éd.
complète d'une tablette du British Museum concernant un échange de
travailleurs entre les deux institutions.
- IDEM, Der Templezehnt in Babylonien vom seibenten bis zum
dritten Jahrhundert v. Chr., AOAT 254, 1998: étude de la dîme dans
les archives de l'Ebabbar de Sippar. Il s'agit d'une contribution
obligatoire sur la récolte, que le temple peut exiger sur toutes les
terres de son domaine. Ainsi le temple prélève-t-il le loyer et la dîme
sur les terres louées à un métayer. Sont soumis à cet impôt les champs
alimentaires des soldats (bît ritti), les terres royales et assimilées
et et les groupes d'étrangers. La dîme ne semble pas peser sur les
terres privées. Le temple peut concéder le droit de percevoir une dîme.
- IDEM, "Accounting in Neo-Babylonian Institutional Archives : Structures, Usage, Implications", dans M. Hudson and C. Wunsch, Creating Economic Order, Record-keeping, Standardization, and the Development of Accounting in the Ancient Near East, CDL Press, Bethesda, 2004 : Une analyse du fonctionnement de l’administration des temples néo-babyloniens : l’article présente une typologie des documents, des procédures administratives auxquelles elles correspondent, montre qu’il s’agit sans doute d’archives mortes, qui étaient complétées par d’autres registres non parvenus jusqu’à nous. Cette étude très concrète est ensuite mise au service d’une réflexion plus théorique : les documents rassemblés par l’administration des temples peuvent-ils servir à une planification économique comme celle repérée par D. Rathbone dans les documents d’Egypte romaine ? La réponse est sans doute non, les données sont trop incomplètes et simplificatrices pour permettre d’aller au delà d’un simple usage de contrôle et de prévention contre les fraudes.
- IDEM, "The Transition of Babylonia from the Neo-Babylonian Empire to Achaemenid Rule", in: H. Crowford (éd.), Regime Change in the Ancient Near East and Egypt, 2007 : De nouveaux textes, en particulier de Borsippa, nous aident à comprendre les conséquences de la conquête perse sur le personnel économique et l’économie mésopotamienne. Dans un premier temps, elles sont faibles. La conquête ne conduit pas à un renouvellement du personnel administratif des temples. Pour les hommes d’affaires, la situation est plus variée. Certains fermiers généraux qui doivent leur position à la faveur royale disparaissent au moment de la conquête. Ceux qui, comme Bel-eţeri-Šamaš de Nippur, disposent de solides réseaux locaux ont pu continuer leurs activités. D’autres, comme Itti-Šamaš-balaţu de Larsa cessent tout contact avec les établissements royaux, et semblent, au vu des nombreuses dettes qu’ils contractent à ce moment, faire face à de graves difficultés financières. D’autres enfin, comme Itti-Marduk-balaţu chef de la famille Egibi de Babylone, prennent le chemin d’Ecbatane pour rencontrer les nouveaux maîtres, avec lesquels ils concluront par la suite de fructueuses affaires. Ce n’est qu’au début du règne de Xerxès que, peut-être à cause de la pression fiscale devenue trop lourde, des révoltes en Babylonie conduisent les Perses à imposer un renouvellement des élites.
K
- H. KOCH, Verwaltung und Wirtschaft im persischen Kernland
zur Zeit der Achämeniden, Beihefte zum Tübinger Atlas des Vorderen
Orients Reihe B 89, Wiesbaden, 1990, 428 p., index: étude de
l'administration du noyau central de l'empire achéménide d'après les
tablettes administratives de Persépolis. L'a. recense 6
circonscriptions, correspondant aux entités préexistantes, et il étudie
leurs activités économiques, particulièrement la circulation des
marchandises. L'a. exploite les informations
de ce corpus en répartissant territorialement les fonctionnaires et en
analysant leur origine géographique d'après leurs sceaux.
- A. KUHRT, "Non-Royal Women in the Late Babylonian Period: A
Survey", in: Women's Earliest Records, p. 215-319: l'a. évoque
les lois néobabyloniennes sur le mariage, les pratiques matrimoniales et
les stratégies patrimoniales, le statut de la dot de l'épouse,
l'esclavage féminin, la prostitution et s'attache plus spécialement aux
femmes qui ne sont pas sous l'autorité d'un homme.
L
- G. LE RIDER, "Le début du monnayage achéménide: continuation ou
innovation?", in: G. Arsebük et al. (éd. ), Light on the top of the
Black Hill, Studies Presented to Halet Çambel, Istanbul, 1997, p.
663-673: toutes les "créséides" seraient d'époque achéménide. Darius a
mis en circulation les dariques en or et les sicles d'argent vers 510,
30 ans environ après les dernières émissions de Crésus, puis Cyrus et
Cambyse ont sans doute continué à faire fonctionner l'atelier de Crésus
à Sardes. Les ateliers monétaires achéménides se situaient en Asie
Mineure occidentale, à Sardes ou Dascyleion, lieu où circulaient les
monnaies. (Sur ce thème, cf. aussi P. Vargyas).
M
- J. MC GINNIS, "The Use of Writing Boards in the Neo-Babylonian
Temple Administration at Sippar", Iraq 64, 2002, p. 217-236:
étude des attestations et des usages de tablettes en bois (gišda
= lê'u) d'après les archives de l'Ebabbar de Sippar.
- G. G. W. MÜLLER, “Die Teuerung in Babylon im 6. Jh. v. Chr.",
AfO 42/43, 1995-1996, p. 163-175: se basant sur les "Astronomical
Diaries" l'auteur examine les années de crise en général. Il examine
ensuite la "situation d'inflation" à la fin du VIe siècle av. J.-C., qui
est exceptionnelle, parce que le prix de l'orge a augmenté, tandis que
celui des dattes est resté stable.
- IDEM, "Kurse, Preise, Wasserstände", AfO
46-47, 1999-2000, p. 201-207: recension de A. Slotsky, The Bourse of
Babylon, 1997. A. Slotsky veut expliquer les variations des prix des
denrées par des changements climatiques, inférés de l'observation des
fluctuations du niveau des eaux de l'Euphrate. Le recenseur conclut
qu'aucun lien direct entre le niveau du fleuve et les prix alimentaires
ne peut être établi.
O
-
J. OELSNER, "The Neo-Babylonian Period",in: Security, p.
289-305: les reconnaissances de dettes (u'iltu) de l'ensemble de la
période (y compris la période achéménide), illustrées par des exemples
tirés des archives de Bêl-ušallim, Sin-uballit et Nabû-šallim,
permettent de dresser une typologie des types de sûretés attestés
(caution et gage).
- IDEM, “Neu/spätbabylonische und aramäische
Kaufverträge", in: Fs Röllig, p. 307-314: étude du formulaire
araméen de la vente, qui montre, notamment dans les clauses de garantie,
la coexistence d'emprunts à la tradition babylonienne et d'éléments
autochtones, notamment la fréquence du discours direct, typique aussi
des textes araméens d'Egypte.
- IDEM, “Erwägungen zu Aufbau, Charakter und Datierun
des sog. ‘Neubabylonischen Gesetzesfragments'", AOF 24/2, 1997,
p. 219-225: l'analyse paléographique et thématique de la tablette des
lois néo-babyloniennes montre qu'elle s'apparente à un exercice scolaire
rassemblant des extraits de diverses origines. La fin du texte ne
constitue donc pas un colophon mais une redite du scribe. Les §§ 1 et 2
ne sont pas des phrases complètes, sur le modèle d'un prologue ou d'une
disposition légale, mais des clauses juridiques isolées. Il s'agirati
d'un recueil factice, comparable aux LA, destiné peut-être aux juges
locaux. L'a. en conclut qu'il existe deux traditions juridiques au
Proche-Orient, l'une royale (codes) et l'autre locale (entrant dans la
tradition scribale).
- IDEM, "Von Iqîšâ und einigen anderen
spätgeborenen Babyloniern", in: Gs Cagni, vol. 2, p. 797-814:
étude de quelques personnages babyloniens célèbres d'époque
hellénistique, notamment Iqîšâ, fils d'Ištar-šuma-êreš,
de la famille Ekur-zakir (IVe s.), exerçant les fonctions d'exorciste,
mais aussi Šamaš-iddin, fils de Nâdin de la famille
Šangû-Ninurta, et
ses fils Rêmût-Ani et Anu-iksur. L'a. recense tous les
noms attestés de la famille Mušêzib, connue dès le VIe s., et propose un
arbre généalogique commenté.
R
- M. ROTH, "The Material Composition of the Neo-Babylonian Dowry",
AfO 36-37, 1989-1990, p. 1-55: étude de la composition de la dot
(nudunnû) à partir de 163 textes du British Museum, dont 16 inédits
transcrits et commentés. La dot standard se compose de métaux (surtout
de l'argent, et d'une somme-quppu dont l'utilisation par le mari est
limitée), de biens fonciers, d'esclaves (parfois de servantes-mulūgu,
dont les enfants appartiennent aussi à la maîtresse et qui constituent
donc un élément économique de la dot), de meubles, textiles, bijoux et
biens domestiques. Le mari utilise seulement les composantes à valeur
économique de la dot, les autres éléments étant peut-être constitutifs
d'une sorte de trousseau.
- EADEM, "Marriage and Matrimonial Prestations in
First Millenium B.C. Babylonia", in: Women's Earliest Records, p.
245-255: synthèse sur le mariage néobabylonien. L'a. étudie le
vocabulaire concernant le patrimoine de l'épouse (nudunnû, biblu, širiktu
et nungurtu), la composition de la dot, dont la femme n'a réellement la
disposition qu'à son veuvage, et les rares donations matrimoniales
faites par des femmes (d'une mère à sa fille par exemple), portant sur
des servantes et dépourvues d'une véritable valeur économique.
- EADEM, “The Dowries of the Women of the Itti-Marduk-Balatu
Family", JAOS 111/1, 1991, p. 19-37: étude sur trois générations
de la dot (nudunnû) de neuf femmes de la maison Egibi, au VIe s. Les
documents relatent les étapes de la promesse et de la délivrance de la
dot, les mécanismes du transfert et les détails des prestations
matrimoniales. Ces informations montrent la stratégie des familles
concernées, qui à chaque génération, recoivent plus de biens grâce aux
dots des belles-filles qu'elles n'en dépensent pour doter les filles.
- EADEM, “The Neo-Babylonian Widow", JCS 43-45,
1991-1993, p. 1-26: étude du statut des veuves à partir des données
concrètes livrées par les textes, les définitions et le vocabulaire
étant inefficaces en la matière à cause de la rareté du mot almattu dans
les sources NB (une seule attestation) et des incertitudes pesant sur sa
signification. Le veuvage est une situation très répandue, d'après les
estimations de l'a. Les §§ 12 et 13 LNB, concernant les moyens de
subsistance de la veuve avec ou sans enfants, confirment la fréquence
des remariages et la perte du droit au maintien au domicile du mari. Les
revenus de la veuve sont composés de sa dot et d'une part des biens du
mari lorsqu'il en a disposé expressément ainsi. L'exécution de ces
libéralités devait souvent être réclamée en justice. La dot revient aux
parents de la veuve s'ils sont vivants. La veuve démunie obtient en
justice un revenu prélevé sur le patrimoine du conjoint défunt, ou est
recrutée par les temples pour effectuer des travaux textiles, ou est
accueillie dans le bît mâr banî.
- U. RÜTERSWÖRDEN, “Die persische Reichsautorisation der Thora:
fact or fiction?", ZAR 1, 1995, p. 47-61: rien ne prouve
l'existence d'une “autorisation impériale" (P. Frei) pour les
législations cultuelles locales. Les exemples de Xanthos et
d'Eléphantine montrent au contraire que l'initiative vient de la
population provinciale elle-même. Quant à l'autorisation de la Torah par
les Perses (Esdras 6), elle repose manifestement sur un faux visant à
établir la légitimité historique de la loi biblique; on ne saurait
l'invoquer pour démontrer la politique perse en la matière.
