Hittite
 

vendredi 11 septembre 2009

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Archéologie

 

 

 Archives : 1991

bullet Histoire, institution

          A

          - S. ALP, “Der Palast in den Maşat-Briefen", in: Fs N. Özgüç, p. 15-22: étude de plusieurs lettres adressées par le roi en réponse aux gouverneurs de frontière et aux inspecteurs militaires, attestant le rôle central du palais dans la gestion administrative du pays. Le terme É.GAL peut se lire šaramma-, “palai royal" ou halentu-, “lieu cultuel principal".

 - IDEM, “Zur Datierung des Ulmitešup-Vertrags", AOF 25, 1998, p. 54-60: selon l'a., avant de régner, Tudhaliya IV se nommait Tašmi-Šarruma. La mention de ce NP parmi les témoins du traité d'Ulmi-tešup incite alors à dater le texte du règne de Hattusili III.

 - IDEM, "Akkadian Names of Some Scribes in the Maşat-letters", RAI 34, 1998, p. 47-62 : étude des noms akkadiens de certains scribes mentionnés dans les lettres de Maşat Höyük. La présence de noms akkadiens à l'époque moyen-hittite doit être due à la montée de l'influence culturelle babylonienne dans le monde anatolien à la fin de l'époque des colonies assyriennes. On peut même supposer qu'on recrutait en pays de Hatti des scribes d'origine babylonienne afin de former les scribes anatoliens à la langue akkadienne, langue qui avait une grande importance à cette époque.

 - IDEM, "IV. Tuthaliya'nın tahta çıkmadan önceki diğer adı" [Un autre nom pour Tuthaliya IV provenant de la période antérieure à la tablette (de bronze)], IIIrd Congress, p. 21-26: l'a. étudie l'empreinte de cachet hiéroglyphique de Tuthaliya IV découverte à Ougarit et publiée dans Ugaritica 3 et propose de lire “Tašmi-šarruma" le nom qui se trouve sous le nom de Tuthaliya. Cela permettrait de dater le traité d'Ulmitešub du règne de Hattušili III, Tašmi-šarruma/Tuthaliya IV intervenant alors dans la liste des témoins importants de son père. Son interprétation repose principalement sur le fait que dans la lettre KBo 28.44, Hattušili III appelle Tašmi-šarruma son fils.

             - A. ALPMAN, "Anadolu'da Hurriler [les Hourrites en Anatolie]", in: Third Congress of Hittitology, p. 27-37: l'a. retrace l'histoire de la présence hourrite en Anatolie à partir de l'époque d'Akkad, date de leur première attestation textuelle. Il met également l'accent sur l'ampleur de la présence hourrite à l'époque hittite.

             - A. ALTMAN, "Claim of Possession over Occupied or Conquered Territory in the Bible and in the Ancient Near East", ZAR 7, 2001, p. 332-352: l'a. examine le mécanisme d'acquisition de la propriété territoriale dans la documentation hittite, principalement les traités de vassalité, et dans la Bible (Juges 11:12-27). Les arguments justifiant la suzeraineté du grand roi hittite sur les Etats vassaux rappellent ceux qui sont invoqués dans les revendications de propriété territoriale en droit public: possession continue et paisible, et acquisition licite. Ces trois conditions, qui rappellent celles de l'usucapion en droit romain, légitiment l'autorité d'un Etat sur le royaume d'autrui.

              - S. ARBLI, "Zwei Berichte betreffend Heiraten zwischen dem hethitischen und dem ägyptischen Königshaus", in: Fs Heltzer, p. 19-26.

              - A. ARCHI, "Hattušili I and the Treaty with Talmi-šarruma of Aleppo again", NABU 1999/40 : au sujet de la traduction du terme ultamli dans le traité de Talmi-šarruma et proposée par G. Steiner dans AoF 26, 1999, p. 13-25.

 - IDEM, « Middle Hittite – ‘Middle Kingdom’ », in: Fs Hoffner, 2003, p. 1-12 : l’a. signale que le découpage tripartite de l’histoire de la langue hittite ne correspond pas forcément à une réalité politique et événementielle.

 - IDEM, "Remarks on the Early Empire Documents", AOF 32, 2005, p. 225-229 : l’a. revient sur la subdivision en 3 phases de l’histoire hittite, insistant sur le caractère artificiel de l’appellation « Middle Kingdom ». Il résume le contenu de plusieurs contributions du congrès hittitologique ayant eu lieu à Trieste et portant sur la documentation moyen-hittite, et y voit une confirmation concernant l’absence de « Middle Kingdom ».

              - D. ARNAUD, "Une lettre de Kamid-el-Loz", Semitica 40, 1991, p. 7-16: éd. d'une tablette apparentée aux lettres d'El-Amarna, très endommagée et dans laquelle le gouverneur égyptien en poste à Kumidi demande au prince d'Amurru d'envoyer des armes pour lutter contre les Hittites.

              - P. ARTZI, “EA 43, An (Almost) Forgotten Amarna Letter", in: Gs Kutscher, p. 7-10: relecture de la tablette endommagée EA 43, contenant une lettre officielle hittite en akkadien adressée au Pharaon et destinée à couvrir certains actes politico-militaires d'un Etat vassal.

              - P. ASTRÖM, “Early connections between Anatolia and Cyprus", in: Fs Özgüç, p. 15-17: les liens entre les Hittites et Chypre sont attestés par l'archéologie dès l'époque du Bronze ancien, et s'intensifient au Bronze moyen. L'épigraphie atteste aussi ces liens, notamment les récits hittites de la bataille maritime opposant Alašiya à Šuppiluliuma II, lequel a peut-être ramené en Anatolie des chypriotes. Ces Anatoliens pourraient faire partie des Peuples de la Mer qui, d'après les chroniques égyptiennes, attaquèrent Alašiya.

 

                 B

         - L. BAYUN, “The Legend about the Queen of Kanis: a Historical Source?", JAC 9, 1994, p. 1-13: la légende de la Reine de Kanis et de la ville de Zalpa (KBo XXII 2 et KBo III 38) est moins une allégorie sur le passage du matriarcat au patriarcat qu'une justification de la politique expansionniste hittite à l'encontre de traditions culturelles étrangères perçues comme dangereuses.

           - R. H. BEAL, “Kurunta of Tarhuntašša and the Imperial Hittite Mausoleum. A New Interpretation of § 10 of the Bronze Tablet", AnSt 43, 1993, p. 29-39: relecture du § 10 de la tablette de bronze, qui interdit l'accès du mausolée royal à Kurunta et annule les dispositions contraires transmises à Maraššanta, l'officier administratif chargé du mausolée.

 - IDEM, “Hittite Correspondence", JAOS 113/2, 1993, p. 245-250: review-article de A. Hagenbuchner, Die Korrespondenz der Hethiter Teil 1 et 2, 1989.

 - IDEM, "The Hurrian Dynasty and the Double Names of Hittite Kings", in: Gs  Imparati, p. 55-70: l'a. remet en question le fait que tous les rois de l'époque impériale ait abandonné leur nom hourrite au profit d'un nom de trône hittito-louvite.

- IDEM, "Muršili II, previously GAL MEŠEDI", NABU 2001/4, n°85 : à l'aide de l'étude d'empreintes de sceaux inscrits en écriture hiéroglyphique, R. Beal suggère que Muršili II, avant que de devenir roi, était GAL MEŠEDI durant le règne de son frère Arnuwanda II.

 - IDEM, « The Predecessors of Hattušili I », in: Fs Hoffner, 2003, p. 13-35 : l’a. tente d’établir la liste des rois hittites ayant précédé Hattušili I.

        - G. BECKMAN, compte rendu de H. OTTEN, Die Bronzetafel aus Bogazköy, ein Staatsvertrag Tuthalijas IV, 1988, WO 20-21, 1989/1990, p. 289-294: le recenseur ajoute au traité hittite examiné, datant de la fin du XIIIe s., la transcription et la traduction de deux autres textes du même genre (CTH 96 et 97) concernant la domination hittite sur la ville de Tarhuntašša, en Anatolie du sud. L'ensemble de ces documents permet de reconstruire l'histoire politique hittite après la mort de Muwattalli II: sous le nom de Muršili III, Urhi-Teššup accède au trône, en l'absence d'héritier du roi défunt. Il ramène le siège du gouvernement à Hattuša, puis choisit Tarhuntassa comme capitale. Il fuira lors de la révolte menée par son oncle, Hattušili, laissant la ville sous la responsabilité d'Ulmi-Teššup, lequel se ralliera finalement à la cause de Hattušili.

 - IDEM, “Some observations on the Šuppiluliuma-Šattiwaza treaties", in: Fs Hallo, p. 53-57: après avoir fait le point épigraphique sur le dossier du traité conclu entre Šuppiluliuma Ier et Šattiwaza du Mitanni, au XIVe s., et proposé une nouvelle édition complète du texte du traité, l'a. compare la structure des deux versions conservées par les contractants. Les différences relevées montrent que chaque roi avait composé sa propre édition du traité.

 - IDEM, "Le siège d'Uršu (CTH 7)", JCS 47, 1995, p. 23-24: éd. et commentaire de KBo 1.11 (CTH 7) qui décrit l'encerclement de la ville d'Uršu par les Hittites. Depuis la parution de la première copie par Weidner en 1916 et de la première édition par Güterbock en 1938, aucun fragment nouveau n'est apparu. Toutefois, le document soulève divers problèmes d'interprétation en raison de son état lacunaire. Il ne s'agit pas d'une source de première main, l'original a été perdu. Il illustre un exemple d'“historiographie négative". Il souligne le contraste entre le roi qui est mis en valeur et les autres décrits comme des incompétents.

 - IDEM, “Hittite Administration in Syria in the Light of the texts from Hattuša, Ugarit and Emar", in: Ancient Syria, p. 41-49: les traités de vassalité et les alliances matrimoniales conclus avec les pays conquis par l'empire hittite constituent le cadre général de l'administration impériale. Les problèmes de gestion quotidienne étaient réglés en dernier ressort par le roi de Karkémiš, plus rarement par le grand roi hittite lui-même. Les Hittites ont laissé subsister les cadres administratifs locaux, coiffés par des agents impériaux.

 - IDEM, “New Joins to Hittite Treaties", ZA 87, 1997, p. 96-100: transcription et traduction des joints effectués par l'a. pour les traités entre Suppiluliuma Ier et Aziru d'Amurru, Šattiwaza du Mitanni et Suppiluliuma Ier, et Mursili II et Kupanta-Kurunta de Mira-Kuwaliya.

 - IDEM, "Hittite Chronology", in: Just in Time, Proceedings of the International Colloquium on Ancient Near Eastern Chronology (2nd Millennium B. C.), Ghent (7-9 July 2000), Akkadica 119-120, 2000, p. 19-32 : les sources textuelles anatoliennes n'aident pas à établir une chronologie. La période impériale n'a livré aucune tablette chronologique (peut-être à cause de l'utilisation d'un support périssable, par exemple le bois), pas plus que la documentation hiéroglyphique postérieure. Les textes assyriens contemporains, bien datés, ne donnent presque aucun renseignement sur les petites cités “néo-hittites". L'existence d'homonymes parmi les noms de souverains hittites (plusieurs Hattušili I ou III, Šuppiluliuma I ou II, etc.) accroît la difficulté. Restent, pour établir une chronologie absolue, les données astronomiques et les synchronismes avec des souverains étrangers (égyptiens et assyriens). La chute de l'empire serait à dater de 1175, d'après une inscription égyptienne mentionnant un mouvement de populations, notamment hittites. L'a. propose trois arborescences différentes en fonction des chronologies haute, moyenne et basse, dans lesquelles il insère les souverains hittites par ordre chronologique.

        - A. BEMPORAD, "Per una riattribuzione di KBo 4.14 a Šuppiluliuma II", in: Gs  Imparati, p. 71-86: le texte historique KBo 4.14 qui fait allusion aux relations entre les Hittites et les Assyriens seraient à dater du règne de Šuppiluliuma II et non pas de Tuthaliya IV (contra Singer).

 - IDEM, "Considerazioni sulla fine dell’Impero ittita", KASKAL 3, 2006, p. 69-80 : l’a. revient sur les informations archéologiques fournies par J. Seeher (StBoT 45, 2001, p. 628-629) témoignant d’un abandon progressif et planifié de Hattuša. Cet abandon semble indiquer, comme cela a déjà été suggéré à plusieurs reprises, que les dernières années de l’empire hittite furent le théâtre d’un nouveau transfert de capitale. Dans le même ordre d’idées, les fouilles archéologiques indiquent que, lors du règne de Šuppiluliuma II, certains temples ont été vidés de leur mobilier et de leur personnel puis remployés comme édifices profanes. L’a. met donc l’accent sur le fait que Hattuša n’a pas été assiégée puis conquise de manière brutale mais qu’elle a au contraire été abandonnée de ses habitants, laissant aux conquérants étrangers une ville vidée de ses biens mobiliers. L’a. associe cet épisode du transfert de la capitale à un texte fragmentaire provenant d’Ougarit (RS 26.158) qui mentionne l’utilisation massive de bateaux par le roi hittite. Celui-ci aurait réclamé ces embarcations pour le transporter vers sa nouvelle capitale, accompagné des nombreux membres de sa Cour et de ses biens. Bemporad suggère que cette nouvelle capitale se situe plus au Sud-Est, loin des zones de troubles. Il propose plus particulièrement une ville située dans la zone de juridiction de Karkemiš, où des inscriptions ont largement témoigné de la continuité dynastique entre le Nouvel Empire hittite et la période dite néo-hittite.

        - T. BRYCE, "The role of Telipinu, the priest, in the hittite kingdom", Hethitica 11, 1992, p. 5-18: l'a. retrace la carrière de Telipinu, second fils de Šuppiluliuma. Dans le cadre du contrôle hittite en Syrie, Telipinu, roi d'Alep, assume à la fois des fonctions religieuses (Grand prêtre) et politiques (arbitre des conflits entre états vassaux), complétant la domination militaire assurée par Šarri-Kušuh de Karkemiš. Ainsi sont partagés entre ces deux rois les trois principaux attributs de la royauté hittite.

 - IDEM, The Kingdom of the Hittites, Oxford, 1998, xiv + 464 p.: synthèse historique sur les Hittites, insistant notamment sur les aspects politiques et militaires, et incluant de nombreuses citations de textes hittites traduits. L'a. récuse la division tripartite de l'histoire hittite (ancien/moyen/nouvel empire) pour la réduire à deux phases, l'ancien empire commençant avec Labarna (début XVIIIe s.) et le nouvel empire qui débute avec le règne de Tudhaliya (fin XVe-début XIVe s.).

 - IDEM, « Relations between Hatti and Ahhiyawa in the Last Decades of the Bronze Age », in: Fs Hoffner, 2003, p. 59-72 : l’a. revient sur la question des relations commerciales susceptibles d’avoir existé entre les Hittites et la Grèce mycénienne et indique qu’il n’y a selon lui aucune évidence d’échange commercial direct.

 - IDEM, "The Secession of Tarhuntašša", Fs Košak, 2007, p. 119-129 : Selon l’a. Hattušili III aurait lui-même placé Kurunta sur le trône de Tarhuntašša au moment même où il exilait son frère (ou demi-frère) Urhi-Tešub. Ce dernier est d’abord exilé en Nuhašše puis en Egypte. Toutefois, Ramsès est sans doute sincère lorsqu’il écrit à Hattušili qu’il ne peut pas lui livrer Urhi-Tešub, puisque ce dernier est déjà reparti d’Egypte. L’a. suggère que Urhi-Tešub est alors retourné en territoire hittite, peut-être au Kizzuwatna puis à Tarhuntašša, où Kurunta est roi. Il est même possible qu’Urhi-Tešub soit mort peu de temps après, et que ce fait ait contribué à inciter Kurunta à réclamer son indépendance vis-à-vis de Hattuša. La déclaration d’indépendance de ce dernier est manifeste dans l’adoption du titre Grand Roi. L’a. revient également sur l’identification de Hartapu, le « Grand Roi » des inscriptions de Kızıldağ et Karadağ. Selon lui, l’hypothèse soutenue par I. Singer selon laquelle Hartapu serait un fils d’Urhi-Tešub est convaincante et s’insère bien dans l’histoire de la dynastie hittite de Tarhuntašša. Hartapu aurait régné après Kurunta mais son royaume aurait perdu tout pouvoir lors de la conquête de la côte anatolienne par Šuppiluliuma II (dont fait écho l’inscription hiéroglyphique du Südburg).

 - IDEM, « The ‘Eternal Treaty’ from the Hittite Perspective », BMSAES 6, 2006, p. 1-11 : l’a. s’interroge sur le contexte historique dans lequel le traité de Ramsès II et de Hattušili III a été ratifié. Ramsès II avait tout intérêt à tenter de maintenir un statu quo dans les territoires levantins et syriens après sa défaite à Qadeš. Hattušili avait quant à lui été chargé par son frère Muwatalli II de gouverner Aba (région de Damas), qui représentait alors la limite méridionale de l’empire hittite. Chacun des deux partis était en outre conscient d’autres conflits dans ses propres territoires : Ramsès devait affronter les attaques libyennes à l’Ouest et Hattušili faisait face à une crise en Anatolie occidentale (Piyamaradu et Ahhiyawa) et septentrionale (Gašgas). L’une des menaces les plus sérieuses pour le Hatti était en outre l’Assyrie, avec ses visées expansionnistes en direction de la Méditerranée. Hattušili aurait une raison supplémentaire de souhaiter signer un traité avec le souverain égyptien, selon l’a. : ayant usurpé le trône au détriment de son neveu Urhi-Tešub, il craindrait que le pharaon ne se range du côté de ce dernier plutôt que du sien. Dans le même ordre d’idées, Hattušili cherche à être reconnu par les deux autres grands souverains du Proche-Orient de l’époque : le roi de Babylone et celui d’Assyrie. Or, un traité avec le roi d’Egypte est sans doute une des manières les plus efficaces d’obtenir cette reconnaissance.

         - G. BUNNENS, “Hittites and Aramaeans at Til Barsip: A Reappraisal", in: Fs Lipinski, p. 19-27: Tell Ahmar, l'ancienne Til Barsip des Araméens et des Assyriens, nommée Masuwari en luwite, était une ville majoritairement néo-hittite au Ier millénaire, avant la conquête assyrienne. Le contrôle politique exercé par les Araméens se doublait d'une dynastie hittite locale vassale du puissant chef tribal Ahuni.

 

                  C                 

       - O. CARRUBA, “Die Tawannannas des Alten Reiches", in: Fs Alp, p. 73-89: les sources historiques et religieuses de l'ancien Royaume, le titre de Tawannanna s'est appliqué à la reine épouse de Labarna Ier, et à la sœur de Labarna II/Hattušili.

 - IDEM, "Hethitische Dynasten zwischen altem und neuem Reich", in: Third Congress of Hittitology, p. 87-107: l'a. établit une liste hypothétique des rois ayant régné à l'époque moyen-hittite, c'est-à-dire entre la fin du règne de Hattušili I (vers 1620) et le début de celui de Tuthaliya IV (vers 1227).

 - IDEM, “Tauananna III. De Tauanannae nomine atque officiis", AOF 25, 1998, p. 215-221: l'a. fait le point sur les divers travaux concernant la Tawananna, pour conclure qu'il ne s'agit pas d'une dignité et que le titre n'a été qu'épisodique. Le seul privilège de la reine est de conserver son titre de reine après la mort du roi, la qualité de prêtresse étant un attribut normal pour la reine.

 - IDEM, "Tauananna II. De magnae filiae regis cognominis significatione atque usu", in: Gs Cagni, vol. 1, p. 71-83 : étude des titulatures DUMU.MUNUS GAL = hiéroglyphique FILIA MAGNA, et MUNUS.LUGAL GAL = hiéroglyphique MAGNA REGINA en relation avec le titre de Tawananna. La première désignerait les épouses de princes héritiers avant que ceux-ci ne deviennent rois, par abréviation de DUMU.MUNUS LUGAL GAL, “fille du grand roi", indiquant qu'elles entrent dans la famille royale hittite par l'intermédiaire de leur époux.

 - IDEM, "DUTUŠI", in: Gs  Imparati, p. 145-154: sur la titulature du Grand Roi “(Mon) Soleil" et son introduction dans les textes hittites. Le fait que le roi était assimilé au dieu Soleil est corroboré par l'existence d'une titulature DUTU sans complément phonétique akkadien dans les sources OH.

 - IDEM, Anittae res gestae, Studia Mediterranea 11, Series Hethaea 1, 2003.

 - IDEM, "Tuthalija 00I. (und Hattusili II.)", AOF 32, 2005, p. 246-271: sur les différents rois Tuthaliya et leur identification.

                 - E. CLINE, “A possible Hittite Embargo against the Mycenaeans", Historia 40/1, 1991, p. 1-9: un embargo décidé par les Hittites contre les Mycéniens expliquerait l'absence de témoins archéologiques et épigraphiques des contacts, pourtant bien attestés par ailleurs, entre les Mycéniens et la Méditerranée orientale et proche-orientale.

                - B. J. COLLINS, "Hattušili I, the Lion King", JCS 50, 1998-1999, p. 15-20 : seul Hattušili I se faisait appeler le Roi Lion. Les autres rois hittites, lorsqu'ils utilisent cette expression, feraient en réalité une allusion à Hattušili I.

 

                         D

                - L. D'ALFONSO, "Tarhuntassa in einem Text aus Emar", AOF 26, 1999, p. 314-321: nouvelle lecture du texte Emar VI 18. Dans ce texte, on devrait lire que Hešmi-Tešub dirige "le pays de Hatti (et) le pays de Tarhuntašša". Les éléments internes du texte conduisent à le situer soit durant le règne de Urhi-tešub, la ville étant alors la capitale de l'empire hittite, soit pendant la première moitié du règne de Tudhaliya IV.

                   - G. DEL MONTE, “Ulmitešub re di Tarhuntaša", EVO XIV-XV, 1991-1992, p. 123-148: étude comparative de la tablette de bronze du traité de Tudhaliya IV avec Kurunta, et de KBo IV, 10 contenant un traité conclu entre Hattušili III et Ulmitešub du Tarhuntaša. L'a. soutient, contre van den Hout (JCS 41), que Kurunta et Ulmitešub sont une seule et même personne.

