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Cette
section comprend également la bibliographie sur Urartu.
| Histoire, institution |
B
- L. BATTINI, “Un exemple de propagande
néo-assyrienne: les défenses de Dûr-Sharrukin", Contributi e materiali
di archeologia orientale VI, Università degli studi di Roma La Sapienza,
1996, p. 215-234: au premier millénaire, l'Assyrie représente un vaste
empire territorial. Toutefois, la politique défensive développée à cette
époque ne consiste pas à assurer la protection des frontières mais le
coeur de l'empire et ses capitales. L'utilisation de l'architecture ne
correspond pas uniquement à des critères militaires mais est mise au
service de l'idéologie comme en témoigne l'exemple de Dûr-Sharruhin.
- F. BLOCHER, "Assyrische Würdenträger und Gouverneure
des 9. und 8. Jh.: eine Neubewertung ihrer Rolle", AOF 28/2,
2001, p. 298-324: rien dans les sources ne prouve que les gouverneurs et
officiers administratifs aient menacé l'autorité du roi assyrien,
contrairement à l'hypothèse de K. Grayson. Seules les inscriptions de Šamši-ilu
et de Nergal-eriš pourraient faire douter de la loyauté de certains
dignitaires, mais ces textes ne peuvent être datés avec précision.
- J. A. BRINKMAN, “Babylonian Influence in the Šêh Hamad Texts
dated under Nebuchadnezzar II", SAAB VII/2, 1993, p. 133-138: les 4
tablettes assyriennes de Dûr-katlimmu montrent que l'influence
babylonienne s'est fait sentir au seul niveau politique. La datation des
textes elle-même est exprimée dans un idiome local: seul le pouvoir
politique babylonien est donc reconnu; la culture locale assyrienne
persiste.
- F. BRIQUEL-CHATONNET, “Arwad et l'empire assyrien", in: Fs
Röllig, p. 57-68: étude des contacts entre l'empire néo-assyrien et
les Phéniciens, à partir de l'histoire des relations entre les rois
assyriens et Arwad. Ces liens sont faits d'intérêts commerciaux et
politiques, la richesse phénicienne conduisant l'empire à imposer un
tribut à une principauté restée autonome grâce à sa position insulaire.
C
- G. W. V CHAMAZA, “Sargon II's Ascent to the Throne: the
Political Situation", SAAB 6/1, 1992, p. 21-33: examen du seul texte (K.
1349) documentant l'accès de Sargon II au trône en 722. La mention d'une
abolition des corvées et des services par ce roi dès son avènement
renvoie à un système d'assujettissement traditionnel conservé par ses
prédécesseurs et perçu comme injuste par les groupes privilégiés soumis
au même régime. L'a. considère par ailleurs que Sargon a légitimement
accédé au pouvoir (l'étymologie de son nom le confirme: šarru-ukîn = “le
roi a établi l'ordre"), après le règne de son frère Salmanazar V.
- EADEM, “Der VIII. Feldzug Sargons II. - Eine
Untersuchung zu Politik und historischer Geographie des späten 8. Jhs.
v.Chr. (II)", AMI 28, 1995-1996, p. 235-267: suite de l'article
du même a. paru dans AMI 27 à propos de la 8e campagne de Sargon. Etude
des places prises par Sargon en Urartu et analyse de la durée de la
campagne, évaluée à 4 mois, puis des buts économiques et politiques de
cette entreprise militaire, dans la droite ligne de la politique
d'expansion assyrienne.
- B. CIFOLA, “Ashurnasirpal II's 9th Campaign: Seizing the Grain
Bowl of the Phoenician Cities", AfO 44-45, 1997-1998, p. 156-158:
la 9e campagne d'Aššur-nasirpal II, qui le conduisit vers le Liban et la
Méditerranée, ne décrit pas un itinéraire imaginaire, guidé par les
besoins de la propagande royale, mais reflète des choix dictés par des
impératifs de logistique militaire.
- S. W. COLE, Nippur in Late Assyrian Times c. 755-612 B.C.,
SAAS 4, 1996: étude des forces politiques, économiques et sociales en
présence à Nippur à la fin de l'époque néo-assyrienne, d'après les
archives royales de Kalhu et Ninive, les inscriptions royales
assyriennes, les Chroniques babyloniennes, les textes économiques datés,
les données archéologiques et l'“archive du gouverneur" de Nippur, un
lot inédit de lettres (dont certaines sont publiées dans ce volume)
datant du tout début de l'époque néo-babylonienne. L'a. s'intéresse à
l'histoire de Nippur, de sa population, du šandabakku (gouverneur), de
son commerce et de sa prospérité politique et économique.
- J. M. CÓRDOBA, "Die Schlacht am Ulaya-Fluss. Ein Beispiel
assyrischer Kriegführung während der letzten Jahre des Reiches", RAI 39,
p. 7-17: l'étude de la bataille des bords de l'Ulai, opposant
Assurbanipal à l'Elam en 653, est l'occasion pour l'a. d'analyser la
stratégie militaire et la tactique de l'armée assyrienne.
D
- S. DALLEY, “Niniveh after 612 B.C.", AOF 20/1, 1993, p.
134-147: l'a. combat l'idée généralement admise d'un abandon de Ninive
après sa chute en 612. L'absence de documentation assyrienne après cette
date démontre seulement la disparition de la cour et de l'administration
militaire, sans pour autant exclure une occupation continue du site.
- K. DELLER, “Gibt es einen neuassyrischen Eponymen namens
Mušninu/Sirninu?", NABU 1997/10: l.'a. propose de retrouver
l'éponyme Itti Adad nînu (679 av. J. C.), dans A. Y. Ahmad, al Râfidân
17, Tokyo, 1996, p. 279, no 6: 15, plutôt que d'y voir l'attestation
d'un nouvel éponyme inconnu.
F
- I. L. FINKEL et J. E. READE, “Assyrian Eponyms, 873-649 BC",
Or NS 67/2, 1998, p. 248-254 et pl. 11: poursuite du renouvellement
de l'étude des éponymes néo-assyriens engagée par A. Millard (SAAS 2,
1994) et complétée par J. A. Brinkman (NABU 1989/71) et les aa. (Iraq
57, 1995).
- E. FRAHM, “Die Bilder in Sanheribs Thronsaal", NABU
1994/55: une inscription d'un bas-relief de la salle du trône du palais
sud-ouest de Sennachérib à Ninive montre que la littérature monumentale
de ces salles ne concerne pas seulement les trois premières campagnes du
roi (contre la Babylonie, le Zagros et la Palestine).
G
- G. GALIL, “Conflicts between assyrian vassals", SAAB 6/1, 1992,
p. 55-63: l'étude des conflits territoriaux qui opposèrent plusieurs
vassaux assyriens révèle l'absence de politique uniforme pour leur
résolution (soutien au vassal ou à son agresseur, ignorance du conflit
ou attentisme). L'Assyrie exploitait politiquement ces hostilités car,
malgré leurs inconvénients économiques, elles écartaient au moins
momentanément le risque d'une contestation de la domination assyrienne.
- W. R. GALLAGHER, “Assyrian Deportation Propaganda", SAAB 8/2,
1994, p. 57-65: étude de SAA V, 210, une lettre d'un haut fonctionnaire
à Sargon qui évoquerait la déportation en Médie des gens du fils de
Bêl-iddina.
- H. D. GALTER, “Eine Inschrift des Gouverneurs Nergal-ereš in
Yale", Iraq 52, 1990, p. 47-48: les activités de Nergal-ereš,
eunuque et gouverneur de la province de Rasappa en 803, sont attestées
jusqu'à Salmanazar IV. Il fut l'éponyme de la 7e année du règne d'Adad-nirari
III.
- IDEM, “Assyrische Königsinschriften des 2. Jahrtausends
v. Chr. Die Entwicklung einer Textgattung", RAI 39, p. 53-59: l'a.
analyse les inscriptions royales assyriennes comme des modes de
communication écrite figés, dont la forme et le fond sont influencés par
le contexte politique.
- P. GARELLI, "The Achievement of Tiglath-pileser III: Novelty or
Continuity?", in: Fs Tadmor, p. 46-51: l'empire assyrien est bien
l'oeuvre des Sargonides, bien que Tiglath-phalazar III ait préparé, par
sa politique d'extension territoriale, les outils favorables à l'avênement
de Sargon II et de ses descendants.
- IDEM, "Notes sur les éponymes de l'empire assyrien", in:
Fs Veenhof, p. 145-150: l'a. relève dans les volumes des SAA les
mentions de hauts fonctionnaires royaux ayant été éponymes et il étudie
leurs diverses fonctions.
- P. GERARDI, “Prism Fragments from Sippar: New Esarhaddon
Inscriptions", Iraq 55, 1993, p. 119-133: éd. complète de 4
fragments de prisme appartenant sans doute au même document, et
attribués à Assarhaddon.
- M. GERBER, “Die Inschrift H(arran) 1.A/B und die
neubabylonische Chronologie", ZA 88, 1998, p. 72-93: méthode
inductive fondée sur l'inscription commémorative de la mère de Nabonide.
L'accès de Sin-šumu-lîšir au trône se place en 626. L'a. propose des
synchronismes entre la dynastie assyrienne et les rois néo-babyloniens.
-
H. GOPNIK, “Death and Taxes in the Neo-Assyrian Reliefs", in S.E.
Orel éd., Death and Taxes in the Ancient Near East, 1992, p. 61-86: la
soumission des étrangers par le roi dans les bas-reliefs assyriens,
depuis Assurnasirpal II jusqu'à Sennachérib, s'exprime non par le
versement d'un tribut mais par la déportation et le travail forcé.
- A. K. GRAYSON, “Assyrian Officials and Power in the Ninth and
Eigth Centuries", SAAB VII/1, 1993, p. 19-52: analyse des fonctions et
des carrières des hauts dignitaires de l'administration impériale
assyrienne. En contestant l'absolutisme monarchique, ces puissants
personnages ont contribué à l'affaiblissement politique du régime entre
830 et 745 (cf. perte de l'Urartu et de la Babylonie, révoltes
internes).
- IDEM, “The Struggle for Power in Assyria. Challenge to
Absolute Monarchy in the Ninth and Eighth Centuries B.C.", in:
Priests, p. 253-270: le pouvoir assyrien se partage entre le roi,
l'armée, les riches officiers et les tribus. Tout comme le roi absolu de
l'Ancien Régime, le souverain assyrien manipule les groupes de pression
de son entourage et les divise pour assurer son autorité. Les invasions
araméennes au milieu du VIIIe s. témoignent alors d'un affaiblissement
de la personnalité du roi, incapable d'empêcher l'activisme de quelques
puissants officiers. L'usurpation de Tiglat-phalazar III, qui rétablit
la puissance royale, illustre cette érosion de l'autorité absolue du
souverain.
- M. GUICHARD, “La huitième campagne de Sargon", Khorsabad,
capitale, p. 38-43: le récit de la victoire de Sargon sur l'Urartu
en 714 constitue une lettre au dieu Assur, destinée à être lue
publiquement, au cours d'une cérémonie officielle.
I
- Y. IKEDA, “Looking from Til Barsip on the Euphrates: Assyria
and the West in Ninth and Eighth Centuries B.C.", in: Priests, p. 271-302:
sur la conquête de Til Barsip par les Assyriens en 856.
- A. IVANTCHIK, Les Cimmériens au Proche-Orient, OBO 127,
Fribourg, 1993, 325 p., index, bibliogr.: analyse et éd. du corpus des
textes des VIIIe et VIIe s. mentionnant les Cimmériens, pour déterminer
l'histoire, la chronologie et l'appartenance ethnique de ce peuple. La
première mention des Cimmériens date de 714, et concerne la défaite
qu'ils ont infligée à l'Urartu, puis à l'Usia. Ils interviennent encore
à partir de 670 contre l'Assyrie et contre la Lydie, et disparaissent de
la scène politique à la fin du VIIe s. Les Cimmériens et les Scythes
sont deux peuples distincts (contra Diakonoff), ayant peutêtre une même
origine iranienne.
- IDEM, “Corrigenda aux textes akkadiens mentionnant les
Cimmériens", NABU 1993/49: l'a. ajoute à son ouvrage Les
Cimmériens au Proche-Orient, deux textes d'oracles aux rois Assarhaddon
et Assurbanipal concernant leur victoire sur les Cimmériens.
J
- F. JOANNÈS, “Construisons Dour-Sharroukin!", Khorsabad,
capitale, p. 12-19: sur les étapes de la construction de la nouvelle
capitale assyrienne, entre 717 et 706.
K
-
B. KIENAST, “Altakkadische und assyrische Königsinchriften", RAI
39, p. 67-69: les diverses formes du genre littéraire des inscriptions
royales sont attestées dès l'époque paléo-akkadienne. Les Assyriens ont
donc recueilli une tradition très ancienne, notamment pour les récits de
campagnes militaires.
-
H. KLENGEL, “Beute, Tribut und Abgaben: Aspekte assyrischer
Syrienpolitik", RAI 39, p. 71-76: examen des relations de l'Assyrie avec
son voisin syrien à travers les perceptions de tribut et d'impôts et de
butin.
L
- A. LAATO, “Assyrian Propaganda and the Falsification of History
in the Royal Inscriptions of Sennacherib", VT 45/2, 1995, p.
198-226: l'a. doute de l'historicité du récit de la campagne de
Sennachérib en Judée. Certains stéréotypes littéraires et stylistiques
de l'œuvre cachent les revers subis par l'armée assyrienne.
- G. B. LANFRANCHI, “Consensus to Empire: Some Aspects of Sargon
II's Foreign Policy", RAI 39, p. 81-87: la stabilité remarquable des
règnes des descendants de Sargon s'explique par une politique
d'attraction des aristocraties locales dans l'orbite royale, afin de
gagner ces élites à la cause impérialiste.
- K. LAWSON YOUNGER, “Sargon's Campaign against Jerusalem. A
Further Note", Biblica 77/1, 1996, p. 108-110: Sargon a marché
sur le royaume de Juda en 720, et y a peut-être engagé une action
militaire pour maintenir les relations vassaliques imposées par
Tiglat-phalazar III.
- E. LEICHTY, "Esarhaddon's ‘Letter to the Gods'", in: Fs
Tadmor, p. 52-57: la lettre d'Assarhaddon à Assur relate la campagne
contre Šubria en 673, préliminaire nécessaire à la cérémonie de
succession au trône de 672.
- A. LEMAIRE, “Hazaël de Damas, roi d'Aram", in: Fs Garelli,
p. 91-108: étude du règne du roi de Damas, dans la seconde moitié du IXe
s. à travers notamment les inscriptions assyriennes datées des règnes de
Salmanazar III, Šamši-Adad V et Adadnirari III.