S
- R. H. SACK, “Royal and Temple Officials in Eanna and Uruk in
the Chaldean Period", in: Fs von Soden, p. 425-432: l'a. conteste
la datation tardive du contrôle exercé par le pouvoir royal sur le
temple d'Uruk. Au contraire, l'examen des titres d'officiers (šatammu,
bêl piqitti, ša rêš šarri, qîpu, šakin têmi) semble indiquer que la
politique attestée au VIe s. s'enracine dans des pratiques bien
antérieurs, remontant peut-être à l'époque néo-assyrienne.
- A. L. SLOTSKY, The Bourse of Babylon. Market Quotations in
the Astronomical Diaries of Babylonia, Bethesda, 1997, xiv+ 192 p.:
étude des listes de prix contenues dans les rapports astronomiques
babyloniens tardifs pour les denrées de base et la laine, durant les
périodes achéménide, séleucide et arsacide (de 463 à 72 av. J.-C.). L'a.
étudie les fluctuations de prix et détermine les variations du marché
des céréales. Il en ressort que les prix tendent à baisser sur le long
terme, et que le marché est contrôlé et non pas auto-régulé.
– EADEM, “You CAN teach an old dog new tricks: Computer Age
Analysis of Ancient Data (Prices in the Astronomical Diaries of –463 to
–72), in: Economie antique, p. 355-360: réponse aux critiques
sévères de P. Vargyas sur la méthode et les résultats obtenus par
traitement informatique des données sur les prix dans les textes
astronomiques, aboutissant à une conclusion opposée à celle de Vargyas.
- M. W. STOLPER, "The testament of Mannu-kâ-attar", in: Fs
Veenhof, p. 467-474: Mannu-kâ-attar, serviteur de Šum-iddin, malade,
établit un testament par lequel il cède la moitié de ses biens à son
épouse, l'autre moitié à 4 personnes dont sa fille. Il partage ses biens
meubles et immeubles, et le texte mentionne également des biens dont il
est propriétaire mais qui sont provisoirement indisponibles (prêts?).
- M. P. STRECK, “Kudurrus Schwur von Muštêšir-habli", ZA
83/1, 1993, p. 61-65: relecture d'un procès néo-babylonien (UET 4, 171)
en revendication de grains et de dattes. Le défendeur prouve son droit
sur ces biens en prêtant un serment devant l'emblème de Marduk (la
tablette a elle-même la forme d'une lame de hache, symbolisant l'arme de
ce dieu), qui l'engage avec sa famille en cas de parjure.
- IDEM, "Das Onomastikon der Beamten am neubabylonischen
Ebabbar-Tempel in Sippar", ZA 91, 2001, p. 110-119: étude de
l'onomastique des officiers administratifs du temple de Sippar (VIIe-début
Ve s.) à partir des données rassemblées par A. Bongenaar en 1997.
T
- R. TARASEWICZ, "YOS 6 141: the account of bird-keepers from
Eanna at Uruk", NABU 2003/15: analyse des méthodes d'élevage de
la volaille dans le temple d'Uruk sous le règne de Nabonide.
- S. TIMM, “Die Bedeutung der spätbabylonischen Texte aus Nêrab
für due Rückkehr der Judäer aus dem Exil", M. Weippert et S. Timm éd.,
Meilenstein, Festgabe für Herbert Donner, Ägypten und Altes Testament
30, 1995, p. 276-288: la trentaine de tablettes de Nêrab, près d'Alep,
reflète les activités économiques de la firme familiale araméenne
Nuskugabbê sur trois générations. La présence araméenne est notamment
marquée par l'emploi d'un sceau au nom de Nerebi, “la ville du Nerebaen"
située près de Nippur, sur le canal Bêl-aba-usur. Il s'agit donc de
populations déportées en Syrie sous Nabuchodonosor II puis revenues dans
leur ville d'origine, en Babylonie, sous Darius.
V
- R. J. VAN DER SPECK, "Is dit niet het grote Babylon dat ik
gebouwd heb?", Phoenix 36/2, 1990, p. 51-63: sur l'architecture
de Babylone à l'époque de Nabuchodonozor et ses successeurs, et le
rayonnement de la ville dans les sources postérieures.
- G. VAN DRIEL, "Neo-Babylonian Texts from Borsippa", BiOr
49, 1992, p. 28-50: compte rendu de F. Joannès, Archives de Borsippa,
1989, et Les tablettes néo-babyloniennes de la Bodleian Library
conservées à l'Ashmolean Museum, 1990. Le recenseur relève, contre
l'éditeur des textes, que les archives étudiées ne sont ni cohérentes ni
complètes car les documents attestant la propriété des biens familiaux
ou les ressources liées aux fonctions cultuelles, sont absents. D'autre
part, les mariages endogames se justifient moins par la volonté de
conserver intact le patrimoine familial que par le souci de procurer
réconfort et soutien financier aux hommes mûrs ou âgés du lignage.
- IDEM, "Care of the Elderly: the Neo-babylonian Period",
in: Care of the Elderly, p. 161-197: dans les familles aisées,
l'entretien des personnes âgées était assumé par les enfants. L'a. remet
en question l'interprétation du bît mâr bâni comme institution
accueillant les personnes sans famille, notamment les veuves et les
divorcées (cf. M. Roth), s'interroge sur le rôle des temples vis-à-vis
de ses travailleurs âgés (très limité) et sur celui des familles (paramone,
testament, adoption, mariage).
- P. VARGYAS, "Les prix des denrées alimentaires de première
nécessité en Babylonie à l'époque achéménide et hellénistique", in:
Economie antique, p. 335-354: les tablettes astronomiques éditées
par Sachs et Hunger illustrent une économie de marché, fondée sur la loi
de l'offre et de la demande. Il y a des variations saisonnières de prix,
liées au report de la demande sur une denrée quand une autre renchérit;
il y a également des variation à long terme, liées à un phénomène plus
général d'inflation, explicable par la hausse démographique.
- IDEM, "Kaspu ginnu and the Monetary Reform of Darius I",
ZA 89/2, 1999, p. 247-268: l'expression kaspu ginnu ne dénote pas
une catégorie spécifique d'argent pesé mais désigne les pièces de
monnaie en argent. Ses premières attestations remontent à la réforme
monétaire entreprise par Darius Ier dès 521 av. J.-C. et montrent que
l'argent compté, monnaie royale, avait cours dans tout l'empire et non
pas dans sa seule partie occidentale.
– IDEM, "Nbn. 659", NABU 2000/2: cette tablette,
attribuée par erreur au règne de Nabonide par Strassmaier, date en
réalité de la 12e année du règne de Darius, comme le laisse supposer
l'emploi de l'expression kaspu ša ginnu, désignant la monnaie perse.
- E. VON DASSOW, "On Writing the History of Southern Mesopotamia",
ZA 89, 1999, p. 227-246: recension de G. Frame, Babylonia
689-627 B.C. (1992). L'a. critique la méthodologie utilisée par G.
Frame, et conteste son utilisation des sources et des concepts
historiques (e.g. les notions de tribu, de clan ou d'Etat) qu'elle juge
mal définis. L'existence de la Babylonie comme réalité politique, tout
comme l'idée d'une nation babylonienne, ressortent des seules sources
historiographiques, mais ne reflètent pas forcément la situation
historique réelle.
- W. VON SODEN, “Zu einem neu- oder spätbabylonischen Brief über
eine Majestätsbeleidigung und eine Denunziation", NABU 1995/40: à
propos de BBVOT 3 n° 58, dont la datation exacte est incertaine (NB ou
babylonien tardif), et qui relate un procès en lèse-majesté et fausse
accusation. Le texte semble évoquer un interrogatoire préliminaire au
jugement (ú-su-uš-tu’), qui établit la calomnie et permet de requalifier
le procès.
W
- C. WAERZEGGERS, "Endogamy in Mesopotamia in the Neo-Babylonian
Period", in: Fs Walker, p. 319-342: étude des pratiques
endogamiques à travers une archive “morte" de Sippar, contenant 43
tablettes étalées sur 125 ans, et appartenant à la famille Mastuk.
Quatre tablettes, données en éd. complète, montrent que la conclusion de
mariages entre collatéraux des 3e et 4e degrés. Cette pratique devait
être fréquente, même si elle ne représentait pas la situation normale.
L'endogamie était motivée par des questions de succession, de stérilité
et de veuvage.
- R. WALLENFELS, “Apkallu-sealings from hellenistic Uruk",
BagM 24, 1993, p. 309-324: étude d'un motif traditionnel babylonien,
le poisson-apkallu, utilisé sur les sceaux de plusieurs branches d'une
famille de descendants d'un nommé Ekur-zakir, soulignant la survivance
de la culture babylonienne pendant la domination grecque.
- J. WIESEHÖFER, “‘Reichsgesetz' oder ‘Einzelfallgerechtigkeit'?
Bemerkungen zu P. Frei These von der achaemenidischen ‘Reichsautorisation'",
ZAR 1, 1995, p. 36-46: critique de l'hypothèse de P. Frei sur le
double thème de l'autonomie locale et du contrôle central dans l'empire
perse. Les textes étudiés par P. Frei montrent que le droit local a été
ratifié par l'autorité centrale, mais n'est jamais devenu un droit
impérial, appliqué et garanti comme tel. Le respect, au niveau local,
des lois (dâta) impériales, garantissait l'autonomie régionale et
religieuse suffisante pour maintenir l'ordre public juridique.
- C. WUNSCH, "Debt, Interest, Pledge and Forfeiture in the
Neo-Babylonian and Early Achaemenid Period: The Evidence from Private
Archives", in: Debt, p. 221-255: la détermination du corpus des
prêts, distincts des simples avances ou moratoires, dépend du contexte
archivistique des sources, élément décisif pour l'interprétation de la
documentation. L'a. présente un tableau complet des textes de dettes (u'iltu),
en évoquant l'origine de la dette, le formulaire, les taux d'intérêt,
les sûretés, l'insolvabilité et l'annulation des dettes, l'existence
d'établissements de crédit et enfin les motivations poussant le débiteur
à emprunter et un créancier à prêter.
- EADEM, "The Egibi Family's Real Estate in Babylon (6th
Century BC)", in: Urbanization, p. 391-420: après avoir présenté
le dossier foncier des archives de la famille Egibi, l'a. étudie le cas
particulier de l'achat d'un vaste champ situé de part et d'autre du
Nouveau canal. L'affaire est éclairée par quelques inédits du British
Museum. La terre fut vendue sur ordre de Neriglissar, et détenue
conjointement par deux personnes, qui placent les profits d'une
entreprise commerciale dans la terre. L'un des propriétaires constitue
sa part en douaire pour sa femme, puis ses 3 fils la partagent
virtuellement, continuant à l'exploiter en commun. Plusieurs
transactions et échanges interviennent entre les fils, puis finalement
le fonds est réuni pour être partagé entre les petits-enfants.
Z
- R. ZADOK, “West Semitic Names in N/LB Unpublished Documents",
NABU 1995/6: l'a. énumère plusieurs NP figurant dans des
tablettes inédites du British Museum.
- S. ZAWADSKI, "Ironsmiths, Bronzesmiths and Goldsmiths in the
Neo-Babylonian Texts from Sippar", WO 22, 1991, p. 21-47: étude
sur les forgerons du fer, du bronze et de l'or d'après les textes de
Sippar. On ignore si leurs fonctions étaient héréditaires; ils étaient
payés en rations alimentaires (kurummatu) ou en argent (idû), et
produisaient des outils, du matériel domestique, ou des objets en
argent, en bronze ou en or destinés au temple.