                  - S. DE MARTINO, “Hattušili I e Haštayar: un problema aperto", OrAnt 28, 1989, p. 1-24: étude d'un passage du testament politique de Hattušili où celui-ci fait de Muršili son successeur et recommande à Haškayar, son épouse, de ne plus consulter les oracles (sal.mešŠU.GI) . Ces femmes, peut-être d'origine louvite ou hourrite, furent sans doute introduites dans la religion hittite par la reine, princesse de Hurma.

 - IDEM, “Alcune osservazioni su KBo III 27", AOF 18/1, 1991, p. 54-66: étude du célèbre édit de Hattusili Ier, contenant la condamnation de la Tawananna et l'interdiction de prononcer son nom, la désignation de Mursili comme héritier au trône et une exhortation à l'unité et la cohésion de la famille royale. L'a. propose d'identifier la Tawananna avec la sœur ou la femme de Hattusili. La peine capitale prononcée contre celui qui transgresserait l'interdit formulé par l'édit et l'exposition du cadavre rappellent les §§ 227 et 21 CH, et 53 LA.

 - IDEM, "I rapporti tra Ittiti e Hurriti durante il regno di Muršili I", Hethitica 11, 1992, p. 19-37: les textes de l'ancien Royaume, interprétés dans le cadre de la chronologie courte, conduisent à placer l'apparition d'un véritable Etat hourrite autonome à la fin du XVIe s., donc dès le règne de Muršili Ier.

 - IDEM, “Die Unternehmungen des Muršili I. im südöstlichen Anatolien nach KUB XXXI 64+ (CTH 12)", AOF 22, 1995, p. 282-296: transcription et traduction du texte fragmentaire de CTH 12 relatant les campagnes militaires de Muršili Ier (et non pas Hantilis Ier) dans le sud anatolien.

 - IDEM, "The military Exploits of the Hittite King Hattušili I in Lands situated between the Upper Euphrates and the Upper Tigris", in: Fs Popko, p. 77-85: la région peuplée de cannibales décrite en KBo 3 60 pourrait être celle du Tur-Abdin, non loin de Tikunani.  La métaphore des cannibales désignerait les ennemis des Hittites, à savoir les Hourrites.

 - IDEM, Annali res gestae antico Ittiti, Studia Mediterranea 12, Series Hethaea 2, 2003.

                - J. DE ROOS, “KBo 33-216. A votive Text of Tuthalias IV", JAC 4, 1989, p. 39-48: étude d'un texte votif fragmentaire de la seconde année du règne de Tudhaliya IV (=1233), évoquant notamment la victoire assyrienne de Tukulti-Ninurta sur les troupes hittites.

 - IDEM, “The Hittites and their History", JAC 9, 1994, p. 104-114: il existe chez les Hittites une réelle tradition historiographique, illustrée par les inscriptions royales et les préambules des traités internationaux notamment. Ces compositions reposent sur des faits souvent anciens, dont la mémoire a été conservée à des fins religieuses et politiques, le plus souvent pour légitimer les décisions des rois.

 - IDEM, “Les Hittites, un peuple entre l'est et l'ouest", Akkadica 98, 1996, p. 1-10: l'a. présente les étapes de la redécouverte des Hittites (archéologie et épigraphie), ainsi que les grands points de leur histoire et de leur civilisation. Il aborde aussi la question toujours débattue de leurs origines.

 - IDEM, "Rhetoric in the s. c. testament of Hattusilis I", in: Fs Veenhof, p. 401-406: le testament de Hattusili Ier relate les événements qui l'ont conduit à choisir Mursili pour successeur. Il ne les présente pas selon un ordre chronologique mais fait alterner les épisodes négatifs (successeurs potentiels indignes) et positifs (centrés sur la personne de Mursili) en un jeu de contrastes qui vise à la persuasion. Etude des procédés rhétoriques mis en œuvre dans ce but.

 - IDEM, « DUMU.MUNUS GAL reconsidered », Anatolica 31, 2005, p. 211-215 : il s’agit de la contribution que l’a. avait présentée lors du Vème Congrès International d’Hittitologie (Çorum, Septembre 2002). L’a. réexamine le titre DUMU.MUNUS GAL qui n’apparaît qu’à trois reprises dans la documentation hittite. Il fait le point sur la bibliographie existante. Par la même occasion, l’a. maintient l’opinion qu’il avait exprimée dans JEOL 29, à savoir que la prière dite de Gaššuliyawiya serait en réalité une Sammeltafel constituée de deux compositions distinctes.

 - IDEM, « Materials for a Biography : The Correspondance of Puduhepa with Egypt and Ugarit », Fs de Roos, 2006, p. 17-26 : l’a. étudie la personnalité de la reine Puduhepa, telle qu’elle transparaît dans la correspondance.

               - M. DIJKSTRA, “On the Identity of the Hittite Princess Mentioned in Label KTU 6.24 (RS17.72)", UF 22, 1990, p. 97-101: le nom de la princesse hourrite qui épousa Niqmaddu IV au XIIIe s. pourrait être Anami-Peddigalli, un nom théophore.

               - A. DINÇOL, "The Rock Monument of the Great King Kurunta and its hieroglyphic Inscription", in: Third Congress of Hittitology, p. 159-166 : au sujet de la découverte, en 1996, d'un relief représentant un dieu et accompagné d'une inscription au nom de Kurunta désigné comme "grand roi, héros, fils de Muwatalli, grand roi, héros". Cette inscription prouve, selon l'a., que Kurunta a eu un règne assez long et qu'il était le roi de l'ensemble du pays de Hatti, et non pas seulement du pays de Tarhuntašša.

 - IDEM, "Die Entdeckung des Felsmonuments in Hatip und ihre Auswirkungen über die historischen und geographischen Fragen des Hethiterreichs", TÜBA-AR 1, 1998, p. 27-35: l'a. reprend les idées de l'article cité précédemment, en particulier concernant l'identité du roi Kurunta représenté sur ce relief de Hatip.

 - M. DOĞAN-ALPARSLAN, « Drei Schreiber, zwei Könige », VIth ICH, SMEA 49, 2007, p. 247-257 : sur la dynastie du grand scribe Mittannamuwa, dynastie contemporaine des règnes de Muwatalli II et de son frère Hattušili III. Selon l’a., cette grande famille pourrait avoir des origines kizzuwatniennes, de par le nom hourro-louvite de certains de ses membres. L’a. décrit en premier lieu l’organisation hiérarchique de la caste scribale, revenant notamment sur les rangs de « scribe de premier rang », « de deuxième rang », etc. apparaissant sur les empreintes de sceaux hiéroglyphiques. Se concentrant sur le parcours de Mittannamuwa, le « patriarche » de la dynastie scribale qu’elle a choisie d’étudier, l’a. suggère que la fonction de gouverneur de Hattuša que Muwatalli II lui a confiée au moment de s’installer à Tarhuntašša s’explique par le fait que de nombreux éléments des archives palatiales étaient restés sur place dans l’ancienne capitale. Par ailleurs, il est possible que Mittannamuwa ait œuvré en collaboration avec Hattušili III, alors responsable du Haut Pays, car il est clair que, par la suite, Urhi-Tešub a montré de l’hostilité à la famille de ce grand scribe.

 

                       F

            - M. FORLANINI, "Remarques sur la Dynastie Hittite : avant et après Bogazköy",Hethitica XIV, 1999, p. 19-26: l'a. rassemble les données récentes concernant l'existence d'une continuité dans l'histoire hittite. Selon lui, la notion de pays de Hatti aurait déjà existé lors de la montée au pouvoir de la dynastie de Kuššara (dynastie à laquelle Anitta appartient). Il propose également des hypothèses concernant la survie des deux dynasties ennemies hittites décrites dans les textes de Bogazköy. Il ne faut donc pas considérer que toute l'histoire du pays hittite se trouvait présente à Hattuša et se terminait avec la destruction de cette ville.

 - IDEM, « Considerazioni sullo sostamento del centro del potere nel periodo della formazione dello stato hittita », in: Fs Lebrun I, p. 249-269 : l’a. s’interroge sur le lien entre les premiers dynastes hittites connus, résidant à Kuššara, d’une part et la ville de Kaneš d’autre part.

 - IDEM, "Hattušili II. - Geschöpf der Forscher oder vergessener König? Ein Vorschlag zu seiner Stellung in der hethitischen Geschichte", AOF 32, 2005, p. 230-245: l'a. réexamine la succession des rois hittites ayant régné entre les règnes de Telipinu et de Šuppiluliuma I et suggère qu'un roi Hattušili II ait bel et bien existé. Ce dernier aurait co-régné avec Tuthaliya I.

            - G. FRANTZ-SZABÓ, article Nik(k)almati, RlA 9 3/4, 1999, p. 316: point sur nos connaissances concernant la reine Nikkalmati.

            - J. FREU, "Les guerres syriennes de Suppiluliuma et la fin de l'ère amarnienne", Hethitica 11, 1992, p. 39-101: les lettres d'El-Amarna complètent les informations historiques et géographiques fournies par les textes hittites, notamment la "Geste de Suppiluliuma", la première campagne syrienne de ce même roi contre Tušratta du Mitanni et les troubles consécutifs, et enfin la "guerre hourrite de 6 ans".

 - IDEM, "De l'indépendance à l'annexion : le Kizzuwatna et le Hatti aux XVIe et XVe siècles avant notre ère", in: Cilicie, p. 13-36 : histoire de la Cilicie à travers les sources historiques hittites. La première entité politique attestée dans cette région est le “pays d'Adaniya", qui deviendra par la suite le Kizzuwatna. A l'aide de la datation des traités entre le Kizzuwatna et le Hatti et des listes de donations de terres “moyen-hittites", l'a. replace dans la chronologie relative le règne de celui qui a peut-être été le premier roi du Kizzuwatna, Isputahsu, et dont le sceau a été retrouvé à Tarse. L'onomastique des rois du Kizzuwatna révèle une importante composante hourrite se mêlant à la population louvite locale dès le XVIe s. La poussée hourrite est alors générale dans tout l'ouest du Proche-Orient. Elle mènera au syncrétisme louvo-hourrite et même, plus tard, à l'installation d'une dynastie de culture hourrite sur le trône hittite. L'a. propose une reconstitution de la liste des rois de Kizzuwatna du XVIe à la fin du XVe s.

 - IDEM, "La chronologie du règne de Suppiluliuma: essai de mise au point", in: Fs Popko, p. 87-107 : réexamen de la chronologie des événements datant du règne de Šuppiluliuma I à l'aide des données issues des lettres amarniennes.

 - IDEM, “Deux princes-prêtres de Kizzuwatna, Kantuzzili et Telepinu”, Hethitica 15, 2002, p. 65-80 : l’a. revient sur la personnalité et surtout le rôle politique des “princes-prêtres” les plus connus de l’histoire hittite, à savoir Kantuzzili, frère de Tudhaliya III et fils d’Arnuwanda et d’une mère à l’identité incertaine (Ašmunikkal ou une autre épouse d’Arnuwanda?), d’une part, et Telepinu, fils de Šuppiluliuma I d’autre part. Les “princes-prêtres” avaient des fonctions administatives voire parfois militaire, comme l’indique en particulier le parcours de Kantuzzili. L’existence très probable, selon J. Freu, d’un homonyme de Kantuzzili “le prêtre” ne facilite pas la reconstitution de cette partie de l’histoire hittite.

 - IDEM, Histoire du Mitanni, Collection Kubaba, Série Antiquité III, 2003.

 - IDEM, « De la confrontation à l’entente cordiale : les relations assyro-hittites à la fin de l’âge du Bronze (ca. 1250-1180 av. J. –C.) », in: Fs Hoffner, 2003, p. 101-118 : l’a. propose une synthèse sur l’éventuelle responsabilité des Assyriens dans la chute de l’empire hittite. Il en déduit que les Assyriens et Hittites avaient rétabli des relations amicales assez stables bien avant cette période critique.

 - IDEM, « Šuppiluliuma I ou Šuppiluliyama (II) ? », RANT 1, 2004, p. 111-124: l’a. critique la thèse avancée à plusieurs reprises par A. –S. Dalix, consistant à dater le traité de Niqmadu d’Ugarit du règne de Šuppiluliuma II contrairement à l’attribution traditionnelle de ce texte à l’époque de son ancêtre Šuppiluliuma I. Outre les nombreux arguments historiques qui ne laissent la place à aucun doute quant à l’attribution à ce dernier souverain (ce qui confirme donc la datation traditionnelle de la composition), l’a. examine le scellement fait sur ce texte RS 17.227, qui confirme la datation haute : seul Šuppiluliuma Ier a été marié à une Tawananna d’une part, et le nom de son homonyme plus tardif est généralement écrit Šuppiluliyama et non pas Šuppiluliuma, d’autre part.

 - IDEM, « Les îles de la mer Egée, Lazpa, le pays d’Ahhiyawa et les Hittites », RANT 1, 2004, p. 275-323 : l’a. fait la synthèse des informations dont nous disposons concernant les relations qu’entretenaient Alašiya (Chypre), Ahhiyawa (sans doute la Grèce mycénienne) et les Hittites. Il utilise, entre autres évidences du contact entre Ahhiyawa et Hittites, la découverte de l’épée dite de type mycénien sur laquelle une inscription akkadienne indique que Tudhaliya (II) a détruit le pays d’Aššuwa. On prendra cependant en compte les doutes émis par P. Taracha concernant cette même épée (voir son article dans Fs Hoffner, 2003). J. Freu évoque par ailleurs la situation géographique de Wiluša et son éventuelle identification avec la Troade : à l’instar de S. Heinhold-Krahmer (voir dans la section géographie), il nie cette équivalence que les textes semblent rendre impossible.

 - IDEM, « Le grand roi Tuthaliya, fils de Kantuzzili », in: Fs Lebrun I, 2004, p. 271-304 : sur la personnalité d’un roi Tudhaliya qualifié sur un sceau de Boğazköy de fils de Kantuzzili (Bo 99/69 publié par H. Otten dans Archäologischer Anzeiger de 2000). Selon l’a. , il s’agirait du grand roi Tudhaliya I, fils d’un « roturier » de langue hourrite et d’une princesse royale du nom de Walanni, princesse mentionnée dans les « listes royales ». L’avènement au trône du Hatti de Tudhaliya I aurait donc bien provoqué une rupture dynastique, conformément à l’hypothèse anciennement suivie puis à présent délaissée par de nombreux hittitologues. Dans le cadre de cette discussion, l’a. fait également la critique de l’article publié par O. Soysal dans BiOr 60, 2003.

 - IDEM, « Les “barbares” gasgas et le royaume hittite », Cahiers de Kubaba 7, 2005, p. 61-99 : l’a. nous offre une synthèse sur les relations mouvementées entre les Gašgas et le pouvoir hittite. En guise de conclusion, il tente également de faire le point sur ce que nous savons de la culture gašga elle-même, à savoir très peu de choses : quelques noms de divinités, quelques brèves allusion sur leur mode d’existence semi-nomadique, etc.
 

          - F. FUSCAGNI, "Walanni e due nuove possibili sequenze di regine ittite", in: Gs  Imparati, p. 289-297: Walanni est mentionnée dans la description de la fête nuntarriyašhaš parmi des noms de reines de l'époque moyen-hittite. L'a. pense qu'elle a pu être l'épouse de Kantuzzili I. Elle serait célébrée en tant qu'ancêtre durant la fête nuntarriyašhaš.

 

                 G

      - J. M. GONZALEZ SALAZAR, “Tiliura, un ejemplo de la política fronteriza durante el imperio hitita (CTH 89)", AuOr 12/2, 1994, p. 159-176: transcription et traduction du “décret relatif aux gens de Tiliura", (CTH 89), au nord-est de l'Anatolie, illustrant la politique de Hattušili III dans une ville frontalière, voisine des groupes Gašga.

        - R. GORNY, “Hittite Imperialism and Anti-Imperial Resistance as Viewed from Alisar Höyük", BASOR 299/300, 1995, p. 65-89: analyse de la politique impérialiste hittite en Anatolie centrale, sur le site d'Alisar Höyük. L'a. relève notamment l'absence de murs de fortifications durant la presque totalité de la période hittite.

       - D. GRODDEK, "Muršili II., die grossen Feste und die ‘Pest'. Überlegungen zur Anordnung der Fragmente der späteren Jahre seiner Regierung in den AM", in: Gs  Imparati, p. 329-338: nouvelle chronologie des événements du règne de Muršili II. 

 - IDEM, "Neue Textfragmente zu den Annalen Muršilis II. – II", AoF 34, 2007, 237-240: suite de l'article publié dans Hethitica 14 en 1999, dans lequel il mettait à jour le corpus de textes des annales de Mursili II. Les compléments sont surtout dus à de nouveaux fragments et joints réalisés par l'a.

      - O. GURNEY, “The Treaty with Ulmi-Tešub", AnSt 43, 1993, p. 13-28: l'a. maintient que le roi hittite contractant avec Ulmi-Tešub (KBo IV 10) est Hattusili et non Tudhaliya IV (contra van den Hout).

 - IDEM, “The Annals of Hattusilis III", AnSt 47, 1997, p. 127-139: transcription et traduction de CTH 82 à l'aide des divers fragments édités, et commentaire historique et géographique pour déterminer les frontières de l'empire hittite.

 - IDEM, "The authorship of the Tawagalawas Letter", in: Fs Popko, p. 133-141: synthèse sur les données historiques relatives à la lettre de Tawagalawa, qui daterait du règne de Muwatalli II.

- IDEM, "The authorship of the Ulmi-Tešub Treaty", in: Gs  Imparati, p. 339-344 : le traité d'Ulmi-Tešub date du règne de Hattušili III (contra van den Hout) d'après l'examen de la prosopographie. Ulmi-Tešub et Kurunta de Tarhuntašša ne sont qu'une seule et même personne.

          - H. G. GÜTERBOCK, "Survival of the Hittite Dynasty", in: Crisis Years, p. 53-55: les nouveaux textes de Lidar, sur le haut Euphrate, et les inscriptions de Malatya, confirment l'hypothèse de K. Bittel d'une continuité de la famille royale hittite, après la chute de l'empire, à Karkemiš et à Malatya.

 - IDEM, “A new look at one Ahhiyawa text", in: Fs Alp, p. 235-243: relecture de KUB XXIII, 13, qui constitue peut-être l'introduction historique d'un traité de vassalité ou d'un édit royal. L'a. en propose une nouvelle interprétation historique qui conduit à contester la localisation d'Ahhiyawa en Asie mineure.

 

                 H

          -V. HAAS, "Verfluchungen am hethitischen Hof und deren rituelle Beseitung", in: R. Albertz éd., Kult, Konflikt und Versöhnung. Beiträge zur kultischen Sühne in religiösen, sozialen und politischen Auseinandersetzungen des antiken Mittelmeerraumes Bd 2, 2001, p. 53-71: étude des divers conflits internes que la cour royale hittite a traversés tout au long de son histoire, avec un accent particulier sur l'utilisation fréquente de la sorcellerie et de la malédiction pour fomenter coups d'Etat et autres complots politiques. L'a. examine de manière détaillée les techniques magiques qui devaient être utilisées pour lutter contre ces pouvoirs occultes.

        - A. HAGENBUCHNER, “War der LÚ tuhkanti Neriqqaili ein Sohn Hattušilis III?", SMEA 29, 1992, p. 111-126: il y eut deux Neriqqaili, l'un fils de Tudhaliya IV et successeur au trône (tuhkanti), l'autre frère de Tudhaliya (dumu.lugal).

         - J. D. HAWKINS, article “Melid (Malatya, Arslan-Tepe). A. Historisch", RlA 8, 1992, p. 35-41.

 - IDEM, “‘Great Kings' and 'Country-Lords' at Malatya and Karkamiš", in : Fs Houwink ten Cate, p. 73-85: analyse des inscriptions néo-hittites de la dynastie de Malatya (XIIe-XIe s.) pour comprendre la situation politique post impériale dans le nord de la Syrie et sur l'Euphrate.

 - IDEM, "Tarkasnawa King of Mira. “Tarkondemos", Bogazköy sealings and Karabel", AnSt 48, 1998 (paru en 1999), p. 1-31 : étude des inscriptions de Karabel et réflexion sur la situation géo-politique contemporaine de celles-ci.

        - J. HAZENBOS, "Der Mensch denkt, Gott lenkt. Betrachtungen zum hethitischen Orakelpersonal", in: Das geistige Erfassen, 2007, p. 95-109 :étude prosopographique de quelques devins mentionnés dans les textes hittites. L'a. étudie aussi les empreintes de sceaux inscrits en écriture hiéroglyphique.

       - S. HEINHOLD-KRAHMER, "Zur Erwähnung Šahurunuwas im ‘Tawagalawa-Brief' ", in: Gs  Imparati, p. 359-375 : Šahurunuwa pourrait être le roi de Karkemiš mentionné dans la “lettre de Tawagalawa".

         - M. HELTZER, « New Evidence about Tribute from Ugarit to the Hittite King (KTU 4.610 and RS 92.2001+92.2002) », UF 35, 2003, p. 238-242 : sur deux listes de tributs destinés à mon Soleil, le Grand Roi de Hattuša. Ces listes mentionnent le nom de 82 villages selon la reconstruction de l’a.

         - H. A. HOFFNER, "The Last Days of Khattusha", in: Crisis Years, p. 46-52: à propos des derniers rois de l'empire hittite. L'a. évoque les révisions de la chronologie mésoassyrienne et mésobabylonienne, liées à la découverte de nouveaux textes à Boğazköy, et maintient, contre Wilhelm et Boese, la chronologie relative. Il s'interroge d'autre part sur les facteurs politiques qui expliquent la destruction de la capitale hittite vers 1180.

 - IDEM, “Advice to a king", in: Fs Alp, p. 295-304: éd. d'un texte contenant des instructions sur le comportement du roi, genre assez rare dans la documentation.

 - IDEM, "Hurrian civilization from a Hittite perspective", in: G. Buccellati et Kelly-Buccellati (éd. ), Urkesh and the Hurrians. Studies in honor of Lloyd Cotsen, Urkesh/Mozan Studies 3, Bibliotheca Mesopotamica 26, 1998, p. 167-200: l'a. recherche des traces de l'importance de la culture hourrite (du point de vue technique, cultuel, littéraire...) au sein de la civilisation hittite. Il montre comment du statut d'ennemi, le peuple hourrite est devenu un interlocuteur important aux yeux des Hittites.

