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 | Histoire, institution |
H
- K. HECKER, "Zur Dauer des Intervalls zwischen den
Schichten karum II und Ib am Kültepe", RAI 34, p. 297-308:
reconstitution de la succession des éponymes entre la fin du karum II et
le début du karum Ib, les deux périodes étant séparées par moins d'une
dizaine d'années. Cette étude doit être désormais corrigée à la lumière
de la Kültepe Eponym List découverte par K. Veenhof, publiée dans la
série TTKY (Ankara).
L
- M. T. LARSEN, "The Old Assyrian City-State", in: M. H. Hansen
(éd. ), A Comparative Study of Thirty City-State Cultures,
Copenhague, 2000, p. 77-87.
S
- H. SEVER et S. ÇEÇEN, “New Developments About Anatolia's Social
History According to the II. Level Documents in Kültepe", Belleten
218, 1993, p. 27-49: éd. complète de trois tablettes de marchands
assyriens reflétant les luttes politiques entre les différents royaumes
anatoliens.
 |
Géographie |
B
- B. J. BEITZEL, "The Old Assyrian Caravan Road in the Mari Royal
Archives", in: Mari in Retrospect, p. 35-57: l'interruption du
commerce entre Aššur et
Kaniš, vers 1775-1755, s'explique par les
changements politiques et économiques consécutifs à la bataille de
Razamâ (1768-1763) opposant Zimri-Lim à Išme-Dagan. Les anciens alliés
d'Išme-Dagan entrent dans la vassalité de Zimri-Lim, qui réoriente le
commerce vers l'ouest. Mari, de par sa situation géographique, coupe la
route commerciale vers la Cappadoce. L'a. propose des localisations pour
Karanâ, Andarig, Qatarâ, Razamâ et le district de l'Idamaras.
G
- H. D. GALTER, “Gott, König, Vaterland. Orthographisches
zu Aššur in altassyrischer Zeit", Fs Hirsch, WZKM 86, 1996, p. 127-141:
l'orthographe Aššurki, courante dans les inscriptions royales aux époque
d'Akkad et d'Ur III, s'efface au profit d'une graphie syllabique au
début du IIe millénaire. Cette césure chronologique semble correspondre
à un changement politique et théologique: le dieu de la ville remplace
les anciens princes akkadiens et sumériens.
- P. GARELLI, "Hahhum, un relais assyrien sur la route
commerciale de la Cappadoce", RAI 34, p. 451-456: la documentation
évoquant la ville de Hahhum, étape sur la route commerciale entre Aššur
et Kaniš et sans doute située dans la plaine
d'Elbistan, montre qu'il s'agit d'un centre de transit plutôt que d'un
marché régional.
M
- C. MICHEL, “Durhumid, son commerce et ses marchands", in: Fs
Garelli, p. 253-273: étude du rôle économique et juridique du kârum
de la ville de Durhumid, située au nord de l'Anatolie, des activités
économiques de cette cité (commerce du cuivre, étain, étoffres, métaux
précieux), contrôlées par quelques firmes familiales.
 | Economie, droit, société |
B
- E. BILGIÇ, "Anatolisch-assyrische politische Beziehungen und
Eidsprozedur bei einheimischer Verwaltung im Lichte der neuen Kültepe
Texte", RAI 34, 1998, p. 473-478: le serment politique n'est pas
pratiqué seulement entre rois ou avec les autorités du kârum; il est
également utilisé avec les hauts dignitaires (e.g. rabi sikkim).
C
- E. W. CASTLE, “Kaniš and Beyond", NABU 1995/88: les 8
exemplaires de poids en plomb en forme de disque retrouvés
principalement à Kaniš pourraient témoigner d'échanges commerciaux
assyro-égéens via l'Anatolie, par mer le long de la côte sud
anatolienne, ou par terre à travers l'Anatolie.
D
- J. G. DERCKSEN, “On the Financing of Old Assyrian Merchants",
in: Trade, p. 85-99: l'étude de la terminologie financière
figurant dans la correspondance des marchands montre que ceux-ci
finançaient leurs entreprises commerciales sur leurs propres fonds (šaltu)
ou à l'aide de capitaux prêtés par d'autres marchands ou banquiers (bûlâtu),
investis à long ou à court terme dans des sociétés naruqqum ou ebuttum.
- IDEM, The Old Assyrian Copper Trade in Anatolia,
PIHANS 75, Istanbul, 1996, 279: étude sur le cuivre, ses différents
qualités, origines et formes selon les textes paléo-assyriens. Remarques
à propos du transport, du stockage, mais aussi des poids utilisés. Le
commerce de ce matériau, les commercants impliqués et le profit qu'ils
espéraient en tirer sont traités. Présentation de vingt textes en trs.
et trd.
- IDEM, " ‘When we met in Hattuš'.
Trade according to Old Assyrian Texts from Alishar and Boğazköy",
in: Fs Veenhof, p. 39-66: étude de 3 lots d'archives
contemporains de la première moitié du niveau Ib du karum de Kaneš,
datant du début du XVIIIe s. av. J.-C. Deux de ces lots proviennent d'Alishar:
celui de Nabi-Enlil (24 textes: 13 lettres, 1 reçu, 10 memoranda) qui le
montrent impliqué dans des activités variées, avec pour partenaire
principal Enna-Aššur; celui d'Iddin-kûbum, un
marchand qui emploie des revendeurs au détail (13 textes: 4 lettres, 3
documents juridiques et 5 contrats de prêt). Les archives de Daya (18
textes: 12 lettres, 2 protocoles, 3 contrats de prêt, 1 mémorandum), qui
est en relations d'affaires avec Nabi-Enlil, ont été trouvées à Hattuša
et le montrent important des textiles d'Aššur.
L'a. étudie les routes du commerce anatolien documentées par les textes
du niveau Ib et conclut à une réorientation du commerce, autour de Mama
et dans la boucle du Kızılırmak,
et à une diminution du volume des échanges, même si leur contenu semble
avoir assez peu varié: l'Anatolie importe toujours de l'étain pour son
industrie du bronze et diverses sortes de textiles.
G
- P. GARELLI, “Le marché de Burušhattum", in: Fs Özgüç, p.
149-152: l'a. analyse les activités commerciales de la ville de
Burušhattum, correspondant peut-être à l'actuel site d'Acem höyük. Les
marchands, souvent unis par des liens de parenté, se livrent à la vente
d'étoffes, d'étain, de cuivre et d'hématite, mettant souvent en jeu des
sommes considérables comme l'attestent les jugements du kârum dans
certains litiges.
- IDEM, “Remarques sur les sceaux des tablettes
‘cappadociennes'", in: Fs N. Özgüç, p. 209-213: synthèse sur les
différents emplois juridiques et économiques des sceaux paléo-assyriens
connus, notamment ceux d'Aššur, du karum de Kaniš, des juges et des
hommes d'affaires.