- IDEM, “NER 18 and NER 70 as a Source for the Topography
of Babylonia", AOF 22, 1995, p. 240-246: deux textes de l'Ebabbar
de Sippar, établissant les loyers-sutu en orge dus par les preneurs à
bail (ša muhhi sutu) et leurs agriculteurs (ikkarê), énumèrent les
terres dans un ordre topographique, afin de faciliter les tournées des
collecteurs d'impôts nommés par le temple. Le taux du loyer pouvait être
révisé, dans des cas exceptionnels; le preneur était le seul
interlocuteur du temple, devant lequel il était respondable du versement
des sommes dues pas les agriculteurs.
- IDEM, “A Contribution to the Understanding of širkûtu in
the Light of a Text from the Ebabbar Archive", AOF 24/2, 1997, p.
226-230: trs, trd et commentaire de la tablette BM 67433, par laquelle
un oblat de Šamaš exerçant les fonctions de cuisinier passe, avec
l'accord du temple, une convention avec un tiers, lequel s'engage, sans
limitation de durée, à payer au temple une somme correspondant au
service non effectué par l'oblat. La convention s'apparente à un
affranchissement, puisque le temple n'a plus aucune prise sur l'oblat
tant que son garant paye pour lui. La tablette semble écrite par un
scribe puis corrigée par le scribe signataire de l'acte, Marduk-nâsir.
 | Sources, linguistique |
A
- K. ABRAHAM, “The End of Marduk-nâsir-apli's Career
as Business-man and Scribe: a New Evidence from Unpublished Egibi Texts
from the Britih Museum", in: Fs Lipinski, p. 1-9: éd. complète
d'une nouvelle tablette de la maison Egibi, datant de 487, à la fin des
activités d'homme d'affaire et de scribe de Marduk-nâsir-apli, alias Širku.
Le texte, une reconnaissance de dette impliquant un officier royal,
atteste d'une part la transmission héréditaire des fonctions et des
archives familiales, et d'autre part les liens étroits unissant la
famille Egibi à l'administration royale.
- IDEM, “Šušan in the Egibi Texts from the Time
of Marduk-nâsir-apli", OLP 28, 1997, p. 55-85: la publication de 4
tablettes inédites des archives des Egibi montre que la ville de Šušan
devait se situer le long de la rivière Kabari, au nord-est de la
Babylonie, sur la route vers l'Elam.
- F. AL-RAWI, “Tablets from the Sippar Library. I. The ‘Weidner
Chronicle': a Suppositious Royal Letter concerning a Vision", Iraq
52, 1990, p. 1-13: éd. complète de la version néo-babylonienne de la
“chronique Weidner" éditée par K. Grayson en 1975 (Assyrian and
Babylonian Chronicles n°19). Il s'agit d'une lettre censée être écrite
par un roi d'Isin, sans doute Damiq-ilišu, à un roi de Babylone,
peut-être Apil-Sîn, et contenant d'une part des conseils, et d'autre
part une chronique retraçant l'histoire de la royauté depuis le
légendaire Akka, roi de Kiš, jusqu'à Sumu-la-El de Babylone. Cette
composition aurait été rédigée à l'époque de la prise d'Isin par
Hammurabi, afin d'apaiser la population en montrant que la victoire
avait été voulue par Marduk.
- IDEM, “More Royal Inscriptions from Babylon", ARRIM 9,
1991, p. 1-10: éd. complète de sept inscriptions des rois Assurbanipal,
Nabopolassar, Nabuchodonozor et Nabonide, concernant des travaux de
restauration du mur Imgur-Enlil et du temple d'Ištar d'Agadé.
- F. AL-RAWI et A. GEORGE, “Tablets from the Sippar Library II.
Tablet II of the Babylonian Creation Epic", Iraq 52, 1990, p.
149-157: éd. complète de la seconde tablette du mythe babylonien de la
Création, dans la version néo-babylonienne trouvée dans la bibliothèque
du temple de Šamaš à Sippar.
- EIDEM, “Tablets from the Sippar Library III.
Two Royal Counterfeits", Iraq 56, 1994, p. 135-148: éd. de deux
“faux officiels" composés à l'époque néo-babylonienne, trouvés dans la
bibliothèque du temple de Šamaš à Sippar, et destinés à enraciner dans
l'histoire une revendication pour la rendre légitime. Le premier est une
prétendue lettre de Samsu-iluna à Enlil-nâdin-šumi, dénonçant le clergé
de Babylone comme sacrilège et impie et invoquant l'intervention d'une
divinité pour mettre fin à ces dérèglements. Il y aurait là une allusion
au conflit entre le clergé et Nabucchodonosor Ier à propos de la
suprématie de Marduk. Le second est une pseudo-inscription de Maništušu
destinée à prouver la grande ancienneté des privilèges et des revenus de
l'Ebabbar de Sippar.
B
- P. -A. BEAULIEU, “Texts and Fragments. Four Neo- and Late Babylonian
Texts from a private Collection", JCS 42/1, 1990, p. 98-104: éd.
de 4 tablettes: deux textes administratifs provenant des archives de l'Ebabbar
de Sippar, d'époque néo-babylonienne et contenant des listes
d'offrandes; un contrat de prêt de la ville d'Âlu-ša-bêl et remontant à
l'époque achéménide; un memorandum concernant des ouvriers agricoles.
- IDEM, “Neo-Babylonian Larsa: A Preliminary Study",
Or 60/1, 1991, p. 58-81: analyse de deux textes de Yale, dont un
inédit, provenant de Larsa et concernant les activités d'une famille
d'entrepreneurs. Les deux documents font partie d'une archive familiale
couvrant une période de 37 ans (de 572 à 535 av. J.-C.), qui documente
surtout des prêts avec intérêt et des acquisitions de prébendes. Les
principaux personnages de cette famille sont des sortes de “fermiers
généraux" s'occupant des terres du palais et du temple. Ils font partie
des hauts fonctionnaires de Larsa. L'a. étudie aussi les fonctions de l'urâšu,
qui supervise les travaux publics.
- IDEM, “UBARA (EZENxKASKAL)KI =Udannu", ASJ 13,
1991, p.97-109: l'a. confirme cette équivalence proposée par F. Joannès
et propose pour le logogramme EZENxSIG7KI la
lecture kissik, à l'époque néo-babylonienne.
- IDEM, “Prébendiers d'Uruk à Larsa", RA 87,
1993, p. 137-152: éd. complète d'un texte (YBC 3991) contenant la liste
des prébendiers du temple de Šamaš à Larsa, résidant à Uruk. Ce document
illustre le lien étroit unissant les temples des deux villes.
- IDEM, Late Babylonian Texts in the Nies
Babylonian Collection, Yale, 1994: 1080 objets cunéiformes inscrits
conservés dans la Nies Babylonian collection et datés de la seconde
moitié du deuxième millénaire et du premier millénaire sont présentés
sans leur sceau. Le recueil est divisé en deux parties : un catalogue
“classique" indiquant le numéro de musée, la date, la provenance et une
description de l’objet. Dans la deuxième partie, les mêmes documents
sont groupés différemment, par période, provenance, archive et genre.
- IDEM, “An Excerpt from a Menology with Reverse Writing",
ASJ 17, 1995, p. 1-14: éd. d'une tablette de Yale (NBC 6197) dont
certains mots et toute la l. 2 sont écrits de droite à gauche. Outre la
fantaisie consciente du scribe, ces inversions pourraient avoir un but
ésotérique. Appendice sur le sens des adverbes eliš et šapliš, dont le
sens grammatical n'a pas forcément de lien avec l'orientation originelle
de l'écriture cunéiforme, de haut en bas.
- IDEM, “The brewers of Nippur", JCS 47, 1995,
p. 85-96: éd. de NBC 6145, une liste des brasseurs qui officient dans
trois temples (l'Ešumeša, l'Elulgalqusisa et l'Eurusagga) de Nippur
durant la première moitié de l'époque néo-babylonienne. Les brasseurs
sont, par ailleurs, mentionnés ensemble ce qui est l'indice d'une
organisation centrale relevant de l'Ekur.
- IDEM, “A new inscription of Nabuchodenazzar II commemorating
the restoration of Emah in Babylone", Iraq 59, 1997, p. 93-96:
éd. d'un cylindre issu de collection privée mentionnant l'inscription de
Nabuchodonosor attestant la restauration de l'Emah, le temple de la
déesse Ninmah à Babylone. Cet événement était déjà connu par deux brèves
inscriptions de fondation.
- IDEM, Legal and Administrative Texts
from the Reign of Nabonidus, YOSBT 19, 2000: copie de 312 tablettes,
principalement d'Uruk. Outre les habituelles activités
économico-juridiques du temple (achat, location, gestion du domaine
foncier), les textes documentent plusieurs aspects juridiques
intéressant notamment les esclaves, dont les enfants restent la
propriété du temple. Le lot comporte aussi un des rares jugements rendus
par la cour royale de Babylone, dans lequel un batelier est convaincu
d'avoir détourné à son profit une partie d'une cargaison de dattes qu'il
doit rembourser au propriétaire. On trouvera enfin la réédition d'un
texte déjà publié par l'a. (ZA 82, p. 98-111) où le šatammu de l'Eanna
d'Uruk interdit la diffusion du contenu des tablettes-liginnu aux
esclaves du temple.
- P. -A. BEAULIEU et M. STOLPER, “Two More Achaemenid Texts from
Uruk are to be added to those edited in Bagh.Mitt. 21 (1990) 559-621",
NABU 1995/77: éd. complète de deux tablettes juridiques. La
première rapporte la rupture d'une convention d'indivision. Les meubles
sont partagés à égalité. L'aîné reçoit la maison, qu'il s'engage à
rénover, et les cadets partagent égalitairement le reste du patrimoine
immobilier. Le second texte, très endommagé, concerne un bail à ferme.
- T. BOIY, "Royal Titulature in Hellenistic Babylonia",
ZA 92/2, 2002, p. 241-257: étude de la titulature des rois
séleucides à travers la pratique attestée dans les documents grecs par
rapport à la tradition cunéiforme en la matière.
– IDEM, "RIAA2 293-300. Hellenistic Legal Documents from Uruk
in the ‘Royal Museums of Art and History' ", Akkadica 124, 2003,
p. 19-64: nouvelle édition de 8 tablettes d'Uruk issues de fouilles
clandestines, vendues au Musée d'art et d'histoire de Bruxelles par
Genouillac en 1912. Le lot comporte plusieurs ventes de parts de
prébende et de biens immobiliers situés à proximité d'un temple, ainsi
qu'une donation d'un fils à sa mère veuve (1/3 de maison, un habit et
une pièce de vaisselle en bronze).
– IDEM, "The “Accession Year" in the Late Achaemenid and Early
Hellenistic Period", in: Fs Walker, p. 25-33: l'éd. de trois
listes de rations provenant de l'Esagil de Babylone montre que la
datation par l'année d'accession du roi au trône se maintient jusqu'à
l'extrême fin de la dynastie achéménide (Darius III) et le début de la
période séleucide (BM 87241 est daté de l'accession d'Alexandre le
Grand).
- A. C. V. M. BONGENAAR, "A Neo-Babylonian Private Text from
Sippar", JEOL 34, 1995-1996, p. 41-43: éd. complète d'un contrat
de prêt datant de la 35e année du règne de Darius Ier (487 av. J.-C.),
provenant sans doute de fouilles clandestines à Sippar et appartenant à
des archives privées. Ce document est désormais conservé dans une
collection publique de Rotterdam.