- M. LIEBIG, "Aššur-etel-ilâni, Sin-šum-lîšir, Sin-šar-iškun und
die Babylonische Chronik", ZA 90, 2000, p. 281-284: d'après les
informations de la Chronique babylonienne, le règne de Sin-šum-lîšir se
place en 627 et les règnes d'Aššur-etel-ilâni et de Sin-šar-iškun se
sont chevauchés.
- B. LION, “Sargon et sa dynastie", Khorsabad, capitale,
p. 8-11: le règne de Sargon apparaît comme fondateur, tant par
l'importance des conquêtes réalisées que par la conception du pouvoir
propre aux Sargonides, qui pratiquaient notamment l'assocation au trône.
- E. LIPINSKI, “Gygès et Lygdamis d'après les sources hébraïques
et néo-assyriennes", OLP 24, 1993, p. 65-71: sur la vie de Gygès (ass.
Gûgu), roi de Lydie au VIIe s. et son combat avec le chef des
Cimmériens, Lygdamis (ass. Tugdamme), d'après les inscriptions d'Assurbanipal
et le Livre d'Ezechiel (VIe av.).
- M. LIVERANI, Studies on the Annals of Ashurnasirpal II. 2:
Topographical Analysis, Quaderni di Geografia Storica 4, Rome, 1992,
180 p., 29 fig., index: faisant suite à l'analyse morphologique
collective des Annales d'Assurnasirpal (VO 5, 1982, p. 13ss), l'a.
présente une reconstitution de l'itinéraire des campagnes militaires de
ce roi, qui est l'occasion d'une étude géo-politique et socio-économique
de l'empire assyrien.
- IDEM, "The Medes at Esahaddon's Court", JCS 47,
1995, p. 57-62: la reconstruction de l'histoire des Mèdes avant leur
attaque contre l'Assyrie (614-610) est une entreprise difficile. Les
récits d'Hérodote et les sources assyriennes fournissent à ce sujet deux
visions différentes. Les “traités de vassalité d'Esahaddon" représentant
huit tablettes peu étudiées constituent peut-être aujourd'hui
l'information la plus sûre. L'auteur discute la nature de ces textes
ainsi que le terme adê.
M
- B. MARGALIT, “Exit Panamuwa II", NABU 1994/5: la
relecture des inscriptions araméennes de Bar-Rakib (KAI 215),
mentionnnant Tiglat-Phalazar III et Sargon, démontre l'existence d'un
seul roi nommé Panumawa.
- IDEM, “Panamuwa and Sargon (II): A Case fo ‘David-and-Jonathan'?",
NABU 1994/11: le roi assyrien mentionné dans l'inscription
araméenne KAI 215, et qui aurait transféré le corps de Panumawa à Assur,
est Sargon, lequel agit ainsi pour honorer un compagnon d'arme et
l'enterrer dans la nécropole royale. Le massacre familial perpétré par
Panamuwa aurait eu une cause politique, ses oncles ayant rejoint le
parti anti-assyrien hittito-araméen de l'Urartu.
- W. MAYER, “Die chronologische Einordnung der Kimmerier-Briefe
aus der Zeit Sargons II.", in: Fs Bergerhof, p. 145-176: l'a.
situe l'affrontement entre les nomades Cimmériens et l'Urartu avant la
8e campagne de Sargon II (714), celui-ci ayant profité de
l'affaiblissement des Urartéens après leur défaite pour entreprendre les
opérations militaires.
- IDEM, “Sanherib und Babylonien. Der Staatsmann und Feldherr
im Spiegel seiner Babylonienpolitik", in: Fs von Soden, p.
305-332: le règne de Sennachérib représente un tournant dans l'histoire
assyrienne, notamment à cause de sa politique babylonienne. L'armée
assyrienne, enlisée dans une guerilla pour laquelle elle n'était pas
préparée, dut faire appel à des mercenaires qui dictèrent leurs
conditions financières à un Etat trop menacé pour réagir. Cette
politique suicidaire fut amplifiée sous le règne d'Assarhaddon.
- R. MAYER-OPIFICIUS, “Das Relief des Šamaš-rêš-usur aus Babylon",
in: Fs von Soden, p. 333-348: étude d'un bas-relief représentant
le gouverneur (šaknu) du Sûhu et de Mari et daté du règne d'Aššur-nirari
V, au VIIIe s.
- C. MICHEL, “L'Assyrie de Sargon", Khorsabad, capitale,
p. 4-7: les conquêtes territoriales réalisées par Sargon sont
intervenues après une politique autoritaire face aux rébellions diverses
contre la domination assyrienne. L'administration de l'empire ainsi créé
s'appuie sur un lien personnel établi entre le roi et ses sujets qui lui
prêtent un serment de fidélité.
- A. MILLARD, The Eponyms of the Assyrian Empire 910-612 B.C.,
SAAS 2, 1994, xvi + 153 p., 20 pl.: contribution à l'étude de la
chronologie néo-assyrienne par le regroupement des listes d'éponymes de
Ninive, Assur et Sultantepe. L'a. dresse un catalogue des NP accompagnés
de la date de leur éponymat.
- W. L. MORAN, "Assurbanipal's Message to the Babylonians (ABL
301) with an excursus on figurative biltu", in: Fs Tadmor, p.
320-331: relecture d'une brève lettre adressée par Assurbanipal aux
Babyloniens. L'a. conteste la thèse traditionnelle selon laquelle, dès
l'époque de ce texte, la révolte menée par Šamaš-šum-ukin serait entamée
et soutenue par la population babylonienne. Il conteste d'autre part le
sens figuré de biltu, "charge", et propose de lire à la place piltu,
"injure, reproche".
N
- N. NA'AMAN, "Chronology and History in the Late Assyrian Empire
(631-619 B.C.), ZA 81/2, 1991, p. 243-267: étude des événements
ayant provoqué la chute de l'empire assyrien en 620. L'idée d'une longue
guerre civile expliquant la fin de la domination assyrienne n'est pas
confirmée par les sources. Le processus de destruction de l'empire,
commencé en 626 avec la révolte babylonienne et achevé en 612 avec la
chute de Ninive, a eu pour cause principale l'incapacité à résoudre le
problème babylonien.
- IDEM, "Forced Participation in Alliances in the Course of the
Assyrian Campaigns to the West", in: Fs Tadmor, p. 80-98: la
poussée assyrienne vers l'ouest à partir du IXe s. a provoqué la
formation de coalitions forcées, à l'initiative des royaumes
syro-hittites, élamite et égyptien. Le refus de telles alliances,
notamment celui du roi de Damas, donnait lieu à des manoeuvres
d'intimidation pour convaincre les récalcitrants.
- IDEM, “Sargon II and the Rebellion of the Cypriote Kings
against Shilta of Tyre", Or NS 67/2, 1998, p. 239-247: la
soumission des sept rois de Chypre au roi Sargon II (721-705 av. J.-C.)
fut obtenue grâce à l'aide assyrienne apportée à Shilta, roi de Tyr.
- IDEM, "The Conquest of Yadnana according ot hte
Inscriptions of Sargon II", RAI 45, p. 357-363: sur les diverses
versions de la conquête de Chypre par Sargon, à travers les inscriptions
de Khorsabad, les Annales et la stèle de Larnaka.
- B. NEVLING PORTER, “Conquest of kudurru's? A note on peaceful
strategies of assyrian government", in: Fs Hallo, p. 194-197: à
propos de la Pierre noire de Lord Aberdeen, une inscription royale
atypique d'Assarhaddon, proche à la fois des inscriptions monumentales
assyriennes et des kudurru babyloniens. Ce document, qui restitue aux
Babyloniens récemment vaincus leurs privilèges, révèle une attitude à la
fois dominatrice et bienfaitrice des Assyriens.
O
-
B. ODED, "History vis-à-vis propaganda in the Assyrian royal
inscriptions", VT 48, 1998, p. 423-425: remarques à propos des
conclusions de A. Laato sur la falsification de l'histoire dans les
inscriptions de Sennachérib (cf. VT 45, 1995, p. 198-226). L'a.
considère comme vraisemblable la représentation de Jérusalem sur le
relief de Lakish en raison notamment de la double muraille qui y figure.
Le nombre des déportés de Juda que Sennachérib mentionne correspond à
l'estimation globale de la population judaïque.
P
- D. PARAYRE, “Splendeurs et menaces de l'Ourartou",
Khorsabad, capitale, p. 32-37: l'histoire et la culture urartéennes
illustrent la violence des rapports politiques entre cet Etat et son
puissant voisin assyrien.
- B. J. PARKER, The Mechanics of Empire. The
Northern Frontier of Assyria as a Case Study in Imperial Dynamics,
Helsinki, 2001, xix + 348 p.: essai de définition des méthodes
impérialistes assyriennes pour implanter et maintenir leur autorité sur
les territoires conquis, à partir de l'exemple de trois régions du Haut
Tigre. La démarche de l'a. consiste à combiner les théories
anthropologiques générales sur l'impérialisme et les données
archéologiques et textuelles propres au cas assyrien. Les sources
montrent que les Assyriens combinent les modèles hégémonique et
territorial. Ces types de contrôle impérial s'inscrivent dans un schéma
de relations spatiales complexe, résultant à la fois de l'application
discontinue de l'autorité de l'empire (qui se présente comme un "réseau"
selon l'expression de Liverani) et de l'existence de zones-tampon,
laissées volontairement vides pour protéger les frontières.
- S. PARPOLA, “The Assyrian Cabinet", in: Fs von Soden, p.
379-401: les huit dignitaires (“grands hommes", lú.gal.meš) et
gouverneurs de province assurant le pouvoir exécutif assyrien étaient
groupés en conseil autour du roi. Son organisation reflète celle de
l'assemblée des dieux, et représente le corps politique du roi.
- J. PECIRKOVA, “Assyria under Sennacherib", ArOr 61/1,
1993, p. 1-10: réhabilitation de Sennachérib, comme homme politique (la
destruction de Babylone intervint après de longs efforts de
réconciliation), réformateur (la réforme religieuse avait pour but
d'assimiler Assyriens et Babyloniens), promoteur des arts et des
techniques. La volonté, mal acceptée par ses contemporains, de changer
radicalement les traditions de la société assyrienne, explique sûrement
en partie la mauvaise réputation que ce roi a laissée dans l'histoire.
- IDEM, “Egypt and Assyria", Ex pede pontis, Papers presented
on the occasion of the 70th anniversary of the Foundation of the
Oriental Institute Prague, J. Prosecky éd., Prague, 1992, p. 214-223:
l'a. reconstitue l'histoire événementielle des relations entre l'Assyrie
et l'Egypte, et de la stratégie d'expansion vers l'ouest, à partir du
règne de Tiglat-phalazar III.
- IDEM, “Assurbanipal and the Downfall of the Empire",
ArOr 65, 1997, p. 163-166 : la chute de l'empire assyrien doit être
imputée à des facteurs internes et externes. L'a. met l'accent sur les
changements dans le caractère et l'attitude de l'elite gouvernante qui
ont contribué à destabiliser le pouvoir.
- O. PEDERSÉN et L. TROY, “Egyptians at Niniveh", NABU
1993/48: la découverte d'une fosse funéraire à Ninive, contenant des
tablettes et un œil égyptien, atteste la présence égyptienne dans cette
ville à la fin de l'époque néo-assyrienne, quoique le contexte
archéologique général relève de l'époque parthe.
- S. PONCHIA, L'Assiria e gli stati transeufratici nella prima
metà dell'VIII sec. a.C., Padoue, 1991, 138 p.: analyse de la
période comprise entre les règnes d'Adad-nirari III (810) et
Tiglat-phalazar III (745), grâce aux sources assyriennes et
périphériques, notamment les stèles de Pazarcik et d'Antakya. La plupart
des textes sont présentés en transcription et traduction, puis replacés
dans leur cadre chronologique et enfin analysés sur le plan de la
terminologie et de l'histoire politique. L'ensemble met en lumière
l'influence politique et juridique de l'Assyrie, qui apparaît comme
l'arbitre des conflits internationaux et le suzerain délégant son
autorité aux rois locaux.
R
- A. F. RAINEY, “Manasseh, King of Judah, in the Whirlpool of the
Seventh Century B.C.", in: Gs Kutscher, p. 147-164: à propos du
règne de Manassié, successeur d'Ezéchias sur le trône de Juda. L'a.
examine ses relations avec son voisin assyrien et réhabilite l'attitude
politique de ce souverain, qui a préparé politiquement et économiquement
les réformes de son petit-fils Josias.
- J. READE, “Shalmaneser or Ashurnasirpal in Ararat?", SAAB 3/2,
1989, p. 93-97: à propos de la tablette STT 43 publiée par O. Gurney et
étudiée par W. Lambert. L'a. conteste l'historicité des faits relatés
dans ce texte, à savoir la campagne assyrienne en Urartu, doutant de la
date de l'expédition et de son attribution à Salmanazar III.
- IDEM, “Assyrian Eponyms, Kings and Pretenders, 648-605 BC",
Or NS 67/2, 1998, p. 255-265: l'a. tente d'établir la liste des
éponymes néo-assyriens après 649 av. J.-C., date à laquelle s'arrête
actuellement la séquence connue de ceux-ci (cf. A. Millard, SAAS 2,
1994, p. 62).
- IDEM, "The Wellesley Eunuch", RA 95, 2001, p. 69-81:
étude d'un fragment d'orthostate assyrien sans doute installé dans le
palais de Ninive et montrant l'exécution d'un eunuque, parmi d'autres
scènes illustrant la campagne assyrienne contre les Mannéens dans le
Zagros, vers 660.
- D. B. REDFORD, “A Note on the Chronology of Dynasty 25 and the
Inscription of Sargon II at Tang-i Var", Or NS 68/1, 1999, p.
58-60: l'a. discute de l'apport d'un passage (l. 19-21) de l'inscription
de Sargon II pour la chronologie et l'histoire de la 25e dynastie
égyptienne.
-
J. RENGER, “Aspekte von Kontinuität und Diskontinuität in den
assyrischen Königsinschriften", RAI 39, p. 169-175: analyse des
permanences et des innovations dans la littérature officielle des
inscriptions royales.
-
W. RÖLLIG, “Zur historischen Einordnung der Texte", SAAB VII/2,
1993, p. 129-132: l'a. développe le contexte politique et historique
précédant la rédaction des 4 tablettes de Dûr-katlimmu et reconstitue
les étapes de la défaite assyrienne d'après les récits des Chroniques.
S
-
H. W. F. SAGGS, “Chaldeans in the Nimrud Letters", in: Fs
Hirsch, WZKM 86, 1996, p. 379-390: étude des lettres de Nimrud
(règne de Tiglat-phalasar III) ayant un lien avec la Babylonie et
notamment la révolte de Mukin-zer, évoquée aussi dans les Annales. Il en
ressort que Mérodach-Baladan était clairement un allié des Assyriens.