- IDEM, “Le commerce assyrien de la Cappadoce au XIXe
siècle av. n.e.", Akkadica 88, 1994, p. 1-17: synthèse sur les
institutions et les activités commerciales assyriennes, qui fait
apparaître le rôle prépondérant de la ville d'Aššur comme entité
juridique dotée de la personnalité morale et de pouvoirs judiciaires
importants, et les fonctions administratives, sociales et économiques du
kârum de Kaniš, composé de deux assemblées, de limmû et d'un comité
local de cinq membres (hamuštum). Les échanges commerciaux entre Aššur
et l'Anatolie étaient dominés par trois personnages principaux: l'ummi¥ânum,
bailleur de fonds; le tamkârum, agent officiel chargé d'effectuer une
transaction; le négociant privé. Les temples intervenaient en finançant
des expéditions grâce aux biens votifs (ikribû) apportés par les
marchands assyriens, qui s'engageaient à les rembourser à date fixe.
- IDEM, "Le problème du tamkârum à l'époque
paléo-assyrienne", in: Gs Bilgiç, p. 125-130: la vie commerciale
assyrienne se répartit entre trois catégories de personnages: les
bailleurs de fonds (ummi'ânû) souvent membres de l'administration, les
négociants appartenant à des firmes privées, et les mandataires ou
intermédiaires agréés (tamkârû).
- C. GÜNBATTI, “Some Observations about the commercial activities
of women in the light of the Kültepe tablets", in: Fs Alp, p.
229-234: les tablettes de Kültepe attestent le rôle des femmes dans la
vie économique. Elles s'occupent de la pesée et de l'envoi des textiles
vers l'Anatolie, représentent leur mari en voyage dans les procès et
gèrent activement les affaires de la firme familiale.
H
- K. HECKER, “Schultexte vom Kültepe", in: Fs N. Özgüç, p.
281-291: étude des dix textes scolaires retrouvés dans le karum de Kaniš,
parmi lesquels figurent 4 inédits publiés par l'a. Ces tablettes
reflètent une tradition scolaire vivante, sans pour autant démontrer
l'existence d'une école au sens institutionnel ou matériel du terme.
- J. HENGSTL, “‘Soll und Haben' in einer altassyrischen
familienrechtlichen Urkunde", ZA 82/2, 1992, p. 212-220:
l'analyse de TCL 4, 100 montre que unûtum, “meubles" et ut/tuptum,
“ustensiles", appartiennent à une catégorie de mot qui, comme bîtum,
“firme", ont un sens spécifique dans le vocabulaire commercial
paléo-assyrien. Ce document est généralement compris, en référence aux
§§ 59 LE et CH 137, comme un acte de divorce, où le mari laisse à sa
femme les biens et les enfants. Pour l'a. il s'agit plutôt d'une
transaction, dans laquelle l'époux renonce à la firme familiale (biens,
créances, capital) au profit de sa femme, laquelle obtient la garde des
enfants. Les deux termes précités désignent respectivement le bien
commercial et le capital.
K
- H. KLENGEL, “Syrischer Handel und die Texte aus Kültepe /Kaniš",
in: Fs Özgüç, p. 263-268: les tablettes de Kültepe attestent la
présence syrienne dans les comptoirs commerciaux paléo-assyriens. Les
textes documentent surtout les relations commerciales avec Ebla et Uršu
(située peut-être vers Aruâr, et active dès l'époque d'Ur III). En dépit
de cet aspect cosmopolite, le kârum de Kaniš n'a pas un caractère
international: les habitants des villes syriennes n'ont pas le statut de
marchands de Kaniš.
L
- M. T. LARSEN, article “Naruqqu-Verträge", RlA 9, 1998, p.
181-184: synthèse sur un type de contrat de société dans lequel des
investisseurs (umme'ânû) sont rattachés à un gérant (šamallâ'um) pour
des activités de commerce à longue distance.
- M. T. LARSEN et E. MOLLER, “Five Old Assyrian Texts", in: Fs
Garelli, p. 227-252: éd. complète de 5 tablettes, dont 4 provenant
d'une collection privée, concernant le remboursement de prêts en argent
et les créances de plusieurs marchands. Etude des sceaux.
M
- C. MICHEL, “A propos d'un contrat-naruqqu", NABU
1992/112: illustration d'une association commerciale et financière à
travers le cas de Šû-Hubur. La mauvaise gestion de ses capitaux par son
mandataire, Ikûnum, et l'enquête effectuée par un commissaire
aboutissent à la rupture du contrat et au recouvrement des biens
engagés.
- EADEM, “Le décès d'un contractant", RA 86/2, 1992, p.
113-119: sur les déboires du même marchand Šû-Hubur, qui avait consenti
un prêt d'étain à un nommé Lâlum contre la promesse d'un remboursement
en argent. La mort inopinée du débiteur avant l'extinction de sa dette
oblige le créancier à produire des témoins, à défaut du contrat, pour
rentrer en possesion de son bien.
- EADEM, Innâya dans les tablettes paléo-assyriennes,
2 vol., Paris, 1991, 290 p. et 436 p.: étude du commerce à l'époque
paléoassyrienne à partir du remembrement des archives d'un marchand,
Innâya. L'a. souligne la difficulté préliminaire de constituer un corpus
sûr à cause des nombreux homonymes du personnage, et se livre à un
examen onomastique des sources pour répartir les documents entre les
deux principaux Innâya, fils d'Elalî ou fils d'Amurâya.
L'analyse des activités commerciales de ces individus fait apparaître le
rôle essentiel de la famille dans la création de véritables firmes, et
le recours à la fraude pour contourner la réglementation anatolienne ou
assyrienne. Ed. d'environ 300 tablettes concernant les deux Innâya, le
lot contenant de nombreuses lettres, des notices comptables, des
contrats et des procès-verbaux.
- EADEM, “Une maison sous scellés dans le kârum", in: Gs
Birot, p. 285-290: éd. d'une tablette mentionnant l'homicide d'un
nommé Hardûm, dans le quartier des marchands, et l'ouverture d'une
enquête menée conjointement par les autorités du kârum et le
représentant du roi. La maison de la victime est inventoriée et scellée
en attendant la décision du roi sur le sort des biens du défunt.
- EADEM, "Transporteurs, responsables et propriétaires de
convois dans les tablettes paléo-assyriennes. Réflexions sur les
expressions šêp NP et ellat NP", RAI 38, p. 137-156: étude
du sens de deux expressions figurant dans les tablettes économiques:
šêp NP désigne le "responsable du transport", qui supervise
l'acheminement des biens vers l'Anatolie; ellat NP est pris parfois
comme synonyme de l'expression précédente ou qualifie plus précisément
le "chef de caravane".