- IDEM, The Neo-Babylonian Ebabbar Temple at Sippar: Its
Administration and Its Prosopography, PIHANS 80, 1997, xvi + 559 p.,
6 pl., index, bibliogr.: étude prosopographique du personnel de l'Ebabbar
affecté aux activités “urbaines" du temple (officiers, prébendiers,
artisans), afin de permettre une datation relative des textes du corpus,
et de situer le contexte de chaque document. A la place du schéma
proposé par Renger (1971), l'a. propose une structure tripartite du
temple, organisée autour 1/ de l'administration dirigée par le šangû et
le qîpu, 2/ des prébendiers incluant le personnel cultuel et certains
artisans, et 3/ des oblats rassemblant la plupart des artisans, certains
dépendants du temple à la campagne et les ouvriers.
- IDEM, “Het tempelarchief uit de stad Sippar", Phoenix
42/3, 1996, p. 152-162.
C
- N. CZECHOWICZ, "Zwei Frauen aus den späten Jahren von
Nebukadnezar II. Probleme der Interpretation", RAI 47, p. 113-116: étude
de deux textes concernant des servantes, ROMCT II 2 (Nabuchodonosor II)
et un inédit du Musée de l'Ermitage (15552) donné en trs et trd. Le
premier texte est un contrat de vente entre deux Babyloniens, sans doute
soldats, se trouvant à Qadesh (en Syrie selon l'a. et contre F. Joannès),
et par lequel le premier cède sa servante au second pour la conduire à
Nippur chez le père du vendeur. Le second texte est un procès concernant
une nommée Andiya, vouée à l'Eanna par sa maîtresse et retirée du temple
deux ans plus tard par le fils de la propriétaire. L'épouse de ce
dernier, Innâ, invoque un titre de “non-servitude" (la lú
širkûtû)
rédigé par le qîpu de l'Eanna et annulant le statut d'oblate d'Andiya.
Les autorités du temple fixent un délai pour la production de ce
document, faute de quoi l'Eanna réclamera une indemnité pour toute la
durée de la possession illicite de la servante, soit 32 ans.
D
- M. A. DANDAMAEV, “Temple Archers in the Neo-Babylonian Sippar",
in: Fs Heltzer, p. 95-98: trs et trd du texte Camb. 93 rédigé
dans le temple de Šamaš à Sippar en 529. Plutôt qu'un contrat de
fabrication d'armes (Leichty), il s'agit d'un billet à ordre dans lequel
des arcs et des lances sont mises à la disposition d'un pasteur du
temple pour protéger le petit bétail contre les bêtes sauvages et le
vol.
- IDEM, “An Unidentified Document from Xerxes' Reign and the
Ebabbara Temple", NABU 1995/35: le texte n° 72 de S. Dalley,
Catalogue of the Akkadian Cuneiform Tablets in the Collections of the
Royal Scottish Museum (1979), remonte à Xerxès (484) et non pas à
Artaxerxès Ier (463). L'absence de documents issus des archives de l'Ebabbar
de Sippar après la deuxième année du règne de Xerxès ne signifie pas
forcément que le temple fut détruit après la révolte babylonienne contre
ce roi. Le hasard des fouilles et le support en bois utilisé par les
scribes sont des explications alternatives.
- IDEM, “The Ebabbar Temple and Iranian Magi", AOF 22/1,
1995, p. 34-36: étude d'une tablette du règne de Darius montrant que le
temple de Sippar entretenait des dignitaires étrangers, notamment les
mages iraniens. Leur collaboration aux activités templières se situe sur
un plan administratif et non pas religieux.
- IDEM, “A Governor of Byblos in Sippar", in: Fs Lipinski,
p. 29-31: la tablette CT 55, 435 décrit les cadeaux envoyés par le
gouverneur babylonien de la ville de Byblos à Darius Ier.
- J. DE VAAN, “Ich bin eine Schwertklinge des Königs". Die
Sprache des Bêl-ibni, AOAT 242, 1995, xiv +549 p.: étude
linguistique du néo-babylonien à partir du corpus des lettres du général
Bêl-ibni, servant le roi Assurbanipal au cours de la guerre fratricide
entre le souverain et Šamaš-šum-ukin (ca. 660). L'a. édite en appendice
l'ensemble de la correspondance de Bêl-ibni, assortie d'un glossaire et
d'index complets.
- V. DONBAZ, "Some Late Babylonian Texts Gleaned from the Assur
Collection", RAI 45, p. 163-179.
- V. DONBAZ et M. W. STOLPER, Istanbul Murašu Texts,
PIHANS 79, 1997, xiv + 215 p., index, catalogue: copie, trs et trd de
110 tablettes des Murašû, conservées à Istanbul. Tous ces documents
concernent, comme la quasi-totalité des archives de cette famille, le
droit des obligations. Il n'y a en revanche dans ce corpus aucune trace
de transmission du patrimoine familial (actes d'achat, partages
successoraux). Les aa. rejoignent l'interprétation de Van Driel sur la
fin de cette archive: la diminution des textes sous Darius II ne
signifie pas une diminution du volume des affaires de la firme mais un
“nettoyage" périodiquement effectué du fonds, qui constitue ainsi une
archive “morte".
- L. DOTY, “Additional Collations to BiMes 24", NABU
1995/69: éd. des collations annoncées par l'a. dans sa recension de D.
Weisberg, The Late Babylonian Texts of the Oriental Institute Collection
(1991).
F
- W. FARBER et M. P. STRECK, "Zwei spätbabylonische
Verpflichtungsscheine", in: Fs Oelsner, p. 47-51: éd. complète de
2 tablettes de reconnaissance de dette datées de Darius Ier, la première
appartenant à l'archive de Marduk-šuma-ibni de Borsippa.
- G. FRAME, “Nabonidus and the History of the Eulmaš Temple at
Akkad", Mesopotamia 28, 1993, p. 21-50: éd. complète et
commentaire de 4 textes néo-babyloniens relatant la restauration par
Nabonide (555-539) du temple d'Ištar d'Akkad, l'Eulmaš. Les travaux
entrepris par le roi permirent d'exhumer des inscriptions plus
anciennes, dont les scribes de Nabonide font état dans leur récit de la
reconstruction du temple.
- IDEM, "A Neo-Babylonian Tablet with an Aramaic Docket and
the Surety Phrase pût šêp(i) … našû", in: Fs Dion,
vol. 3, p. 100-133: éd. de l'une des 4 tablettes de la collection du
Princeton Theological Seminary (qui contient environ 1400 textes
juridiques et administratifs néo-babyloniens et achménides) portant une
clause de garantie en araméen. Cette clause fonctionne comme son
équivalent akkadien "élever le devant du pied", et assure la présence du
débiteur par l'intermédiaire d'un tiers.
- L. S. FRIED, "A Governor of Byblos from Sippar", NABU
2003/36: dans le texte CT 55 435, Rikis-kalâmu-Bêl, gouverneur de
Byblos, paye une dîme pour les propriétés foncières qu'il détient à
Sippar, ville dont il est originaire.
G
- E. GEHLKEN, Uruk. Spätbabylonische Wirtschaftstexte aus dem
Eanna-Archiv I: Texte verschiedenen Inhalts, Ausgrabungen in
Uruk-Warka Endberichte 5, Mainz, 1990, 215 p; index: éd. complète de 155
textes des archives de l'Eanna, concernant le travail manuel et
l'économie. On relève quelques reconnaissances de dettes, des listes de
rations et de personnes, et des lettres, ainsi qu'un contrat de travail.
- IDEM, Uruk. Spätbabylonische Wirtschaftstexte aus dem
Eanna-Archiv Teil II Texte verschiedenen Inhalts, AUWE 11, 1996: trs,
trd et commentaire de 240 tablettes économiques (artisanat, élevage,
agriculture, rations) et juridiques (quittances, prêt, serment,
ordonnance de plus amplement informé). Index complets.
- M. J. GELLER, “An Eanna Tablet from Uruk in Cleveland", in:
Fs Greenfield, p. 531-542: éd. complète d'une tablette du temple
d'Uruk, contenant de nouvelles informations sur un haut dignitaire
local, Šum-ukîn, connu par d'autres sources de Yale. Il s'agit d'un
procès intenté par sa seconde épouse, devenue veuve, et réclamant les
revenus d'une prébende de son défunt mari.
- IDEM, "The Aramaic Incantation in Cuneiform Script (AO
6489 = TCL 6,58)", JEOL 35-36 (1997-2000), 2001, p. 127-146: éd.
d'un texte d'incantations en araméen, rédigé en cunéiforme et sans doute
d'époque séleucide.
- A. R. GEORGE, “Ninurta-pâqidât's Dog Bite, and Notes on Other
Comic Tales", Iraq 55, 1993, p. 63-75: nouvelle éd. d'un texte
scolaire d'Uruk racontant les mésaventures d'un prêtre d'Isin en visite
à Nippur. Le comique du conte résiderait dans la manœuvre de
Ninurta-pâqidât qui invente un stratagème pour ne pas payer les
honoraires élevés du prêtre-médecin d'Isin qui l'a guéri d'une morsure
de chien. L'a. justifie son interprétation avec deux autres textes
appartenant au même genre littéraire.
- G. GIOVINAZZO, “Présence babylonienne dans les textes
économiques de Persépolis", AION 49/3, 1989, p. 201-207: les tablettes
économiques datées de la 13e à la 28e année de Darius Ier documentent la
présence de scribes babyloniens à la cour du roi achéménide et l'emploi
de mots typiquement akkadiens pour désigner notamment le tribut (manatme
< akk. maddattu, “tribut"), le don (nutanuyaš < akk. nadânu/, nadânâtu,
“don, dû") et l'impôt foncier (hallat < akk. hallatu, “taxe sur la
terre").
- EADEM, “‘NP hiše’ dans les textes achéménides", AION 49/3,
1989, p. 209-217: la formule NP hiše’ dans les textes économiques de
Persépolis peut avoir 3 acceptions. Elle signifie “un certain NP" pour
des inconnus, “un nommé NP" pour éviter l'homonymie ou introduire un
personnage particulier, et enfin “dont le nom (est) NP" pour souligner
la personnalité de l'intéressé lorsqu'il occupe une profession
importante. Ces différents usages du mot hiše’ reflètent une société
complexe.
H
- H. HUNGER, "Planetenstellungen bei der Geburt", in: Fs
Renger, p. 229-239: éd. complète d'une tablette d'époque achéménide
indiquant la position de certaines planètes dans le ciel au moment de la
naissance de plusieurs personnes. Le texte décrit la «maison∞ d'un mois,
c'est-à-dire la zone céleste dans laquelle se trouve le soleil pendant
ce mois.
J
- F. JOANNÈS, “Un administrateur rend gorge", NABU
1991/85: collation de BIN 1, 120. Ce texte illustre les remaniements
administratifs entrepris par Nabonide pour mettre fin aux abus de
certains fonctionnaires, notamment du “scribe de l'Eanna", dont la
charge est supprimée parce qu'il utilisait à son profit les services des
esclaves du temple.
- IDEM, "Inventaire d'un cabaret", NABU 1992/64:
étude de deux contrats de création de tavernes, datés du règne de
Cambyse. Les cabarets seront tenus par une esclave, mais financés par un
membre de la famille Egibi. Les textes énumèrent les meubles et
l'équipement nécessaire à l'ouverture d'un débit de boissons.
- IDEM, "Inventaire d'un cabaret (suite)", NABU 1992/89:
translittération et traduction de OECT 10, 239, provenant de Kiš, et
contenant un inventaire comparable à ceux que l'a. a déjà étudiés. Il
s'agit d'un autre acte de création d'un cabaret, réduit aux formules
d'un memorandum.
- IDEM, "Textes babyloniens de Suse d'époque achéménide", in:
Fs Perrot, p. 173-180: éd. complète de deux fragments de contrats
de Suse, datés d'Artaxerxès, relatant un mariage et une vente foncière.