-
M. SALVINI, “Sargon et l'Urartu", in: Khorsabad, p.
133-157: synthèse sur la conquête de Musasir par Sargon, à partir de
plusieurs textes dont le célèbre récit de la huitième campagne de
Sargon.
-
M. P. STRECK, "Der Wideraufbau Babylons unter Asarhaddon und
Assurbanipal in Briefen aus Ninive", AOF 29/2, 2002, p. 205-233:
les lettres assyriennes recoupent parfois les informations données par
les inscriptions d'Asarhaddon sur la reconstruction de Babylone mais
donnent aussi des détails inédits, notamment l'épisode concernant le
retour de la statue de Marduk.
-
M. A. SWEENEY, “Sargon's Threat against Jerusalem in Isaiah 10,
27-32", Biblica 75/4, 1994, p. 457-470: l'ennemi qui menace Jérusalem en
Is. X, 27-32 est Sargon II, lors de sa 8e campagne. Le roi assyrien
menace Jérusalem pour l'empêcher de s'allier aux Egyptiens qu'il
s'apprête à combattre.
T
-
H. TADMOR, B. LANDSBERGER, S. PARPOLA, “The Sin of Sargon and
Sennacherib's Last Will", SAAB 3/1, 1989, p. 3-51: article composite
formé par les recherches respectives des aa. depuis les années 1968,
autour des textes K.4730 (+) Sm.1876 contenant le testament politique de
Sennachérib. Il s'agit d'un document de propagande justifiant la
politique babylonienne controversée d'Assarhaddon et invoquant l'esprit
de Sennachérib. Ce texte atteste la situation précaire d'Assarhaddon sur
le plan politique.
-
F. THOMAS, “Sargon II., der Sohn Tiglat-pilesers III.", in: Fs
Bergerhof, p. 465-470: éd. d'une tablette néo-babylonienne
confirmant la filiation de Sargon II, fils de Tiglat-Phalazar III, comme
le proclamait déjà une inscription du musée d'Istanbul. Ainsi sont
contredites toutes les hypothèses émises jusqu'ici, selon lesquelles
Sargon II était un usurpateur.
-
S. TIMM, “Die Eroberung Samrias aus assyrisch-babylonischer Sicht",
WO 20-21, 1989/1990, p. 62-82: à propos des différentes versions
de la conquête du royaume de Samarie (II Rois 17, 1-6) dans les sources
cunéiformes. L'a. se penche notamment sur les victoires de Salmanazar V
(725) et de Sargon II (720) et analyse la personnalité de Salmanazar V,
roi mal connu, faute d'annales ou d'inscriptions le concernant.
V
-
P. VILLARD, “L'éducation d'Assurbanipal", in: Enfance, p.
135-149: Assurbanipal fut formé à son métier de roi par une éducation
intellectuelle, physique et politique. Les gloses interlinéaires
figurant sur certains messages citant des séries astrologiques ne sont
pas seulement destinées à combler les lacunes de vocabulaire du roi,
mais ont aussi un but pédagogique, servant de prétexte à des
explications complémentaires dispensées par Balasî, le précepteur d'Assurbanipal.
- IDEM, “Le ‘deuxième bureau' assyrien", Khorsabad, capitale,
p. 28-31: sur la mission d'information des gouverneurs en poste dans les
régions frontalières de l'Urartu. Les documents qu'ils rédigèrent nous
informent sur les troubles graves affectant la vie politque urartéenne
(crise dynastique consécutive à une défaite contre les Cimmériens,
meurtre d'un roi).
- IDEM, “Les derniers rapports des devins néo-assyriens", RA
89, 1995, p. 97-107: la répartition chronologique des rapports des
haruspices et astrologues néo-assyriens ne suit pas exactement celle des
lettres. L'a. met notamment en relation la disparition de ces messages
vers le milieu du règne d'Assurbanipal avec un séjour de ce roi à
Arbèles.
– IDEM, “Akkullânu, astrologue, prêtre et juge", NABU
1998/52: les occurrences du nom de ce personnage dans les textes de
procès édités par R. Jas laissent conclure qu'il s'agit du grand prêtre
d'Aššur.
W
- M. W. WATERS, "Teumman in the Neo-Assyrian Correspondence",
JAOS 119/3, 1999, p. 473-477: étude du règne du roi néo-élamite
Te'umman (664-653 av. J.-C.) d'après les sources néo-assyriennes (en
particulier des lettres de Ninive).
- N. WAZANA, “Water Division in Border Agreements. Did Syrian
Kingdoms Share the Waters of the Orontes River according to the Antakya
Stela?", SAAB 10/1, 1996, p. 55-66: la stèle d'Antakya ne stipule pas la
division des eaux de l'Oronte entre les rois de Hamath et d'Arpad, mais
utilise la rivière comme marque frontalière entre les deux rives
appartenant à chaque pays.
- R. WHITING, “Gleanings from ADD 2. An Unrecognized Assurbanipal
Prism Fragment", SAAB 10/1, 1996, p. 3-4: ADD 920, classé comme texte
géographique, est en réalité un fragment du prisme d'Assurbanipal,
contenant la liste des villes prises ou détruites durant la campagne de
Kirbit.
Z
- S. ZAWADSKI, “Oriental and Greek Tradition about the Death of
Sennacherib", SAAB IV/1, 1990, p. 69-72: les circonstances de la mort de
Sennacherib sont éclairées par les sources cunéiformes et grecques
relatant la mort de Sémiramis, où celle-ci est identifiée à Sennacherib.
- IDEM, “Das Eponymat von Aššur-gimilli-tirri im Lichte
der berliner Eponymen-Liste Cc", SAAB 8, 1994, p. 43-52: la liste
éponymale Cc de Berlin, qui se termine par la mention d'Aššur-gimilli-tirri,
permet de situer chronologiquement ce limmu entre 648 et 630.
-IDEM, “The Revolt of 746 B.C. and the Coming of
Tiglath-pileserIII to the Throne", SAAB 8, 1994, p. 53-54: la chronique
éponymale apporte des indices en faveur du rôle actif que joua
Tiglath-Phalazar dans la rébellion précédant son coup d'Etat (contra,
Garelli). Le rétablissement de l'ordre traditionnel des limmu, après
l'exclusion des principaux officiers administratifs sous Aššur-dan III,
a déplu à la noblesse. Or, le premier éponyme après l'avènement de
Tiglath-phalazar III est justement gouverneur de Nimrud, la ville même
qui a vu éclore la révolte.
- IDEM, “A Contribution to the Chronology of the Last Days of
the Assyrian Empire", ZA 85, 1995, p. 67-73: contre N. Na'aman,
l'a. maintient que la chronologie de la chute de l'empire assyrien reste
obscure en l'état actuel des sources.
|
Géographie |
D
- S. DALLEY, “Niniveh, Babylon and the Hanging Gardens:
Cuneiform and Classical Sources Reconcilied", Iraq 56, 1994, p.
45-58: les Jardins suspendus de Babylone attribués à Nabuchodonosor II,
se trouveraient en réalité à Ninive, près du palais de Sennachérib.
Cette hypothèse, basée sur la confusion volontaire des deux villes dans
les sources assyriennes, harmonise les données archéologiques et
épigraphiques avec les sources classiques (Hérodote, Xénophon et Pline).
Les Jardins seraient donc l'œuvre d'un roi assyrien dominant Babylone.
- K. DELLER, "Qurasute und Xenophon Korsotê", NABU
2003/13: le toponyme Korsotê attesté dans l'Anabase correspond à
Qurasute dans un texte de Sheih Hamad (Radner, Neuass. Rechtsurk. n°
65), témoignant d'une toponomastique continue à partir de la période
néo-assyrienne jusqu'aux époques grecque et romaine.
- P. -E. DION, "L'incursion d'Aššurnasirpal II au Luhutu", Or
69, 2000, p. 133-138: contre la localisation du Luhutu dans la vallée de
l'Oronte, suggérée par B. Cifola (AfO 44-45), l'a. maintient avec
Liverani une localisation à l'est d'Aribua.
L
- L. D. LEVINE, “K.4675+. The Zamua Itinerary", SAAB 3/2, 1989,
p. 75-92: tentative d'identification des 21 toponymes mentionnés dans la
tablette néo-assyrienne K.4675+ (provenant peut-être de Ninive),
décrivant un itinéraire reliant le Zab inférieur à Zamua. Ce document
accompagnait peut-être la lettre ABL 408 de Šamaš-belu-usur, constituant
une carte explicite et détaillée de l'itinéraire suivi par l'expéditeur
et justifiant le retard qu'il a pris dans son voyage.
- M. LIEBIG, "Zur Lage einiger im Bericht Über den 8. Feldzug
Sargons II von Assyrien genannten Gebiete", ZA 81/1, 1991, p.
31-36: tentative de reconstruction d'une partie de la route de la 8e
campagne de Sargon II, à partir des indications géographiques fournies
par les listes royales assyriennes. Les troupes de Sargon auraient
encerclé le lac Urmia en 714 av.
- IDEM, “Nochmals zur Geographie des 8. Feldzuges Sargons II.
von Assyrien", ZA 86/2, 1996, p. 207-210: remarques géographiques
confortant l'hypothèse selon laquelle Sargon II a encerclé le lac Urmia
en 714.
- M. LIVERANI, “Rasappu and Hatallu", SAAB 6/1, 1992, p. 35-40: à
l'époque néo-assyrienne, la tribu araméenne Hatallu est implantée dans
le Wadi Tharthar, et la province de Rasappu englobe les villes de
Nimid-Ištar (Tell ‘Afar) et d'Aqpu (Tell Abu Mariya) et se situe dans le
Jebel Sinjar. La Marê citée dans une inscription de même époque est
distincte de la ville de Mari (contra, Fales supra).
M
- D. MORANDI BONACOSSI, “‘Landscapes of Power'. The Political
Organisation of Space in the lower Habur Valley in the Neo-Assyrian
Empire", SAAB 10/2, 1996, p. 15-49: reconstruction du paysage politique
néo-assyrien à partir des textes et des sources archéologiques, ces
dernières étant analysée selon la méthode de percolation des géographes,
mettant en relation les découpages administratifs/politiques et les
éléments du paysage et de la géographie physique.
P
- S. PARPOLA et M. PORTER (éd. ), The Helsinki Atlas of the
Near East in the Neo-Assyrian Period, Helsinki, 2001: localisation
de 700 NG sur les quelque 3000 noms géographiques attestés dans le
corpus des textes néo-assyriens. Les 33 cartes sont réparties en cartes
générales et cartes de détail. Deux index des NG (entrées par noms
anciens ou noms modernes).
V
- G. W. VERA CHAMAZA, “Der VIII. Feldzug Sargons II. Eine
Untersuchung zu Politik und historischer Geographie des späten 8. Jhs.
v. Chr. (Teil I)", AMI 27, 1994, p. 91-118: l'a. détermine le parcours
suivi par Sargon au cours de sa célèbre 8e campagne, cet essai de
géographie historique constituant le préalable nécessaire à la question
de fond qui concerne le but de l'expédition (stratégie offensive ou
défensive), traité dans la seconde partie de l'article.
- H. VERRETH, "The Egyptian Eastern Border Region in Assyrian
Sources", JAOS 119/2, 1999, p. 234-247: étude et proposition de
localisations des toponymes de la frontière orientale de l'Égypte
mentionnés dans les sources néo-assyriennes du VIIe s. av. J.-C.
(campagnes assyrienne contre l'Égypte).
W
- G. WIESSNER, “Die Beschreibung des ‘Semiramis-Kanals' bei Van
in der urartäischen Inschrift HChI 31/UKN 62", AfO 44-45,
1997-1998, p. 146-155: à l'aide de la localisation des villes d'Uaiais
et Aiadi, l'a. propose une nouvelle reconstitution de l'itinéraire de la
8e campagne de Sargon en Urartu.
Y
- S. YAMADA, “Tíl!-bur!-si!-ip!,
the Correct Reading of the Problematic Place Name Ki-x-(x-)qa in
Shalmaneser III's Kurkh Monolith (col. I, l. 33", NABU 1995/30:
l'inscription datée de la première année de Salmanazar III (858) ne
mentionne pas la ville inconnue et introuvable de Ki[...]qa mais celle
de Til-Barsip.
Z
- R. ZADOK, “Geographical and Topographical Notes", NABU
1991/70: diverses études sur la localisation de plusieurs toponymes. Les
sources néo-assyriennes mentionnant Nilibši s'opposent à son
identification à l'actuel Tall Brak, puisque ce site n'était pas occupé
à l'époque néo-assyrienne. L'a. étudie par ailleurs un contrat de Sairi,
ADD 383, mentionnant un champ situé le long d'un “filet pour la chasse à
la gazelle" (musahhiptu) et localise Sairi dans la Djéziré.
| Economie, droit, société |
B
- L. BACHELOT, “La fonction politique des reliefs
néo-assyriens", in: Fs Garelli, p. 109-128: examen sémiologique
des bas-reliefs des palais de Kalhu et de Ninive, à l'époque des règnes
d'Assurnasirpal, Sennachérib et Assurbanipal. L'a. conteste
l'interprétation d'I. Winter pour qui ces représentations sont des
éléments de propagande royale destinés directement à la population. Ils
s'adressent au contraire aux quelques priviliégiés admis au palais qui
les décrivaient ensuite à la masse des sujets. Au lieu d'un système de
communication directe, les rois assyriens utilisaient la médiation pour
maintenir la nécessaire distance entre le pouvoir et les sujets. -
IDEM, "Les palais assyriens: vue d'ensemble", in:
Fastes, p. 10-17: reconstitution de l'architecture des palais dans
le cadre de la compétition que se livraient les souverains pour la
construction de bâtiments majestueux.
- J. BÄR, Der assyrische Tribut und seine Darstellung. Eine
Untersuchung zur imperialen Ideologie im neuassyrischen Reich, AOAT
243, 1996, xiii + 279 p., cartes, plans, 82 fig, 55 pl.: le tribut est
la forme matérielle de l'exécution du contrat vassalique, ce qui le
distingue du butin prélevé sur les pays conquis et de l'impôt payé par
les provinces, même si ces différences n'apparaissent pas dans le choix
des termes akkadiens. L'a. étudie le tribut annuel et le tribut
militaire et leur mode de perception, et se penche sur les
représentations artistiques du paiement du tribut d'après les reliefs
des palais néo-assyriens.
- L. BATTINI, “La localisation des archives du palais sud-ouest
de Ninive", RA 90, 1996, p. 33-40: l'a. avance des arguments en
faveur d'un lieu de stockage des archives situé à l'étage dans le
palais.