- EADEM, “Propriétés immobilières dans les tablettes
paléo-assyriennes", RAI 40, p. 285-300: la surface moyenne d'une maison
modeste est de 70 m2, et dépasse 100 m2 pour certains riches marchands.
Ces maisons comportent des pièces d'habitation mais aussi des entrepôts
et magasins de stockage, dont les accès sont souvent scellés en guise de
protection. L'a. examine ensuite les modes d'accès à la propriété
(mariage, succession, achat) et évalue les prix moyens du bâtiment en
Anatolie et à Aššur.
- EADEM, “A table avec les marchands paléo-assyriens", RAI 39,
p. 95-113: sur les différentes composantes de l'alimentation des
marchands assyriens.
- EADEM, “Un témoignage paléo assyrien en faveur du port du
voile par la femme mariée", NABU 1997/40: on retrouve des
attestations de cette pratique dans la documentation de Kültepe/Kaniš
(AKT 3).
- EADEM, “Les enfants des marchands de Kaniš", in: Enfance,
p. 91-108: sur le vocabulaire de l'enfance, l'éducation assumée par les
deux parents ou les proches, le statut des enfants issus de mariages
mixtes et leurs droits successoraux.
- EADEM, "Les Mites d'Assyrie: Moths in the Assyrian Texts of
the Second Millenium B.C.", JAOS 118/3, 1998, p. 325-331: sur les
dégâts occasionnés par les mites en Assyrie, d'après les lettres des
marchands assyriens en Anatolie (XIXe s. av. J.-C.) et les textes de
l'archive de Bâbu-aha-iddina, haut fonctionnaire d'Aššur à l'époque
médio-assyrienne (XIIIe s. av. J.-C.). Cette étude aborde aussi bien la
terminologie employée que les moyens mis en œuvre dans la lutte contre
cet insecte.
- EADEM, "A propos d'un testament paléo-assyrien: une femme de
marchand “père et mère" des capitaux", RA 94/1, 2000, p. 1-10:
commentaire d'un testament retrouvé dans une maison du kârum de Kaniš,
dans lequel le disposant instaure sa femme “père et mère" sur les biens
qu'elle a reçus de lui. Cette clause est rapprochée des pratiques
comparables attestées à Emar et Nuzi.
- EADEM, "Le commerce des Assyriens en Anatolie centrale au
début du IIe millénaire av. Jésus-Christ", Méditerranées 30-31, 2001, p.
13-33: synthèse sur le commerce longue distance, les formes juridiques
des sociétés (société-tappûtum, entreprise-ellâtum, contrat-naruqqum),
et la nature familiale des firmes commerciales.
– EADEM, "Les femmes et les dettes: problèmes de responsabilité
dans la Mésopotamie du IIe millénaire avant Jésus-Christ",
Méditerranées 34/35, 2003, p. 13-36: les archives des marchands
paléo-assyriens, mises en perspective avec le reste de la documentation
juridique du IIe millénaire, montrent la participation active des femmes
dans la vie économique, et leur capacité à contracter ou consentir des
prêts. Elles sont également codébitrices ou solidairement responsables
des obligations contractées par leur mari, mais bénéficient parfois
aussi d'une indépendance économique qui détermine un régime juridique
particulier protégeant leurs biens vis-à-vis des dettes familiales.
R
- R. REMS, “Eine Kleinigkeit zum altassyrischen Eherecht", in:
Fs Hirsch, WZKM 86, 1996, p. 355-367: l'a. examine les textes
relatifs au divorce et les contrats de mariage contenant une clause de
divorce. L'étude de la première catégorie montre que la notion de
mariage par achat existe au moins dans quelques cas où les parties
s'entendent pour ne pas contester son “(fém) prix" (šimiša). La seconde
catégorie montre notamment la place inférieure de la qadištum, souvent
interdite comme seconde épouse (cf. LA 40).
S
- Th. STURM, “kaspum ammurum, ein Begriff der Silbermetallurgie
in den Kültepe-Texten", UF 27, 1995, p. 487-503: l'expression
kaspum amurrum désigne une qualité d'argent éprouvé au feu, d'une valeur
identique à celle de l'argent courant, et peut-être distingué par une
forme particulière ou par un tampon apposé sur le métal ou sur une bulle
d'argile.
- IDEM, "Puzur-Annâ – ein Schmied des Kârum Kaniš?",
in: Fs Veenhof, p. 475-502: reconstitution de l'arbre
généalogique du métallurgiste (nappahum) Puzur-Annâ, dont l'a. identifie
le père, le fils, deux frères et un neveu. Attesté avec certitude par 6
textes, il y est le plus souvent témoin, mais fournit aussi une somme
d'argent et est créancier dans un prêt d'or. Son cercle de relations
permet de le situer dans la première génération d'Assyriens établis en
Anatolie.
- T. SUGIYAMA, "Trading perdum and its aspects in Old Assyrian
Trade", Oriento 42, 1999, p. 1-14.
V
- K. VEENHOF, "Trade and Politics in Ancient Assur. Balancing of
Public, Colonial and Entrepreneurial Interests", in: Mercanti, p.
69-118: les données fournies par les textes de traités commerciaux
conclu entre Anatoliens et Assyriens montrent que le commerce est
fondamentalement organisé autour des notions d'offre, de demande et
d'échange. La Ville intervient pour soutenir les exportations et aider
les marchands en difficultés temporaires. En Anatolie, le réseau des
kârum veille à la fois aux intérêts politiques et économiques assyriens.
- IDEM, " “In Accordance with the Words of the Stele": Evidence
for Old Assyrian Legislation", Chicago Kent Law Review 70, 1995, p.
1717-1744: dans les textes paléo-assyriens il est fait allusion "aux
termes de la stèle", mais on ne connaît pas encore un code de loi
paléo-assyrien. Ces allusions figurent dans des tablettes où le serment
est prêté «selon les termes de la stèle∞, dans la détermination de
l'intérêt d'un prêt (sabat sibtim), dans le règlement des dettes des
commercants décédés, dans le dédommagement des pertes durant les trajet
des caravanes, dans la règlementation du commerce de l'or ("aucun
Assyrien ne doit donner de l'or à un Akkadien, un Amorite ou un
Subaréen" sous peine de mort — on remarquera la vision assyrienne des
divers peuples du Proche-Orient!). L'a. retrace et discute la procédure:
verdict (dînum) -> projet de loi (isurtam esârum) -> loi (awâtum) et
pose la question de savoir si ces lois étaient ensuite fixées par écrit.