L'analyse des noms propres révèle un mélange culturel (Egyptiens,
Iraniens, Akkadiens) typique de l'empire achéménide.
- IDEM, “Les archives de Ninurta-ahhê-bullit", RAI 35, p.
87-100: étude des archives d'une famille de lettrés de Nippur, datées du
début du IVe s., sous le règne d'Artaxerxès II. Ninurta-ahhê-bullit gère
le patrimoine familial, composé notamment de terres acquise en
rétribution de fonctions administratives ou cultuelles exercées au
temple d'Enlil (un texte documente le rachat du service d'ilku, montrant
la continuité du système des fiefs depuis l'époque néo-babylonienne). Le
lot comporte en outre des textes médicaux, astronomiques et rituels,
ainsi que le plus ancien horoscope connu jusqu'ici.
- IDEM, “Une visite du gouverneur d'Arpad", NABU
1994/20: le rapprochement de CT 56, 439 et Nbk 74 montre que les deux
textes concernent le même dossier. Tous deux enregistrent la fourniture
d'un bœuf par le gouverneur d'Arpad au temple de Šamaš à Sippar. La
présence de ce haut fonctionnaire en Babylonie renvoie peut-être aux
déportations massives consécutives à la destruction du Temple de
Jerusalem.
- IDEM, “Textes judiciaires néo-babyloniens, collation et
réédition", NABU 1996/66: rééd. de deux documents concernant un
litige familial autour du paiement d'une dot qu'une sœur réclame à son
frère.
- IDEM, "Une chronique judiciaire d'époque hellénistique et
le châtiment des sacrilèges à Babylone", in: Fs Oelsner, p.
193-211: éd. complète d'une tablette du British Museum rassemblant
plusieurs affaires exemplaires de vol commis au détriment de l'Esagil de
Babylone au début de l'époque séleucide, et documentant l'emploi de la
torture judiciaire et la peine du bûcher. Ce châtiment, rare dans les
sources mésopotamiennes, s'explique par la nature sacrilège de
l'infraction.
- F. JOANNÈS et A. LEMAIRE, “Contrats babyloniens d'époque
achéménide du Bît-abî Râm avec une épigraphe araméenne", RA 90,
1996, p. 41-60: éd. de 7 tablettes appartenant à un intendant du domaine
du prince héritier sous le règne de Darius. Ces archives contiennent des
reconnaissances de dettes et des documents de gestion des terres.
- M. JURSA,
“Neues aus der Zeit des Bardia", NABU 1993/19: étude de 4 textes
publiés par S. Graziani (Annali suppl. 67, 1991), provenant de l'Ebabbar
de Sippar. Il s'agit: 1°/ d'une tablette de l'archive de Nabû-mukîn-zêri,
enregistrant un dépôt d'argent enfermé dans un sac scellé; 2°/ d'une
livraison d'outils pour la récolte de la luzerne (aspatu); 3°/ de la
livraison d'une mine de bronze à un forgeron pour la fabrication d'un
piédestal; 4°/ d'un compte d'argent destiné à l'achat de bœufs.
- IDEM, “Zu NABU 1995/4", NABU 1995/61: collation et
relecture du texte BM 49718 étudié par Zadok. Le terme pa-da-šu-tu4,
d'étymologie iranienne, désigne le “fantassin" et plus largement dans le
texte l'obligation militaire, comparable à l'ilku akkadien. Elle est
assumée en l'espèce par un remplaçant, dont le père se porte caution.
- IDEM,
Die Landwirtschaft in Sippar in neubabylonischer Zeit, AfO
Beiheft 25, 1995, 264: étude sur l'organisation des travaux agricoles
sur les terres appartenant au temple Ebabbar de Sippar à l'époque
néo-babylonienne (626-484). L'auteur étudie de manière détaillé le
personnel qui avait accès aux terres du temple et à quelles taxes et
redevances il était soumis. Le chapitre 8 traite des baux.
- IDEM, “Nochmals Akkad", WZKM 87, 1997, p. 101-110: éd. complète de deux
tablettes du British Museum, complétant l'étude du même auteur dans la
livraison précédente de la revue (Fs Hirsch). Le premier document
concerne un procès à propos du paiement d'une redevance-ilku en argent,
jugé par le haut-fonctionnaire de l'Eulmaš, principal temple d'Akkad, et
l'assemblée des citoyens de la ville. Le texte mentionne un édit royal
qualifié du terme perse dâtu, désignant moins une loi qu'une instruction
au personnel du temple pour gérer les intérêts de la couronne (Stolper).
Le second texte est une copie NB d'une inscription de consécration
paléo-akkadienne.
- IDEM, “Neu- und spätbabylonischer texte aus Sammlungen der
Birmingham Museum und Art Galery", Iraq 59, 1997, p. 97-174:
catalogue recensant 63 tablettes issues des collections du musée de
Birmingham. Elles sont classées par archives: le lot concerne l'Eanna
d'Uruk à l'époque hellenistique, Sippar, Babylone et Borsippa. Quelques
documents sont de provenance inconnue. Les copies, les transcriptions
ainsi que les traductions de ces documents sont fournies.
- IDEM, “Ein neubabylonischer Brief aus einer Wiener Privatsammlung", AfO
44-45, 1997-1998, p. 165-166: éd. complète d'une lettre provenant sans
doute d'Uruk, que Marduk-šumu-usur écrivit à Šumu-ukîn le fermier
général, à propos d'un scribe royal mis au service d'un
plénipotentiaire.
– IDEM, “Bogenland schon unter Nebukadnezar II", NABU
1998/124: trs et trd d'un texte daté de Nabuchodonosor attestant
l'existence de fiefs (en l'occurrence un fonds d'arc) sans doute
beaucoup plus répandue qu'on ne l'a cru dans l'empire néo-babylonien.
- IDEM, “Neues zum Zehnten", NABU 1998/70: addition de
deux nouveaux textes de prébende venant compléter l'ouvrage de l'a. (Der
Tempelzehnt in Babylonien…, AOAT 254).
- IDEM, "terdu. Von Entführung in Babylon und
Majestätsbeleidigung in Larsa", in: Gs Cagni, vol. 1, p. 497-514:
éd. d'une tablette judiciaire néo-babylonienne de l'époque de Nabonide,
conservée au British Museum, et dans laquelle deux témoins affirment
sous serment avoir assisté à l'enlèvement d'une femme et de ses
servantes en pleine rue. Ce texte confirme le sens proposé par F.
Joannès (NABU 1994/72) pour terdu, “obstacle", rendu dans
le contexte par “cris de protestation".
- IDEM, "Neue Texte aus hellenistischer und spätachämenidischer
Zeit", in: Fs Walker, p. 107-130: éd. complète de 10 tablettes du
British Museum provenant majoritairement de l'Esagila. Le n° 1 est une
lettre des pirsâtânîtu, un hapax désignant des “femmes
initiées aux secrets" (sur pirištu), et concernant l'envoi de tissus
pour des femmes appelées sag-ki-kud-da, peut-être titulaires d'un office
rituel. Le lot comporte aussi des listes de rations, une inspection
d'offrande sacrificielle, un achat d'animaux de sacrifice, un louage de
travailleurs, et deux contrats de dépôt.
- IDEM, Das Archiv von
Bel-eteri-Šamaš, dans H. Baker et M. Jursa (éd.), Approaching the
Babylonian Economy, proceedings of the Start Project Symposium held in
Vienna, 1-3 july 2003, AOAT 330, Munster, 2005, p.-197-268 : Publication
des 38 (+3+ ?) textes des archives de Bel-eteri-Šamaš, un entrepreneur
de Nippur, pour la période Nbn 6- Cambyse 1. Bel-eteri-Šamaš gère des
domaines royaux et privés. Comme Iddin-Marduk, mais à moins grande
échelle, il se trouve également impliqué dans quelques activités
marchandes, afin de vendre sa production. Il apparaît donc comme un
exemple typique des hommes d’affaires néo-babyloniens d’envergure
modeste.
- M. JURSA et M. WESELI, "Der ‘Zahn' des Schreibers. Ein
aramäischer Buchstabenname in akkadischer Transkription", ZA
90/1, 2000, p. 78-84: éd. complète de deux tablettes, dont une inédite,
du début du Ve s. (497), attestant l'utilisation de l'écriture
alphabétique en Babylonie. Les deux textes montrent que le scribe
apposait sur les biens (esclaves, animaux) l'initiale ou les lettres du
nom du propriétaire en écriture alphabétique.
K
- K. KESSLER, "Hellenistische Tempelverwaltungstexte", in: Fs
Oeslner, p. 213-241: éd. complète de 21 textes et fragments
documentant l'administration templière à l'époque arsacide.
- IDEM, "Zu lú rabû", NABU 2002/53: éd. d'un texte
d'Uruk comparable aux listes administratives de membres d'une famille
éditées par Gehlken (AUWE 11 205-211), et dans lequel la mention lú rabû
ne signifie pas “jeune homme" mais “(enfant) en train de grandir",
autrement dit l'enfant qui n'est plus un bébé.
- E. E. KNUDSEN, “The Ashmolean Museum Incantation in Greek
Orthography", in: Fs von Soden, p. 135-140: relecture d'un texte
akkadien du milieu du IIe s., rédigé par des Babyloniens pour transposer
dans l'orthographe grecque la prononciation babylonienne traditionnelle.
L
- S. LACKENBACHER, “Un pamphlet contre Nabonide", Dialogues
d'histoire ancienne 18/1, 1992, p. 13-28: l'a. analyse le poème
babylonien “Verse Account of Nabonidus", rédigé sous le règne de Cyrus,
et critiquant violemment le dernier roi de Babylone. Il s'agit moins
d'une œuvre de propagande que d'un travail d'érudits, sans doute les
membres du clergé de Marduk, familiers de l'idéologie royale et de la
tradition littéraire babyloniennes.
- W. G. LAMBERT, “An Inscribed Weight", in: Fs Lipinski,
p. 135-138: éd. d'un poids de 156 gr. appartenant à un personnage
officiel babylonien des premiers siècles du Ier millénaire.
- G. T. LEE, "A table for Ištar", JAC 10, 1995, p. 65-69:
éd. d’une tablette comportant une courte inscription qui concerne la
dédicace d’une table à la déesse Ištar par le roi Nabonide. Cette
inscription appartient à la catégorie des petites inscriptions
dédicatoires dont le formulaire est standard. Bien que la tablette ne
soit pas datée, il est possible de la mettre en relation avec
l’achèvement de la reconstruction de l’Emešdari d’Ištar d’Akkad à
Babylone.
M
- J. MC GINNIS, “Qipu's receive", NABU 1993/93: éd.
complète d'une tablette du règne de Nabuchodonozor ou de Xerxès
enregistrant les paiements versés sans doute par l'Etat aux qîpu des
principaux temples babyloniens, et illustrant la centralisation
administrative impériale.
- IDEM, “Neo-Babylonian Prebend Texts from the British Museum",
AfO 38-39, 1991-1992, p. 74-100: étude de 13 textes de prébende,
dont 9 inédits, provenant de Babylone, Sippar et Borsippa. D'après les
calculs de l'a., l'achat d'une prébende était rentabilisé au bout de 4
ans et demi. Le revenu quotidien du prébendier s'élève à environ un
sicle, soit plus que le salaire mensuel d'un travailleur agricole. Ces
données expliquent que la vente d'infimes parcelles de prébendes (1/60e
de jour) à l'époque séleucide reste encore un investissement rentable
pour l'acquéreur.
- IDEM, “The Manumission of a Royal Slave", ASJ 15,
1993, p. 99-106: éd. complète d'une tablette de Sippar dans laquelle la
sœur du roi Nabuchodonozor, une princesse inconnue jusqu'ici, affranchit
un esclave royal. C'est le premier texte du genre, les exemples
d'affranchissements connus pour cette période étant d'ailleurs rares.