C
- D. CHARPIN, "Les bibliothèques du palais de Ninive", in:
Fastes, p. 68-70: la grande bibliothèque constituée par Assurbanipal
à Ninive avait pour but de permettre aux médecins et devins de la cour
d'exercer leurs fonctions. Les textes religieux rassemblés pour
conserver la pratique scientifique et technique ont été confisqués aux
bibliothèques privées ou copiés à partir des originaux.
D
- K. DELLER, "Heiratsurkunde einer assyrischen Prinzessin",
NABU 1991/105: étude d'un contrat de mariage trouvé dans le palais
de Kalhu, concernant la fille du roi d'Assyrie, et reflétant un mariage
strictement monogamique. - IDEM, “Neuassyrisch qanû, qinîtu und
tidintu", in: Fs Garelli, p. 345-355: étude de la terminologie
néo-assyrienne de la vente et du don. L'occurrence des mots qinîtu
“acquisition" et tidintu “don" dans plusieurs sources impliquant la
famille royale laisse supposer que ces mots désignent spécifiquement des
gratifications royales, et n'ont donc aucune signification générique. Il
faudrait dès lors écarter le sens “achat" pour qanû et qinîtu.
- J. -M. DURAND, "Le roi d'Assyrie dans son palais", in:
Fastes, p. 2-7: synthèse sur la vie politique et religieuse du roi à
la cour, mais aussi sur ses occupations quotidiennes et ses loisirs. F
- F. M. FALES, “A Payment in Reeds", SAAB IV/1, 1990, p. 73-75:
étude d'un litige entre deux personnes à propos d'une servante,
conduisant à une condamnation pécuniaire et au paiement de l'amende. Le
texte comporte une sorte de note finale décrivant les modalités
d'évaluation de l'amende, fixée à une demi-mine sur un fagot de roseaux
d'une valeur de 2 mines d'argent. La valeur de 2 mines de roseaux
équivalait peut-être à 1 mine et demi d'argent. - IDEM, “The
Rural Landscape of the Neo-Assyrian Empire: A Survey", SAAB IV/2, 1990,
p. 81-142: étude de la vie rurale néo-assyrienne à travers les textes
juridiques (ventes foncières), administratifs (concessions royales,
registres cadastraux) et épistolaires. L'a. en dégage diverses unités
administratives, du type villes et villages, correspondant à des
composantes naturelles du paysage. Il examine aussi le système
d'exploitation et de récolte des terres et des vignes, ainsi que les
composantes de la ferme. - IDEM, “An overview of prices in Neo-Assyrian Sources",
in: Economie antique, p. 291-312: l'a. présente les données
permettant d'établir le niveau des prix NA, d'après les deux standards
(lourd/léger) en vigueur en Assyrie, et les divers étalons retenus ds
les transactions (mine du roi, du pays, des marchands, de NG, etc). Les
prix subissent des variations spéculatives sur les valeurs et les cours
des biens et denrées. L'Etat est occasionnelement l'un de ces
spéculateurs. Il n'y a pas d'économie monétaire ni d'économie de marché. -
IDEM, “West Semitic Names in the Šêh Hamad Texts", SAAB VII/2, 1993, p.
139-150: étude onomastique des 4 tablettes assyriennes de Dûr-katlimmu. -
IDEM, “People and Professions in Neo-Assyrian Assur", RAI 39, p. 33-40:
étude de l'organisation des groupes professionnels à l'époque
néo-assyrienne. L'enquête fait apparaître des structures collectives, à
la fois professionnelles, familiales et résidentielles. Ces formes de
compagnonnage se combinent avec des entreprises privées conjointes et
des regroupements de voisinages. - IDEM, “The Price of a Bundle
of Reeds", NABU 1997/41: à propos du procès publiée par R. Jas
dans SAAS 5, 1996, no 11. - IDEM, “Prices in Neo-Assyrian
Sources", SAAB 10/1, 1996, p. 11-35: après avoir examiné les différents
poids attestés et leurs cours respectifs, l'a. se livre à l'analyse
informatique des clauses contractuelles comportant le mot mahîru, “taux
d'échange". Il en ressort que les prix fluctuaient considérablement,
d'une région et d'une année à l'autre, sans que l'État assyrien soit
capable de contrôler ces variations, compliquées par la multiplicité des
mesures de poids - officielles ou non - en usage dans l'empire.
- G. FRAME, Babylonia 689-627 B.C. A Political History,
Uit gaven van het Nederlands Historisch-Archaelogisch Instituut te
Istanbul LXIX, Istanbul 1992, xxxv + 358 p., bibliogr., index: étude des
structures internes de la Babylonie pendant la domination assyrienne.
Malgré les efforts du pouvoir assyrien, la Babylonie conquise a toujours
refusé d'être absorbée par l'empire, cultivant un sentiment national
très fort malgré les affinités culturelles avec l'Assyrie, et
construisant les bases du futur empire néobabylonien par le maintien de
son rayonnement culturel et intellectuel (restauration des temples,
copies d'ouvrages scolaires et religieux, usage du sumérien dans les
inscriptions royales, développement de l'astrologie, amélioration de la
prospérité économique et augmentation de la population).
G
- P. GARELLI, “Les déplacements de personnes dans l'empire
assyrien", in: Fs Lipinski, p. 79-82: les populations araméennes
déplacées ou déportées étaient affectées à des travaux agricoles et de
construction, et étaient parfois enrôlées dans l'armée assyrienne, pour
laquelle ils devaient alors accomplir des services civils ou militaires.
- O. R. GURNEY, “Scribes at Huzirina", NABU 1997/17: l'a.
dresse l'arbre généalogique d'une famille de scribes de l'époque néo
assyrienne, à partir de la documentation de Sultan Tepe. H
- M. HELTZER, «The Head (Commandant) of the City (sar hâ‘îr) in
Ancient Israel and Judah (Compared with Neo-Assyrian Functionaries)»,
ASJ 20, 1998, p. 17-22: comparaison des fonctions du hazannu
néo-assyrien avec le sar hâ‘îr attesté dans la Bible et dans les sources
épigraphiques. Il s'agit dans les deux cas d'un officier royal imposé
par le souverain dans une ville, et doté de pouvoirs de police,
d'administration et de justice. A Aššur et à Jérusalem, il y eut parfois
plusieurs «chefs de la cité».
- S. HERBORDT, Neuassyrische Glyptik des 8.-7. Jh. v. Chr.,
SAAS I, 1992, xix + 276 p., 36 pl.: étude des impressions de sceaux sur
argile (migilli kunukki) de Ninive.
- H. HUNGER, Astrological Reports to Assyrian Kings, SAA
VIII, 1992, xxix + 382 p.: étude des rapports faits par les
astrologues aux rois néoassyriens du VIIe s.
J
- V. A. JAKOBSON, "Some Remarks to the Assyrian Doomsday Book",
in: Fs Renger, p. 241-243: la formule ina k/qi/epani figurant
dans le cadastre assyrien ne désigne pas un toponyme Kipanu (Fales) car
elle n'est pas suivie d'un déterminatif, contrairement aux autres
toponymes du texte. Elle désigne, selon l'opinion dominante, une terre
"sous le contrôle d'un officier royal-qepu". Sur les 143 domaines
répertoriés dans ce texte, seuls 14 appartiennent à la couronne.
- R. JAS, "Land Tenure in Northern Mesopotamia: Old Sources and
the Modern Environment", in: Rainfall, p. 247-263: la terre est
souvent remise au créancier en garantie d'un prêt (antichrèse). Les
tenanciers sont très endettés, à la merci d'une mauvaise récolte. L'a.
discute, après J. Renger, le système pûru (lot), typique de
l'agriculture pluviale, et fonctionnant sur une gestion communale des
terres (Postgate): la moitié des champs sont cultivés et les récoltes
sont divisées en lots répartis entre les villageois. Enfin, rien ne
prouve que le aššâbu soit un fermier tenancier du palais, bien qu'il
exécute des travaux agricoles et qu'il soit assujetti au service pour le
compte du palais.
- F. JOANNES, "Des palais construits avec les richesses de
l'univers", in: Fastes, p. 24-31: sur les matériaux utilisés pour
la construction des palais (brique, pierre, bois, métal).
K
- L. KATAJA et R. WHITING, Grants, Decrees and Gifts of the
Neo-Assyrian Period, SAA 12, 1995, xlv + 174 p.: recueil des sources
relatives aux concessions foncières ou personnelles, divisées en trois
groupes: les concessions et exemptions royales gratifiant des temples ou
des particuliers; les édits et décrets royaux d'offrandes aux temples;
les libéralités pieuses du roi - agissant à titre privé - ou des
particuliers, portant sur des terres ou des personnes.
L
- S. LACKENBACHER, "Le récit de construction du palais", in:
Fastes, p. 20-23: les tablettes relatant la construction des palais
et les documents de fondation, apportent des informations techniques sur
les réalisations architecturales, et révèlent chez les rois un souci
constant de marquer les mémoires.
- B. LION, "Jardins et zoos royaux", in: Fastes, p. 72-79:
la chasse et la création de zoos appuient l'image d'un roi militaire
puissant, qui triomphe même des bêtes sauvages.
- E. LIPINSKI, "The Cypriot Vassals of Esarhaddon", in: Fs
Tadmor, p. 58-64: étude onomastique de la liste des 10 vassaux
chypriotes d'Assarhaddon, datée de 673, d'après les particularismes
phonétiques et littéraires néoassyriens et phéniciens. - IDEM, “Aramean Economic Thoughts", AOF 25, 1998,
p. 289-302: étude du Cadastre de Harrân , en comparaison avec les
contrats de prêt araméens de la même région au VIIe s. Il en ressort que
pour les Araméens, le travail humain se distingue de la personne qui
l'effectue et représente une valeur économique négociable et aliénable.
Les actes de la pratique néo-assyriens documentent la participation
active des Araméens au commerce, i.e. aux activités marchandes
produisant des bénéfices.
M
- J. MC GINNIS, “The Šatammu of Sippar", WO 26, 1995, p.
21-26: l'administrateur en chef de l'Ebabbar porte le titre de šatammu à
la fin de l'époque néo-assyrienne, puis de šangû durant les périodes
chaldéenne et achéménide. En outre, l'importance de la fonction semble
diminuer dans la hiérarchie administrative chaldéenne, comme l'atteste
la place secondaire qu'occupe ce personnage dans les listes de témoin à
des transactions. Le titre de šangû est revalorisé sous Darius II. L'a.
explique ces variations par des considérations politiques liées à
l'accès de la Babylonie à son indépendance. L'a. ajoute en appendice
l'éd. complète d'une tablette du British Museum, contenant un contrat de
prêt daté du règne de Kandalanu.
- C. MICHEL, "L'administration du palais et ses archives", in:
Fastes, p. 63-67: synthèse sur l'administration impériale du Ier
millénaire, son organisation tripartite, ses carrières et ses archives.
- G. G. W. MÜLLER, “Gedanken zur neuassyrischen ‘Geldwirtschaft'",
RAI 39, p. 115-121: l'argent, métal secondaire au VIIIe s., joue un rôle
primordial dans les échanges économiques au VIIe s. au détriment du
cuivre, très abondant entre les XIe et VIIIe s. mais abandonné dans les
transactions vers 700 av. J.-C.
N
- D. NOBLE, “Assyrian Chariotry and Cavalry", SAAB IV/1, 1990, p.
61-68: de Sargon II jusqu'à Assurbanipal, l'usage de la cavalerie se
développe dans l'armée assyrienne et supplante le char comme principale
arme d'assaut. L'abandon du char vers 705 est lié aux nombreuses pertes
occasionnées par l'emploi de ce moyen offensif, et à la mort de Sargon
II sur un champ de bataille. Cet épisode détermina un changement de
tactique militaire, le roi s'adonnant désormais à la stratégie et non
plus à la bataille. Néanmoins, le char figurera encore sur les
inventaires militaires jusqu'à la fin de l'empire, étant utilisé surtout
comme véhicule de prestige symbolisant la force et la puissance.
O
- E. OTTO, «Soziale Restitution und Vertragsrecht. mîšaru(m),
(an)-durâru(m), kirenzi, parâ tarnumar, šemitta und derôr in
Mesopotamien, Syrien, in der hebraïschen Bibel und die Frage des
Rechtstransfers im Alten Orient», in: Traditions Amorrites, p.
125-160: les édits de rémission biblique (Deut. 15 et Lév. 25) sont
directement inspirés des pratiques néo-assyriennes des adê et de l'(an-)durâru,
elles-mêmes héritées des traditions amorrites.
P
- D. PARAYRE, "Fastes et splendeurs des cours assyriennes", in:
Fastes, p. 38-43: sur l'art néoassyrien, caractérisé par une
abondance ornementale symbolisant le luxe, présent aussi dans les objets
et les vêtements de la cour.
- J. PECIRKOVA, “Property of Assyrian Officials", ArOr
63/1, 1995, p. 1-13: étude des revenus des dignitaires assyriens de la
moyenne administration à partir des archives de Ninive (SAA II). Ils
appartenaient pour la plupart à la cour ou à la famille royales. Les
terres et l'argent qu'ils recevaient du roi étaient réinvestis par eux
dans l'immobilier (champs, maisons) ou les affaires mobilières (vente
d'esclaves, prêts d'argent), ce qui leur assurait des revenus
substantiels. On a ainsi une idée des fortunes acquises par les plus
hauts officiers du régime. L'économie impériale reposait sur un système
seigneurial, des villages entiers étant parfois possédés par l'élite
administrative et politique. Le développement excessif de cette
structure fut peut-être une cause de la chute de l'empire assyrien.
- S. PONCHIA, “Neo-Assyrian Corn-Loans: preliminary Notes", SAAB
IV/1, 1990, p. 39-60: l'a. reconstitue, d'après les archives de Kalhu et
de Ninive, les modèles de circulation des céréales. L'approvisionnement
de l'armée et de l'administration dépendait de la gestion privée des
tenures et du commerce. Des contrôles stricts de la consommation
quotidienne effectués tous les mois n'empêchent pas cependant les abus
et les détournements pratiqués par les fonctionnaires. Le prince
participait peut-être lui-même au système de redistribution, comme
semblent l'indiquer quelques contrats mentionnant le mâr šarri.
- J. N. POSTGATE, "West Semitic Names in the Assyrian Empire.
Diffusion and Social Relevance", SEL 8, 1991, p. 99-117: l'étude
onomastique des documents néoassyriens des VIIIe-VIIe s. montre une
araméanisation partielle de l'empire et une résistance des traditions
mésopotamiennes. - IDEM, “Some Latter-Day Merchants of Aššur", in: Fs
von Soden, p. 403-406: étude des contrats de société néo-assyriens
par lesquels des marchands constituent un capital finançant une
opération commerciale. Les “cohortes (kisru) de Hundurayyu étaient des
transporteurs professionnels originaires d'Iran.