- IDEM, "Two Marriage Documents from Kültepe", in: Gs Bilgiç,
p. 357-381: mariage et divorce sont analysés à travers deux séries de
textes. D'abord un dossier de 3 textes concernant le mariage et
comportant 1/ une convention visant à interdire le divorce (en cas de
maltraitance par le mari ou de faute avérée par la femme), 2/ une
protection de l'épouse contre la saisie pour une dette de son père dont
son mari est codébiteur, et 3/ une caution du mari pour une dette de son
beau-père. Ensuite une tablette et son enveloppe contenant une
convention de divorce, dans laquelle la mère (veuve) de l'épouse joue un
rôle important.
– IDEM, "The Old Assyrian Period", in: Security, p.
93-159: les lettres des marchands assyriens documentent plusieurs
techniques garantissant un prêt commercial: le gage personnel ou réel,
la caution, la responsabilité solidaire, la saisie bancaire ou
personnelle. De nombreuses transactions entre Assyriens sont dépourvues
de sûretés, parce que le risque encouru par le créancier était perçu
comme minime, ou parce que le droit commun offre au créancier des moyens
de pression suffisants sur le débiteur (saisie des biens ou des membres
de la famille), ou enfin parce que la garantie est constituée
postérieurement au prêt (ce qui semble être la situation la plus
fréquente). Il arrive qu'un créancier accumule les garanties pour un
même prêt, sans que l'on sache si elles étaient simultanées ou
alternatives.
- IDEM, “Silver and Credit in Old Assyrian Trade", in: Trade,
p. 55-83: l'a. étudie les diverses pratiques de crédit commercial, des
plus simples (prêt à court terme, prêt à un agent commercial consigné
sur une reconnaissance de dette) aux plus élaborées (paiement différé,
compensations de dettes, bons au porteur). L'a. examine aussi les modes
de recouvrement des prêts, les taux d'intérêt, les garanties (gages,
cautions) et le mode amiable de règlement des contestations (“contrats
de paiement").
– IDEM, “‘Modern' Features in Old Assyrian Trade", JESHO
40, 1997, p. 336-366: étude de la réglementation encadrant les
associations commerciales à long terme, ancêtre du droit des sociétés,
et notamment des moyens dont disposent les créanciers contre un débiteur
absent, insolvable ou récalcitrant. Les Assyriens pratiquaient une forme
de remboursement par bon au porteur, payable auprès d'un créancier
anonyme qualifié parfois de “porteur du bon".
– IDEM, “Old Assyrian and Ancient Anatolian Evidence for the
Care of the Elderly", in: Care of the Elderly, p. 119-160: les
sources assyriennes documentent un cas d'affranchissement-adoption, en
vue de l'entretien des adoptants, incluant les rites funéraires et le
culte qui leur est dû après leur mort. L'a. se penche sur le sens des
termes palâhum et wabâlum dans les textes d'Emar. Plusieurs testaments
et un partage successoral illustrent la même obligations à la charge des
enfants. Les sources anatoliennes s'inscrivent dans un contexte de
“contrats en fraternité", une institution typique de la région destinée
à maintenir la cohésion du patrimoine familial, et assurant aussi
incidemment l'entretien des parents (le contrat oblige le fils à faire
fructifier les biens familiaux sans réclamer sa part).
Z
- C. ZACCAGNINI, "A Note on Old Assyrian Weight Stones and Weight
System", in: Gs Cagni, vol. 2, p. 1203-1213: commentaires sur les
conclusions de Dercksen (Copper Trade) à propos des éventuelles
relations entre le système pondéral mésopotamien et celui d'Anatolie (aban
måtim). Le “poids en pierre du pays" désigne le standard en vigueur en
Anatolie, par opposition au standard assyrien et ne vaut que pour le
commerce du cuivre à l'intérieur de l'Anatolie. Dans ce circuit interne,
on avait donc recours au système métrologique local. Mais dans les
relations avec les firmes assyriennes, ce standard local était converti
en mesures assyriennes avec une différence de 10% en moyenne.
 | Sources, linguistique |
A
- I. ALBAYRAK, "Koloni Çağında yerli
bir bayan", RAI 34, p. 1-14: éd. de 8 nouveaux textes découverts en 1963
(o/k) concernant madame Madawada. Le lot comporte un contrat d'achat
d'esclave et 7 prêts consentis par cette femme.
- IDEM, "Ein neues altassyrisches Testament aus Kültepe",
Archivum Anatolicum 4, 2000, p. 17-27: éd. d'un nouvel exemple de
testament concernant la succession d'un marchand, précédée d'un aperçu
des textes représentatifs de l'utilisation du testament. Le nouveau
texte appartient à l'archive d'Agûa et avait sans doute été remis à son
fils Šu-Bêlum. Celui-ci hérite la plus grosse part successorale,
composée notamment de la maison paternelle à Kaniš, et prend la suite
des activités commerciales de son père. La clause ina kaspim zitiša abat
u ummat "pour l'argent, sa part successorale, elle est père et mère",
faisant référence aux droits de la femme du testateur, signifierait que
l'épouse a des droits supérieurs à ceux de ses enfants puisqu'elle
hériterait 2 parts, l'une en tant que mère et l'autre en tant qu'épouse.
- IDEM, "Kültepe metinlerinde geçen mâ'û “su" kelimesi", AMMY
2000, 2001, p. 300-311: sur les attestation du mot "eau" dans les
tablettes, désignant le liquide à boire, mais qualifiant aussi l'or ou
les étoffes, ou l'eau utilisée pour effacer une tablette, ou encore dans
l'expression "ne pas boire d'eau sur le dos de quelqu'un". Ed. d'un
texte découvert en 1963 sur une vente de champs et d'un verger, les
canaux d'irrigation restant propriété commune.
- M. A. AYDIN, “Ev Satığıyla Ilgili Bir Kültepe Tableti ile
Etüdlük Tableterde Geçen Yer Adları ve Kârum Nahria [Une tablette de
Kültepe relative à une vente de maison et les noms de lieu des fragments
de tablettes de Kültepe et du kârum de Nahria], Belleten 221,
1994, p. 29-49: l'éd. d'une tablette d'achat d'une maison est l'occasion
de tenter une localisation des villes mentionnées dans les fragments de
Kültepe, retraçant un itinéraire entre Aššur et Kaniš. Le kârum de
Nahria pourrait être l'actuelle Yanıkkale. L'a. résume ses propositions
sur une carte situant les différentes villes attestées dans les sources.
B
- S. BAYRAM, "Taşınmaz mallar hakkında
yeni Kültepe vesikaları (= Nouveaux documents
de Kültepe concernant les immeubles)", Belleten 213, 1991, p.
297-315: éd. complète de 7 tablettes paléoassyriennes.
- IDEM, "The nadîtum of the Stele", in: Fs Veenhof, p.