- IDEM, Letters from the Hittite Kingdom, SBL WAW 15, 2009: cet ouvrage rassemble les principales lettres en provenance de la capitale hittite ou d'ailleurs et relative au royaume hittite. Outre la correspondance diplomatique, on remarquera les nombreuses lettres envoyées par des administrateurs de Masat Höyük (Tapikka) et de Kusakli (Sarissa).

         - P. H. J. HOUWINK TEN CATE, “Urhi-Tessub revisited", BiOr 51, 1994, p. 233-259: reconstitution de certains aspects du règne de Urhi-Tessub (= Mursili III), à partir de la découverte spectaculaire de 3300 bulles d'argile attribuées au règne de ce roi. L'a. interprète ces documents comme des signes d'une redistribution massive des richesses sous forme de dotations royales. L'étude du dossier des relations diplomatiques entre Hatti et Amurru, lors de la fuite du roi hittite en Egypte, est l'occasion de proposer d'avancer de 10 ans le traité conclu avec Bentesina, roi d'Amurru. L'interrogation oraculaire (CTH 569) concernant l'intronisation de Tudhaliya IV, mentionnant les récriminations d'Urhi-Tessub est analysée. Enfin, l'a. se penche sur les textes religieux datant du règne de ce souverain.

 - IDEM, "The Genealogy of Mursilis II. The Difference between a Legalistic and a Genealogical Approach to the Descent of Suppiliulumas I", JEOL 34, 1995-1996, p. 51-72.

 - IDEM, "The Dynastic Marriages of the Period between ca. 1258 and 1244 B.C.", AOF 23, 1996, p. 40-75: étude de chronologie.

 - IDEM, “An Alternative Date for the Sunassuras Treaty (KBo 1.5)", AOF 25, 1998, p. 34-53: l'a. plaide pour une datation du traité vers la fin du règne de Tudhaliya III, compte tenu des événements historiques relatés dans le texte.

 - IDEM, "The Sudden Return of Urhi-Teššub to his former place of banishment in Syria", Fs de Roos, 2006, p. 1-8 : sur les différentes étapes du banissement d’Urhi-Teššub. L’a. suggère qu’après avoir échappé à la vigilance des Egyptiens qui le gardaient sous surveillance, Urhi-Teššub retourna dans son premier lieu d’exil, à savoir le pays de Niya en Syrie.

 - IDEM, “The Hittite Usage of the Concepts of ‘Great Kingship’, the Mutual Guarantee of Royal Succession, the Personal Unswerving Loyalty of the Vassal to his Lord and the ‘Chain of Command’ in Vassal Treaties from the 13th Century B.C.E.”, in: C. Wilcke (éd.), Das geistige Erfassen der Welt im Alten Orient. Sprache, Religion, Kultur und Gesellschaft, Wiesbaden, 2007, p. 191-207 : l’a. s’interroge sur le concept hittite véhiculé par l’expression LUGAL.GAL « Grand Roi ». Cette expression implique des liens de vassalités qu’il explore plus avant.

      - S. HUTTER-BRAUNSAR, "Elemente der hethitischen Herrscherlegitimation in hethitischen historiographischen Texten", in: Third Congress of Hittitology, p. 331-339: synthèse sur les principales qualités qui définissent un roi hittite. L'a. examine surtout le lien privilégié des souverains avec les dieux, qui va jusqu'à leur déification. Elle met également en valeur l'aspect religieux des textes historiques hittites, en particulier des annales royales.

 - EADEM, "The Formula ‘to Become a God' in Hittite Historiographical Texts", RAI 45, p. 267-277.

 

                          I

           - F. IMPARATI, "Significato politico della successione dei testimoni nel trattato di Tudhaliya IV con Kurunta", Seminari anno 1991, 1992, p. 59-86: étude des listes de témoins présents dans plusieurs actes officiels de Tudhaliya, en particulier lors de la conclusion du traité avec Kurunta, roi du Tarhuntassa, en 1235. La présence ou l'absence de dignitaires étrangers renseigne sur les relations politiques du Hatti avec ses voisins; l'ordre des hauts fonctionnaires hittites permet d'évaluer les structures politiques internes.

 - EADEM, “A propos des témoins du traité avec Kurunta de Tarhuntassa", in: Fs Alp, p. 305-322: étude des rois étrangers cités comme témoins dans la tablette de bronze du traité de Tudhaliya IV avec Kurunta du Tarhuntassa, et figurant aussi dans le traité conclu entre le même roi hittite et Ulmi-Teššup du Tarhuntassa (CTH 225) et dans l'assignation héréditaire des biens de Sahurunuwa (CTH 106). L'a. reprend les conclusions exposées dans un article paru en 1992 (sur quoi v. RHD 1993, p.107-108).

 - EADEM, “Apology of Hattušili III or Designation fo his Successor?", in : Fs Houwink ten Cate, p. 143-157: l'autobiographie de Hattušili III n'a pas été composée après son accès au pouvoir afin de justifier son usurpation, mais plus tard, afin de désigner Tudhaliya à sa succession, à la place de son fils aîné.

 

                       J

      - S. JAKOB, “Pharaoh and His Brothers”, BMSAES 6, 2006, p. 12-30 : sur les relations égypto-hittites à partir de l’époque de Hattušili III. L’a. présente en outre le fragment d’une tablette cunéiforme découverte en 2003 à Pi-Ramsès et contenant une lettre échangée entre Tudhaliya IV et le pharaon d’alors. L’a. analyse ensuite la nature des relations diplomatiques entretenues entre les Grands Rois de l’époque, mettant l’accent sur l’envoi plus ou moins officiel de délégations.

      - A. M. JASINK, "Kizzuwatna and Tarhuntašša : their historical evolution and interactions with Hatti", in:  Cilicie, p. 47-56 : l'inscription hiéroglyphique du sceau du roi de Kizzuwatna Išputahšu, découvert à Tarse, remet en cause l'interprétation des signes TONITRUS et REX comme signifiant “roi de Tarhuntašša" car Išputahšu n'est jamais décrit comme roi de Tarhuntašša dans les textes cunéiformes, mais seulement comme roi de Kizzuwatna (cf. aussi l'inscription de Fraktin). Ce sceau ne prouve donc pas une extension du royaume de Tarhuntašša jusqu'au Kizzuwatna ou une localisation de la ville de Tarhuntašša à proximité de ce royaume. L'existence de deux royaumes de Tarhuntašša distincts (Alp) est également discutable. Les textes historiques hittites soulignent le lien entre le titre de roi de Kizzuwatna et celui de prêtre de Kumanni, capitale de ce royaume. Il n'y a finalement aucun lien entre le Kizzuwatna et le royaume de Tarhuntašša.  

 - EADEM, « Il ruolo di Tarhuntašša da Muwatalli II a Šuppiluliuma II », in: Fs Fronzaroli, 2003, p. 269-285 : selon l’a., la création par Muwatalli II d’une seconde capitale hittite, Tarhuntašša, était liée à deux objectifs : l’un à dimension religieuse (une réforme de grande ampleur comme l’a déjà suggéré I. Singer), l’autre à dimension politique et stratégique. Tarhuntašša était peut-être destinée à devenir la capitale d’un nouvel état qui devait contrôler le Bas Pays hittite ainsi que les voies de communication avec le Sud (Anatolie du Sud et en particulier le port d’Ura et Syrie). L’a. revient également sur l’épisode du règne de Kurunta en tant que Grand Roi de Tarhuntašša et sur son éventuelle tentative de coup d’état à Hattuša.

            - E. JEAN, “L'implantation hittite en Syrie du nord au Bronze récent", Sources et Travaux Historiques 36-37, 1994 [1995], p. 39-48: le peu de traces archéologiques d'une implantation hittite en Syrie du nord à l'époque impériale s'explique par la nature du pouvoir politique mis en place par les rois hittites, qui cherchaient moins une domination matérielle sur les territoires conquis qu'une soumission obtenue par les traités d'alliance vassalique. L'influence archéologique syrienne sur l'Anatolie est en revanche manifeste.

 

                   K

        - A. KEMPINSKI, “Suppiluliuma I: The Early Years of His Career", in: Gs Kutscher, p. 81-91: reconstitution de la chronologie et de l'histoire événementielle des premières années du règne de Šuppiluliuma, à l'aide des sources contemporaines et postérieures (règne de Hattušili III).

         - H. KLENGEL, “Tuthaliya IV. von Hatti: Prolegomena zu einer Biographie", AOF 18/2, 1991, p. 224-238: l'a. retrace les différentes étapes de la vie de ce roi d'après des sources récemment publiées, en insistant sur les rapports qu'il entretint avec l'Amurru et l'Assyrie.

 - IDEM, “Die Hethiter und Surien: Aspekte einer politischen Auseinandersetzung", in: Fs Alp, p. 341-353: l'a. retrace les étapes de la domination hittite en Syrie puis l'organisation politique des conquêtes. L'administration hittite en Syrie repose sur un système de traités avec les princes syriens, qui répondent personnellement de leur territoire.

 - IDEM, "Historischer Kommentar zum Šaušgamuwa-Vertrag", in : Fs Houwink ten Cate, p.159-172: les deux exemplaires du traité de vassalité entre Tudhaliya IV et Šaušgamuwa d'Amurru sont des brouillons qui ne contiennent pas la totalité de la convention, qu'on projetait peut-être d'inscrire sur une tablette en bronze. L'omniprésence de la question du devoir de protection et d'assistance de Šaušgamuwa, l'absence d'éléments constitutifs de ce type de traité (e.g. tribut, service de cour) et les nombreuses corrections du manuscrit indiquent plutôt qu'on a affaire à un accord politique ad hoc, une sorte de mémorandum.

 - IDEM, Geschichte des Hethitischen Reiches, HdO 34, 1999.

 - IDEM, «Einige Bemerkungen zur Struktur des hethitischen Staates», AOF 30, 2003/2, p. 281-289.

        - J. KLINGER, “Das Corpus der Maşat-Briefe und seine Beziehung zu den Texten aus Hasstuša", ZA 85, 1995, p. 74-108: les textes de concessions foncières de Maşat remontent à l'époque médio-hittite, et non pas au début de l'Ancien Royaume. Les lettres documentent surtout le conflit entre le Hatti et les Kaškéens. L'a. se livre à une étude prosopographique détaillée des divers noms propres (noms de personnes et noms géographiques) mentionnés dans ce corpus.

 - IDEM, « Das Korpus der Kaškäer-Texte », AOF 32, 2005, p. 347-359 : l’a. met à jour le corpus de textes hittites mentionnant les Gašgas. Ce corpus avait en premier lieu été constitué par E. von Schuler en 1965 (Die Kaškäer), mais il peut à présent être augmenté de manière significative. L’a. se penche notamment sur la composition CTH 375 et les textes de « traités » avec les Gašgas datant de l’époque moyen-hittite (CTH 137 à 140), voyant en eux des compositions proches des textes d’instructions contemporains.

          - G. N. KNOPPERS, “Treaty, Tribute List, or Diplomatic Letter: KTU 3.1 Reexamined", BASOR 289, 1993, p. 81-94: le texte KTU 3.1 appartient au genre de la correspondance diplomatique, et énumère le tribut versé au roi hittite Šuppiluliuma par Niqmaddu III, roi d'Ugarit.

            - G. KRYSZAT, « Altassyrische Quellen zur frühen hethitischen Geschichte », in : J. –W. Meyer/W. Sommerfeld (éd. ), 2000 v. Chr., Colloquien der Deutschen Orient-Gesellschaft 3, 2004, p. 45-48 : l’a. revient sur les documents iqqâti de Kaneš et d’Alişar, qui font allusion aux supposés princes fondateurs de la dynastie hittite de Kuššara. Alişar pourrait correspondre à l’antique Âmkuwa car c’est ce dernier nom de ville qui est le plus fréquemment mentionné dans les textes en provenance de ce site. A en croire l’a. le document OIP 27.1 comporterait l’inscription suivante : KIŠIB Anita rubae ša Akua « sceau d’Anitta, prince d’Âmkuwa ». Cette lecture permet de réinterpréter la lettre paléo-assyrienne KTK 10 dans laquelle on signale que le prince d’Âmkuwa, en alliance avec les princes de Šinahuttum et de Kapitra, a attaqué la ville de Hattuša. Il faudrait dorénavant considérer cet élément comme faisant écho aux événements relatés dans le texte hittite d’Anitta.

 

               L

             - S. LACKENBACHER et F. MALBRAN-LABAT, « Ugarit et les Hittites dans les archives de la maison d’Urtenu », SMEA 47, 2005, p. 227-240 : commentaire historique de deux lettres encore inédites provenant d’Ugarit. L’une d’entre elles provient de Penti-Šarruma alors que la seconde a été dictée par le Grand Roi de Hatti en personne. Ces deux lettres illustrent de manière explicite les relations diplomatiques liant le siège de l’empire hittite, Hattuša, et Ugarit. On regrettera seulement que cet article n’ait pas fourni d’édition ni de copie/photographie de ces tablettes inédites.

 

                 M

        - F. MALBRAN-LABAT, « Les Hittites et Ougarit », in: Fs Lebrun II, 2004, p. 69-104 : l’a. énumère les hauts personnages cités dans les textes d’Ougarit qui appartiennent à l’administration hittite. Elle cite de nombreux noms propres parmi lesquels certains sont également bien connus par les tablettes de Hattuša tandis que d’autres appartiennent à la Cour de Karkemiš, cette ville servant souvent de relais entre Hattuša et Ougarit.

          - F. MALBRAN-LABAT et S. LACKENBACHER, "Un autre ‘Grand-Scribe’ ", NABU 2005/10 : sur un "grand scribe-grand écuyer" hittite Pindi-Šarruma qui aurait succédé à Tagi-Šarruma à Ugarit.

 - EAEDEM, "Penti-Šarruma (suite)", NABU 2005/90 : informations supplémentaires sur Penti-Šarruma issues des scellements de Nişantepe publiés par S. Herbordt. Ce personnage serait un prince royal hittite en poste à Ugarit.

 - EAEDEM, "Ugarit et les Hittites dans les archives de la maison d’Urtenu", SMEA 47, 2005, p. 227-240 : commentaire historique de deux lettres encore inédites provenant d’Ugarit. L’une d’entre elles provient de Penti-Šarruma alors que la seconde a été dictée par le Grand Roi de Hatti en personne. Ces deux lettres illustrent de manière explicite les relations diplomatiques liant le siège de l’empire hittite, Hattuša, et Ugarit. On regrettera seulement que cet article n’ait pas fourni d’édition ni de copie/photographie de ces tablettes inédites.

          - M. MARAZZI, “Das ‘geheimnisvolle' Land Ahhijawa", in: Fs Alp, p. 365-377: d'après l'a., le terme Ahhiyawa désigne aussi bien les Mycéniens que la partie égéenne de la Méditerranée. Au fil du temps, ce mot a pris un sens abstrait et global pour désigner tous ceux qui, aux yeux des Hittites, s'assimilent aux Achéens.

        - M. MARIZZA, "Un frammento ittita di difficile definizione tipologica: KUB XXIII 83", KASKAL 2, 2005, 133-146 : étude du fragment KUB 23.83 qui fait allusion à une alliance entre le Hatti et deux villes du Lukka contre le pays d’Iyalanda. L’a. suggère de verser ce fragment au dossier déjà bien fourni du rebel Piyamaradu.

        - I. MÁRQUEZ ROWE, “Halab in the XVIth and XVth Centuries B.C. A New Look at the Alalah Material", WZKM 87, 1997, p. 177-205: l'a. résume les grands axes de l'histoire d'Alep dans la période comprise entre les règnes des rois hittites Muršili Ier et Tudhaliya II et propose ensuite d'identifier un nommé Wantaraššura comme roi d'Alep sous la domination de Šauštatar, d'après une relecture de AT 101.

        - W. MAYER et R. MAYER-OPIFICIUS, "Die Schlacht bei Qadeš. Der Versuch einer neuen Rekonstruktion", UF 26, 1994, p. 321-368: la bataille de Qadeš ne fut en réalité que le préambule d'une vraie bataille, mais l'armée de Ramses II était déjà battue et l'armée hittite de Muwatalli II remporta la victoire.

      - H. C. MELCHERT (éd. ), The Luwians, HdO 1/68, 2003: synthèse sur nos connaissances actuelles concernant la géographie, l'histoire, la langue et la religion louvites.

        - J. MILLER, "Anum-Hirbi and his kingdom", AOF 28/1, 2001, p. 65-101 : chronologie d'Anum-Hirbi (1795-1765), prince de Mâma; histoire et localisation de son royaume d'après les sources paléo-assyriennes, mariotes, hittites et néo-assyriennes. L'a. s'oppose à l'équation Mâma = Haššum, postulée par Forlanini et les spécialistes de Mari.

 - IDEM, "Amarna Age Chronology and the Identity of Nibhururiya in the Light of a Newly Reconstructed Hittite Text", AoF 34, 2007, p. 252-293: sur les implications chronologiques d'un texte historique nouvellement reconstitué par l'a. et décrivant les années 7 et 9 du règne de Mursili II. L'une des questions que ce "nouveau" texte aide à résoudre est l'identité du Pharaon Nibhururiya dont la veuve contacta Suppiluliuma I pour qu'il lui envoie l'un de ses fils en mariage. Le texte mentionne en effet le nom de 'Arma'a, nom qui doit être la retranscription hittite de Haremhab, d'après l'a. Ce dernier précise toutefois que Haremhab n'était sans doute pas encore pharaon au moment des événements décrits par ce texte, d'où l'absence de titre LUGAL ou LUGAL.GAL pour le décrire. D'après cette identification, le Pharaon Nibhururiya dont la veuve sollicite le roi hittite ne pourrait pas être Toutankhamon, comme cela a été le plus souvent admis, mais plutôt Akhenaton. 

 - IDEM, « Mursili II’s Dictate to Tuppi-Teššub’s Syrian Antagonists”, KASKAL 4, 2007, p. 121-152 : l’a. présente de nouveaux joints pour la composition CTH 63.A relative à la politique syrienne de Muršili II durant la première décennie de son règne. Grâce à cette nouvelle édition, le texte peut être plus précisément identifié comme une série d’ordres que Muršili II destine au roi de Karkemiš, à un gouverneur du nom de Tudhaliya et à un certain Halpahi (qui semble être le gouverneur dans la région d’Alep). Ces trois personnes sont manifestement en litige avec Tuni-Teššub, le roi d’Amurru. L’objet du litige est la gestion de réfugiés provenant de territoires égyptiens, réfugiés qui, placés sous la garde de l’Amurru, ont quitté ce pays pour les régions placées sous la juridiction des trois personnes citées plus haut (Karkemiš, peut-être l’Aštata et Alep). Tuni-Teššub n’ayant pas été entendu par ses trois voisins, il réclame un arbitrage du Grand Roi hittite, qui délivre un premier décret en sa faveur. Le décret demande manifestement à ce que les réfugiés restent en Amurru en cas de guerre avec l’Egypte mais soient retournés à celle-ci en cas de paix. Etant lui-même ignoré par les trois gouverneurs hittites, Muršili réitère ses ordres dans CTH 63.A.

        - C. MORA, “Una probabile testimonianza di coreggenza tra due sovrani ittiti", Rendiconti 121 (1987), Milan, 1988, p. 97-108: à partir de la restitution d'une inscription figurant sur un sceau royal hittite trouvé à Ras Shamra et conservé au Louvre (RLS 2), l'a. suggère que Hattušili III et Tudhaliya IV ont exercé ensemble le pouvoir en corégence,vers 1265. Le père aurait ainsi voulu assurer l'accès de son fils héritier au trône, contre les autres prétendants.

 - EADEM, “KUB XXI 33 e l'identità di Muršili III", SMEA 29, 1992, p. 127-148: l'étude du fragment KUB XXI 33 (= CTH 387), une lettre datée de Hattušili III mentionnant Muršili III, conduit l'a. à contester la théorie du double nom des rois, l'un pour sa naissance, l'autre pour son règne. En l'occurrence, Mušili III ne s'identifierait pas à Urhi-Tešup, lequel ne serait donc pas le seul fils de Muwatalli.

 - EADEM, “Regarding some inscriptions of post-hittite kings and ‘Great kings'", in: Fs Alp, p. 385-390: sur la datation des inscriptions hiéroglyphiques de Gürün, Kötükale, Ispekçür et Darende. L'a. étudie plus particulièrement la stèle de Karahöyük.

 - EADEM, "Per una migliore utilizzazione della corrispondenza reale assiro-ittita come fonte storica", in: Gs Cagni, 2000, vol. II, p. 765-782 : à propos des 16 lettres découvertes à Hattuša et échangées entre des rois assyriens et hittites (éditées par A. Hagenbuchner, Die Korrespondez der Hethiter, THeth 15-16, 1989). La majeure partie de ces lettres est écrite en hittite et doit émaner du roi hittite, ce qui est surprenant : on s'attendrait plutôt à trouver à Hattuša les lettres en akkadien des rois assyriens, comme c'est le cas pour la correspondance hittito-égyptienne. Il s'agit probablement des brouillons des lettres définitives traduites en akkadien et envoyées en pays assyrien. L'a. fait le point sur l'identité de leurs auteurs.

 - EADEM, « On some Clauses in the Kurunta Treaty and the Political Scenery at the End of the Hittite Empire », in: Fs Hoffner, 2003, p. 289-296 : l’a. revient sur les relations diplomatiques existant entre le royaume de Hattuša et celui de Tarhuntašša à l’époque du règne de Kurunta. Les textes ne décrivant aucun conflit ouvert entre les deux rivaux, C. Mora suggère que le titre de grand roi que Kurunta portait lui ait été donné par le grand roi de Hattuša en personne.

 - EADEM, « Grands rois, petits rois, gouvernants de second rang », RANT 2, 2005, p. 309-314 : l’a. examine un passage de la lettre KUB 23.102 dans laquelle le Grand Roi hittite semble traite le roi assyrien avec mépris.

 

                   N

           - N. NA'AMAN, “The Closing Paragraphs of Letter KBo I 10", AOF 25, 1998, p. 61-67: nouvelle éd. et restitutions pour les 4 derniers paragraphes de cette lettre de Hattusili III à Kadašman-Enlil II.

           - E. NEU, “Hethiter und Hethitisch in Ugarit", in: Ugarit I, p. 115-129: étude des contacts et des influences linguistiques entre Hatti et Ugarit, notamment à travers les traités d'alliance, les mariages, et la “littérature secondaire".