R
- K. RADNER, "The Neo-Assyrian Period", in: Security, p.
265-288: les dettes sont garanties par le système de la caution (bêl
qâtâte) ou du gage (šapartu) personnel ou réel. Le paiement de la dette
peut être obtenu par des moyens judiciaires (tribunal, roi) lorsque le
débiteur refuse de payer. L'insolvabilité ouvre d'autres techniques pour
le créancier: datio in solutum, aide d'un tiers, asservissement
personnel. Le créancier pouvait se prémunir contre une annulation
générale des dettes par le roi (durâru) en insérant une clause en ce
sens dans le contrat. - EADEM, "How did tne Neo-Assyrian King
Perceive his Land and its Resources?", in: Rainfall, p. 233-246:
interprétation des inscriptions royales et des bas-reliefs des règnes de
Sargon II et de Sennachérib. Il en ressort que le roi montre des
compétences et un souci réels d'optimiser les capacités agricoles de son
royaume et tente de prévenir ou de réparer les catastrophes. La terre
appartient au palais majoritairement, mais aussi aux personnes privées,
individuellement ou collectivement. Les tenures sont soumises à l'impôt
et au service ilku. - EADEM, “Traders in the Neo-Assyrian
Period", in: Trade, p. 101-126: étude sociologique et
prosopographique 1/ du marchand néo-assyrien (tamkâru), agent royal doté
de compétences commerciales mais aussi militaires et diplomatique, 2/ de
l'entrepreneur privé (bêl harrâni) et 3/ des éventuels marchands
ambulants (ša nom d'un bien-šu, e.g. ša billîšu, “marchand de
bière-billu), leur titre dénotant sans doute une activité de production
plutôt que de commercialisation du produit. - EADEM, “Money in
the Neo-Assyrian Empire", in: Trade, p. 127-157: synthèse sur les
métaux et les standards utilisés (argent, cuivre, or), ainsi que sur les
méthodes de pesée. En appendice, l'a. fait la liste des métaux utilisés
comme monnaie dans les textes juridiques (vente, prêt etc…), des divers
standards attestés dans ces mêmes sources (mine du roi, mine de
Karkémish etc…), des clauses pénales contractuelles imposant un paiement
en or ou argent; elle terminepar une mise à jour des attestations du
terme mahîru et des conversions métal/orge répertoriées par Fales (cf.
supra). - EADEM, Die neuassyrischen Privatrechtsurkunden als
Quelle für Mensch und Umwelt, SAAS 6, 1997: après avoir fait le
point sur la provenance et l'état de publication des textes juridiques
néo-assyriens, l'a. présente les caractéristiques formelles de ces
tablettes, le vocabulaire désignant ces textes (tuppu, dannutu, egirtu,
kanîku, kisirtu, nibzu) et leur contexte d'utilisation . Elle dresse
ensuite un tableau de la société néo-assyrienne à partir de cette
documentation, en s'attachant à la famille (statut de l'enfant,
adoption, adolescents, mariage), aux maladies et aux infirmités, aux
peines corporelles, à la place de l'individu dans la société (esclaves,
oblats, ventes d'hommes libres), au patrimoine (vocabulaire de la maison
et de la terre, du chef de la maisonnée, bétail) et enfin aux aspects du
droit néo-assyrien (droit des biens, droit des obligations). L'ensemble
présente un tableau vivant et utile de la société et du droit assyriens. -
EADEM, “Vier neuassyrische Privatrechtsurkunde aus dem Vorderasiatischen
Museum, Berlin", AOF 24/1, 1997, p. 115-134: étude de 4 textes
juridiques (VS 1, 95-97, 101). Les trois premiers concernent un nommé
Urdu-Nanaya: 1/ un contrat d'achat d'une servante et de sa fille; 2/ un
procès concernant le paiement des deux femmes, avec recours à l'ordalie;
3/ un procès en paiement d'une dette; le tout se situe sous le règne de
Sîn-šarru-iškun. Le quatrième texte est un procès détaché de toute
archive connue, daté d'Assurbanipal, juge une affaire de cautionnement.
- J. M. RUSSELL, The Writing on the Wall. Studies in the
Architectural Context of Late Assyrian Palace Inscriptions,
Mesopotamian Civilizations 9, 1999, xii + 348 p.: essai de dialogue
entre l'archéologie et l'épigraphie par la mise en relation des
inscriptions murales des palais des rois assyriens avec l'architecture
de ces palais.
S
- M. SAUVAGE, "Le palais forteresse et les arsenaux", in:
Fastes, p. 56-61: l'activité militaire constante des rois assyriens
explique la présence de fortifications et d'arsenaux dans les palais.
- D. C. SNELL, “Ancient Israelite and Neo-assyrian Societies and
Economies", in: Fs Hallo, p. 221-224: l'a. relève de nombreuses
similitudes entre les deux sociétés israélite et néo-assyrienne (densité
de peuplement, structures sociales, artisanat et commerce assurés par
des étrangers, utilisation de l'argent dans les transactions) et deux
différences notables (système d'imposition et répartition de la charge
fiscale).
- F. STARKE, “Zur urkundlichen Charakterisierung neuassyrischer
Treueide anhand einschlägiger hethitischer Texte des 13. Jh.", ZAR
1, 1995, p. 70-82: les adê néo-assyriens s'analysent comme des serments
de fidélité et non pas comme des contrats. Ces prestations de serment
étaient liées à des successions royales irrégulières, comme le montre le
texte de succession d'Assarhaddon (SAA II 6) ou encore le texte de
Tudhaliya IV (XIIIe s.) évoquant une situation politique comparable.
L'a. étend cette conclusion aux autres adê néo-assyriens (notamment
succession de Sennachérib et traité de Zakutu), qui reflètent des
contextes politiques troublés. Il n'était donc pas d'usage de prêter
serment au roi; cette pratique n'intervenait qu'en cas de crise grave ou
d'usurpation du trône.
V
- P. VARGYAS, “The Mina of Karkemiš in the Neo-assyrian Sources",
SAAB 10/2, 1996, p. 9-14: la mine de Karkémiš correspond à 60 sicles (et
non à 50 sicles au IIe millénaire), ce qui la rend plus légères que les
autres mines utilisées en Assyrie.
- P. VILLARD, "Texte et image dans les bas-reliefs", in:
Fastes, p. 32-37: la décoration murale à l'intérieur des palais
illustre les entreprises de construction et les campagnes militaires.
Elle s'accompagne de textes, afin de faire de l'image une sculpture
narrative. - IDEM, "Les courtisans", in: Fastes, p.
44-49: les intellectuels groupés autour du roi ont pour fonction de
lutter contre les influences maléfiques menaçant le roi en utilisant au
mieux leurs compétences d'astrologues, d'exorcistes, de médecins, de
lamentateurs, d'augures ou d'oniromanciens. Les intrigues de cour et la
crainte constante d'une disgrâce rendent leur vie inconfortable.
Z
- C. ZACCAGNINI, “Notes on the Pazarcik Stela", SAAB VII/1, 1993,
p. 53-72: à propos des malédictions concluant la borne de pierre de
Pazarcik (ca. 805 av. J.-C). L'a. montre que ces formules sont issues
d'une tradition antérieure empruntée au vocabulaire juridique des
traités internationaux, et commune d'une part aux cultures akkadienne et
araméene des fin IXes.-première moitié du VIIIe s. et d'autre part aux
sources d'Amarna au IIe millénaire. - IDEM, “Joint Responsability in Barley Loans of the
Neo-Assyrian Period", SAAB 8, 1994, p. 21-42: l'a. analyse les 5
bordereaux de Halaf et les 6 d'Assur rédigés en araméen et concernant
des prêts d'orge. Une clause de AECT 53 prévoit que les débiteurs
devront rendre l'orge après la moisson, et seront solidairement
responsables du paiement d'une pénalité, évaluée par l'a. à la moitié ou
à la totalité du capital prêté. D'une manière générale, les bordereaux
araméens d'Assur incluent dans la quantité d'orge prêtée le montant de
l'intérêt (Lipinski). La responsabilité solidaire est atypique dans les
textes araméens, alors qu'elle est bien connue dans les sources
akkadiennes (Babylonie, Assyrie, Nuzi, Alalakh). Les verbes balâtu,
“être vivant, ie solvable", ašabu ou qerêbu, “être présent", karâmu,
“saisir" sont donc équivalents sémantiquement à l'araméen qrb et
signifient que tous les débiteurs du contrat répondent indistinctement
de la dette. - IDEM, “On the Juridical Terminology of Neo-Assyrian
and Aramaic Contracts", RAI 39, p. 203-208: analyse des termes dannutu
et egirtu et de leurs équivalents araméens. Le premier, “acte de
transmission", désigne parfois l'argent prêté ou emprunté, et fonctionne
comme synonyme de kù-babbar. Le second s'analyse comme une lettre de
change rédigée par le débiteur. - IDEM, “The Assyrian Lion Weights from Nimrud and the
‘mina of the land'", in: Fs Heltzer, p. 259-265: l'analyse des
inscriptions portées sur 10 des 16 poids en forme de lion de Nimrud,
appartenant au règne de Salmanazar V, montre que ces objets ont été
produits en Assyrie et qu'ils servaient aux échanges entre l'Assyrie et
la Syrie-Palestine d'après le standard assyrien certifié par le roi.
- R. ZADOK, “On the Late-Assyrian Texts from Dûr-Katlimmu and the
Significance of the NA Documentation for Ethno-linguistic
Classification", NABU 1995/3: étude des NP mentionnés dans les
textes de Dûr-Katlimmu (602-600) pour établir la proportion des divers
groupes ethno-linguistiques en Assyrie. - IDEM, “Some Iranian Anthroponyms and Toponyms", NABU
1997/7: à partir de sources babyloniennes du Ier millénaire av. J. C.,
de l'époque néo assyrienne à l'époque parthe.
| Sources, linguistique |
A
- A. Y. AHMAD et A. K. GRAYSON, "Sennacherib in the
Akitu House", Iraq 41, 1999, p. 187-189: éd. complète d'un
fragment de tablette de Ninive concernant les travaux entrepris par
Sennachérib pour construire un temple Akîtu hors des murs d'Aššur.
- N. AL-MUTAWALLI, "A New Foundation Cylinder from the Temple of
Nabû ša harê", Iraq 41, 1999, p. 191-194: éd. complète d'un
cylindre trouvé en 1995 à Babylone, dans le temple de Nabû ša harê, et
portant une inscription de fondation d'Asarhaddon.
- F. AL-RAWI et J. BLACK, “A New Manuscript of Enûma eliš, Tablet
VI", JCS 46, 1994, p. 131-139: éd. d'une copie néo-assyrienne de
l'Enuma eliš, retrouvée à Me-Turnat parmi d'autres tablettes
littéraires. Les lignes sont divisées en deux césures au lieu d'une,
comme le manuscrit contemporain d'Uruk de la tablette VII de la même
composition.
-
N. AYDIN, "Güzelhisar Urartu kitabesi (= Inscription urartéenne
de Güzelhisar)", Belleten 213, 1991, p. 323-329: photo et
transcription d'une inscription urartéenne.
B
- L. BATTINI, "Une origine possible du nom du “palais
sans égal" de Sargon II", NABU 2002/27: le nom "palais sans égal"
donné par Sargon à son palais de Dûr-Sarrukin s'inspire peut-être du nom
d'un temple d'Istar à la localisation inconnue, la "maison sans égale".
- P. -A. BEAULIEU, "A Land Grant on a Cylinder Seal and
Assurbanipal's Babylonian Policy", in: Gs Cagni, vol. 1, p.
25-46: étude d'un document atypique, constitué par une copie
néo-babylonienne gravée sur un sceau-cylindre et contenant le texte
d'une donation royale remontant à l'époque de Kassu-bêl-zêri et
gratifiant la déesse Usur-amâssu résidant dans l'Eanna d'Uruk. A partir
de ce texte, croisé avec d'autres références à des listes de cadastres,
l'a. montre qu'Assurbanipal a entrepris un contrôle général des
possessions foncières du temple et des particuliers à Uruk (masnaqtu sa
Uruk), utilisant au besoin les actes de donation du type de celle
inscrite sur le sceau d'Usur-amâssu, après quoi il a pu restituer
certaines terres usurpées à leurs véritables propriétaires. L'opération
a été effectuée en 649-648, durant la révolte de Samas-sum-ukîn, au
cours de laquelle des nomades chaldéens ou araméens soutenant la
rébellion, s'approprièrent indûment des terres de citadins ou
d'institutions. La restitution ordonnée par le roi reflète la politique
des derniers Sargonides à Uruk, dont ils voulaient faire une base
pro-assyrienne face à la résistance babylonienne.
- R. BORGER, Beiträge zum Inschriftenwerk Assurbanipals, die
Prismenklassen A, B, C=K, D, E, F, G, H, J und T sowie andere
Inschriften (Mit einem Beitrag von A. Fuchs), Wiesbaden, 1996: trs
critique et trd de l'inscription. Annexe sur les inscriptions du temple
d'Ištar (en coll. avec A. Fuchs); annotations sur les reliefs en trs et
catalogue des textes selon les musées. Nombreuses micro-fiches en
annexe.
- J. A. BRINKMAN, "A Legal text from Borsippa Dated Posthumously
under Aššur-nâdin-šumi", NABU 1992/88: éd. d'une tablette de
Borsippa portant reconnaissance de dette pour 10 sicles d'argent, datée
de 688 mais se référant pourtant au roi de Babylone Aššur-nâdin-šumi,
fils de Sennacherib, capturé par les Elamites en 694. Un texte
comparable, daté de 687, a été publié par F. Joannès dans ses Archives
de Bosippa. De telles datations anormales reflètent la confusion
politique et institutionnelle consécutive à la prise de Babylone par
Sennacherib en 689.
- IDEM, “The Latest Known Text Dated under Ashurbanipal",
NABU 1996/24: trs. d'une tablette juridique babylonienne de
Nippur datée d'Assurbanipal.
C
- E. CANCIK-KIRSCHBAUM, “Konzeption und Legitimation von
Herrschaft in neuassyrischer Zeit", WO 26, 1995, p. 1-15:
relecture de VS 24, 92, que l'a. date du règne d'Assurbanipal, et qui
combine les deux genres littéraires du mythe et du rituel pour légitimer
et exalter la monarchie comme mode de gouvernement, dans un contexte où
le pouvoir royal est fragilisé par les hauts dignitaires de
l'administration et recherche leur soutien officiel par les adê. La
composition est nettement influencée par la culture babylonienne.