1-8: éd. de la tablette Kt 92/k 543, un procès entre 2 Assyriens à
propos de 16 mines d'argent. Le texte mentionne à 4 reprises la stèle,
naru'âum, où sont vraisemblablement inscrites des lois. L'a. rassemble
les différentes attestations de ce mot, ainsi que celles du mot nadîtum,
qu'il traduit par "document déposé" (dans des archives officielles), en
précisant que ce type d'écrit enregistre une décision conforme aux lois
gravées sur la stèle.
- S. BAYRAM et S. ÇEÇEN, “The Institution of Slavery in Ancient
Anatolia in the Light of New Documents", Belleten 229, 1996, p.
579-604 (en turc) et 605-630 (en anglais): éd. complète de treize
tablettes concernant l'esclavage. Les aa. étudient les prix de vente et
de rachat des esclaves, leur statut et les titres des officiers
anatoliens intervenant dans les documents de vente d'esclave ou de
maisons.
- S. BAYRAM et K. R. VEENHOF, “Unpublished Kültepe Texts on Real
Estate", JEOL 32, 1991-1992, p. 87-100: éd. de sept documents
relatifs à des transactions foncières. L'un des textes expose une
cession conditionnelle d'un champ, qui sert de gage pour les
créanciers-acquéreurs contre les vendeurs-débiteurs.
- R. D. BIGGS, “A Woman's Plaint in an Old Assyrian Letter", in:
Fs Hirsch, WZKM 86, 1996, p. 47-52: éd. complète d'une lettre,
appartenant à une collection particulière, dans laquelle une femme (qui
a sans doute écrit le document, rempli de fautes) se plaint à son frère
d'avoir été expulsée de la maison familiale et dépossédée de sa
servante, donnée indûment en gage puis décédée.
- E. BILGIÇ, “‘Ebla' in Cappadocian Inscriptions", in: Fs Alp,
p. 61-66: éd. d'une tablette de Kültepe écrite à Ebla et envoyée à Kaniš,
témoignant des relations de confiance entre les deux pays.
- E. BILGIÇ, H. SEVER, C. GÜNBATTI, S. BAYRAN, Ankara Kültepe
Tabletleri (Ankaraner Kültepe-Tafeln) vol. 1, Türk Tarih Kurum
Yayınları VI/33, Ankara, 1990, xxi + 185 p., index complets: éd.
complète de 82 tablettes cappadociennes concernant des opérations
commerciales (crédit, constitutions de sociétés, transferts de fonds
etc...).
C
- S. ÇEÇEN, "Yerli Kralların Mabedleri
ziyareti ve Çıkan Neticeler", RAI 34, p.
119-124: éd. de 4 textes datés par une action ou un déplacement d'un
prince anatolien.
- S. ÇEÇEN et K. HECKER, “ina mâtîka eblum. Zu einem neuen Text
zum Wegerecht in der Kültepe-Zeit", in: Fs von Soden, p. 31-41:
relecture et éd. complète d'une tablette étudiée par E. Bilgiç (Mélanges
Alt), constituant la seconde “page" d'une lettre sans doute adressée au
kârum de Kaniš et décrivant un contrat commercial entre les
représentants d'un marchand assyrien et un prince anatolien.
- D. COLLON, “An intriguing ‘cappadocian' Document and its
relations", in: Fs Özgüç, p. 59-65: étude d'une empreinte de
sceau atypique sur une enveloppe cappadocienne, qui constituait
peut-être une sorte de carte de visite, à l'instar de celles qui sont
imprimées sur des blocs d'argile.
D
- J. G. DERCKSEN, "Institutional and Private in the Old Assyrian
Period", in A. C. V. M. Bongenaar (éd. ), Interdependency of
Institutions and Private Entrepreneurs, MOS Studies 2, Leiden, 2000,
p. 135-152.
- J. G. DERCKSEN et V. DONBAZ, "Merchants in Distress. An Old
Assyrian Text mentioning habbâtu", JEOL 35-36 (1997-2000), 2001,
p. 103-110: éd. complète du texte Kt 98/k 118, atypique au regard de son
écriture, de sa syntaxe et de son contenu (lettre de la communauté des
marchands de Takmur aux dieux et à la ville). Ces particularités
incitent à considérer la tablette comme un exercice scribal utilisant
des événements historiques et des toponymes réels. La mention, pour la
première fois dans les textes paléo-assyriens, du terme habbâtu,
désignant une sorte de mercenaires, place chronologiquement ce document
à la fin de la période Ib du kârum de Kaniš, soit vers 1740. Il est
possible que les incursions répétées de mercenaires dans les régions
traversées par les marchands assyriens aient provoqué l'interruption
fréquente des communications avec l'Anatolie et contribué à
l'effondrement du commerce caravanier.
- V. DONBAZ, “Some Remarkable Contracts of 1-B Period Kültepe
Tablets", in: Fs Özgüç, p. 75-98: éd. complète de 9 textes-iqqâti,
dont 8 inédits, certifiés par le kârum de Kaniš. Il s'agit de 4
transactions commerciales (achats fonciers, vente d'esclave), 3 divorces
et 2 reconnaissances de dettes des enfants envers leurs parents. L'a.
reconstitue l'ordre chronologique de succession des gouverneurs du kârum.
- IDEM, Keilschrifttexte in den Antiken-Museen zu Stambul II,
FAOS Beihefte 2, 1989, 126 p., 45 pl., index: éd. complète de 71 textes
paléoassyriens du Musée d'Istanbul, dont beaucoup de lettres, des
reconnaissances de dettes, et un contrat de mariage.
- IDEM, "A small archive of Innâya. An assyrian merchant",
RA 85/2, 1991, p. 101-108: éd. de 5 tablettes d'Istanbul concernant
les activités commerciales d'Innâya, marchand assyrien ayant installé
une firme à Kanesh. Il s'agit de lettres et d'un procès intenté contre
Innâya à propos d'une somme d'argent et de ses intérêts.
- IDEM, "Old Assyrian idînum", NABU
1992/9: de nouvelles attestations du mot idînum conduisent
à rejeter les traduction proposées jadis "steppe" et "jugement". Le
terme désignerait les biens fonciers non urbains dans les textes de
partages successoraux.
- IDEM, "A Note on a Self-Sale Contract", NABU 1992/93:
relecture d'un texte publié par W. Farber (AuOr 8, cf. RHD 70, p.
109) concernant l'auto-aliénation d'une femme. Le terme tusinnum désigne
non pas un "droit de préemption", mais une fonction rattachée au
gouverneur militaire (rabi sikkatim).
- IDEM, “Some remarkable Contracts of 1-B Period Kültepe
tablets II", in: Fs N. Özgüç, p. 131-154: suite du travail publié
par le même a. dans les Studies Özgüç, 1989 (sur quoi v. RHD 1992, p.