           - P. NEVE, “Šuppiluliuma I. oder II.?", in: Fs Alp, p. 401-408: les six bulles d'argile retrouvées dans le temple 2 de la ville haute de Bo˙azköi, et dans lesquelles le NP est suivi du titre de roi et non de grand roi, appartiennent à Šuppiluliuma II.

 

                   O

            - H. OTTEN, “Bemerkungen zur Überlieferung einiger hethitischer Texte", ZA 80/2, 1990, p. 223-227: l'édition de KBo 32,3 daté du XVe s. et contenant une donation de terre permet 1°) de corriger le début du § 112 LH: la leçon hal-ki-in que porte la l. 21 est une erreur du scribe pour hal-qí-im, formé sur l'akkadien halqum, “fuyard"; 2°) de compléter CTH 271 (à propos de la succession de Tudhaliya); 3°) d'illustrer un nouvel exemple des intrigues de cour à la fin de la dynastie moyen-hittite (fin XVe-début XVIe s.), faisant intervenir une kattešhapi, “Grande reine".

 - IDEM, “Eine Anklageschrift gegen Halpaziti?", in: Fs Alp, p. 409-418: joint de deux fragments de tablette constituant une lettre d'accusation portée par le gouverneur d'une province frontalière contre un nommé Halpa-ziti qui s'est emparé de la bourgade d'Uššanda et s'est enfui avec les habitants et le bétail.

 

                     P

         - V. PARKER, “Reflexions on the Career of Hattušiliš III until the Time of this Coup d'État", AOF 26, 1999, p. 269-290: nouvelle analyse du règne de Hattušili III à partir de la relecture des documents officiels de son règne. Hattušili ne semble pas avoir évincé son neveu (Muršili III - Urhi-Tešub) mais plutôt l'avoir remplacé, avec l'assentiment des nobles, à la suite de graves erreurs politiques de Muršili.

 - IDEM, "Zum Text des Tawagalawas-Briefes: Ahhiyawa-Frage und Text-Kritik", Or NS 68/1, 1999, p. 61-83: l'a. réétudie des passages de la lettre de Tawalagawa.

 - IDEM, "Zur Chronologie des Šuppiluliumaš I", AOF 29, 2002, p. 31-62: réexamen des sources concernant Šuppiluliuma I, notamment ses Actes, datant du règne de son fils Muršili II. La correspondance entre Šuppiluliuma I et la reine égyptienne en quête d'un nouvel époux serait contemporaine du décès du pharaon, sans doute Tutankhamon (1335-1325). L'a. tente de dater précisément les principales phases du règne de Šuppiluliuma en se basant sur la chronologie égyptienne.

         - F. PECCHIOLI DADDI, "Note di storia politica antico-ittita", SEL 9, 1992, p. 11-19: Hattušili et Muršili ont eu besoin de légitimer leur pouvoir en faisant remonter à leur grand-père leur désignation controversée. L'hypothèse d'une usurpation du trône résulte aussi de l'absence de référence à leur père naturel, sans doute éliminé de l'ordre naturel de succession.

 - EADEM, "A ‘new' Instruction from Arnuwanda I", in: Fs Popko, p. 261-268: étude d'un petit groupe de textes moyen-hittites portant la mention “tablette d'išhiul et de lingai". L'išhiul (fait d'attribuer des nouvelles fonctions aux employés du roi) et le lingai (serment de fidélité au souverain qui oblige les employés à accomplir leurs tâches) ne sont distingués qu'à la fin de l'époque moyen-hittite, sous Arnuwanda I. Le petit nombre de textes d'išhiul comparé à celui des lingai à l'époque hittite classique s'expliquerait par le fait que les premiers ont une validité permanente (peu de changements semblent avoir eu lieu dans l'organisation administrative à cette époque) alors que les seconds ont une nature contingente et doivent par conséquent être renouvelés à chaque époque charnière de la vie politique (intronisation d'un nouveau souverain, désignation de l'héritier au trône, etc).

           - M. POPKO, "Muršili II, der mächtige Wettergott und Katapa", AOF 28/1, 2001, p. 147-153 : étude des liens privilégiés entre les dieux et les rois, visible notamment dans l'épithète royale NARAM + ND “aimé des dieux", et l'expression plus rare DINGIRLUM ŠA SAG.DU-ŠU/NI, “divinité à sa/notre tête" (une meilleur traduction pourrait être “divinité personnelle", compte tenu de l'influence mésopotamienne très nette dans ce motif, soulignée par l'a. lui-même). Lors des campagnes militaires royales, le dieu protecteur est dit courir devant le roi. Enfin, le “dieu de l'orage puissant" (dU NIR.GÁL/muwatalli) est un avatar de Tešub et le dieu tutélaire de Muršili II. Il est sans doute la divinité de poliade de Katapa, ville où peut avoir résidé Muršili II.

 

                      R

           - C. RÜSTER, “Eine Urkunde Hantilis II.", IstMitt 43, 1993, p. 63-70: éd. complète d'une tablette de Boghazköi, Bo 90/758, remontant au règne de Alluwamna, (XVe s.) et dans laquelle le roi concède une terre à un dignitaire de l'administration royale. Le fonds est constitué par des pâtures d'hiver et d'été, ce qui souligne sa finalité économique.

 

                      S

           - M. SALVINI, “Una lettera di Hattušili I relativa alla spedizione contro Hahhum",SMEA 34, 1994, p. 63-80: éd. complète d'une lettre du Grand roi à son vassal Tunip-Teššup, roi de Tikunani. Il y est question de la campagne entreprise par Hattušili Ier contre les villes hourrites, durant la sixième année de son règne. L'a. analyse la paléographie du document dans la perspective plus large de l'introduction du cunéiforme en Anatolie.

 - IDEM, "New Documents for the History of Anatolia and Syria in the Old Hittite Period", in: Third Congress of Hittitology, p. 497-504 : étude de la lettre de Tikunani et de son importance dans l'étude de l'histoire hittite. Tikunani devait être un petit royaume hourrite à l'époque de Hattušili I, qui fut englobé par la suite dans le royaume de Mitanni.

 - IDEM, “Un royaume hourrite en Mésopotamie à l'époque de Hattušili I", Subartu IV/1, 1998, p. 305-311: à propos du petit royaume multi-ethnique de Tikunani, gouverné par le roi hourrite Tunip-Teššup, et pour lequel on dispose désormais d'un lot de textes, parmi lesquels le “prisme des habiru". A l'époque de la fondation de l'empire hittite, l'unité mitannienne est encore loin d'être réalisée.

          - S. Ö. SAVAŞ, "Kizzawatnalı büyük Hitit kraliçesi Puduhepa'nın evlilik anıtı ile ölüm anıtı", [Témoignages concernant le mariage et la mort de la grande reine Kizzuwatnienne Puduhepa], in: Cilicie, p. 95-114 : dans les textes cunéiformes et hiéroglyphiques, la reine est nommée de deux manières différentes : 1) en tant que fille de Pentipšarri, prêtre d'Ištar de Lawazantiya ; 2) en tant que femme venant de Kummanni en Kizzuwatna. Dans l'inscription de Fraktin, il faut sans doute comprendre, après Woudhuizen (Talanta 26-27, 1994-95): «Puduhepa, grande reine, fille du pays de Kizzuwatna, faite divinité", c'est-à-dire morte", conformément au sens habituel de l'expression “devenir un dieu" en parlant d'un personnage royal. L'oiseau placé devant Puduhepa sur la partie iconographique de l'inscription symboliserait la mort de la reine, l'oiseau étant un motif récurrent des rituels funéraires hittites. Il est en outre logique que la reine, originaire du Kizzuwatna, se soit fait bâtir un monument funéraire à Fraktin, dans son pays. La ville de Lawazantiya dont est originaire Puduhepa ne doit pas être très éloignée de Fraktin, de même que la ville voisine d'Arušna, qui pourrait être Bakir Dağı.

            - A. SCHACHNER et R. MERİÇ, "Ein Stempelsiegel des späten 2. Jahrtausends v. Chr. aus Metropolis in Ionien", SMEA 42/1, 2000, p. 85-102: publication d'un sceau pourvu d'une inscription hiéroglyphique découverte sur l'acropole de Metropolis, en Anatolie occidentale. Les signes, cursifs et donc difficiles à lire, doivent comporter un nom propre. Le sceau daterait de l'époque du petit royaume de Mira, qui participa à la création de la confédération des pays d'Arzawa, et remonterait donc à la fin du XIIIe s. av. J.-C. L'inscription hiéroglyphique cursive rappelle les sceaux du monde égéen, carrefour entre l'Anatolie hittite et la Grèce mycénienne.  

            - J. SIEGELOVA, "Der Regionalpalast in der Verwaltung des hethitischen Staates", AOF 28, 2001, p. 193-308: étude de la place des provinces dans l'organisation administrative hittite, subdivisée en trois niveaux: commune, région, et administration centrale. Les maires, nommés simplement LÚ URU NG “ homme (de) la ville de NG" ou LÚ DUGUD “personnage de haut rang", dressent la liste des impôts collectés. Les communes appartiennent à des régions appelées “palais (de) la ville de NG" (É.GAL URU NG) dans les textes. Les taxes prélevées des régions étaient thésaurisées dans la capitale. Parmi les “palais" attestés dans les sources figure celui de Šapinuwa (moderne Ortaköy), qui a donc été un centre administratif provincial plutôt qu'une des capitales hittites (contra A. Süel).  

            - I. SINGER, "The Title ‘Great Princess' in the Hittite Empire", UF 23, 1991, p. 327-338: le titre de "Grande princesse" (dumu-sal gal) était donné aux filles du "Grand roi" (lugal-gal), mariées aux vassaux de l'empire. Le réseau d'alliances politico-matrimoniales mis en place par Hattušili a atteint son apogée au milieu du XIIIe s. ("Pax Hethitica").

 - IDEM, “Great Kings of Tarhuntašša", SMEA 38, 1996, p. 63-72: le titre de Grand Roi est porté, à la fin du XIIIe s., par un souverain du Tarhuntašša, Hartapu, qui doit être inclus dans la chronologie impériale. Ce titre n'est donc pas réservé aux seuls rois de Hattuša.

 - IDEM, "From Hattusa to Tarhuntassa : some thoughts on Muwatalli's reign", in: Third Congress of Hittitology, p. 535-541 : au sujet du transfert de la capitale hittite de Hattuša à Tarhuntašša au cours du règne de Muwatalli II et étude des raisons de ce transfert. Il s'agirait en réalité d'une volonté principalement idéologique qui irait de pair avec l'avènement du dieu de l'Orage Pihaššašši, le dieu personnel de Muwatalli. On aurait donc affaire à un phénomène proche de celui d'Akhenaton.

 - IDEM, "The Fate of Hattusa during the Period of Tarhuntassa’s Supremacy", in: Fs Haas, 2001, p. 395-403: pendant la suprématie de Tarhuntašša, l'ancienne capitale Hattuša a été confiée par Muwatalli II au chef scribe Mittannamuwa au détriment de Hattušili III. Ce dernier aurait ainsi été simple roi de Hakpiš, sans doute parce que Muwatalli avait deviné l'ambition dévorante de son frère. A la mort de Muwatalli, son fils Urhi-Tešub et son frère Hattušili se succèdent sur le trône de Hattuša alors redevenue capitale. Or, Urhi-Tešub, qui n'était que le fils de la seconde épouse de Muwatalli, aurait ainsi évincé son demi-frère Ulmi-Tešub/Kurunta, ce dernier étant fils de Muwatalli et Danuhepa et donc héritier légitime du trône. Lorsque Hattušili évinça à son tour Urhi-Tešub, il adopta derechef Kurunta et en fit le roi de Tarhuntašša, sans doute dans le but de le maintenir éloigné de Hattuša. Il put ainsi désigner Tuthaliya (III anciennement “IV"), son propre fils, comme son successeur.

- IDEM, "Danuhepa and Kurunta", in: Gs  Imparati, p. 739-751: Danuhepa était l'épouse de Muwatalli II et non celle de Muršili II. Elle aurait été répudiée par son mari pour un motif encore inconnu de nous. Son fils - peut-être Kurunta - aurait également été éloigné de Hattuša et plus particulièrement du trône hittite au profit de son demi-frère Urhi-Tešub/Muršili III. Ce dernier avait alors déjà été désigné par Muwatalli II comme son héritier légitime (tuhkanti).

 - IDEM, "The Urhi-Teššub affair in the Hittite-Egyptian Correspondence", in: Fs de Roos, 2006, p. 27-38 : sur les relations entre Hatti et Egypte et plus particulièrement sur l’affaire de l’exil d’Urhi-Teššub. Celui-ci se serait caché pour un temps en Amurru et pas forcément en Egypte, selon I. Singer. L’a. réexamine en outre le « dossier D » de la correspondance égypto-hittite qu’E. Edel disait entièrement consacré à l’affaire d’Urhi-Tešub.

 - IDEM, "Ships bound for Lukka : a new interpretation of the companion letters RS 94.2530 and RS 94.2523", AOF 33, p. 242-262 : l’a. revient sur le contexte historique de 2 lettres d’Ougarit étudiées par S. Lackenbacher et F. Malbran-Labat. La première lettre était envoyée par le grand roi hittite Šuppiuliuma II à Ammurapi d’Ougarit alors que la seconde, destinée au même personnage, provenait du grand scribe Penti-Šarruma. Selon l’a., ces lettres feraient notamment allusion à des marchands d’Ahhiyawa faisant du commerce de métal avec Ougarit, métal transporté par bateau jusqu’en pays Lukka. Il met cette interprétation en parallèle avec la découverte des épaves transportant des lingots de métal et découvertes sur la côte lycienne.

 - IDEM, « The failed reforms of Akhenaten and Muwatalli », BMSAES 6, 2006, p. 37-58 : l’a. réalise une étude comparative entre l’histoire de la fondation d’Akhetaton, la capitale du pharaon « hérétique » Akhenaton et celle de Tarhuntašša, siège du pouvoir de Muwatalli II. Akhenaton fonde sa nouvelle capitale pour en faire la demeure de son dieu tutélaire, Aton, et y installe son tombeau. Mais dès la fin de son règne, son œuvre est abandonnée et la capitale du pharaon d’Egypte est déplacée à Memphis. Le nom d’Akhenaton est taboué, considéré comme impie. Selon l’a., Muwatalli II a, lui aussi, voué un culte exclusif à une divinité en particulier : le dieu de l’orage des éclairs (pihaššašši) qu’il faudrait par ailleurs identifier avec le « dieu de l’orage du ciel » représenté sur l’un de ses sceaux. Pour l’a., la présence d’une Umarmungsszene sur son sceau, une innovation de l’époque, est en elle-même un indice de cette relation particulière entre le souverain hittite et le dieu de l’orage de l’éclair. Toujours d’après l’a., la principale raison du transfert de la capitale hittite à Tarhuntašša est la mise en place d’une véritable réforme religieuse, à laquelle l’Apologie de Hattušili ferait une brève allusion (§ 6 : « Quand mon frère Muwatalli, suivant la parole de son dieu, descendit dans le Bas Pays, il quitta Hattuša. »). Quant au transfert des GIDIM, les « mânes », l’a. suggère qu’il a consisté en l’exhumation des restes des souverains défunts dans la « Maison de pierre », qui sert de mausolée royal.

 - IDEM, « A Hittite-Assyrian Diplomatic Exchange in the Late 13th Century BCE », Vth ICH, SMEA 49, 2007, p. 713-720 : l’a. met en relation une affaire décrite dans une lettre de Dur-Katlimu et celle mentionnée dans la lettre KBo 9.82. Il semble qu’il y soit question d’un rendez-vous entre deux délégations, l’une hittite et l’autre assyrienne, afin de régler une affaire particulière. Cette affaire implique deux hommes qui semblent devoir être « échangés » entre les deux royaumes. L’a. suggère un échange de spécialistes (devins, scribes ou autres techniciens), phénomène qui est attesté par ailleurs (voir C. Zaccagnini, « Patterns of Mobility among Ancient Near Eastern Craftsmen », JNES 42, 1983, 245-264).

 - IDEM, « On Siege Warfare in Hittite Texts », in: M. Cogan et D. Kahn (éd.), Treasures on Camels’ Humps. Historical and Literary Studies from the Ancient Near East Presented to Israel Eph’al, Jérusalem, 2008, p. 250-265 : l’a. rassemble les données sur les techniques de siège employées par les Hittites. Il semble que les Hourrites étaient réputés dans ces techniques. I. Singer met en avant trois sources textuelles essentielles pour sa problématique : le texte du Siège d’Uršu, les instructions aux BĒL MADGALTI et la lettre de Maşat Höyük HKM 72 faisant allusion aux difficultés qu’éprouve le général hittite Kaššu pour assiéger une ville.

- IDEM, "Purple-Dyers in Lazpa", in: I. Rutherofrd et al. (éd.), Anataolian Interfaces, 2008, p. 21-43: revenant sur un passage de la lettre de Manapa-Tarhunta CTH 191 qui mentionne les "hommes SARIPUTU des dieux (appartenant) à mon Soleil", l'a. examine l'identité de ceux-ci. Pour ce faire, il se base principalement sur les données issues d'Ougarit, où l'akkadogramme est plus fréquent. Suivant la traduction de S. Lackenbacher, il pense que les SARIPUTU sont des teinturiers travaillant avec la pourpre. Cette activité est bien connue comme étant caractéristique de la côte levantine. Il apparaît donc que les Hittites aient cherché à contrôler les activités commerciales de ces artisans itinérants. Partant de l'idéee que le hittite arkamma(n) puisse provenir de l'akkadien argammanu que S. lackenbacher suggère de traduire tantôt par "tribut", tantôt par "laine pourpre" (la laine pourpre servant de tribut dans plusieurs pays levantins), l'a. en déduit que les SARIPUTU de CTH 191 demande, dans leur demande de libération, à ce qu'on les laisse faire leur travail de teinturiers. Cette interprétation, qui contraste avec les traductions précedentes de ce passage où le terme arkamman était rendu par "tribut", est fort judicieuse mais reste toutefois fragile, comme le reconnaît lui-même l'a.: il s'agirait de la seule attestation de cette acception du terme arkamman en contexte hittite.
 

              - O. SOYSAL, “Beiträge zur althethitischen Geschichte (II). Zur Textwiederherstellung und Datierung von KUB XXXI 64+ (CTH 12)", AOF 25, 1998, p. 5-33: reconstitution du document fragmentaire CTH 12, transcription, traduction et commentaire philologique, géographique et historique, dont il ressort que le texte ne peut être attribué avec certitude à l'époque de Mursili Ier et pourrait dater de Hantili Ier (contra S. de MARTINO, AOF 22).

 - IDEM, « Beiträge zur althethitischen Geschichte (III). Kleine Fragmente historischen Inhalts », ZA 95, 2005, p. 121-144 : éd. et attribution à des numéros de CTH de fragments historiques de la période vieil hittite jusqu’ici inédits.

               - F. STARKE, “Zur ‘Regierung' des hethitisches Staates", ZAR 2, 1996, p. 140-182: l'a. conteste l'idée d'une évolution de l'Etat hittite, qui serait passé d'une organisation féodale à une organisation administrative centralisée (von Schuler), et montre au contraire, à travers l'analyse du rôle politique joué par les Grands (lú-meš sag), la permanence de l'institution royale, idéologiquement construite dès le XVIIIe s. d'une part sur la notion de fidélité, dont on retrouve l'expression dans les serments de loyauté faits à Tudhaliya IV (milieu du XIIIe s), et d'autre part sur une sorte de théorie des deux corps du roi: les deux concepts politiques de “corps du roi" et “volonté du roi" désignent respectivement la communauté des vassaux et la souveraineté royale.

               - G. STEINER, “Muršili I: Sohn oder Enkel Labarna-Hattušilis I?", UF 28, 1996, p. 561-618: Muršili I n'est pas le petit-fils de Hattušili I mais son fils et successeur, ce qui modifie la généalogie des premiers rois de l'ancien Empire hittite. Hattušili aurait adopté le fils de sa sœur, après la mort prématurée du Dauphin Huzziya, puis aurait eu un second fils, Muršili. Celui-ci aurait accédé au trône grâce à l'exhérédation de son frère adoptif, héritier présomptif, écarté par Hattušili mourant.

 - EADEM, “The Immigration of the First Indo Europeans into Anatolia Reconsidered", JIES 18, 1990, p. 185-214: l'a. passe en revue les différentes voies d'immigration vers l'Anatolie (est, nord ou ouest) qu'auraient pu emprunter les Indo-européens (Hittites/Louvites). L'a. en se basant sur la répartition géographique des différentes langues en Anatolie au début du 2e millénaire, conclut à une immigration d'origine occidentale (Balkans), qui se serait produite au début du 3e millénaire au plus tard.

 - EADEM, “Was bedeutet LUGAL-zu-nu …ul-tam-li Aleppo Vertrag?", AOF 26/1, 1999, p. 13-25: dans le traité de Muwatalli II et Talmi-Šarruma d'Alep, renouvelant l'engagement que Muršili II avait pris avec le même roi d'Alep, la phrase (Hattušili Ier) LUGAL-zu-nu…ul-tam-li signifie “il (Hattušili Ier) a ajouté (pour la seconde fois) sa Grande Royauté", indiquant que ce souverain a introduit en Anatolie un titre emprunté à Alep. Le Grand Roi doit être compris ici en référence à l'idéologie impériale mésopotamienne, comme désignation du souverain “universel", et non pas seulement supérieur aux autres rois.

 - EADEM, "Syrien als Vermittler zwischen Babylonien und Hatti (in der ersten Hälfte des 2. Jahrtausends v. Chr.)", RAI 42, p. 425-441: la transmission de certaines valeurs politiques babyloniennes en Anatolie s'est faite par l'intermédiaire de la culture syrienne, notamment à travers le titre de "Grand Roi" ou l'idéologie impériale, la circulation de ces 2 thèmes ayant été effectuée au moyen de la littérature.

               - D. SÜRENHAGEN, “Untersuchungen zur Bronzetafel und weiteren Verträgen mit der Sekundogenitur in Tarhuntašša", OLZ 87/4-5, 1992, p. 341-371: à propos de H. Otten, Die Bronzetafel aus Bo˙azköy. Ein Staatsvertrag Tuthalijas IV, 1988. L'a. se penche sur la datation du traité conclu entre Tudhaliya IV et son cousin Kurunta, roi du Tarhuntašša et examine le texte par rapport aux autres traités conclus entre Hattušili et Ulmi-Teššup du Tarhuntašša. Contre Otten, l'a. considère que Kurunta et Ulmi-Teššup sont une seule et même personne (dans le même sens, Del Monte, EVO XIV-XV).