L'a. étudie par ailleurs Nbn. 626, où deux esclaves donnés en gage sont
affranchis par leur maître-débiteur au moyen de l'adoption.
- IDEM, “Two Achaemenid Tablets from the Fitzwilliam
Museum, Cambridge", Iraq 55, 1993, p. 148-153: éd. complète de
deux tablettes des archives Egibi, un paiement du solde d'une dette et
une vente de servante.
- IDEM, “Harrânu Texts from the British Museum", Iraq
56, 1994, p. 117-121: éd. complète de trois textes (deux de Sippar, un
de Borsippa) relatifs à des investissements financiers dans des sociétés
commerciales-harrânu (litt. “caravane") sans doute spécialisées dans les
échanges à longue distance, voire internationaux. Le premier est une
quittance de paiement du capital et des intérêts représentant la part
d'un associé; les deux autres sont des contrats mentionnant le montant
de la part investie, les conditions de son versement et le montant des
intérêts.
- IDEM, Letters-orders from Sippar and the
Administration of the Ebabbara in hte Late-Babylonian Period, 1995,
viii + 228 p., 38 pl.: éd. de 187 textes d'époque néo-babylonienne qui
permettent de mieux saisir le fonctionnement de l'E-babbar, le temple de
Šamaš, à Sippar.
- IDEM, “A further note on the zazakku", NABU 1996/29:
éd. complète de deux textes illustrant les activités du zazakku, un
officier chargé des temples, notamment des équipements cultuels.
- IDEM, “BM 64707 and rikis qabli in the Ebabbara",
WZKM 88, 1998, p. 177-183: éd. complète d'une tablette du temple de
Sippar datée de la 7e année du règne de Cambyse, détaillant les
équipements et les provisions fournis à six fermiers et cinq pasteurs
pour participer à la campagne militaire de l'année suivante.
- IDEM, “Additional Prebend Texts from the British Museum",
AOF 26/1, 1999, p. 3-12: trs et trd de trois tablettes, dont une
inédite, à ajouter au corpus des textes de prébende publiés par l'a.
dans AfO 38/39 (1991-1992). Les deux premiers contrats, de Sippar, sont
des “obligations de faire" (êpišânutu); le troisième vient de Borsippa.
Le système des prébendes pourrait avoir son origine dans l'attribution
de terres par le temple: la distribution de paiements en nature aurait
remplacé le droit de percevoir les revenus du champs, lorsque la
prébende n'était plus la propriété d'une seule personne/famille.
- IDEM, "The Chariot of Samas Goes to Babylon", in: Gs
Cagni, vol. 2, p. 621-630: éd. complète d'une tablette du British
Museum mentionnant la livraison d'orge aux hommes libres et soldats
accompagnant le char de Samas.
- IDEM, "A Corvée Gang from the Time of Cyrus", ZA 93/1,
2003, p. 88-115: éd. d'une liste de 59 personnes enregistrées pour la
corvée due à l'Ebabbar de Sippar, montrant le fort taux d'absentéisme et
de désertion de la main d'œuvre (20% des effectifs, les présents étant
surtout des hommes âgés ou des enfants).
– IDEM, "Working in Elam", in: Fs Walker, p. 177-182:
éd. de 2 textes de Sippar concernant l'accomplissement de la corvée en
Elam par des travailleurs babyloniens.
- F. MALBRAN-LABAT, "La trilingue de Béhistun et les singularités
de la version babylonienne", Semitica 48, 1999, p. 61-74: chaque
version de l'inscription de Darius vise un public différent, d'où les
différences entre les 3 versions, qu'il ne faut pas attribuer à des
erreurs de copiste. La version akkadienne est "babylonisée" dans son
style et dans sa formulation, effaçant ainsi des traits culturels
proprement iraniens.
- S. M. MAUL, "Neues zu den ‘Graeco-Babyloniaca'", ZA
81/1, 1991, p. 87-107: à propos de la tablette de l'Ashmolean Museum
écrite en alphabet grec et en cunéiformes et publiée dans Iraq 46, p.
131ss. Il s'agit d'un serment bilingue sum./akk., et non, comme on le
croyait, d'un texte en araméen ou dans une langue inconnue. Un tableau
donne les équivalents sum./akk. des signes grecs et leurs valeurs
phonétiques.
- W. R. MAYER, “Zum Pseudo Lokativadverbialis im
Jungbabylonischen", Or 65/4, 1996, p. 428-434.
- A. R. MILLARD et M. JURSA, “Ein neubabylonischer Brief aus
Jerusalem", AfO 44-45, 1997-1998, p. 163-164: éd. complète d'une
lettre conservée au couvent Saint-Etienne à Jérusalem, et éditée pour la
première fois par V. Scheil en 1914.
- C. MÜLLER-KESSLER, “Eine aramäische ‘Visitenkarte'. Eine
spätbabylonische Tontafel aus Babylon", MDOG 130, 1998, p.
189195: éd. complète d'une tablette babylonienne tardive provenant de
Babylone et contenant une inscription araméenne. C'est le premier
exemplaire connu de ce genre de texte pour Babylone.
O
- J. OELSNER, “Spätbabylonische Texte aus Dêr", AOF 22,
1995, p. 265-268: sur 3 tablettes de Dêr dont le colophon mentionne le
nom d'un individu que l'a. propose de lire Anu-erîba, desservant du
temple de Dêr.
P
- G. PETTINATO, “La biblioteca del dio Sole a Sippar", Atti della
Accademia Nazionale dei Lincei, classe di Scienze sociali, stroriche e
filologiche, Rendiconti Serie 9, vol. VIII fasc. 2, 1997, p. 365-384: à
propos des restes de la bibliothèque trouvés à Abu Habba (Sippar) en
1996, dans le temple de Šamaš. Sur les quelque 2000 tablettes que
devaient contenir les rayons de brique, plus d'un millier a été
conservé, datant de la fin de l'époque néo-babylonienne. Il s'agit de
textes classiques littéraires, religieux et historiques, dont l'a.
annonce la publication ainsi que la préparation du Catalogue général du
Musée d'Iraq, qui possèderait entre 70 000 et 120 000 tablettes.
S
- H. SCHAUDIG, “Ein Zylinder Nabonids im Vorderasiatischen Museum
zu Berlin", AOF 22, 1995, p. 247-264: éd. complète d'un cylindre
en argile inédit, acheté par le Musée de Berlin à Borsippa, et relatant
la reconstruction des murailles de l'Ezida et de l'E’urme’imin’anki par
Nabonide.
- R. SCHMITT, “Der erste ‘Mager'. Name aus Babylonien", StIr
19/1, 1990, p. 5-12: le nom du mage Za-at-tu-me-e-šú figurant sur la
tablette OECT X, 163, datée du règne de Darius Ier, signifie d'après
l'ancien iranien *Sata-maiša “qui a des centaines de moutons".
- M. W. STOLPER, “Late Achaemenid Legal Texts from Uruk and Larsa",
BagMitt 21, 1990, p. 559-622: éd. complète de 23 tablettes datées
de l'époque de Darius II. Il s'agit de transactions familiales portant
sur des esclaves, de constitution de rentes et de prêts.
- IDEM, "Tobits in Reserve: More Babylonians in Ecbatana",
AMI 23, 1990, p. 161-176: à propos des archives babyloniennes retrouvées
en Ecbatane, contenant des tablettes juridiques. Ed. complète d'un texte
des archives Tattanu de Borsippa, constituant une copie authentique
d'une reconnaissance de dette contractée en Iran et compensable en
Babylonie. Ce document témoigne des contacts économiques
interprovinciaux, des mouvements de capitaux entre la Babylonie et la
Perse et des liens entre les hommes d'affaires et les milieux
politiques.
- IDEM, "Babylonian Evidence for the end of the reign of Darius
I. A correction", JNES 51/1, 1992, p. 61-62: relecture de la
lettre BM 77850 étudiée par l'a. dans JNES 48, 1989. Le scribe a daté le
texte de Darius, le croyant toujours en vie. La mort du roi n'a donc été
connue que tardivement dans le nord de la Babylonie.
- IDEM, “Late Achaemenid Texts from Dilbat", Iraq
54, 1992, p. 119-139: éd. d'un corpus de onze textes écrits à Dilbat
dans une période jusqu'ici non documentée, entre les règnes de Xerxès et
d'Alexandre. Il s'agit de reçus de loyers ou de créances, d'annulations
et de reconnaissances de dettes, de contrats (adoption, vente,
transaction sur des terres) et d'un procès-verbal du tribunal de l'Esagil
à propos d'un vol commis à Dilbat. Les autorités babyloniennes
participaient donc à la répression des litiges impliquant le temple de
Dilbat.
- IDEM, “The Murašû Texts from Susa", RA 86/1, 1992, p.
69-77: l'a. confirme que cinq des tablettes des Murašû ont bien été
écrites à Suse (et non pas dans les environs de Nippur).
- IDEM, “Gleanings from the Murašû Texts in the Collections of
the Istanbul Archaeological Museums", NABU 1992/102: étude de
termes botaniques ou plus techniques à travers les contrats des archives
des Murašû. Le titre rab unqâti, “maître des sceaux" associé à certains
biens fonciers à partir du règne de Darius Ier existe dès l'époque
pré-achéménide. Le NP Uštapânu qualifie sans doute un haut dignitaire et
non un membre de la famille royale.
- IDEM, "A Paper Chase after the Aramaic on TCL 13 193",
JAOS 116, 1996, p. 517-521: l'inscription araméenne du sceau de
TCL 13 193, datée de l'an 16 de Darius (505 av. J. C.), et appartenant
aux archives de la famille Egibi, a fait l'objet de nombreuses
propositions contradictoires. L'a. montre, à l'aide de Dar. 435 et des
transcriptions babyloniennes du nom propre, que le propriétaire du sceau
portait un nom iranien.
- IDEM, "Fifth Century Nippur: Texts of the Murašûs and
from their Surroundings", JCS 53, 2001, p. 83-132: éd. complète
et commentaire de 13 nouvelles tablettes des Murašû de Nippur. Le lot
comporte 4 contrats d'investissement dans une entreprise-harrânu,
documentant une activité jusqu'ici inédite pour la firme Murašû. On
ignore pourquoi ces tablettes, datées des premières années de l'archive
et devenues obsolètes, ont été conservées. On trouve aussi dans cette
archive un inventaire d'animaux, divers contrats (sous-location de
champ, locations foncières dont une consentie par le šaknu de Nippur,
bail à complant, vente d'esclave, cession de tenure avec paiement des
arriérés) et reçus (paiement de loyer). Le dernier texte (n°13),
longuement commenté, est un reçu concernant le service de "l'homme du
roi" (sâb šarri), qui permet de reconstituer le processus de
consignation des obligations de service: on établit d'abord la liste des
groupes devant fournir un homme pour le service; puis sont enregistrés
les hommes accomplissant le service; enfin, on remet aux intéressés un
acte prouvant qu'ils sont déchargés de leur obligation (parce qu'ils
l'ont exécutée ou rachetée), ce qui est l'objet du texte n°13.
T
- M. TANRET et L. DEKIERE, “Un esclave est vendu", RA 90,
1996, p. 161-169: éd. complète d'une tablette appartenant à une
collection privée et complétant un petit dossier relatif au sort d'un
esclave nommé Nabû-rêmu-šukun. Celui-ci fut donné deux fois en gage pour
payer une dette de son propriétaire, mais la seconde fois, la dette
dépasse la valeur de l'esclave. Le créancier est alors remboursé par un
membre de la famille Egibi, qui rachète l'esclave en versant en réalité
au propriétaire la différence entre le prix de l'esclave et le montant
de la dette. Les aa. montrent que l'achat d'esclaves devient un
investissement moins rentable au début de l'époque perse.