109). Ed. de neuf tablettes de Kaniš documentant des transactions
foncières ou mobilières (esclaves), une adoption et un contrat-iqatti.
L'a. revient sur le sens de arhâtum, qui désigne en général un ou une
esclave acquis auprès du palais ou de personnes travaillant pour le
palais.
- IDEM, “Niau(nû)/nûm/nitu, na'u and nua'u/nuwau in OA",
NABU 1995/113: nouvelles attestations inédites de ces termes
désignant non pas l'“indigène" mais le “créancier".
- IDEM, “Reminder to the Author of ‘An Old Assyrian Marriage
Contract'", NABU 1997/106: la nouvelle compréhension du texte AAA
1: 8 par K. Jensen, NABU 1997/75, avait déjà été proposée par
l'a.
- IDEM, "mahar patrim ša Aššur.
A New Interpretation", in: Fs Veenhof, p. 83-101: éd. de Kt n/k
67 et 66, et étude des références au GŠR (patrum)
et aux autres emblèmes d'Aššur. L'a. propose
que ces termes renvoient non seulement aux emblèmes eux-mêmes, mais
aussi à des prêtres qui les portent, et qui seraient présents lors des
jugements dans les kârum et les wabartum.
E
- J. EIDEM, “An Old Assyrian Treaty from Tell Leilan", in: Fs
Garelli, p. 185-207: éd. complète du premier traité paléo-assyrien
connu. Il s'agit d'une tablette très endommagée, contenant un engagement
unilatéral contracté par la ville d'Assur au profit du roi Till-Abnû
vers 1750 av. J.-C. Ce texte atteste l'importance pour le commerce
assyrien du site de Leilan, relais sur la route vers l'Anatolie.
- I. ESEN, "1953 yıllı
Kültepe kazılarında
bulunmuş olan bir group vesika", AMMY 2000,
2001, p. 194-214: éd. de 6 textes découverts en 1953 (Ht e/k)
appartenant à l'archive du marchand Aššur-emûqî.
F
- W. FARBER, “Hanum kauft Gadagada: eine altassyrische
Selbstverkaufs-Urkunde", AuOr 8/2, 1990, p.197-205: éd. d'une
tablette paléo-assyrienne de Kaniš contenant une transaction
inhabituelle: une femme anatolienne s'y vend comme esclave à un homme
appartenant au même groupe ethnique. L'a. discute le terme tusinnum,
“droit de préemption" ou “préempteur".
- IDEM, “Šalim-ahum Revisited", ARRIM 9, 1991, p. 13-15: éd.
de la photo de la seule inscription connue pour le roi Šalim-ahum,
constituant l'un des rares exemples d'écriture en miroir (de droite à
gauche) et permettant de compléter les éd. antérieures du texte faites
par Meissner et K. Grayson.
- IDEM, " ‘… But she refuses to take the silver!' The
Strange Case of the aššat rabi sisi'e", in:
Fs Veenhof, p. 137-143: éd. d'une lettre de Buzazu à Puzur-Aššur,
conservée à Chicago, et documentant les activités du rabi sisi'e et de
son épouse. L'a. rassemble un dossier de plusieurs lettres impliquant
les mêmes personnages et révélant des dissensions entre la femme du rabi
sisi'e et Buzazu.
G
- S. GÜL, "Köle stisi üzerine yeni belgeler", AMMY 1997, 1998, p.
103-110: éd. de 4 contrats d'achat d'esclaves anatoliens par des
Assyriens et des Anatoliens.
- C. GÜNBATTI, "The River Ordeal in Ancient Anatolia", in: Fs
Veenhof, p. 151-160: éd. de Kt n/k 504, duplicata avec variantes
d'une tablette publiée par C. Michel et P. Garelli (Fs Hirsch, p.
277-290). Le kârum demande au prince et à la princesse d'un Etat
anatolien la libération d'un certain Aššur-taklâku,
dans un contexte de conflit entre cette principauté et celle de Tawinia.
L'expression ana id (variante: ittim) alâkum "aller à la rivière",
ferait allusion à une épreuve ordalique que le kârum propose de faire
subir à Aššur-taklâku. Il s'agirait donc de la
première mention de cette pratique dans les textes paléo-assyriens de
Cappadoce.
– IDEM, "Kültepe'den akadlı sargon'a
ait bir tablet", RAI 34, p. 261-279 (republié dans Gs Bilgiç, p.
131-155): version paléo-assyrienne de l'expédition de Sargon d'Akkad
menée contre Nûr-Dagan de Burushattum en Asie mineure (texte Kt j/k 97,
découvert en 1958). Au cours de cette campagne, Sargon se vante d'avoir
détruit 70 villes en un jour. Texte repris et commenté par M. Van de
Mieroop, "Sargon of Agade and his Successors in Anatolia", SMEA 42,
2000, p. 133-159.
H
- K. HECKER, "Über den Euphrat (Ortsbezogene Restriktionen in aA
Kaufurkunden)", in: Gs Bilgiç, p. 157-172: éd. de 9 tablettes
d'Ankara concernant la vente. L'expression ašar
libbî-šu figurant aux n°1-4 indique que
l'acquéreur peut revendre son bien où il le souhaite, et qu'il a donc la
pleine propriété du bien. En revanche, le n°6 interdit la revente de
l'esclave à Kaniš ou dans ses environs, sans
que l'on puisse expliquer cette restriction. Les n°7-9 sont de nouveaux
documents-tuzinnum (vente de personne, partage successoral et vente de
maisons).
- IDEM, "In nova…", ArOr 67, 1999, p. 557-565: rééd. du
seul contrat naruqqu connu, déjà publié par B. Landsberger (TTAED 4,
1940, p. 21-31) et commenté par C. Michel, LAPO 19 p. 320 n. 312 et p.
324-326, qui mentionne l'existence d'un autre contrat de ce type, encore
inédit et découvert en 1991.
- H. HIRSCH, "Ich schrieb mir doch", in: Fs Veenhof, p.
181-191: l'a. s'intéresse aux formes verbales pourvues d'un suffixe -am
ou -nim. Dans la correspondance d'Innâya publiée par C. Michel, il
examine les verbes présentant tantôt des formes avec ces suffixes,
tantôt des formes sans suffixes.
J
- K. JENSEN, “An Old Assyrian Marriage Document", NABU
1997/75: l'a. propose une nouvelle interprétation de AAA 1: 8 (trs. et
trd.).
K
- G. KRYSZAT, "Beobachtungen zum Archiv des Iddi(n)-Ištar",
in: Fs Veenhof, p. 263-273: étude des archives d'Iddin-Ištar,
un marchand qui réside à Turhumed, même si les tablettes le concernant
ont été retrouées à Kaneš, et établit la liste
des textes se rapportant à ce personnage. L'a. examine les
particularités de formulaire et de paléographie des textes sans doute
rédigés par Iddin-Ištar lui-même. Iddin-Ištar
est créancier dans CCT I 10a, la plus ancienne tablette datée du kârum
II, ce qui place ses archives assez haut dans la chronologie. En
appendice, liste de 24 joints faits sur des textes provenant des
fouilles de B. Hrozný.