 - IDEM, “Verwandtschaftsbeziehungen und Erbrecht im althethitischen Königshaus vor Telipinu – ein erneuter Erklärungsversuch", AOF 25, 1998, p. 75-94: d'après l'a., le principe de la succession père-fils n'était sans doute pas en vigueur à l'époque de l'édit de Telipinu. La succession au trône obéissait à un système familial plus complexe d'oncle à neveu, par le biais de l'adoption et du mariage entre cousins.

 - IDEM, “Forerunners of the Hattusili-Ramesses Treaty”, BMSAES 6, 2006, p. 59-67 : l’a. se penche sur un accord diplomatique entre l’Égypte et le pays hittite mentionné par le traité de paix de Ramsès II et Hattušili III et qui l’a précédé. D’après l’a., l’une des prières de Muršili II contre une épidémie fait allusion à ce traité antérieur. Elle mentionne le déplacement d’habitants de la ville hittite de Kuruštama en pays d’Égypte et la ratification d’un traité entre l’Égypte et le Hatti, notamment au sujet de ces nouveaux immigrés d’Égypte. Šuppiluliuma Ier, le père de Muršili II, est dit avoir rompu ce traité en envoyant des troupes en pays d’Égypte, ce qui a provoqué la colère des dieux. Celle-ci se manifeste sous la forme d’une épidémie introduite en pays hittite par les prisonniers de guerre égyptiens. Il y a tout lieu de penser que ce traité précédent correspond à ce que les Hittitologues ont pris l’habitude d’appeler « le traité de Kuruštama », traité connu par quelques fragments de textes. L’a. pense que ce traité n’impliquait pas directement le pharaon d’Égypte et le Grand Roi hittite mais a, au contraire, été ratifié au nom du dieu de l’orage de Hatti. Il s’agit donc plus d’un accord ad hoc dont le texte a dû par la suite être intégré à un véritable traité entre le pharaon et le roi hittite. Ce premier traité doit remonter à l’époque moyen hittite, probablement au règne de Tudhaliya Ier.

 

                    T

            - N. TANI, "More about 'Hešni Conspiracy' ", AOF 28/1, 2001, p. 154-164: relecture de KUB 297.8 concernant le coup d'état organisé par Hešni pour renverser son frère Tudhaliya IV, avec des propositions d'interprétation du texte et des hypothèses sur les motivations politiques de la conspiration.

               - P. TARACHA, “Zu den Tuthalija-Annalen (CTH 142)", WO 28, 1997, p. 74-84: l'a. attribue les annales de Tudhaliya (CTH 142) au père de Suppiluliuma Ier, autrement dit Tudhaliya III.

 

                    U

                 - A. ÜNAL, “Reminiszenzen an die Zeit der altassyrischen Handelskolonien in hethitischen Texten", AOF 22, 1995,p. 269-276: l'a. cherche les traces de la présence assyrienne, à l'époque du commerce entre Assur et l'Anatolie, dans les sources hittites du milieu du XVIIe s., et conclut à une continuité culturelle et matérielle entre les deux époques.

 

                    V

              - M. VAN DE MIEROOP, "Sargon of Agade and his successors in Anatolia", SMEA 42 / 1, 2000, p. 133-159 : sur la figure légendaire de Sargon d'Akkad dans l'histoire hittite. Hattušili I, en particulier, se compare à ce roi prestigieux, et même démontre qu'il le surpasse par son courage. Dans la version hittite du texte littéraire šâr tamhâri, l'ennemi de Sargon, le roi de Purušhanda, est appelé Nûr-daggal, et correspond à Uta-rapaštim dans la version paléo-babylonienne, dont le nom rappelle celui Uta-napištim, le survivant du Déluge (épopée de Gilgameš). Il y aurait là une trace supplémentaire de l'aura de héros légendaire que finit par acquérir Sargon d'Akkad aussi bien en Mésopotamie paléo-babylonienne qu'en Anatolie hittite. La légende de Sargon d'Akkad aurait été transmise aux Hittites par le biais des marchands de Cappadoce originaires d'Aššur. L'a. étudie également un texte à caractère littéraire de Kaneš, publié par C. Günbatti, qui met également en scène le légendaire Sargon d'Akkad.

              - T. VAN DEN HOUT, "Hethitische Thronbesteigungsorakel und die Inauguration Tudhalijas IV", ZA 81/2, 1991, p. 274-300: examen du vocabulaire de l'intronisation à travers le traité de Tudhaliya IV et Ulmi-tešub, au XIIIe s., et les oracles évoquant ce thème. Ces sources confirment la thèse de C. Mora d'une corégence entre Hattušili III et Tudhaliya IV.

 - IDEM, “Der Falke und das Küchen: der neue Pharao und der hethitische Prinz?", ZA 84/1, 1994, p. 60-88: éd. d'un joint à KUB 19, 20, une réponse de Šuppiluliuma Ier au Pharaon lui apprenant la mort du fils de Toutankhamon.

 - IDEM, Der Ulmitešub-Vertrag. Eine prosopographische Untersuchung, StBoT 38, 1995, xx + 326 p.: étude des témoins au traité passé entre Tudhaliya IV et Ulmi-teššup de Tarhuntassa vers 1220, ce second personnage devant être distingué de Kurunta dont il serait le successeur. Transcription et traduction du texte, commentaires philologiques et analyse prosopographique des NP. Tous les témoins sont membres de la famille royale et occupent des postes officiels élevés.

 - IDEM, “Halpaziti, König von Aleppo", AOF 25, 1998, p. 68-74: réflexions sur le règne du dernier roi d'Alep, Halpaziti, à partir des attestations de ce roi dans les sources hittites.

 - IDEM, “A Tale of Two Cities: Twee nieuwe Hettitische provinciale centra", Phoenix 44/1, 1998, p. 39-48.

 

                     W

                - W. WOUTERS, "Boğazköy: Royal Correspondance between Assur and Hatti", RAI 34, 1998, p. 269-274 : au sujet de la datation des lettres échangées entre le pays d'Assur et celui de Hatti, à l'aide de la paléographie.

    

                     Y

                - J. YAKAR, "The socio-economic organization of the rural sector in Kizzuwatna. An archaeological assessment", in: Cilicie, p. 37-46: les vestiges archéologiques et la topographie de la région du Kizzuwatna montrent une organisation politique et sociale structurée autour de petites cités-états gérant les territoires agricoles environnants. La combinaison des données textuelles et archéologiques (nature des vestiges architecturaux et nombre de höyük ayant livré du matériel contemporain de l'époque hittite) met en évidence une très forte poussée démographique après l'annexion du Kizzuwatna par les Hittites, due sans doute à la distribution par le pouvoir central de petits fiefs à des serviteurs du royaume de Hatti.

 

                      Z

              - A. ZIVIE, “Le messager royal égyptien Pirikhnawa”, BMSAES 6, 2006, p. 68-78 : ce personnage, qui n’était connu auparavant que par des allusions dans la correspondance diplomatique cunéiforme entre Hattušili III et Ramsès II, a maintenant été identifié comme le propriétaire d’un luxueux tombeau à Saqqara. Etant donné le prestige de sa dernière demeure, ainsi que les mentions dans les textes, il est à présent clair qu’il ne s’agit pas d’un simple messager, mais bien plutôt du plus haut représentant de la délégation égyptienne qui s’est déplacée en Anatolie hittite. Son second nom apparaîtrait, en outre, dans le traité de paix établi entre les deux grands souverains.

 

 

 

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Géographie

 

            C

            - P. CAMATTA, "Die Stadt Hanhana und ein Identifizierungsvorschlag", AOF 33, 2006, 263-270 : l’a. propose de localiser Hanhana dans la région comprise entre Vezirköprü et Çorum.

 

                     D

              - S. DE MARTINO, "Ura and the Bundaries of Tarhuntassa", AOF 26, 1999, p. 291-300: tentative d'identification de la frontière Sud du royaume de Tarhuntašša qui pourrait être en partie résolue par la problématique suivante: Ura appartenait-elle ou non au royaume de Tarhuntašša?

 - IDEM, « Il toponimo ittita Mutamutašša », in: Fs Lebrun II, 2004, p. 105-112 : sur la ville Mutamutašša qui pourrait, selon l’a., se trouver en Pamphylie et avoir appartenu à l’Arzawa.

              - A. DINÇOL et al., "The Borders of the Appanage Kingdom of Tarhuntašša. A geographical and archaeological Assessment", Anatolica 26, 2000, p. 1-30.

 

                     F

             - M. FORLANINI, “Uda, un cas probable d'homonymie", Hethitica 10, 1990, p. 109-127: le toponyme ú-da-a, mentionné dans diverses sources (décret royal de Hattušili III, annales de Šuppiluliuma, lettres, oracles, traités internationaux, etc...), est différent du sanctuaire hourrite d'Uda et s'identifie à Hydé, dont la localisation est controversée.

 - IDEM, “Am mittlerem Kızılırmak", in: Fs Alp, p. 171-179: étude de plusieurs toponymes situés dans les environs de Kaniš, d'après les sources hittites.

 - IDEM, "L'Anatolia Occidentale e gli Hittiti: appunti su alcune recenti scoperte e le loro conseguenze per la geografia storica", SMEA 40, 1998, p. 219-254: confrontation des données géographiques offertes par la tablette de bronze, les inscriptions hiéroglyphiques et les archives de Hattusa.

 - IDEM, "The Geography of Hittite Anatolia in the Light of the Recent Epigraphical Discoveries",in: Third Congress of Hittitology, p. 217-222. - V. HAAS, article Nerik(ka), RlA 9 3/4, 1999, p. 229-23: synthèse des données concernant la ville sacrée de Nerik.

 - IDEM, "Quelques notes sur la géographie historique de la Cilicie", in: Cilicie, p. 553-564: localisation de la ville d'Izziya, appartenant au Kizzuwatna et mentionnée dans un texte votif en connection avec la mer (KUB 56 . 15), d'après l'emplacement du Mont Zara, lui-même cité en relation avec Izziya dans un autre texte (KUB 54 . 47).

 - IDEM, “Dall’Alto Habur alle montagne dell’Anatolia nel II millennio A. C., Note sulla geografia storica di una regione poco conosciuta”, RAI 46, 2004, p. 405-426.

 - IDEM, "Notes sur la géographie anatolienne dans les textes paléo-assyriens", NABU 2005/14 : étudie les localisations possibles des deux villes d’Aliašša et de Šalahšua (hittite Šallahšuwa).

 - IDEM, « The Offering List of KBo 4.13 (I 17’-48’) to the Local Gods of the Kingdom, known as ‘Sacrifice List’, and the History of the Formation of the Early Hittite State and its Initial Growing beyond Central Anatolia », VIth ICH, SMEA 49, 2007, p. 259-280 : en réexaminant la liste des toponymes mentionnés en relation avec des divinités bénéficiaires de sacrifices sanglants dans KBo 4.13 (section que l’on a pris l’habitude d’appeler « liste des sacrifices »), un texte souvent associé à la fête de l’AN.TAH.ŠUM, l’a. s’interroge sur la raison de l’ordre suivi dans cette énumération. Il remarque, notamment, l’orthographe du toponyme Ušša, écrit avec un signe SA, ce qui, pour lui, est une marque d’archaïsme. Une datation haute de la composition étudiée pourrait, en outre, expliquer l’absence dans cette liste des célèbres centres religieux Arinna et Nerik, qui ne feraient pas encore partie du royaume hittite au moment de la rédaction de ce texte. Dans ce contexte, la ville de Hurma semble prendre une place prépondérante. Il se pourrait, selon l’a., que la liste des sacrifices de KBo 4.13 provienne de cette ville. Celle-ci semble, par ailleurs, être étroitement associée aux débuts de l’histoire du royaume hittite. L’un des premiers rois hittites attestés par les textes, Labarna Ier, semble en effet avoir été prince de Hurma avant de régner sur Neša grâce à son adoption par Huzziya, qui gouvernait sur Kaneš et Hattuš(a). Il aurait, selon l’a., adopté par la suite Hattušili Ier, fils d’un certain Pawatelmah, lui-même prince de Hattuš(a) et fils de Huzziya.
 

           - J. FREU, "Les montagnes dans l’historiographie et la géographie hittites", RANT 3, 2006, p. 219-243 : survol des principales montagnes mentionnées dans les textes historiques hittites et utile mise au point des identifications proposées.

 

                     G

              - R. L. GORNY, “Zippalanda and Ankuwa: The Geography of Central Anatolia in the Second Millennium B.C.", compte rendu de M. Popko, Zippalanda: Ein Kultzentrum im hethitischen Kleinasien, 1994, JAOS 117, 1997, p. 549-557: pour le recenseur, le centre cultuel hittite de Zippalanda se serait trouvé à Kusakli et non pas à Alaca Höyük comme M. Popko l'a proposé. De plus, l'a. situe à Alaca Höyük la ville hittite de Arinna, et à Alisar Höyük, la ville de Ankuwa.

              - O. GURNEY, “Hittite Geography: thirty years on", in: Fs Alp, p. 213-221: mise à jour des récentes publications sur la géographie hittite.

 - IDEM, “The Hittite Names of Kerkenes Dağ and Kuşaklı Höyük", AnSt 45, 1995, p. 69-71: l'a. propose d'identifier le Kerkenes Dağ avec la montagne appelée Puškurunuwa par les sources Hittites, et de voir dans le site de Kuşaklı Höyük l'ancienne Haitta.

 

                      H

             - J. D. HAWKINS, "Hittites and Assyrians at Melid (Malatya)", RAI 34, 1998, p. 63-78 : étude du rôle de ville frontalière de Malatya dans l'histoire de l'Anatolie.

 - IDEM, "The Land of Išuwa:the hieroglyphic Evidence", in: Third Congress of Hittitology, p. 281-296: l'a. étudie l'histoire du pays d'Išuwa qui fut alternativement ennemi et allié du pays de Hatti. Il propose de voir dans un logogramme hiéroglyphique (PROFILE + CERCLE) le nom d'Išuwa et réinterprète une série de documents portant ce logogramme.

             - S. HEINHOLD-KRAHMER, « Ist die Identität von Ilios mit Wiluša endgültig erwiesen ? », SMEA 46, 2004, p. 29-57 : l’a. refait le point sur la question de l’identification de Wiluša avec l’Ilios homérique. A travers son réexamen des quelques attestations de ce toponyme dans la documentation hittite, elle met l’accent sur le fait que seuls les points suivants sont bien établis : 1) la Wiluša des textes hittites appartient à la confédération de l’Arzawa qui est, elle, mieux connue ; 2) d’après la « lettre de Tawagalawa », cette ville est peut-être liée aux relations diplomatiques existant entre l’empire hittite et Ahhiyawa ; 3) la relation entre Wiluša (éventuelle Ilion) et Taruiša (éventuelle Troie) n’est pas claire. Reprenant par la suite l’argumentation de F. Starke et de H. Korfmann qui affirment tous deux l’équivalence Wiluša – Ilios – Hisarlık, l’a. en déduit qu’il n’existe pas à l’heure actuelle de preuve irréfutable en faveur d’une telle équivalence.

 

                     L

           - R. LEBRUN, “Réflexions sur le Lukka et ses environs au 13ème s. av. J.-C.", in: Fs Lipinski, p. 139-152: point sur les attestations du pays Lukka, dans le sud-ouest anatolien, dans la documentation hittite, amarnienne, ougaritaine et louvite.

 - IDEM, "Kummanni et Tarse, deux centres ciliciens majeurs", in: Cilicie, p. 87-94 : à propos de l'importance de la ville de Kummanni = Kizzuwatna par rapport à celle de Tarse d'après les textes religieux. Le NG Kummanni est d'étymologie hourrite (kumma/i- “sacré/saint" + -ni déterminatif sg). Dès le règne de Suppiluliuma I, le grand prêtre de Kizzuwatna est toujours un prince royal. Le rôle de Tarse est moins manifeste dans les textes religieux hittites, mais la présence de nombreux sceaux hiéroglyphiques de hauts personnages politiques ou religieux sur le site donne un aperçu de l'importance que pouvait revêtir cette ville au IIe millénaire av. J.-C.

 - IDEM, “Propos relatifs à Oinoanda, Pinara, Wanthos et Arnéai”, Hethitica 15, 2002, p. 163-172 : l’a. revient sur les occurrences du toponyme de Wiyanawanda (antique Oinoanda) qui serait porté par trois villes anatoliennes distinctes, selon M. Forlanini (Acts of the IIIrd International Congress of Hittitology (Corum 1996), 1998, p. 220). Il fait également allusion à d’autres cités situées dans la Lycie antique (le Lukka hittite) dont on retrouverait déjà le nom dans les inscriptions de l’époque hittite. Il conteste de cette façon l’idée préconçue de l’existence d’une Lycie non urbanisée au deuxième millénaire avant J. –C.

              - A. LEMAIRE, “Ougarit, Oura et la Cilicie vers la fin du XIIIe s. av. J.-C.", UF 25, 1993, p. 227-236: sur le rôle économique de premier plan d'Ura et ses relations avec Ugarit. La rude concurrence imposée par les marchands uréens à ceux d'Ugarit explique la réglementation de leurs activités par le roi hittite et les incidents rapportés par les tablettes. L'a. maintient sa localisation d'Ura près de Silifke (contre R. Beal qui propose Aydincık), ce qui explique son envergure commerciale: Ura sert de port d'importation pour l'empire hittite et de port de commerce pour le Tarhuntašša, situé au sud-ouest du Hatti. Le contrôle de cette ville par les “peuples de la Mer" fut décisif dans la chute des royaumes hittite et ougaritain.

 

                       M

          - M. MAZOYER, “A propos des sanctuaires de Telipinu”, Hethitica 15, 2002, p. 183-194 : l’a. fait l’inventaire des villes ayant abrité un sanctuaire pour le dieu Telepinu. Il qualifie ces cités de “ville sanctuaires” qui auraient, selon lui, la double fonction de proclamer la prédominance hittite sur le territoire qu’elles occupent et de protéger l’empire par leur fonction religieuse découlant de la présence de Telepinu.

            - J. MELLAART, “The Present State of ‘Hittite Geography'", in: Fs N. Özgüç, p. 415-422: point sur les connaissances actuelles de la géographie hittite, à partir notamment du traité de Kurunta du Tarhuntassa et d'une inscription luwite de Hattuša. Les conclusions de l'a. sont résumées sur deux cartes.

             - G. DEL MONTE, Die Orts- und Gewässernamen der hethitischen Texte Supplement, RGTC 6/2, 1992, xii + 218 p.: supplément au vol. 6 du même auteur (1978).

             - L. MURAT, "Hitit dünyasında Gašgaların yeri [La place des Gašgas dans le monde hittite]", in: Third Congress of Hittitology, p. 435-443: sur l'importance des Gašgas dans l'histoire hittite, en particulier dans le développement de villes-frontières et de zones-tampons hittites pour prévenir leurs attaques.

 

                        P

              - A. PARKER, "Northeastern Anatolia : on the Periphery of Empires", AnSt 49, 1999, p. 133-141.

              - M. POETTO, "Traces of Geography in hieroglyphic Luwian Documents of the late Empire and the early post-empire Period", in: Third Congres of Hittitology, p. 469-479: le signe hiéroglyphique MASA désignerait le nom d'une population d'Anatolie de l'Ouest sous le contrôle de l'Empire hittite.

               - A. POLIT, "Die Stadt Katapa im Lichte hethitischer Keilschrifttexte", Hethitica XIV, 1999, p. 81-96 : étude des attestations du toponyme dans les textes hittites disponibles et tentative de localisation de cette ville, ayant tenu un rôle sans doute non négligeable dans le culte officiel hittite.

               - M. POPKO, “Zur Geographie des nördlichen Zentralanatoliens in der hethiterzeit", in: Fs Houwink ten Cate, p. 253-259: sur l'identification de Zippalanda avec Alacahöyük, la localisation d'Ankuwa et de Katapa, et celle des toponymes figurant dans KBo XVI 78.

 

                      S

             - I. SINGER, "The ‘Land of Amurru' and the ‘Lands of Amurru' in the Sausgamuwa Treaty", Iraq 53, 1991, p. 69-74: le mot "Amurru" au 2e millénaire désigne d'abord toute la Syrie, puis se limite aux régions du centre et du sud syriens, pour s'élargir à nouveau à partir de l'Age du Fer. Au milieu du 2e millénaire, les deux acceptions large et étroite coexistent, comme variantes d'une même réalité géographique. Le traité hittite entre Tudhaliya IV et Sausgamuwa d'Amurru confirme cette ambiguïté: "les pays d'Amurru" sont les régions syriennes à l'ouest de l'Euphrate qui appartiennent au roi hourrite, tandis que "le pays d'Amurru" désigne au sens restreint le pays d'Aziru.

 - IDEM, “The Topomyms Tiwa and Tawa", in: Fs Houwink ten Cate, p. 271-274: l'a. considère que les deux toponymes désignent une même ville, peut-être un établissement royal destiné à des occasions festives.

- A. SÜEL, "Hitit devleti'nin bir diger baskenti: Sapinuva", Fs Darga, 2008, p. 457-474: l'a. revient sur l'importance du site d'Ortaköy (hittite Sapinuwa) dans le système politique du royaume hittite. Pour elle, Sapinuwa a eu le rôle d'une capitale hittite à l'époque moyen-hittite. Selon l'a., Ortaköy a livré environ 4000 tablettes hittites jusqu'à présent. Cela constitue la 2e plus grande archive hittite après Bogazköy. Le plus grand ensemble de textes provenant d'Ortaköy semble être celui des lettres. Beaucoup de ces lettres sont destinées au Grand Roi hittite en personne et font allusion à des villes provinciales dont certaines n'étaient pas encore attestées par les textes de Hattusa. Au moins une de ces lettres fait allusion au fait que le Grand Roi hittite réside à Sapinuwa même. Par ailleurs, plusieurs objets archéologiques qui ont été mis au jour dans le site d'Ortaköy porte l'inscription cunéiforme "LUGAL.GAL", ce qui également un indice précieux en faveur de la présence physique du Grand Roi hittite dans cette ville. Plusieurs textes ainsi que des empreintes de sceaux hiéroglyphiques font plus précisément allusion au roi Tudhaliya III et à son épouse Taduhepa.