- A. CAVIGNEAUX et B. K. ISMAIL, “Die Statthalter von Suhu und
Mari im 8. Jh. v. Chr.", BagMitt 21, 1990, p. 321-456: éd.
complète de 28 textes provenant des fouilles irakiennes de
Qadissiya-Damms et datés pour la plupart de Ninurta-kudurri-usur,
gouverneur de Suhu et de Mari au milieu du VIIIe s. Ces tablettes
documentent notamment la restauration de monuments et des conflits avec
les Araméens.
- G. W. V. CHAMAZA, “Syntactical and stylistical observations on
the text of the VIIIth campaign of Sargon II (TCL 3)", SAAB 6/2, 1992,
p.109-128: étude littéraire du célèbre récit de la 8e campagne de
Sargon.
- S. COLE, “On the Existence and Meaning of a Term šîmûtu in
Early Neo-Babylonian", NABU 1995/109: l'expression ši-mu-šu-nu
áš-mé-e-ma figurant dans une inscription du milieu du VIIIe s. relatant
les exploits d'un gouverneur du Sûhu et de Mari signifie non pas “j'en
ai reçu la nouvelle" mais “j'ai entendu parler de leur achat".
- S. W. COLE et P. MACHINIST, Letters from Priests to the Kings
Esarhaddon and Assurbanipal, SAA 13, 1999: trs et trd de 211 textes
et fragments de lettres du VIIe s., informant le roi d'activités
rituelles spécifiques, d'opérations de construction et de fabrication
d'objets cultuels. Le roi apparaît comme celui qui doit être informé de
tout et dont les ordres sont indispensables dans tous les domaines. Une
certaine dimension magique de la fonction royale transparaît dans la
lettre (n°73) d'un prêtre malade à son souverain pour qu'il dise un mot
de guérison à son profit. Certains textes font référence à des ébauches
(perdues) de statues royales, envoyées au roi pour recueillir son
approbation (cf n°34).
- A. F. CONRADIE, “The Fragmentary Ashurnasirpal II Inscription
in Detroit", JNSL 14, 1988, p. 17-26: transcr. et trad. d'un
fragment inédit d'inscription du roi Aššurnasirpal II (883-859)
provenant d'une collection privée.
D
- S. DALLEY, "Evolution of Gender in Mesopotamian Mythology and
Iconography with a Possible Explanation of sa rêsên, 'the man with two
heads' ", RAI 47, p. 117-122: l'expression sa rêsên, traduction
virtuelle de sag-tab-ba, “homme à deux têtes", pour désigner certains
membres de l'entourage du roi, pourrait renvoyer à l'indifférenciation
primitive des humains dépeinte dans la mythologie.
- EADEM, "Assyrian Court Narratives in Aramaic and Egyptian
Historical Fiction", RAI 45, p. 149-161: la littérature légendaire créée
à partir des événements contemporains apparaît, en araméen, à la fin de
l'empire assyrien. Elle est issue des inscriptions en araméen des
vices-rois de l'ouest, et des apports d'éléments égyptiens mélangés par
les officiers assyriens qui s'y trouvaient en poste.
- R. DA RIVA, "Sippar in the Reign of Sîn-šum-lîšir (626 BC)",
AOF 28/1, 2001, p. 40-64: éd. complète de deux inédits du British
Museum appartenant aux archives de l'Ebabbar de Sippar, quoi que n'ayant
pas été rédigés dans cette ville, et datées de l'éphémère contrôle de
Sîn-šum-lîšir sur Sippar, en 626. Le premier texte est un contrat
d'achat d'ovins par le temple rédigé sous forme de reconnaissance de
dette: l'Ebabbar a donné l'argent aux bergers de Ru'a qui remettront les
moutons au mois d'ulªlu. Le croît est attribué au temple si la livraison
a lieu après l'échéance, mais reste aux bergers si le temple ne récupère
pas les animaux au terme fixé. Le second texte est un memorandum
justifiant l'utilisation faite par le šangû d'un talent d'argent pris
dans le trésor du temple, affecté à l'achat d'or et d'esclaves. Ces
tablettes montrent que le remplacement du šatammu par le šangû dans
l'administration de l'Ebabbar est antérieure à Nabopolassar (MacGinnis),
et pourrait être une initiative de Sîn-šum-lîšir pour obtenir le soutien
de Sippar dans sa conquête du pouvoir contre Sîn-šar-iškun, et en même
temps remplacer le personnel antérieur, fidèle à son rival politique.
Après l'éviction de Sîn-šum-lîšir par Sîn-šar-iškun, une double
administration de l'Ebabbar a pu exister, l'une à Sippar avec un šatammu,
l'autre en exil à Babylone avec le šangû.
- R. DA RIVA et E. FRAHM, "Šamaš-šum-ukîn, die Herrin von Ninive
und das babylonische Königssiegel", AfO 46-47, 1999-2000, p.
156-182: nouvelle éd. complète d'une tablette babylonienne datée du
règne de Šamaš-šum-ukîn (668-648) contenant une attribution de prébende
par le roi. La tablette ne comporte pas l'impression du sceau royal mais
sa reproduction en relief appliqué, ce qui laisse suppose que le
document n'est pas l'original de l'acte royal mais sa copie, peut-être
établie entre les règnes de Nabonide et Darius. Le texte apporte aussi
des informations sur le culte de Bêlet-Ninua à Babylone.
- K. DELLER et A. FADHIL, “Neue Nimrud-Urkunden des 8.
Jahrhundert v. Chr.", BagM 24, 1993, p. 243-270: photos et
translittération de 20 documents exhumés à Nimrud en 1989, remontant aux
règnes de Adad-nirari III et Tiglat-phalazar III. Le lot comporte
plusieurs contrats d'achat d'esclaves et de biens fonciers par des
fonctionnaires du palais.
- K. DELLER, A. FADHIL et K. M. AHMAD, “Two New Royal
Inscriptions Dealing with Construction Working Kar-Tukulti-Ninurta",
BagM 25, 1994, p. 459-472: éd. complète de deux inscriptions de
Tukulti-Ninurta Ier commémorant les travaux entrepris par ce roi dans sa
ville, et portant désormais à 6 le nombre des inscriptions originaires
de Kar-Tukulti-Ninurta.
- K. DELLER et A. R. MILLARD, “Die Bestallungsurkunde des
Nergal-Âpil-Kûmûja von Kalhu", BagM 24, 1993, p. 217-242: éd.
complète d'un texte composé de deux fragments joints, concernant le chef
de l'administration palatiale de la nouvelle capitale, Nimrud, pendant
le règne d'Assurnasirpal II. La mission du fonctionnaire consistait à
superviser les travaux de construction des principaux édifices et à
organiser les nombreuses équipes de travailleurs immigrés (lú êribtu)
affectés à cette tâche.
- A. M. DINÇOL et B. DINÇOL, “Die neuen Inschriften und
Beschrifteten Bronzefunde aus den Ausgrabungen von den urartäischen
Burgen von Anzaf", in: Fs Houwink ten Cate, p. 23-55: éd.
complète des inscriptions sur pierre et sur bronze trouvées à Anzaf
depuis 1991. Les anneaux votifs en bronze témoignent notamment d'une
corégence entre Išpuini-Menua-Inušpua, sans doute ephémère mais décisive
pour l'histoire politique de l'Urartu.
- V. DONBAZ, S. ÖZKAN, “Two inscribed bricks and a relief
fragment at Ödemis archaeological museum", Belleten 221, avril
1994, p. 559-565 : éd. et copie de deux briques inscrites conservées au
musée d’Ödemis. La première (Ö.1485) date du règne d’Assurbanipal II et
la deuxième (Ö.1486) du règne de Salmanazar III. Elles proviennent de
Nimrud. Leurs inscriptions sont attestées par plusieurs autres duplicats.
Ces deux briques permettent d’établir la séquence de quatre rois
assyriens successifs: Adad-nârârî II, Tukultî-Ninurta II, Assurbanipal
II, Salmanazar III. Description également d’un relief fragmentaire
Ö.1487 qui provient probablement du Palais Nord d’Assurbanipal à Ninive.
- V. DONBAZ et S. PARPOLA, Neo-Assyrian Legal Texts in
Istanbul, StAT 2, 2001: trs et trd de 328 tablettes appartenant à
des archives familiales découvertes à Aššur. A part quelques lettres,
listes et inventaires, le lot est constitué de textes juridiques,
concernant les transferts de biens (achats/ventes de terres et de
personnes, donations, partages successoraux) les prêts et remboursements
de dettes, et de 4 textes judiciaires traitant notamment du divorce et
du vol.
F
- A. FADHIL et K. RADNER, “Äste, Gras und Esel. Ein
neuassyrischer Provatbrief aus Nimrûd im Iraq Museum", BagM 27,
1996, p. 419-428: éd. complète d'une lettre trouvée dans le palais de
Nimrud, dans laquelle un fils demande à son père de faire libérer ses
ânes, retenus pour une raison ignorée, afin qu'ils puissent transporter
l'herbe et les fagots des villageois de l'expéditeur.
- F. M. FALES, “La tradition assyrienne à Eléphantine d'Egypte:
nouvelles données et perspectives", Transeuphratène 9, 1995, p.
119-130: les sources araméennes d'Eléphantine sont nettement influencées
par la tradition assyrienne à partir du VIIe s. L'onomastique, le style
épistolaire et les termes techniques des textes juridiques illustrent
l'importance de la culture assyrienne dans le monde araméen. Ainsi
l'expression spr ksp dnh désigne-t-elle le “document de l'argent de la
dette", la racine dnh correspondant à l'assyrien dannutu, “dette,
document de la dette"; de même, le verbe ‘qp dans les formules de prêt à
intérêt signifie “redoubler", comme l'assyrien esâpu dans l'expression
kasap esip, “l'argent doublera".
- IDEM, “Assyro-Aramaica: the Assyrian Lion-Weights", in:
Fs Lipinski, p. 33-55: nouvelle lecture des inscriptions
araméennes figurant sur les poids en forme de lion du British Museum.
- IDEM, "Neo-Assyrian karâmu: A Unitary Interpretation",
in: Gs Cagni, vol. 1, p. 261-282: il n'y a qu'un seul verbe
karâmu en néo-assyrien, signifiant “préparer, mettre à disposition".
-
F. M. FALES et L. JAKOB-ROST, Neo-Assyrian Texts from Assur.
Private Archives in the Vorderasiatisches Museum of Berlin. Part 1 (with
two appendixes by K. Deller), SAAB 5/1-2, 1991, 157 p., 20 pl.: éd. de
deux archives d'Assur conservées à Berlin et composées au total de 66
documents juridiques. Les textes documentent des prêts avec constitution
de gage du débiteur lui-même par un contrat de travail, des transferts
de propriété, des décisions judiciaires, des partages successoraux et
des reçus divers. Les aa. analysent le terme hundurayyua, qui désigne
des artisans du textile travaillant dans les temples, groupés en
sociétés consentant des prêts et mêlant leurs affaires privées à leurs
activités professionnelles.
-
F. M. FALES et N. POSTGATE, Imperial Administrative Records
Part I. Palace and Temple Administration, SAA VII, Helsinki, 1992,
xliii + 260 p., 11 pl., index, bibliogr.: translittération et traduction
de textes datés pour la plupart des règnes d'Assarhaddon et d'Assurbanipal
et contenant des listes de femmes, de travailleurs ou de dettes, des
memorandums, des inventaires, des reçus divers, des comptes de
nourriture et de boisson et des offrandes aux temples.
- EIDEM, Imperial Administrative Records
Part II: Provincial and Military Administration, SAA 11, 1995 :
recueil de sources sur l'administration néo-assyrienne. Le mode
d'imposition des provinces est révélé par les listes géographiques, les
textes de fondations, les documents administratifs (attributions de
rations, memorandums, listes diverses), les listes de terres et de
personnes (notamment le cadastre de Harran) et les bulles. L'activité de
l'administration militaire est connue par les listes de soldats
appartenant surtout à la cavalerie, et les listes de déportés et de
populations déplacées.
- I. L. FINKEL, “A Neo-Assyrian Exchange Contract", SAAB 3/2,
1989, p. 65-68: éd. complète d'une tablette relatant un échange foncier
entre Didî, gouverneur de la province de Balât, et un tiers, en 646 av.
J.C., soit un an après le sac de Suse par les Assyriens. On notera
l'occurrence de NP rares, formés sur le nom de la rivière Habûr.
- E. FRAHM, Einleitung in die Sanhereib-Inschriften, AfO
Beiheft 26, 1997, 304 + 13 pl., index complets, bibliogr.: l'a. analyse
dans la première partie l'histoire et la légende de Sennachérib dans la
littérature cunéiforme. Puis, dans la seconde partie, il présente les
inscriptions de ce roi en séparant 1/ celles de Ninive, 2/ les
inscriptions rupestres ou sur canaux, 3/ celles de Sur-Marrati, 4/
celles d'Aššur, 5/ celles d'autres villes, 6/ celles du Brtish Museum
conservées sur argile et 7/ les textes officiels imputés à Sennachérib
(décrets, traités, conseils). Il étudie enfin dans la troisième partie
la langue et le style des inscriptions.
- G. FRAME, “The Inscription of Sargon II at Tang-i Var", Or
NS 68/1, 1999, p. 31-57 et pl. 1-18: édition (trs., trd. et photos)
d'une inscription royale de Sargon II (721-705 av. J.-C.). Elle se
trouve gravée dans une niche dans la paroi de la passe de Tang-i-Var
(Iran), accompagnée de la représentation en relief du roi. Elle relate
une campagne militaire assyrienne contre le pays de Karalla (dans les
montagnes du Zagros, à l'est de l'Assyrie) en 706 av. J.-C.
- IDEM, "A Siege Document from Babylon dating to 649 BC",
JCS 51, 1999, p. 101-106. éd. d'un “document de siège" de Babylone,
dans lequel un homme et son fils vendent leur servante pour 2 sicles
d'argent et 60 litres d'orge, un an après le début du siège de Babylone
par les Assyriens.
- G. FRAME et A. K. GRAYSON, “An Inscription of Ashurbanipal
Mentioning the kidinnu of Sippar", SAAB 8, 1994, p. 1-12: éd. complète
d'une inscription d'Assurbanipal, attribuée par erreur à Šamaš-šuma-ukîn
(K. 6232). La face décrit l'extrême pauvreté de Sippar, en ruine et
livrée aux lions, puis délivrée par le roi qui a chassé les fauves. Le
revers raconte la restauration du temple de Šamaš. Sippar est désignée
dans le texte comme une ville jouissant du privilège-kidinnu, grâce
auquel elle bénéficiait d'une exemption militaire et fiscale, du droit
de saisir le roi pour être jugé et d'une dispense des corvées royales.