- J. TAVERNIER, "An Achaemenid Royal Inscription: The Text of
Paragraph 13 of the Aramaic Version of the Bisitun Inscription", JNES
60, 2001, p. 161-176.
V
- G. VAN DRIEL, “The Edict of Belšazzar. An Alternative
Interpretation", JEOL 30, 1987-1988, p. 61-64: Réexamen du texte
provenant sans doute d'Uruk, constituant un memorandum ou un protocole
plutôt qu'un édit, et concernant les conditions de location des
palmeraies ou des terres arables du temple. L'a. restitue les chiffres
des cassures, d'après l'idée que l'allotissement est lié à la
rentabilité des terres. Le loyer de la terre est établi par la procédure
imittu, au cours de laquelle une commission (scribes et contrôleurs)
mesure les champs juste avant la récolte.
- IDEM, “Wood, Reeds and Rushes", BSA VI, 1992, p.
171-176: étude terminologique des diverses sortes d'arbres à partir des
informations parcimonieuses de la documentation privée et des archives
des temples de Sippar et d'Uruk.
- G. VAN DRIEL et K. R. NEMET-NEJAT, “Bookkeeping Practices for
an Institutional Herd at Eanna", JCS 46, 1994, p. 47-58: éd.
complète d'un registre du temple d'Uruk daté de Nabuchodonosor II et
Neriglissar et consignant le croît d'un troupeau de moutons et brebis,
leur production de laine et le nombre de têtes disparues (kuš.me) ou
données en salaire au bouvier. L'un des buts de cet élevage
institutionnel était de fournir des moutons de sacrifice. Les chiffres
de production de laine, supérieurs aux normes habituelles, indiquent
peut-être que le responsable du troupeau gérait la production d'autres
troupeaux. Les aa. relèvent en appendice plusieurs erreurs de calcul ou
confusions du scribe.
W
- C. WAERZEGGERS, “Le précatif: forme de politesse en néo
babylonien", Akkadica 101, 1997, p. 30-35.
- IDEM, "The Records of Insabtu from the Naggâru Family",
AfO 46-47, 1999-2000, p. 183-200: éd. complète de 8 tablettes
appartenant à l'archive d'Insabtu, fille d'Iddin-Nabû, qui vécut dans la
région de Borsippa au début du Ve s. av. J.-C. Le lot comporte 1
attestation de paiement d'une dette, 3 annulations de vente d'esclaves
(dont deux quasiment identiques), 3 prêts d'argent consentis à Insabtu
et une échéance de présentation de 2 reconnaissances de dette à Insabtu.
L'a. commente les 3 annulations de vente, et la clause ana (naše) sibûti
ša NP, "selon la volonté de NP" qui figure dans certains contrats des
archives Egibi entre autres et qui fait référence à la pratique du
mandat: l'acte initial a été contracté non pas par Insabtu mais par un
représentant agissant pour son compte, en l'occurrence probablement son
mari. Insabtu annulerait alors une décision prise à l'initiative de son
époux, et avec laquelle elle n'était pas d'accord. La clause indiquerait
non pas l'assentiment réel de la femme mais la validité du mandat de son
époux pour réaliser la vente.
- IDEM, "A Note on the Marriage Gift biblu in the
Neo-Babylonian Period", Akkadica 122, 2001, p. 65-70: éd. d'une
tablette de Sippar conservée au British Museum, documentant un troisième
emploi du terme biblu au Ier millénaire. Il s'agit d'un reçu de
versement de dot appartenant à l'archive de Marduk-rêmanni, mentionnant
la remise par le père de la femme d'un bijou appartenant à la mère du
mari.
- R. WALLENFELS, Seleucid Archival Texts in the Harvard
Semitic Museum, Cuneiform Monographs 12, 1998, xx + 179 p.: éd.
commentée de 10 tablettes scellées d'Uruk conservées à Harvard. Le lot
comporte des ventes (de terres, de prébendes, d'esclaves), des
renonciations (immeubles, prébendes) et une donation. Catalogue raisonné
des impressions de sceaux.
- N. WASSERMAN, “BM 78613. A Neo-Babylonian Imposture of an Old
Babylonian Amulet?", RA 88/1, 1994, p. 49-63: éd. complète d'une
amulette rectangulaire réalisée au Ier millénaire, où le scribe tente de
déguiser son travail en archaïsant les signes. Il y aurait là un nouvel
exemple de la fascination qu'exerce l'époque paléo-babylonienne sur les
intellectuels néo-babyloniens.
- D. B. WEISBERG, The Late Babylonian Texts of the Oriental
Institute Collection, BiMes. 24, 1991, 83 p., 131 pl., index,
catalogue: copie de 54 textes séleucides et arsacides provenant d'Uruk
et conservés à Chicago. Ces tablettes, qui reflètent une vie économique
et sociale dynamique, concernent notamment la vente foncière ou
mobilière, les partages successoraux, et diverses transactions. La
publication comporte aussi 201 empreintes de sceaux.
- IDEM, “A Mâr Banûtu Text from the Town of Hubat", NABU
1993/83: éd. d'une tablette datée du règne d'Amêl-Marduk documentant le
statut de mâr banî, “citoyen libre", accordé à une femme et ses enfants.
- IDEM, "Pirqûti or Širkûti? Was
Istar-ab-usur's Freedom Affirmed or Was He Re-enslaved?", in: Gs
Cagni, vol. 2, p. 1163-1178: relecture d'un jugement d'époque
achéménide de l'Oriental Institute à Chicago (A 32117) s'écartant de
l'interprétation donnée par M. Roth (Fs Sjöberg). Le procès est engagé
par un homme libre (et non pas un esclave) pour faire reconnaître son
statut de libre (mâr banî) – ayant été affranchi (zakû) par le temple
d'Uruk – et déclarer nul l'acte de vente le concernant.
- M. WESZELI, “Eiseleien", in: Fs Hirsch, WZKM 86,
1996, p. 461-478: éd. complète de trois textes du British Museum
concernant les ânes, précédée d'une synthèse sur les prix, les
utilisations et la terminologie de l'âne à l'époque néo-babylonienne.
- EADEM, “Eseleien II", WZKM 87, 1997, p. 231-247: éd.
complète des textes du British Museum cités dans l'article précédent,
auquel est ajouté un document publié par H. Baker, appartenant aux
archives Egibi et concernant l'achat d'un âne de 7 ans.
- C.
WUNSCH, “Die Frauen der Familie Egibi", AfO 42-43, 1995/1996,
p. 33-63: éd. complète et analyse prosopographique de plusieurs textes
inédits de la famille Egibi concernant la composition et la gestion du
patrimoine des femmes de cette famille. L'enquête porte sur quatre des
cinq générations. Qudâšu est bien l'épouse de Nabû-ahhê-iddin (contra
Roth), mais n'est pas la sœur de son mari.
- EADEM, " 'Du has meinen Sohn geschalgen!' ", in: Fs Walker,
p. 355-364: éd. d'une tablette judiciaire fragmentaire de Babylone ou
Borsippa semblant remonter à l'époque de Nabonide, donnant des
informations nouvelles sur la procédure en matière pénale. Le père de la
victime de coups (ou d'homicide, cf mahâsu) accuse officiellement le
coupable et trouve des garants qui interviendront si le fautif prend la
fuite. Les parties acceptent d'aller au tribunal des mâr banê, “citoyens
honorables", pour établir l'infraction et faire leurs déclarations.
L'affaire sera sans doute portée ensuite devant les juges royaux.
- EADEM, “Kollation der in BOR 4 publizierten neubabylonischen
Urkunden", NABU 1997/58: trs. et résumé de 4 tablettes néo
babyloniennes d'Oxford, appartenant aux archives de la famille Egibi.
- EADEM, “Die Jugendsünden eines Babyloniers aus gutem Hause",
AOF 24/2, 1997, p. 231-241: éd. complète d'une reconnaissance de
dette (BM 79049) concernant Iddin-Nabû, homme d'affaire bien connu par
ses archives. Le document évoque un “péché de jeunesse" de ce fils de
bonne famille, condamné par les juges à payer une demie-mine d'argent
dans une affaire de coups et blessures.
- EADEM, "Und die Richter berieten… Steritfälle in Babylon aus
der Zeit Neriglissars und Nabonids", AfO 44-45, 1997-1998, p.
59-100: trs, trd et commentaire de 37 tablettes de procès jugés par les
juges royaux de Babylone, sous les règnes de Neriglissar et Nabonide.
L'a. commente notamment le n°5, où une femme revendique le statut de
libres pour ses enfants, nés après son propre affranchissement; les n°6
à 8, concernant la vente de Nabû-utirri, un esclave de la famille Egibi;
les n° 10 à 18 relatifs à la succession d'Arad-Gula; le n° 20, un procès
pour dettes; le n° 21, dans lequel une famille d'esclaves est
revendiquée.
- EADEM, “Neu- und spätbabylonische Urkunden aus dem Museum von
Monserrat", AuOr 15, 1997, p. 139-194: éd. complète de 37
tablettes, avec index complets. Le lot comporte 3 textes de
l'administration de l'Eanna d'Uruk (un cadastre, une notice
administrative et un fragment), 4 textes des archives de la famille
babylonienne Nappâhu (un prêt-imittu, une location de maison, un prêt
d'argent avec constitution de gage et un reçu de dattes), 4 tablettes d'Insabtu,
de la famille Nagâru (deux prêts avec gage antichrétique, un achat
d'esclave, un achat de terre), un procès à propos d'un patrimoine
(n°12), un prêt de dattes et d'argent des archives de la famille Šangû-Šamaš,
4 fragments de contrat de vente foncière, des fragments néo-babyloniens
et achéménides (prêt, témoignage, reconnaissances de dette) et trois
fragments de la fin de l'époque achéménide appartenant à l'archive du
Kasr de Babylone.
- EADEM, "Eine Richterurkunde aus der Zeit Neriglissars", in:
Fs Del Olmo Lete, p. 241-254: éd. complète d'une tablette du
British Museum dont seule la face est bien conservée. L'analyse
prosopographique des officiers ayant apposé leur sceau sur le document
indique qu'il s'agit d'un jugement rendu par les juges du roi de
Babylone au début du règne de Neriglissar (560-556), dans un litige
foncier consécutif à un partage successoral, opposant les ayants droit
du défunt aux créanciers de celui-ci. Les premiers invoquent un titre de
propriété sur un lot foncier, tandis que les seconds réclament et
obtiennent la saisie du lot en question en remboursement de leur
créance.
- EADEM, Das Egibi-Archiv, I. Die Felder
und Gärten, 2 vol. CM 20, 2000: ce travail est issu d'un projet
post-doctoral visant à éditer et analyser l'ensemble du corpus de
l'archive des Egibi. Outre ce premier volume consacré au biens fonciers
(champs, jardins), l'a. annonce deux autres études sur les achats de
maison puis d'esclaves. Le premier tome est consacré à la présentation
du corpus et au commentaire général, suivi des planches de copies des
tablettes; le second tome contient les textes transcrits et traduits et
les index complets. L'étude rassemble 240 textes concernant l'achat, le
bail, le prêt hypothécaire ou antichrétique. Ils couvrent 5 générations
et se placent au VIe et début Ve s. av. J.-C. Les acquisitions foncières
commencent à la deuxième génération, et portent principalement sur les
palmeraies des alentours de Babylone, ce qui confirme le recul général
de la culture céréalière à cette époque. Les terres sont mises en
fermage pour 5 à 6 ans (dattes) ou 3 ans (céréales), avec souvent un
allongement du bail illustrant des stratégie d'exploitation à long terme
et non pas des acquisitions à but spéculatif. Les prix de vente sont
stables et cohérents.