 

                       W

                - G. WILHELM, article Nesa, RlA 9 3/4, 1999, p. 232-235: synthèse des données concernant la ville de Nesa/Kaneš, siège de la dynastie de Pithana et Anitta.

 

                          Y

                - M. YAMADA, “The Northern Border of the Land of Aštata", ASJ 16, 1994, p. 261-268: la liste des villes cédées par Šuppiluliuma à son fils Piyaššili, roi de Karkémiš après sa victoire sur le Mitanni, et énumérée dans le traité de Šattiwaza (KBo I 1), montre que la frontière entre Karkémiš et Aštata est restée la même du XIVe au XIe s. La plupart des villes situées sur cette ligne sont à cheval sur l'Euphrate. Quoiqu'appartenant au pays d'Aštata, elles ne relevaient pas forcément de la juridiction d'Emar elle-même.

 

 

bullet Economie, droit, société

 

                 A

            - S. ALP, “Die Mehrheit der einheimischen Bevölkerung in der Kârum-Zeit in Kaneš/Neša", SMEA 39/1, 1997, p. 35-48: sur l'identité de Kaneš/Neša, qui permet de conclure qu'à l'époque des colonies commerciales assyriennes, la majorité de la population de cette ville était hittite.

              - A. ALTMAN, “On the Legal Meaning of some of the Assertions in the ‘Historical Prologue' of the Kizzuwatna Treaty (KBo I, 5)", in: Fs Artzi, p. 177-206: relecture du prologue du traité passé entre le roi hittite et Šunaššura, roi du Kizzuwatna, qui entre dans la vassalité du Hatti. Le souverain hittite en profite pour dénoncer l'alliance qui le liait aux Hourrites, au nom de diverses fautes qu'il leur reproche. En annulant par avance ce lien diplomatique antérieur, le roi se protège contre Šunaššura qui ne pourra plus invoquer un conflit d'obligations.

 - IDEM, “Rethinking the Hittite System of Subordinate Countries from the Legal Point of View”, JAOS 123/4, 2003, p. 741-756 : l’a. tente de déterminer le statut exact de chacun des pays vassaux de l’empire hittite. Il établit les distinctions suivantes : 1) les pays qui se sont soumis de plein gré à l’autorité hittite ou qui ont au contraire été conquis par la force ; 2) les pays qui étaient auparavant indépendants ou ceux qui étaient les vassaux d’une autre puissance ; 3) les pays qui se sont rebellés contre le Hatti ou ceux qui lui sont restés fidèles ; 4) les pays qui sont considérés comme appartenant au grand roi hittite (et parfois dirigés par des membres de la famille royale) ou ceux qui ont été attribués à des potentats locaux subordonnés au pouvoir central hittite. Chacun de ces statuts doit impliquer, selon l’a., un traitement légal différent.

 - IDEM, The Historical Prologue of the Hittite Vassal Treaties. An Inquiry into the Concepts of Hittite Interstate Law, Bar-Ilan Studies in Near Eastern Languages and Culture, 2004 : l’a. reprend la plupart des idées exposés dans son article de JAOS en les développant.

               - J. A. ÁLVAREZ PEDROSA, “La conmutación de la pena de muerte entre los hititas
¿ Ideología o conveniancia ?” in: Fs Cunchillos, 2003, p. 119-134 : l’a. revient sur ladite clémence des souverains hittites, en particulier lorsqu’il s’agit de la peine de mort. Pour lui, la peine de mort s’impose surtout quand la « sécurité rituelle » du roi (son état de pureté rituelle) a été gravement ébranlée. Quoi qu’il en soit, les Hittites préfèrent de loin transformer la peine de mort en une forte amende dès que les circonstances le permettent.

              - A. ARCHI, "Transmission of Recitative Literature by the Hittites", AoF 34, 2007, p. 185-203:  sur le processus de transmission des compositions littéraires mésopotamiennes en Anatolie hittite. L'a. rappelle que la présence de scribes babyloniens à la Cour de Hattusa est avérée. Ces scribes de langue maternelle babylonienne devaient se charger de rédiger la plupart des textes en langue akkadienne qui ont été mis au jour dans la capitale hittite. L'a. étudie également les compositions littéraires d'origine mésopotamienne traduites en hittite. Les fragments hittites de l'épopée de Gilgames présente des caractéristiques que l'on retrouve surtout dans les fragments hourrites de cette oeuvre. L'a. en déduit, à l'instar de J. Klinger, que l'épopée de Gilgames hittite est une traduction d'une version hourrite de l'oeuvre mésopotamienne. L'a. se penche plus particulière sur le phénomène de transmission orale de certaines compositions littéraires étrangères aux Hittites. Pour lui, les Hourrites se seraient chargés de déclamer par coeur ces compositions aux scribes de Hattusa qui auraient écrit sous leur dictée. L'a. prend l'exemple de la bilingue hourro-hittite de Hattusa qui présente des archaïsmes en hourrite. Cette composition serait par conséquent issue d'une tradition orale comparable à celle des hymnes homériques. Les scribes de Hattusa qui ont compilé par écrit cette composition semblent avoir été de langue maternelle hourrite, étant donné les quelques fautes grammaticales présentes dans la version hittite. La version hourrite présente, selon l'a., toutes les caractéristiques du poème déclamé : scansion, assonances, rimes. Ainsi, l'a. démontre de manière tout à fait convaincante que ce que les textes nomment "chants" étaient des épopées chantées par des bardes hourrites, épopées d'origine hourrite ou inspirées de compositions littéraires mésopotamiennes. Ces épopées ont été retranscrites par écrit en Anatolie hittite à partir des environs du début du XIVe siècle mais continuèrent à être déclamées oralement, et donc à évoluer, ce qui explique l'existence de différentes versions pour un même récit (ex: Ullikummi).
 

               - Y. ARIKAN-SOYSAL, "Hitit Belgelerinde Körler" [Les Aveugles dans le Monde Hittite], Ar.An. 4, 2000, p. 207-224 : étude de la place des aveugles dans la société hittite notamment d'après les textes de lois, ou l'aveuglement peut être infligé comme peine. Le sumérogramme IGI.NU.GÁL désignant l'aveugle dans les textes de Hattuša n'est utilisé que chez les Hittites.

 

                        B

               - R. BEAL, The Organisation of the Hititte Military, Texte der Hethiter 20, Heidelberg, 1992 xiv + 594 p., index: étude terminologique et historique de l'armée hittite: modes de recrutement, entretien des soldats, structure et composition de l'armée, commandement.

               - G. BECKMAN, article “Medizin. B. Bei den Hethitern", RlA 7, fasc. 7/8, 1990, p. 629-631.

 - IDEM, "The City and the Country in Hatti", RAI 41, p. 161-170 : analyse de la place de la ville dans la structure politique hittite à l'aide de la définition du terme gimra- “champs/lieu/zone" qui s'oppose au concept de ville.

               - J. BÖRKER-KLÄHN, “Der hethithische Aeropag: Yerkapı, die Bronzetafel und der ‘Staatsstreich'", AOF 21/1, 1994, p. 131-160: à propos du rôle juridictionnel et politique de la porte monumentale de Yerkapi, située sur les fortifications de l'ancien quartier administratif et religieux de Hattuša. Cette institution aurait eu à connaître d'une affaire de coup d'Etat, sous le règne de Šuppiluliuma II, Kurunta (II) du Tarhuntašša et Kuzi-Teššub de Karkemiš revendiquant le titre de “grand roi".

               - E. J. BUIS, "Droit et religion en Asie Mineure: autour de la reconsacration comme sanction juridique chez les Hittites", RANT 4, 2007, p. 171-188 : sur l'utilisation de l'expression appa suppiyahh- "reconsacrer" dans les textes hittites. D'après l'a. la reconsécration d'un temple implique, d'un point de vue juridique, le renforcement de l'ordre religieux qui a subi les préjudices de l'activité impie/illégale à l'origine de la profanation. 

 

                       C

            - O. CARRUBA, “Zur Datierung der ältesten Schenkungsurkunden und der anonymen Tabarna-Siegel", IstMitt 43, 1993, p. 71-85: les 4 sceaux royaux les plus anciens appartiennent à Labarna I et à Labarna II/Hattusili (?), qui est aussi l'auteur de nombreuses dotations foncières. Il n'existe donc pas de sceaux anonymes à haute époque. Par ailleurs, la politique de concession de terres est bien attestée dès les premiers temps de la royauté hittite.

              - C. CASANOVA, « Reflexões sobre os suportes obstétricos hititas kuppiššar, haššalli- e harnau- « , in: Fs Nunes Carreira, 2004, p. 105-119 : l’a. s’interroge sur les diverses postures de la parturiente attestées dans les rituels de naissance hittites. Pour ce faire, il étudie la nature et la fonction précise des sièges et autres éléments sur lesquels la femme s’assied ou s’accroupit.

               - Y. COHEN, "The Image of the ‘Other' and Hittite Historiography", RAI 45, p. 113-129: étude du concept d'altérité dans les textes hittites notamment dans l'expression natta âra “non convenable, non permis", qui détermine ce qui n'est pas acceptable dans la société hittite, et rappelle le terme âra du latin fas désignant la loi divine.

- IDEM, Taboos and Prohibitions in Hittite Society. A Study of the Hittite Expression natta āra (‘not permitted'), THeth 24, 2002: en étudiant les emplois de l'expression natta āra dans les textes de Bogazköy, l'a. tente de définir les règles morales hittites sous-jacentes.

                - P. CORNIL, “Guerre et armée hittites", RIDA 41, 1994, p. 99-109: la guerre relève de la “justice" (hanessar) divine. Les soldats prêtent serment au roi par divers rituels analogiques utilisant notamment la levure (le parjure est saisi par le châtiment divin comme le pain par la levure), la cire ou la graisse de mouton (le feu de la colère divine fera fondre le parjure comme la cire ou la graisse animale), des abats d'animaux (étouffement dans le feu), du sel (éclatement dans le feu), du malt (broie celui qui l'avale et le stérilise), des attributs féminins (le parjure est changé en femme), des figurines (ventre gonflé d'eau, à rapprocher peut-être de l'ordalie des eaux amères du livre des Nombres), des outils de labour (le champ du parjure ne produira plus), l'eau éteignant le feu (le parjure et ses proches s'éteignent). La prestation s'accompagne d'une approbation du soldat (“ainsi soit-il").

 

                     D

               - S. DE MARTINO, article “Musik A. III. Bei den Hethitern" , RlA 8, 1997, p. 483-488: La musique est bien documentée dans les textes hittites mais en raison du caractère officiel des tablettes de Boğaköy, les informations restent limitées. La musique joue, toutefois, un rôle important lors des cérémonies religieuses. Les individus qui apparaissent avec des instruments de musique se répartissent en deux groupes. Le premier comprend en autres le NAR, la munusSÌR, le hallijari-, le išhamatalla. Le second groupe se compose de membres du palais ou du temple. Il arrive qu'ils jouent occasionnellement de la musique bien qu'il ne s'agisse pas de spécialistes. En hittite le verbe hazziya- et ses dérivés hazzik(k)- et hazzišk- sont employés pour signifier ‘jouer de la musique' et s'appliquent indifféremment aux instruments à cordes et aux percussions. L'a. recense et commente les divers noms d'instruments de musique mentionnés par les sources hittites.

              - S. DE MARTINO et F. IMPARATI, "Sifting through the Edicts and Proclamations of the Hittite Kings", in: Third Congress of Hittitology, p. 391-400: considérations concernant la rebellion de Huzziya contre son père Hattušili I relatée dans le “testament" de ce roi (CTH 6). Les aa. proposent également une identification de la Tawananna mentionnée dans KBo III 27 et une étude linguistique de l'édit de Tuthaliya I/II (CTH 258).

               - V. DONBAZ, “Some Observations on the Treaty Documents of Qadesh", IstMitt 43, 1993, p. 27-37: translitt. et observations sur le traité intervenu entre Hattušili III et Ramsès II, à partir des fragments conservés à Istanbul et à Berlin.

 

                    F

           - E. FLOREANO, "The Role of Silver in the Domestic Economic System of the Hittite Empire", AOF 28/2, 2001, p. 209-235: l'argent, principal métal utilisé dans la vie économique, servait de moyen de paiement dans les transactions supérieures en valeur à 1/2 sicle; en dessous, on utilisait l'orge. La présence constante dans les listes de tarifications de la valeur d'1 sicle d'argent laisse supposer un système persistant de troc régulé. L'Etat tentait de contrôler la circulation de l'argent, notamment par la vérification des poids, la diffusion du métal sur l'ensemble du territoire et la limitation de la thésaurisation.

 

                     G

          - G. GIORGADZE, “Zum Kauf und Verkauf von Grund und Boden in der hethitischen Gesellschaft", AOF 25, 1998, p. 95-103: la vente et l'achat de terres sont des pratiques répandues dans la société hittite. Il n'existe pas de texte documentant une fiction (adoption, adoption en fraternité) destinée à déguiser une aliénation foncière, de même qu'il n'existe pas d'actes de vente foncière hittites. L'a. explique cette lacune par l'inutilité d'un contrat écrit en la matière. Les dotations royales ont contribué à réduire le domaine public mais n'ont pas empêché que la propriété étatique reste, jusqu'à la fin de l'empire, la forme dominante de propriété du sol.

             - M. GIORGIERI, "Birra, acqua ed olio: paralleli siriani e neo-assiri ad un giuramento ittita", in: Gs  Imparati, p. 299-320: étude de la pratique magique hittite décrite dans KUB 26.25+ consistant à faire boire de l'eau, manger du pain et à oindre d'huile le corps d'une personne qui prononce un serment. Par ces trois actes complémentaires, la personne s'imprègne de l'âme du dieu témoin du serment (cf. l'expression hittite «boire le dieu») et se condamne aux pires souffrances physiques en cas de parjure. Cette pratique serait héritée du monde syrien, les textes de Mari utilisant l'expression « manger un serment».

             - H. GONNET et F. MALBRAN-LABAT, “Un contrat akkadien avec sceau hittite: AO 28366", Anatolica 16, 1989-1990, p. 1-6: édition complète d'un acte libératoire de prêt contracté sur un bien du Palais et remboursé au temple de Dagan. La tablette, datée de l'époque du Bronze récent, provient d'une ville sous contrôle hittite, située entre Emar et Karkemiš.

            - J. M. GONZÁLEZ SALAZAR, “De confiniis hethaeorum. Reflexiones a propósito de la trascendencia de las fronteras y los límites entre los hititas. Su caracterización a través de las fuentes”, in: Fs Cunchillos, 2003, p. 135-168.

            - S. GÖRKE, "Provenienzangaben in hethitischen Ritualeinleitungen – ein jüngeres Phänomen?", AoF 34, 2007, 204-209: l'a. étudie les textes hittites retranscrivant des rituels vieil-hittite. Elle en déduit que les manuscrits vieil-hittite ne spécifiaient jamais la provenance géographique des experts rituels "auteurs" du rituel, mais que cette information a été ajoutée plus tard (à partir de l'époque moyen-hittite). La faiblesse de l'argumentation de l'a. réside dans le fait qu'elle utilise l'argument a silentio, ce qui est toujours délicat. Elle se repose en outre sur l'idée que la culture hittite s'est bigarrée à partir de l'époque moyen-hittite avec l'introduction durable de "provinces" dans le royaume, ce qui expliquerait la nécessité ressentie par les scribes moyen-hittite de préciser la provenance géographique des experts rituels dont les oeuvres sont destinées à figurer dans les bibliothèques de Hattusa. En réalité les textes OS sont encore bien trop minoritaires dans le corpus global de Hattusa pour que l'on puisse établir des généralités de ce type, et de nouvelles découvertes pourraient tout à fait nous réserver des surprises. Pourquoi les scribes vieil-hittite n'auraient-ils pas déjà commencé à collecter les rituels de la périphérie du royaume, même si celle-ci se réduisait alors au Nord et au centre du plateau anatolien (monde hatti et palaïte principalement)? En effet, chaque ville a sa propre tradition rituelle, et spécifier la ville d'origine d'un expert rituel pourrait faire sens dès l'époque vieil-hittite, me semble-t-il.

 

                      H

            - V. HAAS, “Rituell-magische Aspekte in der althethitischen Strafvollstreckung”, AOAT 318, 2004, p. 213-226 : au sujet des peines déshonorantes et réprimandes attestées chez les Hittites. Ce motif est désigné en Hittite par le terme luri- “déshonneur” : il consiste notamment à suspendre le fautif à la porte de sa maison afin qu’il soit exposé au tout venant, à l’harnacher comme un boeuf, à tuer un ou des proche(s) parent(s) devant ses yeux (lorsque c’est l’honneur de la famille toute entière qui est remise en cause) ou encore à mettre l’individu en marge de la société. L’a. illustre son propos par l’étude de témoignages principalement OH. L’humiliation consistant par exemple à harnacher une personne comme un boeuf pourrait bien avoir une connotation sexuelle, à l’instar des exemples connus en Europe médiévale notamment. D’autres formes d’humiliations conçues comme des punitions sont mentionnées, comme le fait d’affubler le fautif de vêtements féminins par exemple. Dans ce dernier cas, comme dans beaucoup d’autres, la dimension magique de la peine déshonorante est flagrante : la technique se rapproche de la magie analogique bien documentée par les textes religieux hittites.

            - R. HAASE, “Ehescheidung auf hethitisch. Anmerkungen zu den §§ “26a", “26b", 31 bis 33 und “33" der hethitischen Gesetze", WO 24, 1993, p. 50-54: au contraire du mariage, le divorce ne semble pas nécessiter de formes particulières. Les deux époux ont le droit de rompre l'union, soit par consentement mutuel, soit unilatéralement. Les enfants sont confiés soit à l'un des parents, soit partagés entre eux. Quant aux biens, ils ne sont pas toujours répartis de manière égalitaire mais selon les charges assumées par chaque conjoint pour l'entretien des enfants. L'a. doute du sens habituel de takšan, “moitié" dans le contexte du divorce.

 - IDEM, “Über vermutliche ‘Irrläufer' in den hethitischen Gesetzen", AuOr 11, 1993, p. 95-100: examen des dispositions atypiques des LH, par leur forme ou leur contenu. Leur présence rend douteuse l'appellation “lois" pour ce corpus, qui constitue plutôt un recueil de sentences applicables à des cas précis.

 - IDEM, “Drei Kleinigkeiten zum hethitischen Recht", AOF 21/1, 1994, p. 65-72: l'a. étudie 1°/ les §§ 27 et 192 LH, relatifs au droit successoral. Le § 27 règle le sort de la dot (iwaru) qui, en cas de prédécès de l'épouse chez son mari, revient à ce dernier pourvu qu'il accomplisse le rite funéraire de crémation. Si le domicile conjugal était chez le père de la défunte, sa dot revient à ses enfants ou à sa famille. Le § 192 envisage le cas inverse du prédécès du mari: ses biens sont transmis à son épouse; 2°/ le cas du divorce entre Ammistamru d'Ugarit et la fille de Bentešina d'Amurru, jugé par Tudhaliya IV, suzerain des deux parties. Sa sentence, consistant à autoriser la femme à reprendre sa dot, est conforme au droit commun oriental; 3°/ la communauté conjugale. Elle se compose, d'après les dispositions des LH, de la dot de l'épouse, des propres (aššu) du mari et des biens indivis.

 - IDEM, “Deuteronomium und hethitisches Recht. Über einige Ähnlichkeiten in rechtshistorischer Hinsicht", WO 25, 1994, p. 71-77: comparaison de plusieurs passages deutéronomiques avec des textes hittites. Le serment exigé lors de l'alliance du peuple avec Dieu (Deut. XXIX, 11) menace le parjure de sanctions, tout comme le rituel hittite Bo 2039+Bo2864 où le sacrifice d'un homme et d'animaux précède peut-être un serment des soldats qui jurent de ne pas reculer devant l'ennemi. Deut. XXIV 6 et 10-13 et LH 164-165 protègent le débiteur pauvre contre le créancier gagiste trop avide, en lui interdisant de dépouiller le débiteur des biens de première nécessité. Deut. XXII, 9 et LH 166/167 font de l'ensemencement mixte un sacrilège. Le cas du meurtre commis par un inconnu (Deut. XXI, 1-9 et LH 6 et IV) est traité comme un crime religieux dans l'Ancien Testament, et comme une atteinte à l'ordre public dans les LH. Enfin, les deux recueils obligent celui qui a trouvé un objet perdu à chercher son propriétaire et à lui restituer son bien (Deut. XXII, 1-3 et LH 45, 71 et XXXV).

 - IDEM, “Überlegungen zu § 173 (58*) der hethitischen Gesetze", Anatolica 20, 1994, p. 221-225: le § 173 LH concerne trois cas de rébellion contre un supérieur. 1°/ La contestation d'une décision royale entraîne la mort du coupable et de sa famille et la destruction de ses biens; 2°/ la même faute contre un dignitaire entraîne la décapitation du seul coupable; 3°/ le serviteur qui désobéit à son maître est enfermé dans une citerne vide.

 - IDEM, “Bemerkungen zu einigen Paragraphen der hethitischen Gesetze (§§ 197/198, 95; 35, 37)", Hethitica 12, 1994, p. 7-13: le § 197 LH envisage 3 types d'infractions sexuelles: le viol, puni de mort pour le coupable; la séduction, punie de mort pour la femme, qui n'est pas nécessairement mariée; l'adultère flagrant vengé par le mari trompé, qui est impuni. Le verbe ak- utilisé dans l'apodose des deux premiers cas désigne la peine capitale, tandis que kuen-, qui qualifie l'acte du mari jaloux, signifie “tuer". Le même verbe au § 198 LH l. 14, avec le roi pour sujet, indique que le roi, en laissant tuer les coupables, se substitue au mari pour le venger. L'a. maintient par ailleurs, contre Westbrook (JAOS 110, 656) son interprétation du § 95 LH, à propos du vol: le fautif paye une amende et, s'il ne peut restituer le bien, le compense par une somme correspondant à la valeur du bien volé. Enfin, l' a. s'élève contre la persistance du mythe du mariage par rapt, encore tenace, et souligne que la validité de l'union matrimoniale dépend d'un acte juridique; ni le rapt, ni l'achat n'ont de valeur juridique en soi.