Jusqu'ici, seule Babylone possédait le kidinnu sous Assurbanipal.
- A. FUCHS, Die Inschriften Sargons II. aus Khorsabad,
Göttingen, 1993, 475 p.: dans une première partie, l'auteur reédite les
inscriptions provenant de Khorsabad en transcription, en distinguant les
inscriptions cachées et celles qui étaient visibles. Les traductions
suivent dans une deuxième partie. Viennent ensuite des annexes, surtout
une analyse textuelle des annales, et quelques cartes illustrant les
énumérations de villes dans différentes inscriptions.
- IDEM, Die Annalen des Jahres 711 v. Chr. nach
Prismenfragmenten aus Ninive und Assur, SAAS 8, 1998: reconstitution
d'un passage des annales de Sargon discuté et analysé philologiquement
et historiquement.
G
- P. GERARDI, “The arab campaigns of Aššurbanipal: scribal
reconstruction of the past", SAAB 6/2, 1992, p. 67-103: étude littéraire
et structurelle des récits des campagnes arabes d'Assurbanipal.
- K. GRAYSON, “A Text of Salmaneser III on an Amulet-shaped
Stone", ARRIM 9, 1991, p. 19-22: éd. complète d'une inscription
fragmentaire de Salmanazar III dédiée à Ninurta, en forme d'amulette et
destinée à être suspendue pour être lue plus facilement.
- IDEM, “Fragment of a Neo-Assyrian King's Annals", ARRIM 9,
1991, p. 23-25: éd. d'une inscription royale remontant aux règnes de
Salmanazar III ou d'Assurnasirpal II.
- IDEM, “Three Neo-Assyrian Documents", in: Fs Garelli,
p. 357-362: éd. complète de 3 tablettes économiques de Toronto
consistant en un reçu attestant le paiement d'une dette, une liste de
quantité de céréales et une note administrative à propos d'une quantité
d'argent en Samarie et en Egypte.
H
- S. W. HOLLOWAY, "The gišKakki Aššur and Neo-Assyrian
Loyalty Oaths", RAI 45, p. 239-266: l'expression kakki Aššur est une
abréviation conventionnelle dans les inscriptions royales de la 2e
moitié du VIIIe s. av. J.-C., répondant aux standards militaires du
panthéon assyrien dans le cadre des serments de fidélité. Il s'agit de
symboles ou d'images à la disposition des gouverneurs de province dans
leurs activités diplomatiques (cessation des hostilités, serments de
fidélité).
- V. A. HUROWITZ, “ABL 1285 and the Hebrew Bible. Literary Topoi
in Urad-Gula's letter of petition to Assurbanipal", SAAB VII/1, 1993, p.
9-17: à la suite de S. Parpola éditant la lettre de Urad-Gula ABL 1285
et soulignant les allusions de l'expéditeur à des œuvres littéraires
classiques de Mésopotamie, l'a. apporte d'autres parallèles littéraires
ou sapientiaux tirés de la Bible et des inscriptions hébraïques.
- IDEM, “Three Biblical Expressions for Being Merciful in Light
of Akkadian and Aramaic Texts", in: M. V. Fox et al. éd., Temples and
Traditions. A Tribute to Menahem Haran, Winona Lake, 1996, p.
359-368: la formule néo-assyrienne šumma ilânika ina pânika ana rême
issaknûnni, “si tes dieux me placent favorablement devant toi", est
l'exact équivalent akkadien des formules araméenne et biblique nâtan X
lerahamîm lipnê Y, “donner X à la faveur de Y".
I
- B. K. ISMAIL, “Two Neo-Assyrian Tablets", SAAB 3/2, 1989, p.
61-64: éd. complète de deux textes de Tell Baqqaq 2, contenant une liste
d'équipements militaires et une livraison de farine.
J
- R. JAS, Neo-Assyrian Judicial Procedures, SAAS 5, 1996,
116 p., bibliogr., index, glossaire: éd. complète de 62 textes, classés
selon des critères formels (vocabulaire, phraséologie) ou les types
d'affaires (pénales, civiles). L'a. souligne la grande flexibilité des
institutions judiciaires néo-assyriennes, visible par exemple dans la
variété des individus rendant la justice et tenant peut-être à l'absence
de corpus législatif pour cette époque.
K
- H. KÜHNE, “Vier spätbabylonische Tontafeln aus Tall Šêh Hamad,
Ost-Syrien", SAAB VII/2, 1993, p. 75-107: la découverte de 4 tablettes
néo-assyriennes à Dûr-katlimmu remontant à l'époque de la domination
babylonienne (cf. leur datation d'après le règne du roi Nabuchodonosor
II) montre que la langue assyrienne n'a pas disparu après la chute de
Ninive (cf. S. Dalley, AOF 20, 1993, p. 141). La survivance d'un
formulaire administratif assyrien laisse supposer que les Babyloniens
ont conservé les structures préexistantes. L'a. replace les tablettes
dans leur contexte archéologique et historique, et publie les photos de
ces docucuments.
- T. KWASMAN et S. PARPOLA, Legal Transactions of the Royal
Court of Niniveh Part I. Tiglat-Pileser through Esarhaddon, SAA VI,
Helsinki, 1991, xliv + 369 p., 2 pl., 30 ill., index complets,
glossaire: éd. de 804 textes provenant pour la plupart de la
bibliothèque du palais de Sennacherib et couvrant une période d'environ
135 ans (depuis 747 jusqu'à la chute de Ninive en 612). Il s'agit
surtout d'achats de biens fonciers et d'esclaves réalisés par les hauts
fonctionnaires du palais s'occupant de l'armée ou du harem, et de
documents de prêt d'argent ou de denrées, consentis par les mêmes
personnages. La plupart des transactions portent sur des sommes
considérables ou des terres très étendues. Le lot comporte aussi 5
procès reliés à des affaires économiques, et un contrat de construction.
Ces documents permettent d'éclairer la signification de l'expression mâr
šarri, qui désigne le “prince héritier" plutôt que le fils du roi au
sens littéral, et de reconstituer la chronologie historique entre 699 et
660.
L
- W. G. LAMBERT, “A Late Assyrian Seal Inscription", NABU
1991/14: relecture d'un sceau néo-assyrien publié par K. Kessler en
1988.
- A. LEMAIRE, Nouvelles tablettes araméennes, HEO 34,
2001, 160 p., 23 pl.: éd. et commentaire de 24 tablettes portant une
inscription araméenne en écriture linéaire. Les textes sont présentés
par lots d'après leur format. Ils concernent tous le droit ou
l'économie: contrats de prêt (tablettes triangulaires), portant
principalement sur de l'orge; vente d'esclaves et de terrain (tablettes
rectangulaires). Les formulaires de ces actes rappellent souvent ceux
des textes néo-assyriens.
- P. LING-ISRAEL, “The Sennacherib Prism in the Israel Museum
Jerusalem", in: Fs Artzi, p. 213-248: éd. du prisme de
Sennacherib daté de 691, et donnant une troisième version du récit de la
huitième campagne de ce roi.
- B. LION, “L'inscription standard d'Aššurnasirpal II au Musée de
la Charité-sur-Loire", NABU 1998/118: photo, trs et commentaire
du 407e exemplaire de l'inscription standard d'Aššurnasirpal II,
conservée dans un musée de la Nièvre.
M
- J. MAC GINNIS, “Tablets from Nebi Yunus", SAAB 6/1, 1992, p.
3-19: éd. complète de 16 tablettes et fragments néo-assyriens. Le lot se
compose de documents littéraires (annales royales, texte ominal),
administratifs (reçus d'argent ou d'animaux, listes de denrées,
bordereau rédigé en araméen), juridique (un contrat d'aliments dus à une
femme) et plusieurs sikkâtu inscrits.
- R. MATTILA, Legal Transactions of the Royal Court of Nineveh,
Part II, Assurbanipal through Sin-Sarru-iskun, SAA 14, 2002: seconde
partie du corpus des textes juridiques de Ninive (après Kwasman et
Parpola dans SAA 6), comportant l'édition de 479 textes et fragments,
dont 26 portent une inscription araméenne. Outre quelques archives
privées, les textes émanent principalement d'archives royales, et
impliquent surtout le personnel rattaché au prince héritier, sous les
règnes d'Assurbanipal, Assur-etel-ilani et Sin-Sarru-iskun. Les
tablettes documentent essentiellement l'achat de terres et d'esclaves,
et le prêt. Le lot comporte aussi quelques jugements et actes de partage
successoral.
- P. A. MIGLUS, “Das letzte Staatsarchiv der Assyrer", in: Fs
Strommenger, p. 135-141: l'archive trouvée dans le temple A
(tablettes de pierre et d'argile, prismes et cylindres) a été déposée à
la fin de l'époque médio-asyrienne ou au début de l'époque
néo-assyrienne. La conservation de textes historiques, à l'exclusion des
sources administratives ou juridiques, révèle la conception assyrienne
d'un État pérenne, enraciné dans une tradition historique.
N
-
N. NA’AMAN, “The Historical Portion of Sargon II's Nimrud
Inscription", SAAB 8, 1994, p. 17-20: l'inscription de Nimrud est un
résumé d'un récit historique plus long, présenté dans un ordre
chronologique.
-
H. NEUMANN, “Gläubiger oder Schuldner? Anmerkungen zu einem
neuassyrischen Privatbrief", in: Fs Röllig, p. 281-293: relecture
d'une lettre privée (éditée par Fales et étudiée par Deller) concernant
une affaire de créance. L'expression harrânu/hûlu ina šêpê ša NP šakânu,
rapprochée de la formule néo-babylonienne parallèle harrâna ana šêpê ša
NP šakânu, signifie “satisfaire quelqu'un" i.e. “éteindre une dette".
L'a. reconstitue l'histoire complexe évoquée dans la lettre à la lumière
de cette interprétation.
- IDEM, “Nochmals zu harrâna/harrânu (bzw. hûlu) ana/ina šêpê
ša PN šakânu", NABU 1997/30: à propos de cette expression qui se
trouve dans la lettre néo assyrienne BM 103390, publiée par l'a. dans
les Mélanges Röllig, AOAT 247, p. 281 293.
P
- S. PARPOLA, Letters from Assyrian and Babylonian Scholars,
SAA X, Helsinki, 1993, xxxix + 421 p., index: éd. de la correspondance
des savants (scribes, devins, exorcistes, lamentateurs, médecins)
servant de conseillers privés aux rois assyriens.
- IDEM, “The Construction of Dur-Šarrukin in the Assyrian
Royal Correspondence", in: Khorsabad, p. 47-77: la correspondance
de Sargon avec les fonctionnaires et les gouverneurs assyriens donne un
tableau précis du type de travaux engagés pour construire la nouvelle
capitale et de leur coût.
- IDEM, “The Man Without a Scribe and the Question of
Literacy in the Assyrian Empire", in: Fs Röllig, p. 313-324: la
lettre ABL 151 ne demande pas à un scribe de fabriquer une image royale
pour les dignitaires assyriens, mais informe le roi que l'expéditeur, en
mission dans le Zagros, a besoin d'un scribe. Le texte révèle le niveau
d'instruction élémentaire de son auteur, et indique que les officiers de
l'administration assyrienne n'étaient pas aussi cultivés qu'on l'a cru.
- O. PEDERSÉN, “One more Text from Nanûnu's Archive (ALA II, N
22)", SAAB 3/2, 1989, p. 69-74: additions et corrections à ALA II, 22 (=
Archives and Librairies in the City of Assur, 1986) et nouvelle éd. d'un
texte publié par F.M. Fales (ZA 73, n°7). L'ensemble des cinq sources
examinées ici appartient aux archives de Nanûnu, remontant à ca. 645 av.
J.C. et documentent plusieurs prêts et l'achat d'une esclave.
- S. PONCHIA, “Royal Decisions and Courtier's Compliance: On some
Formulae in Neoassyrian and Neobabylonian Letters", SAAB 3/2, 1989, p.
115-128: étude des formules épistolaires des fonctionnaires au roi
assyrien, et de leur influence dans le processus de prise de décision.
La technique de rédaction et la procédure suivie sont les expressions
littéraires d'un pouvoir absolu du roi et d'une fidélité respectueuse de
ses serviteurs.
- B. PONGRATZ-LEISTEN, “Ein neuassyrisches Duplikat zu HAR-ra =
hubullu XV", WO 25, 1994, p. 66-70: éd. de deux fragments
néo-assyriens offerts à l'Université de Tübingen, dupliquant la série
HAR-ra = hubullu.
- J. N. POSTGATE, “Trees and Timber in the Assyrian Texts", BSA
VI, 1992, p. 177-192: nomenclature des espèces d'arbres attestées dans
les inscriptions royales et les sources administratives et légales.
- IDEM, “The Four ‘Neo-Assyrian' Tablets from Šêh Hamad",
SAAB VII/2, 1993, p. 109-124: éd. complète des 4 tablettes
néo-assyriennes de Dûr-katlimmu. Il s'agit de contrats de vente de
terre, dont deux portent une empreinte de sceau en araméen (traduits et
commentés par W. Röllig p. 125-128), tous rédigés par le scribe
Urad-Nabû, sans doute instruit à l'époque de l'empire assyrien.
- IDEM, "Assyrian Felt", in: Fs Saporetti, p.
213-218: le terme tahapsu désigne le “feutre", utilisé notamment comme
tapis de selle ou dans des usages vestimentaires. Le rab sâpê est le
“chef des travailleurs du feutre".
- J. PROSECKY, "A Hymn Glorifying Ashurnasirpal II", ArOr
69, 2001, p. 427-436.
R
- K. RADNER, “Zur Bedeutung von šahâtu im Neuassyrioschen:
‘Ziegel herstellen' oder ‘Ziegel glasieren'?", AfO 44-45,
1997-1998, p. 159-161: compte tenu de son parallèle avec l'hébreu šâhût,
l'a. propose pour šahâtu le sens de “vernir (une brique)".
- EADEM, Die neuassyrischen Texte aus Tall Shêh Hamad,
BATSH 6, 2002, xlv + 273 p.: éd. complète des 205 tablettes
néo-assyriennes de Dûr-Katlimmu, incluant les inscriptions araméennes
figurant parfois sur ces textes et éditées par W. Röllig. La plupart des
sources proviennent du quartier résidentiel de la ville (surtout la
Maison rouge) et sont des contrats de vente du VIIe s. Le lot comporte
aussi de nombreux textes de procès. Les prêts, notablement absents du
corpus cunéiforme, étaient rédigés en araméen. On notera la présence de
4 tablettes composées après la chute de l'empire assyrien et datées des
années de règne de Nabuchodonosor II.