Z
-
R. ZADOK, "Two N/LB Documents from the British Museum", NABU
1997/11: l'a. publie en trs. et trd. BM 26528, un contrat d'achat d'une
maison, datant de Nabû šuma iškun (760 748 av. J. C.) et BM 59568, un
contrat d'achat de champ de l'an 34 de Darius I (488/7 av. J. C.).
- IDEM, "Mushrooms", NABU 1997/88: à l'époque perse,
ka-ma-a-tú signifierait «champignon∞ (pour l'époque paléo-babylonienne,
cf. W. Heimpel, NABU 1997/3).
- IDEM, “A Late-Babylonian Deed witnessed by Gods", NABU
1998/65: éd. complète d'un contrat commercial de type harrânu, où les
témoins sont Sîn et Šamaš.
-
R. et T. ZADOK, “Two N/LB Administrative Documents", NABU
1997/12: publication en copie et trs. de BM 49285 (= Pinches, RT 19,
1897, 104) et de BM 82651 (avec trd.).
- EIDEM, “PTS 2005", NABU 1997/14: copie, trs. et trd.
d'une lettre de Sippar (PTS 2005), à la datation difficile, fin de la
période néo-assyrienne ou période néo-babylonienne.
- EIDEM, “LB Texts from the Yale Babylonian Collection",
NABU 1997/13: publication en copie, trs. et trd. de NBC 6150 et NBC
6157, qui appartiendraient à un lot d'archive datant d'Atarxerxès I
(444/3 429/8 av. J. C.).
- EIDEM, “A Late-Babylonian Boat Rental", ASJ 19,
1997, p. 267-271: éd. complète d'une tablette de location de bateau à
usage commercial.
- EIDEM, "Neo/Late-Babylonian Geography and
Documentation", NABU 2003/35: éd. de plusieurs documents inédits
du British Museum, provenant de Borsippa, Nippur et Uruk notamment, et
contenant des contrats de prêt et des reçus de livraison au temple.
-
S. ZAWADSKI, “The First Persian Journey of Itti-Marduk-balâtu",
AMI 27, 1994, p. 123-126: à propos du premier voyage en Perse du chef de
la maison Egibi. Il reconstitue l'itinéraire suivi par la caravane,
composée d'une douzine d'autres hommes d'affaire babyloniens: après une
étape à Tahmakka, proche de la frontière babylonienne, le convoi
s'arrête à Râzumêtanu (identique à Urâzumêtanu), puis à Asurukkanu, tout
près d'Ecbatane. Ce long voyage de sept mois, durant lequel
Itti-Marduk-balâtu investit une partie de ses biens en Perse et, pour se
faire, s'endetta auprès de ses compagnons de voyage, doit être placé
entre février et septembre 537.
- IDEM, “BM 63282 - The Earliest Babylonian Text Dated to the
Reign of Nebuchadnezzar IV", NABU 1995/56: translitt. et trad.
d'une tablette fragmentaire, provenant sans doute de Sippar et
constituant le plus ancien texte attribué à Nabuchodonosor IV, dont le
règne commença dès le mois aiaru (avant la mi-mai).
- IDEM, “Two “Missing" Documents from the British Museum
Collection 83-1-18 Rediscovered", NABU 1995/57: les deux
tablettes portées disparues dans le Catalogue of the Babylonian Tablets
in the British Museum, série 83-1-18 n° 32 et 1311, correspondent à
Strasmaier Nbk 2 et Nbn 979.
- IDEM, “Unsual Writing of Cyrus's Name", NABU 1995/58:
la graphie inhabituelle du nom de Cyrus en ku-sag (= Ku-reš ou Ku-riš),
rappelle la forme Kôrêš des livres d'Isaïe et d'Esdras, et indique
l'origine hébraïque du scribe, établi en Babylonie après les
déportations de Nabuchodonosor II.
- IDEM, "Another Babylonian “Prebend Text" from the British
Museum", AfO 42/43, 1995/96, p. 210: trs. et trd. d'une tablette
datée du début du règne de Nabopolassar, et contenant l'aliénation d'une
prébende à un membre de la famille du vendeur, qui réalise une
plus-value de 21%. L'acquéreur partagera sa prébende avec un tiers, qui
appartient peut-être aussi au lignage. Ce document confirme l'hérédité
des prébendes et la spécialisation des fonctions observées dans d'autres
archives.
- IDEM, “Two Neo-babylonian Documents from 562 B.C.", ZA
86/2, 1996, p. 217-219: trscr. et trd de deux tablettes à joindre au
dossier du même a. à propos de la période comprise entre du'ûzu et
tašrîtu de l'année 562, montrant qu'Amêl-Marduk commença sa lutte pour
régner au mois d'abu et non de du'ûzu.
-
S. ZAWADSKI et M. JURSA, "Šamaš-tirri-kusur, a smith
manufacturing weapons in the Ebabbar temple at Sippar", WZKM 91,
2001, p. 347-363: le NP I.dutu-gur-ku-sur signifie “Samas,
rends(-moi) encore fort", et concerne un forgeron spécialisé dans la
fabrication d'armes. L'une des tablettes du dossier le concernant porte
à la fin un signe ku7 archaïque, sans doute la signature d'un scribe
appartenant à la famille Poisson. Ed. complète des 9 textes du dossier
et appendice sur les signes archaïques dans les tablettes
néo-babyloniennes de Sippar.
 | Religion |
B
- P. -A. BEAULIEU, "Antiquarian Theology in Seleucid Uruk",
ASJ 14, 1992, p. 47-75: étude des survivances de l'héritage
sumérien dans la religion et la culture d'Uruk, d'après le panthéon de
cette ville. - IDEM, “The historical background of the Uruk
prophecy", in: Fs Hallo, p. 41-52: examen d'une prophétie
contenue dans une tablette d'Uruk, qui exalte les règnes de
Nabuchodonozor II et de son fils Awêl-Marduk, et noircit ceux de
l'usurpateur Neriglissar et de ses successeurs. Ce texte fut composé
pendant la première moitié du IIIe s., à l'intention d'un souverain
séleucide, peut-être Antioche Ier, pour illustrer le “bon
gouvernement". Il présente des affinités avec le genre littéraire des
chroniques mésopotamiennes, et la tradition apocalyptique de la Bible. -
IDEM, “The Impact of Month-lenghts on the
Neo-Babylonian Cultic Calendar", ZA 83/1, 1993, p. 66-87: les
cérémonies et les sacrifices cultuels néo-babyloniens étaient
conditionnés par l'astronomie, notamment l'apparition de la lune. Le
développement de cette science a permis de prédéterminer la longueur
des mois, sans pour autant mettre fin aux observations du ciel, qui
restaient le seul moyen fiable de fixer le début d'un mois.
- IDEM, “Theological and Philological Speculations
on the Names of the Goddess Antu", Or 64, 1995, p. 187-213: éd.
complète d'une tablette d'Uruk datée de 225, et énumérant les
épithètes et les noms donnés à la déesse Antu. Ce document, inspiré de
plusieurs listes divines, notamment An = Anum, s'inscrit dans une
rélexion plus large sur l'organisation hiérarchique du panthéon,
comparable à la démarche des théologiens babyloniens pour Marduk.
- P. -A. BEAULIEU et J. P. BRITTON, “Rituals for an Eclipse
Possibility in the 8th Year of Cyrus", JCS 46, 1994, p. 73-86:
relecture d'une tablette publiée par Boissier (RA 23, 1926), concernant
la déposition de trois individus devant l'assemblée des qîpâni et des
mâr banî du temple d'Uruk, attestant l'exécution d'un rituel à Larsa en
lien avec une éclipse lunaire. L'épisode, relaté dans un duplicat,
illustre un conflit entre le clergé des deux villes à propos du
déroulement de la cérémonie, manifestement planifiée à mauvais escient.
C
- G. ÇAĞIRGAN et W. LAMBERT, “The Late Babylonian kislîmu Ritual
for Esagil", JCS 43-45, 1991-1993, p. 89-106: éd. complète d'une
tablette relatant un rite à accomplir les 3e et 4e jours du mois kislev
dans l'Esagil.
D
- S. B. DOWNEY, Mesopotamian Religious Architecture. Alexander
through the Parthians, Princeton, Princeton University Press, 1988,
197 p., ill., index: étude de l'architecture urbaine et religieuse des
villes mésopotamiennes à l'époque séleucide. La persistance des modèles
traditionnels montre que l'architecture religieuse mésopotamienne,
vivante et diversifiée, s'adapte à diverses cultures.
F
- E. FRAHM, “Ton vom Ton des Heiligen Hügels", NABU
1995/9: relecture du colophon publié par Snell (EAH 197), dans lequel il
est question d'une tablette fabriquée avec de l'argile prélevée dans un
lieu sacré afin d'être entreposée dans une pièce spéciale de l'Ezida
réservée à Nabû.
G
- A. R. GEORGE, "Babylonian Texts from the folios of Sidney
Smith. Part Two: Prognostics and Diagnostics as Omens. Tablet I", RA
85/2, 1991, p. 137-167: éd. d'une tablette néobabylonienne de la série
sakikku, complétant les 3 autres sources déjà connues pour ce texte.
- P. GESCHE, “Ton vom Ton des Heilige Hügels woher stammt der Ton
wirklich?", NABU 1995/66: l'a. relit la l. 15 du colophon de la
tablette votive EAH 197 étudiée par Frahm (supra), à la lumière de
parallèles inédits: “il a ôté en pinçant l'argile de l'extérieur, d'un
lieu pur". L'argile utilisée provient d'un lieu spécialement purifié,
afin d'être déposée directement devant le dieu pour intercéder auprès de
lui. Les ll. 20-21 pourraient signifier “Nabû a pris en pitié".
J
- F. JOANNÈS, “Les temples de Sippar et leurs trésors à l'époque
néo-babylonienne", RA 86/2, 1992, p. 159-184: recension de T.
Pinches, CT 55, 56 et 57. L'a. s'intéresse notamment au panthéon des
temples de Sippar (rôle de Šamaš et de la Dame de Sippar i.e. Ištar), au
débat concernant les deux villes de Sippar (il n'y a que deux Sippar,
comme à l'époque paléo-babylonienne; l'a. corrige partiellement la liste
des épithètes de cette ville dressée par D. Charpin, RA 82, p. 13ss) et
aux types de pierres précieuses utilisées pour composer les parures des
dieux.
M
- E. MATSUSHIMA, “On the Material Related to the Clothing
Ceremony-lubuštu in the Later Periods in Babylonia", ASJ 16,
1994, p. 177-200: catalogue des textes mentionnant le vêtement ou la
cérémonie lubuštu, destiné à préciser le contenu du rituel et le type de
vêtement que ce terme évoque. - IDEM, “Some Remarks on the Divine Garments: kusîtu and
nahlaptu", ASJ 17, 1995, p. 233-249: liste des textes de l'Ebabbar
de Sippar dans lesquels apparaissent les ornements kusîtu et nahlaptu,
réservés aux déesses.
Z
- S. ZAWADSKI, Garments of the
Gods, Studies on the Textile Industry and the Pantheon of Sippar
according to the Texts from the Ebabbar Archive, Orbis biblicus et
orientalis, 218, 2006 : Étude des vêtements utilisés pour le culte à l’Ebabbar
: dans quel type de textes ils apparaissent, quelles sont les matières
premières utilisées pour leur fabrication, leur réparation ou leur
teinture, qui sont les personnages, prébendiers ou non, qui en ont la
charge ? L’auteur présente également une typologie des différents types
de vêtements connus, ainsi que leur usage en fonction du calendrier
cultuel. Par le biais des différents types de vêtements qui leur sont
attribués, S. Zawadski précise ainsi nos connaissances sur les modalités
du culte des différents dieux et déesses honorés à Sippar. |