 - IDEM, “Dienstleistungsverträge in der hethitischen Rechtssammlung", ZA 85, 1995, p. 109-115: sur les diverses formes du louage dans le droit hittite. 1/ Louage de choses: le § 78 LH oblige le loueur d'un bœuf à verser à son propriétaire un dédommagement de 60 litres de céréales si l'animal a été blessé par son harnais après un effort trop violent. Les §§ 151, 152 et 157 établissent les taux mensuels du louage d'animaux ou de haches. 2/ Louage de personnes (i.e. contrat de travail): le § 42 LH impose de payer a posteriori l'homme loué pour une expédition (non-militaire en l'espèce) s'il meurt en service sans avoir reçu son salaire. L'obligation de livrer une “tête" à la famille de la victime, en remplacement de la force de travail perdue, est difficile à concilier avec le paiement du salaire. Les §§ 150, 158-159 fixent le montant des salaires. 3/ Louage de travail: les §§ 145 et 160 LH visent l'architecte et le forgeron. 4/ Cas limites: § 74 LH sur les mauvais traitements à animaux; § 75 LH sur la mort involontaire de l'animal détenu par un tiers, peut-être loueur ou salarié du propriétaire; § 77 LH sur la sanction de l'avortement violent d'une vache ou d'une jument louées; § 113 LH sur la responsabilité du vigneron, dont on ignore le lien juridique avec le propriétaire de la vigne. Au total, le droit hittite ne distingue pas entre le louage de personnes et le louage de travail (tous deux appelés kuššan-) et considère les violations des obligations contractuelles comme volontaires, tombant sous le coup de la responsabilité délictuelle.

 - IDEM, “Zur Stellung der Frau im Spiegel der hethitischen Rechtssammlung", AOF 22, 1995, p. 277-281: en général, les normes de droit privé et de droit pénal des LH démontrent, contrairement à l'idée reçue, une égalité hommes/femmes: ils sont traités de la même manière en cas d'homicide ou de coups et blessures; l'épouse intervient pour consentir au mariage de sa fille, pour l'exhérédation d'un enfant et dispose d'un même droit au divorce que son mari. Seuls les tarifs de louage différencient les sexes.

 - IDEM, “Der Vertrag im Privatrecht der Hethiter. Versuch eines Überblicks", ZAR 1, 1995, p. 62-69: le droit positif hittite en matière d'obligations est peu abondant. Le corpus des lois hittites contient quelques références aux principaux types de contrats (vente, louage de services ou de personnes, contrat de société, d'apprentissage, mariage, divorce). La sanction est le plus souvent pénale, la non-exécution d'une obligation se traduisant par une amende.

 - IDEM, “Überlegungen zur erlaubten Tötung eines Menschen in der hethitischen Rechtssammlung", WO 27, 1996, p. 36-44: étude des trois cas dans lesquels la mise à mort d'un individu est licite dans les LH. 1/ Les infractions à caractère sacré: § 101, à propos du vol sacrilège, en admettant que le coupable soit frappé à la tête; § 126 pour le vol d'un javelot en bronze; § 166 à propos de l'exploitation indue d'un champ; § 199b pour la bestialité. 2/ Les infractions profanes, qui ont en commun d'incriminer des pratiques magiques (§§ 44b, 92, 102, 111, 121, 170, 173, 176a, 187-188, 189, 190, 191, 195, 197-198, 199a). 3/ Enfin, la légitime défense (§§ 37-38).

 - IDEM, “Eine Grenzstreitigkeit in der hethitischen Rechtssatzung", WO 29, 1998, p. 124-126: le § 168 des Lois hittites prévoit que le propriétaire d'un champ lésé par son voisin peut rétablir la frontière entre les deux fonds en s'octroyant un avantage; la portion de terrain qu'il s'arroge est conçue comme une amende. En outre, le contrevenant doit livrer un animal pour le sacrifice, sans doute à cause de l'impureté cultuelle dont il s'est rendu coupable en outrepassant sa frontière.

 - IDEM, "Der Seitensprung einer Ehefrau und seine Folgen nach der hethitischen Rechtssatzung", ZAR 5, 1999, p. 71-74: la clause finale du § 198 LH, "et il couvre sa tête", ne fait pas allusion au remariage de la fautive avec son mari (Tsevat), mais évoque la capitis deminutio de l'amant, dont le statut discriminant sera désormais visible de tous.

 - IDEM, "Über Bienen und Schafe in der Hethitischen Rechtssatzung", AOF 28/1, 2001, p. 124-131: les §§ 91-92 LH traitent du vol d'abeille. L'a. s'interroge sur la preuve du vol, puisque les abeilles n'ont pas de marque distinctive de propriété. La formule parnaššeya šuwaizzi (§ 91) dénote la réparation du dommage sur les biens du fautif et non plus sur sa personne comme c'était le cas à un stade antérieur du droit hittite. Le vol de ruches (§ 92) était passible antérieurement de mort par piqûres d'abeilles. Elles exécutent la sanction en tant que victime du délit (dont la punition est prononcée par les hommes), peut-être parce qu'elle sont assimilées à des divinités mineures. Les moutons sont cités dans un contexte cultuel aux §§ 164-168, 196 et 199 LH. La réforme du droit hittite montre une préoccupation humanitaire du droit, qui tend à remplacer la peine de mort pour certains délits par le sacrifice de moutons, et à s'inscrire ainsi dans un champ religieux plutôt que véritablement juridique.

 - IDEM, "Anmerkungen zur Verfassung des Königs Telipinu", AOF 29, 2002, p. 68-72.

- IDEM, "Marginalien zur Tafel KBo VI 4", AOF 29, 2002, p. 63-67.

– IDEM, "Randnotizen zum hethitischen Recht (§§ 9, 25, 53, 175 der Rechtssatzung)", AOF 30/2, 2003, p. 290-295.

 - IDEM, “Zur sachlichen Zuständigkeit des Königsgerichts (DI.KUD LUGAL) in der hethitischen Rechtssatzung”, in: Fs Hoffner, 2003, p. 143-147.

 - IDEM, “Zum Ordungsdenken der hethitischen Juristen”, WO 34, 2004, p. 40-49.

 - IDEM, “Acto furiosus. Überlegungen zu § 38 der hethitischen Rechtssatzung”, WO 34, 2004, p. 50-53.

           - J. D. HAWKINS, "Eunuchs among the Hittites", RAI 47, p. 216-233: l'a. maintient que les termes lú sag = ša rêši et wasinasi- désignent bien l'eunuque, contre les remarques de S. Dalley (BiOr 58, 2001, p. 197-206).

           - J. HAZENBOS, “Der Mensch denkt, Gott lenkt. Betrachtungen zum hethitischen Orakelpersonal”, in: C. Wilcke (éd.), Das geistige Erfassen der Welt im Alten Orient. Sprache, Religion, Kultur und Gesellschaft, 2007, p. 95-109 : l’a. offre ici une présentation générale sur la place des devins dans la société hittite. La documentation hiéroglyphique de Nişantepe confirme encore une fois ce qui était déjà bien connu des hittitologues : certains devins sont très haut placés dans la hiérarchie de l’administration hittite. L’a. donne l’exemple des augures Nanuwa, Pihatarhunta et Ukkura, tous trois présents sur les empreintes de sceaux de Nişantepe et y cumulant leur métier de devins avec la fonction prestigieuse de LÚSAG. L’a. s’intéresse ensuite aux rôles militaires et rituels que peuvent jouer les augures.

          - S. HERBORDT, „Die Tonbullen vom Nişantepe. Ein Archiv aus der hethitischen Haupstadt Hattuša“, Alter Orient aktuell 5, 2004, p. 6-9 : présentation générale des impressions de sceaux hiéroglyphes et digraphes découverts à Nişantepe, un quartier de Hattuša.

           - H. A. HOFFNER, “Syrian Cultural Influence in Hatti", in: Ancient Syria, p. 89-106: la culture syrienne a influencé le monde hittite grâce à des vecteurs aussi variés que les prisonniers de guerre, les mariages mixtes, les réfugiés politiques, le personnel diplomatique, les marchands et les artisans. Cette influence se manifeste dans le vocabulaire, la culture matérielle, la littérature, le droit (rédaction de recueils de lois, rémission périodique des dettes) et la religion.

 - IDEM, article “Milch(produkte). B. Bei de Hethitern", RlA 8, fasc. 3-4, 1994, p. 201-205: le lait, ses usages et sa production.

 - IDEM, “Oil in Hittite Texts", BA 58/2, 1995, p. 108-114: sur le rôle essentiel de l'huile dans tout le Proche-Orient, et notamment en Anatolie. L'a. passe en revue le vocabulaire sur ce thème et les multiples usages de l'huile.

 - IDEM, The Laws of the Hittites, A Critical Edition, Documenta et Monumenta Orientis Antiqui 23, 1997, xx + 36 2 p., 10 pl., index, bibliogr.: nouvelle éd. critique des LH. L'a. a pris le parti de séparer les deux version des Lois, puis en fournit un commentaire principalement linguistique et grammatical, nourri par des références au reste de la documentation hittite et aux éd. antérieures des Lois. Il présente la paléographie et l'orthographe des deux versions d'après leurs manuscrits respectifs, et établit un glossaire du vocabulaire rencontré. L'ensemble est ponctué d'une vingtaine de tableaux concernant surtout les prix évoqués dans les Lois.

 - IDEM, article “Nachlass D/ Bei den Hethitern", RlA 9, 1998, p. 44-45: synthèse sur les droits successoraux d'après les Lois hittites, les textes du palais (Proclamation de Telipinu, concessions foncières, traités) et la mythologie.

 - IDEM, article "Name, Namengebung C/ Bei den Hethitern", RlA 9, 1998, p. 116-121.

 - IDEM, “On Homicide in Hittite Law", in: Fs Astour, p. 293-314: seul l'édit de Telepinu envisage le meurtre (homicide volontaire), passible de la peine capitale à la demande de la famille de la victime. L'homicide involontaire est compensé par la livraison de personnes (et non pas d'argent) aux §§ 1-4 des Lois hittites. Ce principe compensatoire montre que l'homicide n'est pas ressenti comme une infraction très grave; mais la place des lois sur ce thème, au début du recueil, indique qu'il s'agit d'une préoccupation centrale pour le pouvoir politique, coïncidant avec la forte réprobation du même crime dans l'édit de Telepinu. Ce rapprochement pourrait donner une indication sur la date de composition de la strate ancienne des Lois.

 - IDEM, "Agricultural Perspectives on Hittite Laws §§ 167-169", in: Third Congress of Hittitology, p. 319-330: la violation des frontières, qu'il s'agisse de celles d'un pays ou de celles d'une propriété privée, est automatiquement considérée comme une faute aussi bien judiciaire que religieuse. Cela explique la mention, d'une part, de denrées généralement utilisées pour la célébration d'un rituel, et d'autre part, du verbe (appa) šuppiyahh- ("re-consacrer") dans ce contexte. L'a. étudie également plusieurs termes comme, par exemple, KASKAL qui prend la valeur de “frontière" (puisque la frontière d'un champ était souvent constituée par un simple chemin) ou encore gipeššar.

 – IDEM, "Hittite Laws", in: W. W. Hallo et K. L. Younger Jr. éd., The Context of the Scripture II. Monumental Inscriptions from the Biblical World, 2000, p. 106-119: trd du code de loi hittite auquel est ajouté un passage de l'édit de Telepinu qui fournit un complément concernant le meurtre.

 - IDEM, "Treatment and Long-Term Use of Persons Captured in Battle according to the Maşat Texts", in: Gs Güterbock, p. 61-72: les textes hittites différencient les captifs civils (arnuwala- = NAM.RA) et combattants (appant- = lú ŠU.DAB). Quand les captifs sont dans les mains des Hittites, la distinction entre ces deux groupes disparaît. Les captifs ont une position plus élevée que les esclaves. Ils ne sont pas mis dans des camps. Le sort des rois captifs est souvent humiliant (cf. les récits d'Anitta et de Hattušili I), du moins lorsqu'ils refusent de se soumettre à l'autorité hittite. A partir de l'époque impériale, les déportations de captifs sont de plus en plus fréquentes. Certains prisonniers se retrouvent au service de militaires méritants ou de temples, d'autres constituent une part de la dot d'une princesse royale. Les lois hittites indiquent qu'un captif peut se voir attribuer une terre en échange d'une obligation. Les lettres de Maşat Höyük montrent que certains captifs peuvent être aveuglés, probablement pour être contrôlés plus facilement. Ils servent alors de main d'œuvre dans les moulins (nombre de ces captifs aveuglés tiennent cet office à Šapinuwa notamment). Cette corvée étant d'ordinaire réservée aux femmes, assigner ces captifs à cette tâche est une manière supplémentaire de les humilier.

 

                           I

             - F. IMPARATI, article “Miete D. Bei den Hethitern", RlA 8, 1994,184-187: seules les LH évoquent le contrat de louage pour calculer les prix à verser, les salaires des individus et pour réglementer le louage des animaux. L'absence d'actes de la pratique sur ce thème empêche de mesurer l'importance du louage dans la vie économique et d'évaluer la part que représente le louage de main d'œuvre spécialisée.

 - EADEM, article “Mord. B. Bei den Hethitern", RlA 8, 1995, p. 382-385: sur les divers cas d'homicide envisagés par les LH (homicide intentionnel ou préterintentionnel; cas particuliers de l'homicide du marchand, du meurtrier inconnu, du pyromane) et leur sanction, déterminée en fonction du statut social de la victime et du lieu de découverte du corps ou de perpétration du crime. L'a. évoque aussi le § 45 de l'édit de Telipinu qui affirme la compétence de la juridiction privée dans la punition de l'homicide, en excluant expressément la compétence royale.

 - EADEM, Studi sulla società e sulla religione degli Ittiti, Eothen 12, 2004 : kleine Schriften de l’a.

 

                           J

               - J. JIE, “The šahhan festival", JAC 5, 1990, p. 49-75: à propos des deux attestations du cérémonial šahhan connues par 8 tablettes présentées en translittération et traduction. Ces festivités était célébrées lorsqu'une femme devenait une “maîtresse de maison" (par le mariage ou la maternité) et marquaient donc l'avènement d'un nouveau foyer dans la société. Le lien terminologique avec la notion juridique d'“obligation" donne à šahhan le sens d'une taxe due par la maisonnée constituée.

 

                           K

            - C. KARASU, "Some Observations on the Women in the Hittite Texts", in: Gs  Imparati, p. 419-424 : étude sur le statut de la femme dans la société hittite, en particulier à la lumière des données concernant la reine et des textes sur l'adultère (Lois hittites et traité entre Šuppiluliuma I et Huqqana de Hayaša). Les femmes hittites jouissaient d'un statut plus favorable que dans les pays voisins. 

 - IDEM, "Sevgili kardesim Uzzu'ya söyle!", Fs Hayat Erkanal, 2006, p. 476-478 : sur la place des scribes dans la hiérarchie sociale hittite d'après plusieurs lettres de Masat Höyük.

           - H. KLENGEL, "Prolegomena zu einer hethitischen Wirtschaftsgeschichte", in: Gs  Imparati, p. 425-436: point sur les différentes activités économiques des Hittites, à savoir l'agriculture, l'élevage et l'artisanat (en particulier la métallurgie) et étude du réseau d'échanges commerciaux internationaux mis en place avec la Syrie et l'Egypte, dont le rôle a été déterminant dans la politique intérieure du pays.

 - IDEM, "Studien zur hethitischen Wirtschaft, 3: Tierwirtschaft und Jagd", AoF 34, 2007, p. 154-173: l'a. présente une synthèse sur l'élevage, la chasse et la pêche tels qu'ils sont pratiqués en Anatolie hittite.

           - I. KLOCK-FONTANILLE, "Les traités de l'Ancien Royaume: esquisse d'une typologie des formes d'intégration dans l'état hittite", in: Third Congress of Hittitology, p. 377-389: l'a. tente de définir d'une manière conceptuelle (en se basant sur les théories de la sémiotique) la nature des relations qui se développent entre un roi et son vassal ou son ennemi.

           - S. KOŠAK, “Night and Day, in War and in Peace", JAC 5, 1990, p. 77-86: éd. complète et identification du texte CTH 268, qui constitue la suite des Instructions à la garde royale (CTH 262).

 - IDEM, "Ein Blick in die Bibliothek des Grossen Tempels in Hattuša", in: Das geistige Erfassen, 2007, p. 111-116: sur les fragments de tablettes retrouvés dans le Temple I de la capitale hittite. En établissant la datation de ces documents, l'a. suggère que plusieurs de ces textes ont été déplacés d'une bibliothèque plus ancienne à celle-ci. En effet, certains de ces documents précèdent dans le temps le bâtiment lui-même.

 

                         L

            - J. LORENZ, « Ein neuer Join in den hethitischen Gesetzen », NABU 2005/32 : l’a. indique un joint entre les tablettes KUB 40.32 et KBo 19.3, ce qui supprimerait l’exemplaire U de l’édition des Lois de Hoffner.

 

                         M

          - E. MASSON, “Hattusa, capitale d'empire", in: Cités, p. 185-191: l'a. présente les activités de la capitale hittite vers 1650 et retrace l'histoire et la civilisation métropolitaine hittite.

          - M. MARAZZI, “Tarife und Gewichte in einem althethitischen Königserlass", Or 63, 1994, p. 88-92: à propos du “Protocole des marchés" édité par S. Košak (Fs Otten). Transcription et commentaire du texte. Les §§ 3-4 et 5-6 contiennent une liste de prix et une liste de poids royaux.

            - M. MARIZZA, « The Office of GAL GEŠTIN in the Hittite Kingdom », KASKAL 4, 2007, p. 153-180 : sur le statut de GAL GEŠTIN « chef du vin » et son rôle au sein de l’institution militaire hittite à la lumière des textes cunéiformes et des empreintes de sceaux hiéroglyphiques de Nişantepe. D’après l’a., ce statut est très prestigieux à l’époque de l’Ancien Royaume et au début de l’Empire. L’a. remarque, en effet, qu’il peut alors être porté par des membres de la famille royale et qu’il se trouve, dans la hiérarchie militaire, directement sous le GAL MEŠEDI, lui-même placé sous le commandement du tuhkanti et du roi. Le statut de GAL GEŠTIN semble avoir été déprécié par la suite. D’après l’a., l’office de GAL GEŠTIN aurait, à l’origine, inclus les fonctions du LÚSAGI.A « l’échanson », c’est-à-dire qu’il aurait, en plus de ses responsabilités militaires, celle de tenir la coupe du roi, notamment lors des cérémonies religieuses. Ce rôle lui aurait par la suite été retiré au profit de l’échanson.

             - E. MEMIŞ , “Hitit Sarayında Kraliçelerin Rolü" [Le rôle des reines dans le palais hittite], Belleten 222, 1994, p.279-294.

 

                          P

              - F. PECCHIOLI DADDI, “Le cariche d’oro”, Fs Hoffner, 2003, p. 84-92 : l’a. mène une investigation sur le titre hittite de doriphore (LÚ ŠUKUR GUŠKIN) qui représenterait selon elle une élite parmi les MEŠEDI chargée d’annoncer la présence du roi, notamment lors des fêtes religieuses. Quant au LÚ KUŠ7 GUŠKIN, il s’agirait davantage d’un personnage responsable de tâches administratives, dont la collecte des impôts dans les provinces du royaume hittite.

              - A. PEDROSA, “La conmutacion de la pena de muerte entre los hititas Ideologia o conveniencia?”, dans: A. González Blanco/J.-P. Vita/J.-Á. Zamora (éds.), De la Tablilla a la Inteligencia Artificial. Homenaje al Prof. Jesús-Luis Cunchillos en su 65 aniversario, 2003.

 

                          R

              - E. REYHAN, "Hititler'de toprak tahsısı" (La répartition de la terre chez les Hittites), in: Third Congress of Hittitology, p. 481-489: l'a. distingue les différentes formes de propriétés foncières.

 

                          S

             - M. SALVINI, "Note su alcuni nomi di persona hurriti", SEL 8, 1991, p. 175-180: étude des quelques noms de personnes de tradition hourrite attestés à Boğazköy à la lumière des sources bilingues hourrite-hittite.

             - J. SIEGELOVÁ, article “Metalle und Metallurgie. A. II. In den heth. Texten", RlA 8, 1993, p. 112-119.

 - EADEM, "Blendung als Strafe für den Eidbruch", in: Gs  Imparati, p. 735-737: les prisonniers gašgas qui ont été aveuglés et déportés à Šapinuwa (d'après la correspondance de Tapikka/Masat Höyük) ont subi ce traitement pour servir d'exemples aux autres ennemis éventuels du pays hittite. Un texte de serment militaire indique en effet que quiconque rompt son serment de fidélité envers le roi hittite doit être rendu aveugle et sourd.

            - I. SINGER, "A New Hittite Letter from Emar", RAI 44, p. 65-72: éd. de deux lettres hittites provenant d'Emar et concernant la même affaire, opposant un nommé Alziyamuwa au devin émariote Zu-Ba‘la. Le premier s'était emparé du domaine du second, et l'a restitué sur l'intervention personnelle du roi hittite. La première lettre émane du roi du Hatti, la seconde du roi de Karkémiš. L'a. suggère qu'Alziyamuwa serait un représentant de l'Etat hittite à Emar.

             - D. SYMINGTON, "Late Bronze Age writing-boards and their uses: textual evidence from Anatolia and Syria", AnSt 41, 1991, p. 111-123: à propos des tablettes en bois hittites. Ce type de support était surtout utilisé comme double pour les archives des bibliothèques, au cours des campagnes militaires, par les marchands itinérants et, en matière diplomatique, comme documents officiels accompagnant les messagers et les cadeaux royaux.

 

                         T

           - P. TARACHA, "Was gab man dem König zu Essen? Betrachtungen zur hethitischen Küche", in: Third Congress of Hittitology, p. 587-592: afin d'apporter une contribution à l'étude de la cuisine hittite, P. Taracha étudie ici le texte de rituel KBo XVI 16+ qui décrit assez bien, selon lui, ce que pouvait être le repas quotidien du couple royal.

           - J. TISCHLER, "Heth. puriyaz ‘Vorwärts' -arraz ‘Rückwärt'’ oder la giara ittita", in: Gs  Imparati, p. 837-840: sur la pratique mentionnée dans les lois hittites consistant à enfermer une personne dans une grande jarre en guise de châtiment.

           - M. –C. TREMOUILLE, "I testi ittiti di medicina", RANT 1, 2004, p. 205-225 : l’a. nous offre une utile synthèse sur la pratique de la médecine chez les Hittites.