- J. RUBY et A. K. GRAYSON, “Instructions for inscribing
Sennacherib's seal", Iraq 59, 1997, p. 89-92: éd. de Sm 1893, un
petit texte concernant la fabrication d'un sceau royal. Des instructions
sont données pour graver un texte sur pierre ainsi que les deux
brouillons du document.
S
- J. A. SCURLOCK, “Assyrian Hieroglyphs Enhanced", NABU
1997/92: l'a. confirme les propositions de I. Finkel et J. Reade dans ZA
86 sur une écriture pictographique des noms de Sargon II et d'Esarhaddon,
et apporte quelques modifications.
V
- P. VARGYAS, "NATAPA 2,123", NABU 2000/26: relecture des
ll. 5-9, qui mentionnent le taux d'intérêt d'1/2 sicle a-di itu ud-me,
"jusqu'aux jours du mois", la période partant du moment de rédaction du
document et couvrant alors la moitié du mois et non sa totalité, et
représentant 5% (soit un taux de 10% mensuel).
- IDEM, "Sennacherib's Alleged Half-Shekel Coins", JNES
61/2, 2002, p. 111-115: l'existence de pièces d'un demi sicle en usage à
l'époque de Sennachérib s'appuie sur un passage d'une inscription de ce
roi (CT 26 28:18), pour laquelle l'a. propose une nouvelle lecture, ki-i
pi-ti-iq ina¡ 1¡ gín ta-àm, “comme pour verser dans des
pièces d'un sicle". Le roi indiquerait ainsi qu'il a fabriqué des
colosses en bronze à partir d'immenses moules aussi facilement que s'il
s'était agi de petits moules employés pour des figurines pesant un
sicle. Il faut donc éliminer la référence à la frappe de pièces d'1/2
sicle.
- P. VILLARD, “Le roi, Jupiter et l'astrologue", NABU
1997/115: nouvelle interprétation de ABL 1006 = SAA 8 316.
- IDEM, "SAA XIII 166: un brouillon de lettre retrouvé à
Ninive?", NABU 2002/28: le texte SAA XIII 166, rédigé en style
télégraphique proche de celui des mémorandums de Mari, constitue un
brouillon de lettre que son auteur, Urdu-ahhêsu, comptait rédiger "au
propre" et envoyer au roi.
W
- K. WATANABE, Segenswünche für den assyrischen König in der 2.
Person sg", ASJ 13, 1991, p. 347-387: réexamen de plusiers textes
sargonides mentionnant des bénédictions royales (ikrib šarri) établies
pour chaque jour du mois. Il s'agit d'une tradition sémitique remontant
au IIe millénaire, qu'il faut mettre en parallèle avec les hymnes royaux
sumériens et un texte bilingue d'Emar.
- D. B. WEISBERG, “A sale of property from the time of Esarhaddon,
‘King of Lands'", in: Fs Hallo, p. 297-299: éd. d'un contrat de
vente foncière daté de 673, peu après la conquête de la Babylonie par
Assarhaddon, et mentionnant pour la première fois dans les sources
babyloniennes le titre de “Roi des pays".
- E. WEISSERT, "The Prologue to Ashurbanipal's Prims E", Or
61/2, 1992, p. 58-77: synthèse sur les divers fragments connus de ce
texte et reconstitution complète de la composition.
- D. J. WISEMAN et J. A. BLACK, Literary Texts from the Temple
of Nabû, CTN IV, 1996: éd. en copie de 259 textes littéraires (dont
trois sont donnés aussi en trsl.).
Y
- M. YON et Fl. MALBRAN-LABAT, “La stèle de Sargon II à Chypre",
in: Khorsabad, p. 159-179: la stèle assyrienne retrouvée sur le
site de l'ancienne Kition à Chypre et datée de 707 av. J.-C., contient
une inscription correspondant aux critères habituels du genre. Elle
témoigne symboliquement de la suzeraineté assyrienne, et d'une politique
commerciale impérialiste visant à contrôler les échanges en
Méditerranée.
| Religion |
A
- M. A. ARNETH, " “Möge Šamaš dich in das Hirtenamt über die vier
Weltgegenden einsezten" Der “Krönungshymnus Assurbanipals" (SAA III, 11)
und die Solarisierung des neuassyrischen Königtums", ZAR 5, 1999,
p. 28-53: l'image solaire de la royauté néo-assyrienne, empruntée à
l'idéologie médio-assyrienne, et la structure tripartite du rite de
couronnement d'Assurbanipal rappellent les thèmes déjà utilisés dans le
Code de Hammurabi.
B
- A. BERLEJUNG, “Die Macht der Insignen. Überlegungenzu einem
Ritual der Investitur des Königs und dessen königsideologischen
Implikationen", UF 28, 1996, p. 1-35: rééd. du rituel dit du mîs
pî, qui constitue non pas une purification de la bouche accomplie sur
une image cultuelle, mais un rite d'intrônisation du roi, caractérisé
par la remise des regalia par les dieux: trône, couronne, armes, arc,
torche, pierre.
- S. A. L. BUTLER, Mesopotamian Conceptions of Dreams and
Dream Rituals, AOAT 258, 1998.
C
- D. CHARPIN, “Le ‘péché de Sargon' et l'abandon de Khorsabad,
capitale", Khorsabad, capitale, p. 24-27: l'abandon de
Dur-Šarrukin par Sennachérib et le choix d'une autre capitale, Ninive,
s'expliquent par une raison religieuse. La mort de Sargon au combat et
l'impossibilité d'enterrer son cadavre étaient un signe de malédiction
divine, consécutive à un péché dont on ignore encore la nature.
D
- S. DALLEY, “Yahweh in Hamath in the 8th Century BC: Cuneiform
Material and Historical Deductions", VT 40/1, 1990, p. 21-32:
hors de tout contexte gentilice, les textes cunéiformes et les ostrakons
araméens mentionnant des NP composés avec Yahwé n'indiquent pas
forcément l'origine de l'individu en Palestine, mais montrent que Yahwé
était adoré en Syrie du Nord, à l'époque de la domination de
Tiglath-phalazar III sur 19 districts du royaume de Hamath sur l'Oronte.
- I. M. DIAKONOFF, “Sacrifices in the City of Teišebâ (UKN 448).
Lights on the Social History of Urartu", AMI 24, 1991, p. 13-21: l'a.
reconstitue une partie de la grande inscription de Kamir-blur relative à
la construction d'un temple dédié à Haldi, et examine le rôle économique
et social des temples locaux de cette divinité. Les champs dépendants de
ces institutions sont entretenus par les citadins dans le cadre d'un
service obligatoire. La société est divisée en quatre groupes:
l'aristocratie (šurele), les populations conquises et assimilées (hurâdinele),
les ilotes (urordele) et les esclaves (purâle).
F
- F. M. FALES et G. B. LAFRANCHI, «The impact of oracular
material on the political utterances and political action in the royal
inscriptions of the sargonid dynasty», in: Oracles et Prophéties,
p. 99-114 : Comme en témoignent, entre autres, les archives de Kujunjik,
de nombreuses lettres ont été rédigées à l'intention d'Esahhadon et d'Assurbanipal
par des spécialistes de la prédiction, attachés à la cour du roi. Ils
informent le souverain de la signification d'un signe et lui fournissent
des indications en matière militaire et politique. Les Sargonides
donnent des références explicites aux faits prédits dans les
inscriptions royales et justifient ainsi leur action.
- E. FRAHM, "Nabû-zuqup-kenu,
Gilgamesh XII, and the Rites of Du’uzu", NABU 2005/5 : l’a.
s’interroge sur le contexte historique de la rédaction de la douzième
tablette de l’Epopée de Gilgameš. Selon lui, la date mentionnée sur le
colophon incite à penser que le scribe à l’origine de la rédaction de la
tablette venait d’apprendre le décès tragique de Sargon II d’Assyrie.
Selon Frahm, le scribe aurait intégré des éléments faisant allusion à
cet événement récent tout en souhaitant insérer sa composition dans le
contexte plus général d’une fête funéraire en l’honneur de Dumuzi.
G
- P. GARELLI, "Réflexions sur 'le péché de Sargon' ", in: Gs
Cagni, vol. 1, p. 341-344: le célèbre texte concernant le péché de
Sargon serait en réalité une prière adressée aux dieux par Sennachérib
et rappelant les fautes de ses prédécesseurs pour les conjurer et
échapper au sort funeste de son père.
- M. GELLER, « Akkadian Evil Eye
Incantations from Assur », ZA 94, 2004, p. 52-58 : édition d’une
incantation contre le mauvais œil. La composition est connue par deux
manuscrits.
- A. R. GEORGE, “Exit the ‘House which Binds Death': the Names of
Sennacherib's Akitu Temple and Its Cella", NABU 1993/43: la
collation de l'inscription K 1356 de Sennachérib conduit à corriger le
nom de la cella du temple akitu. Il faut comprendre “la maison qui
enchaîne la mer", en référence à la défaite de Ti’âmat dans le mythe de
la Création, et non pas “la maison qui enchaîne la mort".
K
- F. J. KREPPNER, "Public Space in Nature: the Case of
Neo-Assyrian Rock Reliefs", AOF 29/2, 2002, p. 367-383: les 49
reliefs rupestres assyriens sont, de par leur localisation hors des
villes et dans des endroits parfois inaccessibles à la vue, une
manifestation de la maîtrise du roi et des dieux sur la nature,
désormais chargée de spiritualité. Ces reliefs n'ont que ponctuellement
une dimension publique: le jour de leur inauguration ou d'une cérémonie
spécifique.
L
- B. LAFONT, “Fonder une ville", Khorsabad, capitale, p.
20-23: la création de la “Forteresse de Sargon" a été précédée de prises
de présages et s'est accompagnée d'une consécration des bâtiments par
l'enfouissement de documents de fondations dans le gros œuvre.
- G. B. LANFRANCHI, “Scholars and Scholarly Tradition in
Neo-Assyrian Times: A Case Study", SAAB 3/2, 1989, p. 99-114:
confrontation entre les observations individuelles et la tradition
scientifique à travers la lettre K.1353 envoyée au roi Assarhaddon par
le devin Bel-ušezib à propos de la campagne de Mannea. La teneur du
texte montre que le devin rompt avec la tradition antérieure et propose
une nouvelle interprétation des présages.
M
- M. MALUL, “The House Which Binds Death/the Sea", NABU
1993/100: à propos du sens débattu de l'expression bît akîtu (BRM IV
32), “la maison qui enchaîne la mort" (Livingstone) ou “la maison qui
enchaîne la mer" (George). L'a. penche pour la première traduction
correspondant à la conception orientale de la mort, qui emprisonne. Le
temple de Sennachérib écarte les forces du mal et de la mort et les
tient enfermées loin des hommes.
- S. MAUL, “Das assyrische König – Hüter der Weltordnung", in:
Priests, p. 201-214: sur la mission du roi, intermédiaire entre les
dieux et les hommes et à ce titre, chargé de reproduire dans l'ordre
humain les principes de l'organisation cosmique. La justice est ainsi
liée à sa fonction de “Soleil de tous les gens", la guerre ramène
l'ordre, à l'instar des mythes illustrant le combat des dieux contre le
chaos.
N
- M. NISSINEN, “Die Relevanz der neuassyrischen Prophetie für die
alttestamentliche Forschung", in: Fs Bergerhof, p. 217-258: la
comparaison des prophéties adressées à Assarhaddon et Assurbanipal avec
celles d'Isaïe et de Jérémie fait ressortir une conception du monde
similaire. Elles ont en commun d'évoquer la succesion au trône,
l'idéologie royale et la notion d'alliance.
- IDEM, References to Prophecy in Neo-Assyrian Sources,
SAAS 7, 1998, 194 p.: trsl trd et commentaire historique et littéraire
d'une douzaine de textes se référant au raggimu/mahhû, “prophète" et aux
oracles rendus au VIIe s.
- IDEM, "Prophecies Against the King in Neo-Assyrian Sources",
BEAT 42, 1998, 157-170: les lettres et les inscriptions royales font
référence, littéralement ou par allusion, au contenu des prophéties
divines. Ces textes illustrent le rôle politique des prophéties dans les
relations internationales (SAA 10, 284) ou dans le rituel du substitut
royal (SAA 10, 352).
P
- S. PARPOLA, Assyrian Prophecies, SAA 9, 1998: trsl et
trd. de l'ensemble du corpus des oracles prophétiques néo-assyriens,
précédée d'une ample introduction sur le sujet.
- B. PONGRATZ-LEISTEN, K. DELLER, E. BLEIBTREU, "Götterstreitwagen
und Götterstandarten: Götter auf dem Feldzug und ihr Kult im Feldlager",
BagM 23, 1992, p. 291-356: à partir des données épigraphiques et
iconographiques néoassyriennes, les aa. étudient les représentations des
divinités emportées par les armées en campagne, et la vie religieuse
dans les camps militaires. Ces emblèmes, qui se distinguent des symboles
conservés dans les temples et destinés à protéger la ville, ont
cependant une valeur religieuse identique.
S
- S. SALMON, "Evolution de la
religion assyrienne en milieu syro-hittite et syro-araméen. Syncrétismes
religieux et implications politiques", RANT 4, 2007, p. 283-295 :
mis en contact avec les populations de l'Anatolie et de la Syrie
néo-hittite, l'élite assyrienne est confrontée à une difficulté
religieuse importante : le culte officiel assyrien centré sur la
personnalité divine d'Assur ne peut être exportée telle quelle dans ces
nouvelles provinces de l'empire assyrien. Un bricolage syncrétique en
découle, que les monuments lapidaires illustrent.
- J. A. SCURLOCK, “Real estate for the birds: a few suggestions
on ADD 469", NABU 1993/17: à propos d'un pseudo-contrat de vente
publié par Th. Kwasman et S. Parpola, SAA VI, n° 288. Les éd. y ont vu
une cérémonie cultuelle impliquant les desservants de Nergal travestis
en oiseaux, et achetant une terre dans le “Pays sans retour". Il s'agit
en réalité d'un pamphlet contre la religion.
- M. STRECK, "Die Flüche im Sukzessionsvertrag Asarhaddons",
ZAR 4, 1998, p. 165-191: les malédictions contenues dans le
testament d'Asarhaddon ont ceci de particulier qu'elles sont formulées
sans lien avec un dieu précis. La structure de ces malédictions joue sur
les agencements de divers critères stylistiques et thématiques, comme
dans les listes lexicales ou divines; en ce sens, le testament d'Asarhaddon
se rattache à une très ancienne culture mésopotamienne.
W
- K. WATANABE, “Der vollständige Brief des ‘Bauern' (Asarhaddon)",
ASJ 15, 1993, p. 153-156: un joint de l'a. permet de reconstituer
l'intégralité de la lettre d'Assarhaddon, dans laquelle il se présente
comme un “paysan" durant le règne du roi-substitut.
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