L
- M. T. LARSEN, "Affect and Emotion", in: Fs Veenhof, p.
275-286: belle étude sur l'expression des sentiments dans la
correspondance des familles de marchands. Les lettres sont peut-être la
forme d'écrit dans laquelle les émotions trouvent à se manifester le
plus directement, surtout si l'on songe que les Assyriens de cette
époque écrivent eux-mêmes leur correspondance, en se passant des
services d'un scribe qui pourrait atténuer le côté spontané de cette
expression. Sans surprise, on constate que les motifs de plainte
l'emportent sur ceux de satisfaction, mais on note aussi une certaine
retenue dans les manifestations émotionnelles. Les lettres de femmes
constituent un corpus intéressant: moins impliquées que leurs époux dans
les affaires, elles sont en revanche plus actives qu'eux dans la vie de
la maisonnée et l'éducation des enfants, et doivent faire face à la
solitude imposée par les déplacements des membres masculins de la
famille. Aussi leurs missives comptent-elles parmi les plus expressives
et les plus chargées d'émotion de ce corpus.
M
- C. MICHEL, “Règlement des comptes du défunt Hurasânum", RA
88, 1994, p. 121-128: éd. d'une tablette paléo-assyrienne appartenant à
une collection privée, illustrant la procédure de liquidation du
patrimoine d'un marchand et le désintéressement des créanciers.
- EADEM, “Validité et durée de vie des contrats et
reconnaissances de dettes paléo-assyriens", RA 89, 1995, p.
15-27: étude des pratiques archivistiques commerciales des marchands
paléo-assyriens et des diverses possibilités de falsification des
documents réalisées par certains d'entre eux.
- EADEM, Correspondance des marchands de Kanish, LAPO
19, 2001, 601 p.: présentation et traduction de 400 lettres adressées à
des marchands assyriens, et parfois anatoliens, installés à Kaniš.
Les textes sont regroupés en sept chapitres, respectivement consacrés
aux institutions politiques assyriennes et anatoliennes (ch. 1 et 2), au
commerce (ch. 3), à la fraude (ch. 4), au droit commercial (ch. 5), aux
firmes familiales (ch. 6) et enfin à la correspondance féminine (ch. 7).
L'ensemble représente une synthèse de nos connaissances actuelles sur
l'époque paléo-assyrienne.
- EADEM, "Les malheurs de Kunnanîya, femme de marchand", in:
Gs Bilgiç, p. 239-253: après avoir réuni les attestations de
Kunnanîya dans la documentation, l'a. présente la famille et les
activités de cette épouse de marchand, qui entra en conflit avec sa
belle-famille et se retrouva ruinée et abandonnée.
- EADEM, "Les suites de la mort d'un tamkâru en Anatolie", RAI
34, p. 457-465: sur les implications complexes de la mort prématurée
d'un marchand en route pour l'Anatolie, dont le frère s'empare de la
marchandise (convoyée pour le compte d'Innaya) et parvient à échapper
aux collègues et représentants d'Innaya, qui le poursuivent dans
plusieurs villes anatoliennes.
- C. MICHEL et P. GARELLI, “New Old Assyrian Marriage Contracts",
Anadolu medeniyetleri müzesi 1995 yıllığı, Ankara, 1996, p. 295-302: éd.
de deux contrats de mariage de Kaniš. Dans le premier, un Assyrien
achète une Anatolienne (esclave?), s'engage à ne pas épouser une autre
indigène et pourra choisir son épouse principale (aššatum). Dans le
second, un Assyrien épouse une Anatolienne et se mariera ultérieurement
avec une Assyrienne. Dans les deux cas, le nombre maximum de femmes est
fixé limitativement à deux, une dans chaque pays.
- EIDEM, “Heurts avec une principauté anatolienne", in: Fs
Hirsch, WZKM 86, 1996, p. 277-290: éd. d'une tablette où le couple
princier d'une ville anatolienne (peut-être Durhumit) accuse un marchand
assyrien de commercer avec une ville ennemie. Le marchand est soutenu
par son kârum, en vain, car le palais refuse de reconnaître l'innocence
du prévenu et le détient comme otage.
- EIDEM, Tablettes paléo-assyriennes de
Kültepe volume 1 (Kt 90/k), Istanbul-Paris, 1997, 338 p., index,
catalogue: éd. de 259 tablettes et fragments provenant des fouilles de
Kültepe réalisées en 1990, précédée d'une présentation des deux
principales archives du corpus, celles de Šumî-abîya et d'Aššur-muttabbil.
Ces nouveaux textes apportent des informations utiles sur la
chronologie, la géographie, ou la société.
- M. MÜLLER et J. MARZAHN, "Fünf altassyrische Texte aus dem
Vorderasiatischen Museum zu Berlin", AOAT 252 (Fs Oelsner), 2000,
p. 295-309: éd. de 5 tablettes de Berlin absentes de VS 26 (K. Veenhof
et E. Klengel-Brandt), dont une lettre du karum de Wahšušana
aux payeurs de la dâtum et élus (sur ce dossier, cf. C. Michel, LAPO 19
ch. 1). Le lot comporte aussi un procès-verbal à propos d'une mine 15
sicles d'argent, un contrat d'investissement de 2 mines d'or dans une
société en commandite, un contrat d'achat d'une maison et une créance.
R
- W. H. Ph. RÖMER, "Zu einer ungewöhnilchen Hauskaufurkunde aus
Kültepe", in: Fs Veenhof, p. 395-400: trs et trd de VS 26 100, un
contrat de vente d'une maison à Kaneš, entre
Anatoliens d'après les noms propres des parties et des témoins. Le
formulaire ne suit pas l'ordre habituel. Ce texte vient s'ajouter aux
assez rares contrats de vente de maisons connus dans les archives de
Kültepe.
S
- H. SEVER, “Décision du Karum Kaniš. Sur des fiançailles rompues
en Anatolie (= Anadolu’da Nişanın Bozulması Hakkında Verilmiş Kaniš
Karumu Kararı)", Belleten 217, 1992, p. 667-674: éd. complète
d'une tablette “cappadocienne" concernant la rupture d'un mariage
inchoatif par le fiancé, qui invoque l'absence de traditio de la jeune
fille. L'homme s'est marié avec une autre femme à Assur et refuse de
prendre celle qu'on lui avait promise.
- IDEM, “Eine neue Ehescheidungsurkunde", in: Fs Alp, p.
483-486: éd. complète d'une tablette de Kültepe où un marchand assyrien
et sa femme anatolienne divorcent. Ce document confirme l'égalité des
époux lors de la constitution puis de la dissolution du mariage.
- Th. STURM, “Qannuttum - eine Dame in Assur zur aA Zeit",
NABU 1995/37: l'entrée kannûtum dans les dictionnaires doit être
corrigée en NP Qannuttum, “la (femme aux) cheveux bouclés" (ou peut-être
Kannûtum, “la vénérée").
- IDEM, "Zwei Kültepe-Texte aus der Hilprecht-Sammlung zu
Jena", AOAT 252 (Fs Oelsner), 2000, p. 479-512: éd. d'une lettre
adressée entre autres à Umdîlum et d'une autre lettre mentionnant la
ville de Nenašša et les autorités du comptoir
de Wašhaniya.
V
- K. VEENHOF, “Status and Offices of an Anatolian Gentleman. Two
unpublished letters of Huharimataku from karum Kanish", in: Fs Özgüç,
p. 515-525: éd. complète de deux lettres paléo-assyriennes émanant d'un
Anatolien, haut personnage de la société urbaine. Il demande à Innâya de
lui fournir une mule (perdum) afin de participer à une expédition
militaire (sikkâtum), étant lui-même financièrement démuni. Il a en
effet promis un cadeau (erbum) en remerciement de deux offices qui lui
ont été offerts par le gouvernement. Il s'agit des fonctions de šinahîluttum,
“commandant en second", sorte de vizir à compétences administratives, et
d'allahhinnuttum, “maître de la maisonnée".
- IDEM, "makkârum, ‘trader'?", NABU 1992/5: il faut
supprimer l'entrée makkâru dans le CAD, le terme faisant double emploi
avec mâkirum et tamkarum, "marchands". L'unique attestation répertoriée
doit être lue mâ karum ana isrisu itt´ua, "si le karum est
redevenu normal (littéralement "à sa place").
- IDEM, "The Old Assyrian hamuštum-period: a seven-day week",
JEOL 34, 1995-1996, p. 5-26: l'a. reprend d'une manière détaillée
la question fort discutée de la durée de la période-hamuštum et propose
d'y voir l'équivalent d'une semaine (soit sept jours).
- IDEM, “Old Assyrian isurtum, akkadian esêrum and hittite
GIŠ.HUR", in: Fs Houwink ten Cate, p. 311-332: le terme rare
isirtum désigne une tablette d'argile contenant une obligation, le plus
souvent une dette d'étain à la charge d'un Anatolien (ou du palais
anatolien). Le choix de ce terme plutôt que de l'expression équivalente
tuppum harmum reste inexpliqué.
- IDEM, The Old Assyrian List of Year Eponyms from karum
Kanish and its Chronological Implications, Ankara, 2003: éd. des 2
listes d'années éponymales découvertes à Kültepe en 1998, donnant les
noms de 130 limu présentés en ordre séquentiel avec le nom de leur père.
L'a. ajoute une 3e liste plus ancienne, fragmentaire, récemment
identifiée comme liste éponymale. Le dossier complet comporte une 4e
liste, annoncée à la RAI de Paris en 2000, qui sera publiée par C.
Günbatti. L'a. analyse le système éponymal et donne des commentaires
détaillés sur plusieurs éponymes ainsi que sur les princes d'Assur,
avant de présenter une reconstitution chronologique générale pour
l'époque paléo-assyrienne.
– IDEM, "Three Unusual Old Assyrian Contracts", in:
Fs Kienast,
2003, p. 693-705: éd. de 3 contrats de vente présentant des
aspects atypiques. Le premier, une vente de maison, indique que
l'acheteuse a reçu du vendeur la tablette du prix revêtue du sceau de
l'Anatolien propriétaire d'origine, dont le nom n'est pas cité. Si la
transmission des titres de propriété est bien attestée dans le monde paléo-babylonien, elle n'apparaît jamais dans une clause de contrat mais
seulement dans les textes judiciaires. Le deuxième est une enveloppe de
contrat de vente d'un esclave anatolien précisant que l'acquéreur peut,
s'il le veut, vendre l'esclave "sur le marché" (ina mahîrim), ce qui
suggère une aliénation sans rachat laissée au bon vouloir du maître. Le
troisième texte est une déposition sous serment faite au cours d'un
procès par les témoins d'une vente d'une servante, attestant que
l'acquéreur a coupé le hâmum, geste symbolisant le transfert de
propriété comparable à l'acte consistant à couper la frange (sissiktum/qannum)
de l'habit en matière de divorce. Il n'y a pas d'implication juridique
spécifique dans ces deux gestes (contra Westbrook pour la sissiktum),
qui accompagnent les paroles prononcées solennellement devant les
témoins, et dont la description est fournie de manière occasionnelle
dans les sources.
- K. VEENHOF et E. KLENGEL-BRANDT, Altassyrische Tontafeln aus
Kültepe. Texte und Siegelabrollungen, VAS N. F. 10, Heft 26, Berlin,
1992, 60 p., 51 pl.: éd. de 196 tablettes de contenu varié (lettres,
listes, notices, memoranda, contrats, protocoles d'accord, créances et
jugements du karum).
 | Religion |
B
- K. BALKAN, “The Conception of Trinity in the Tablets of Kültepe",
in: Fs Alp, p. 15-44: éd. complète de 18 tablettes inédites du
niveau 2 du kârum de Kaniš (1950-1850), mentionnant des NP formés sur
des noms de divinités d'origine indo-européenne.
M
- C. MICHEL, “Une incantation paléo assyrienne contre Lamaštum",
Or 66/1, 1997, p. 58-64: l'a. publie en photo, copie, trs. et trd.
Kt 94/k, 821, retrouvée dans le kârum de Kaniš (Kültepe). Cette tablette
en forme d'amulette, contenant une incantation contre la démone Lamaštum,
serait le plus ancien document de ce type (XIXe s av. J. C.).
- C. MICHEL et N. WASSERMAN, “Du nouveau sur šumma zikar
a-li-da-ni šumma sinnišat na-ap-TA-ar-ta-ni", NABU 1997/64: dans
la tablette de Kültepe Kt 90/k 178 se trouvent 2 incantations, dont
l'une permet la compréhension d'un passage de VS 17 34: 16-17.
V
- K. R. VEENHOF, “An Old Assyrian Incantation Against a Black Dog
(kt a/k 611), in: Fs Hirsch, WZKM 86, 1996, p. 425-433: éd.
complète d'une incantation contre un chien noir, peut-être destinée à
réduire les agressions de voyageurs en Anatolie. Le texte se situe dans
la tradition mésopotamienne des “formules mannam lušpur" mais contient
des traits particuliers.
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