 

                         U

           - A. ÜNAL, “Ein Vogelorakel aus Bo˙azköy mit pseudo-rechtlichen Bemerkungen über Familienrecht (KUB 43.22+ = Bo 854 mit Dupl. KBo 13.71)", AOF 25, 1998, p. 112-118: étude de certains passages des Instructions de Tudhaliya II/III (notamment l'un concernant l'esclave fugitif pris en flagrant délit de vol qui, s'il n'est pas aveuglé, est libéré), et de KUB 43.22, texte oraculaire, qui évoque le statut de l'enfant né d'un mariage mixte (homme libre et femme KI.SIKIL).

 

                         W

          - R. WESTBROOK et R.D. WOODARD, “The Edict of Tudhaliya IV", JAOS 110/4, 1990, p. 641-659: une nouvelle traduction de ce texte révèle qu'il ne s'agit pas d'un code de lois mais d'un édit royal traitant de sujets traditionnels, à savoir la rémission des dettes et les réformes administratives. L'introduction du texte explique les circonstances des réformes. Puis viennent des dispositions sur la remise des dettes, l'accès aux greniers royaux et la responsabilité des autorités locales pour les pertes survenues dans ces greniers et enfin des mesures contre l'oppression de certaines classes de tenanciers royaux. 

          - G. WILHELM, article “Matrilinearität. B. Bei den Hethitern", RlA 7, fasc. 7/8, 1990, p. 588-590.

          

                         Y

              - M. YAMADA, “The Hittite Social Concept of ‘Free' in the Light of the Emar Texts", AOF 22, 1995, p. 297-316: les textes “syro-hittites" d'Emar confirment l'existence de deux groupes sociaux dans la société hittite, les “libres" (LÚ.ELLUM = arawanni-) par opposition aux “non-libres" (flR). Dans le contexte palatial, l'“homme libre" est un dépendant non-esclave, mais pas forcément un “noble". Les termes flR et GÉME désignent des personnes qui peuvent être achetées.

 - IDEM, "The Family of Zû-Ba'la the Diviner and the Hittites", in: S. Isre'el et al. (éd. ), Past Links. Studies in the languages and cultures of the Ancient Near East, Israel Oriental Studies 18, 1998, p. 323-329: étude des textes provenant d'Emar et mentionnant le devin Zû-Ba'la. Parmi ces textes se trouve un contrat concernant la propriété du devin héritée d'un certain dIM-malik qui pourrait être son père. Le contrat a été présidé par les rois hittites Muršili II et Šahurunuwa de Karkemiš. Vient ensuite une recherche sur la famille de Zû-Ba'la.

 

 

bullet Sources, linguistique

               A 

                 - R. AKDOĞAN, " ‘inan’ ile ilgili yeni bir hititçe tablet parçası", Fs Košak, DBH 25, 2007, p. 1-12 : éd. du fragment hittite AnAr 9251 conservé au musée des Civilisations Anatoliennes d’Ankara. Le texte fait allusion au dieu tutélaire (Ro 11’ : DLAMMA-aš) et comporte une conjuration (Vo 12’ : hūkkišk[anzi]). Ce texte décrit par conséquent un rituel qui est à mettre en relation avec une maladie (Ro 6’ : inan).

 - EADEM, “Gurparanzah destanına birleşen bir tablet parçası”, VIth ICH, SMEA 49, 2007, p. 1-20 : éd. de nouveaux joints relatifs au mythe de Gurparanzah.

                 - R. AKDOĞAN et G. WILHELM, “Hethitische und hurritische Keilschrifttafeln aus dem Besitz des Museums für Anatolische Kulturen in Ankara”, ZA 93, 2003, p. 214-230 : édition de fragments de tablettes hittites conservées au Musée des Civilisations Anatoliennes d’Ankara. Le premier fragment est un rituel de purification, le second appartient aux “chemischen Rezepte”, le troisième est un rituel festif, le quatrième également mais en langue hourrite.

                - S. ALAURA, "Gesten der Verzweiflung in den hethitischen mythologischen Texten", AoF 34, 2007, p. 149-153: sur le motif littéraire décrivant un personnage s'asseyant par terre. En comparant plusieurs épisodes de récits mythologiques dans lesquels ce même motif se retrouve, l'a. en déduit que s'asseoir par terre est une manière d'exprimer son désespoir.

                - S. ALP, Hethitische Briefe aus Maşat-Höyük, Ankara, 1991, xv + 465 p., index, bibliogr.: éd. complète de 96 lettres remontant au règne de Tudhaliya III, et envoyées depuis la capitale aux fonctionnaires royaux de Maşat-Höyük, une place-forte de la région du Yeşilırmak. Cette correspondance donne des informations géographiques, onomastiques et administratives.

 - IDEM, “Das hethitische Wort für “Gruss" in den Maşat-Briefen", in: Fs Özgüç, p. 3-8: le mot aššul, qui revient souvent dans les lettre de Maşat-Höyük, signifie “salut" et non pas “lettre" comme le pensaient les lexicographes.

                 - P. AMIET, “Encore à propos du sceau AO 29722", Syria 67, 1990, p. 749-750: penche pour l'authenticité du sceau publié par M. Salvini (dans Syria 67).

                - A. ARCHI, “‘Pensavano' goli Ittiti?", SEL 12, 1995, p. 13-19: après avoir fait le point sur les divers instruments lexicographiques disponibles aujourd'hui, l'a. conteste certaines classifications terminologiques de J. Tischler, Hethitisch-deutsches Wörterverzeichnis, 1992, notamment l'entrée “compréhension, intelligence" où figurent les dérivés hatta- “penser". Le hittite ne peut rendre cette notion que par des périphrases exprimant la sagesse plutôt que la “pensée".

               - A. ARCHI et F. PECCHIOLI DADDI (éd. ), Studi di Ittitologia in onore di Onofrio Carruba (= Fs Carruba), Or NS 73/4, 2004.

 

                        B

              - G. BECKMAN, “An Anatolian Miscellany", SMEA 32, 1993, p. 111-121: éd. de sept textes de diverses provenances et époques. Le lot comporte 3 fragments hittites, deux textes paléo-assyriens (une lettre ordonnant le remboursement à terme de 10 sicles d'argent avec intérêts moratoires au-delà du terme; un prêt d'argent à intérêt), un achat ou une concession de terre hittite du XIIIe s. et deux sceaux anatoliens.

 - IDEM, "Two New Hittite Hieroglyphic Seals", Fs Lebrun I, 2004, p. 65-68 : édition de cachets hiéroglyphiques conservés dans une collection privée. Sur l’un des deux sceaux, l’auteur identifie un signe hiéroglyphique jusqu’alors inconnu de nous et qui pourrait désigner une profession.

              - Ö. BILGI, "Ikiztepe'den 'W' kabartma bezekli kap", Fs Hayat Erkanal, 2006, p. 158-161 : l'a. a découvert sur plusieurs vases provenant du site d'Ikiztepe un motif en double chevron ressemblant au signe hiéroglyphique "W" du dieu de l'orage. Selon lui, ce motif est déjà à considérer comme monogramme sur les vases d'Ikiztepe malgré leur datation très haute (24e siècle avant J. -C.).

              - J. BOLEY, Dynamics of transformation in Hittite. The Hittite particles -kan, -astan and -san, IBS 97, 2000.

 - EADEM, "The Storyteller’s Art in Old Hittite. The Use of Sentence Connectives and Discourse Particles", RANT 1, 2004, p. 67-110 : l’a. examine la manière de construire la narration dans les textes en langue vieil hittite, et plus particulièrement la manière d’articuler les propositions et de mettre l’emphase sur certains de leurs éléments. Elle en déduit notamment que l’enclitique –a, généralement considéré comme un simple adversatif, servirait plutôt dans la langue vieil hittite à provoquer une rupture dans la narration en mettant l’emphase sur un élément mis en première position tout en reliant la nouvelle proposition à l’ancienne. L’a. examine également les autres particules de phrase connues dans la langue hittite et leur attribue une connotation différente pour chacune, à l’instar de nos mots de liaison.

               - J. BÖRKER-KLÄHN, "Hethitisch bei Homer und anderen 'Griechen'?", Fs Hayat Erkanal, 2006, p. 170-184 : l'a. suggère qu'un terme hittite (ais- "bouche") est utilisé dans un passage de l'Iliade d'Homère. Le même phénomène serait également observable dans des inscriptions d'Ephèse datant du milieu du 4e siècle av. J. -C. (idée développée par Helck en 1979). L'a. propose toutefois de décomposer cette phrase cryptique des inscriptions d'Ephèse d'une manière sensiblement différente de celle de Helck. Elle examine ensuite le terme lukabas que l'on retrouve dans l'Odyssée, le rapprochant du hittite lukk- "briller; se lever (pour le jour)".

 

                         C

            - H. ÇAMBEL, Corpus of Hieroglyphic Luwian Inscriptions II, Karatepe-Arslantaş, Untersuchungen zur indogermanischen Sprach- und Kulturwissenschaft NF 8.2, 1999: il s'agit surtout de l'étude de la version phénicienne de l'inscription. Cependant, la version louvite hiéroglyphique a été copiée par J. D. Hawkins et figure à la fin de l'ouvrage.

               - O. CARRUBA (éd. ), Per una grammatica ittita. Towards a Hittite Grammar, Studia Mediterranea 7, Pavie, 1992, vii + 353 p.: réunion de douze contributions sur la grammaire hittite.

               - J. CATSANICOS, “L'apport de la bilingue de Hattuša à la lexicologie Hourrite", Amurru 1, p.197-296: analyse lexicologique de la bilingue hourro-hittite, exhumée en 1983 à Hattuša.

               - Y. COHEN, "Akkadian Omens from Hattuša and Emar: The šumma immeru and šumma ālu Omens", ZA 97, p. 233-251 : l'a. édite plusieurs fragments de textes provenant de Bogazköy et contenant des passages des recueils mésopotamiens de divination šumma immeru et šumma ālu. Il s'interroge, dans ce contexte, sur le mode de transmission de ces compositions étrangères, qui se retrouvent presque à l'identique à Emar. 

               - P. COTTICELLI-KURRAS/A. HAGENBUCHNER-DRESEL, Hethitisches Wörterbuch 2te Auflage Band 3 Lieferung 16, 2004.

 

                          D

               - P. DARDANO, "Un caso di interferenza linguistica in area microasiatica: su alcuni antroponimi composti del panfilio", RANT 4, 2007, p. 21-43: l'a. analyse certains noms propres de personnes en pamphylien qui ont la particularité de contenir une voyelle de liaison -a-. D'après l'a. aucun écho grec à proprement parler ne peut être trouvé à cette voyelle de liaison, alors que celle-ci se retrouverait en louvite.

               - J. DE KUYPER, "Some Aspects related to Hittite-Accadian Bilinguism in Royal Inscriptions", RAI 34, p. 93-98: rôle de l'accusatif dans l'inscription bilingue de Hattušili I.

              - G. DEL MONTE, “Bier und Wein bei den Hethitern", in: Fs Houwink ten Cate, p. 211-224: à propos du vocabulaire de la bière et du vin (kaš.geštin, dug.ka.gag(a)). 

              - S. DE MARTINO, "Problemi di traduzione per antichi scribi ittiti: la redazione bilingue del “canto della liberazione" ", Hethitica 14, 1999, p. 7-18: l'a. étudie le texte bilingue hourro-hittite en mettant l'accent sur la démarche de traducteur du scribe hittite qui a rédigé son texte à partir de l'original hourrite.

              - A. DINÇOL, "A Hieroglyphic Seal Impression from Samsat", Belleten 215, 1992, p. 3-4: étude du sceau de Zuzuli, cocher du roi de Karkemiš.

               - A. et B. DINÇOL, “Über die Bedeutung des Wortes hantijarahha im Hethitischen", Anatolica 22, 1996, p. 195-202: le terme se rapporte à l'ornement frontal du bœuf de sacrifice, et désigne donc un objet porté par l'animal exclusivement; il n'a rien à voir avec une décoration vestimentaire. KUB XL 102, qui contient la seule référence à ce terme, décrit un rituel concernant les prêtres purapši, qui tiennent deux bœufs à cornes d'or et des masques faciaux en or.

 - EIDEM, "Die hethitische Hieroglyphenbulle aus Soloi", Fs Lebrun I, 2004, p. 201-206 : étude l’empreinte d’un cachet inscrit en écriture hiéroglyphique découvert à Soloi, dans les environs de Mersin.

                - M. DOĞAN-ALPARSLAN, « Hititçe metinlerde ‘reverans yapmak’: aruwai- ve hink- fiilleri üzerine bir deneme”, dans : I. Delemen et al. (éd.), Euergetes. Fs H. Abbasoğlu, Antalya, 2008, p. 389-403 : à travers l’étude contextuelle des deux verbes hittites aruwai- et hink- dont le sens est manifestement proche, l’a. suggère une équivalence systématique entre le hittite aruwai- et les formes conjuguées du verbe akkadien ŠUKÊNUM. Son interprétation se base principalement sur l’association entre chacun des deux verbes hittites et les personnages auteurs de ces actions dans les textes. L’a. étudie également les personnes ou les choses destinataires de ce geste rituel.

 

                         F

               - R. FRANCIA, Le funzioni sintattiche degli elementi avverbiali di luogo ittiti anda(n), āppa(n), katta(n), katti-, peran, parā, šer, šarā, Studia Asiana 1, 2002.

               - J. FRIEDRICH et A. KAMMENHUBER, Hethitisches Wörterbuch Bd III: H, Lieferung 11, Heidelberg, 1991.

 - EIDEM et I. HOFFMANN, Hethitisches Wörterbuch II. völlig neubearbeitete Auflage auf der Grund der edierten hethitischen Texte, III/14: H, Heidelberg, 2000: éd. augmentée du dictionnaire de J. Friedrich, concernant les termes commençant par la lettre H.

 

                        G

                - R. GERARD, "Le(s) nom(s) de la montagne en louvite", RANT 3, 2006, p. 245-251 : sur la possiblité de lire MONS wati- et HUR.SAG watti-.

                - A. GILAN, "Bread, Wine and Partridges - A Note on the Palace Anecdotes (CTH 8)", Fs Košak, 2007, p. 299-304 : l'a. suggère que les "anecdotes du palais" étaient énoncées lors d'un banquet durant au moins 3 jours et que mentionne le texte lui-même. Ce banquet aurait participé à une fête religieuse à l'occasion de laquelle on aurait célébré le roi défunt Hattušili I.

                 - M. GIORGIERI, “Ein Text über Tempelbedienstete aus Kuşaklı (KuT 32)", MDOG 128, 1996, p. 121-132: déchiffrement d'un fragment très endommagé d'une tablette de Kuşaklı, contenant une sorte de florilège des passages littéraires célèbres, notamment de la “chronique du Palais" (vieil hittite), conservé dans les archives du temple pour être enseigné aux officiers en poste et servir d'exemple pour leur conduite.

                - C. GIRBAL, "Zum hattischen Lexikon", AOF 29/2, 2002, p. 249-287

 - IDEM, "Zu einigen Ortsnamen mit hattischer Etymologie", AoF 34, 2007, p. 51-62: sur la formation de certains toponymes ayant une étymologie hattie.

                - Y. GONG, “Die mittelbabylonischen Namen der Keilschriftzeichen aus Hattuša und Emar", ZA 85/1, 1995, p. 47-57: étude de la terminologie grammaticale utilisée pour les noms de signes dans les listes lexicales d'Emar et de Hattuša.

                - H. GONNET, “Un sceau hittite inédit: AO 29395", in: Fs Özgüç, p. 153-154: édition d'un sceau hittite du Louvre remontant au XIIIe s., provenant de la région du Moyen Euphrate et inscrit en hiéroglyphes louvites. Le propriétaire porte un nom hourrite. Ces éléments montrent la symbiose entre les 3 cultures hourrite, louvite-anatolienne et sémitico-syrienne.

               - S. GÖRKE, “Provenienzangaben in hethitischen Ritualeinleitungen – ein jüngeres Phänomen?”, AoF 34, 2007, p. 204-209 : l’a. remarque que l’origine géographique de l’expert dictant(?) un texte rituel n’apparaît que sur les manuscrits MS et NS mais jamais sur les tablettes OS. Même si elle reconnaît que son argumentation ne s’appuie que sur un petit nombre de textes OS disponibles, ce qui le rend quelque peu fragile, l’a. pense que le besoin ressenti par le scribe de mentionner la provenance géographique de l’expert rituel est à mettre en relation avec les changements culturels ayant eu lieu à l’époque moyen hittite. C’est en effet à cette époque que grandit l’influence kizzuwatnienne et nord-syrienne dans les sources religieuses hittites. La même remarque vaut pour l’Arzawa, dont les rituels sont mis par écrit principalement à cette époque. La spécification de la provenance de l’expert rituel pourrait être liée à un besoin de classification des scribes-bibliothécaires de Hattuša qui se retrouvent, à cette époque, confrontés à une documentation beaucoup plus variée qu’auparavant.

                - D. GRODDEK, “Fragmenta Hethitica dispersa VII/VIII", AOF 26, 1999, p. 33-52: transcription et commentaire de vingt tablettes hittites. 

 - IDEM, “Fragmenta Hethitica dispersa IX", AOF 26, 1999, p. 301-309.

 - IDEM, "Neue Textfragmente zu den Annalen Mursilis II", Hethitica XIV, 1999, p. 147-151: nouveaux joints réalisés avec les textes cunéiformes édités dans KBo 40, qui complètent le récit des Annales de Muršili.

 - IDEM, "Beiträge zur Textherstellung des Rituals für den Wettergott von Kuliwišna", SMEA 41, 1999, p. 85-90 : ajout de joints complétant le texte du rituel du dieu de l'Orage de Kuliwišna (CTH 329/330) édité auparavant par J. Glocker dans Eothen 6.

 - IDEM, "Hethitisch NA4 tahapšetai- u. ä. = “Schlachtblock" ", Or NS 69/1, 2000, p. 81-85: étude de vocabulaire.

 - IDEM, « Neue Textfragmente zu den Annalen Muršilis II. – II », AoF 34, 2007, p. 237-240 : l’a. publie de nouveaux joints des Annalen de Muršili II.

                 - H. G. GÜTERBOCK, "Observations on the Tarsus Seal of Puduhepa, Queen of Hatti", JAOS 117, 1997, p. 143-144; la lecture d'un sceau de la reine hittite Puduhepa, retrouvé à Tarsus (Turquie) dans les années 30, a été améliorée grâce à la publication, par H. Otten, de nouvelles empreintes de sceaux de cette reine .

                 - H. G. GÜTERBOCK et H. A. HOFFNER (éd. ), The Hittite Dictionay of Chicago, fasc. 4: L-N, Chicago, 1989.

                 - H. G. GÜTERBOCK et T. VAN DEN HOUT, The Hittite Instruction for the Royal Bodyguard, AS 24, 1991, xvi + 99 p., glossaire, bibliogr.: translittération, traduction et commentaire de la tablette IBoT I, 36, relative à l'organisation de la garde personnelle du roi.

 

                          H

             - V. HAAS, Die hurritischen Ritualtermini in hethitischem Kontext, ChS I/9, 1998.

             - V. HAAS et I. WEGNER, “Baugrube und Fundament", IstMitt 43, 1993, p. 53-58: à propos de l'inscription bilingue hittite-hurrite KBo XXXII 14.

             - A. HAGENBUCHNER-DRESEL, “Bemerkungen zu kürzlich edierten Briefen", ZA 89/1, 1999, p. 50-64: relecture de 4 textes (VS 28 129-132) après collation d'après photo. Le n° 129 est médio-hittite et semble appartenir au groupe des lettres de Maşat Höyük; le n° 130 appartient à la correspondance diplomatique du Hatti avec l'Assyrie, et fait sans doute joint indirectement avec KUB 23 109, l'ensemble datant du règne de Tukulti-Ninurta Ier et Tudhaliya IV ou Suppiluliuma II.

                 - J. D. HAWKINS, “Doubts on the Seal AO 29722", Syria 67, 1990, p. 735-741: l'a. doute de l'authenticité du sceau publié par M. Salvini dans la même revue.

 - IDEM, "The Storm-God Seal of Mursili III", Fs Hoffner, 2003, p. 169-175 : étude des signes hiéroglyphiques qui servent à former le nom du dieu de l’orage représenté sur le sceau de Muršili III - Urhi-Tešub de Nişantepe. Ce nom se retrouverait selon l’auteur sur le célèbre relief d’Imamkulu. Il se lirait DEUS.TONITRUS.GENUFLECTERE.MI « dieu de l’orage alépin ». Le dieu de l’orage d’Alep se caractériserait dans l’iconographie par son char en forme d’aigle tiré par des taureaux, iconographie que l’on retrouve, entre autres endroits, sur un bloc d’orthostate du temple hittite nouvellement découvert à Alep par l’équipe de l’archéologue allemand K. Kohlmeyer.

                - J. HAZENBOS, “Die in Kuşaklı gefundenen Kultinventare", MDOG 128, 1996, p. 95-104.

                - S. HERBORDT, "Seals and Sealings of Hittite officials from the Nişantepe Archive, Boğazköy", in: Third Congress of Hittitology, p. 309-318: étude des empreintes de sceaux trouvées à Nişantepe, un secteur de Hattuša. L'a. recense les différents types de scribes attestés par les signes hiéroglyphiques présents sur les empreintes, et identifie le titre de GAL.MEŠEDI sur un sceau de Tuthaliya IV.

             - S. HERBORDT et M. ALKAN, "Ein Scheibenförmiges Hieroglyphensiegel im Sivas Museum", Ar.An 4, 2000, p. 89-98: publication d'un sceau hiéroglyphique du musée de Sivas qui porte, sur chacune de ses faces, le nom d'un personnage différent : ká-x-li sur la face A et Armana sur la face B. Ce dernier nom n'est pas encore attesté dans le reste de la documentation hittite. Ce sceau, de par sa typologie, serait à dater du XVe ou du début du XIVe s. Sur le pourtour de chacune de ses faces, il est orné de rosettes et du signe de vie égyptien ankh, sous une forme tout à fait particulière, et que les aa. rapprochent du même signe présent sur les empreintes de sceau de Nişantepe, contemporains de celui de Sivas.

                - H. A. HOFFNER, “Hittite iwar and Related Modes of Expressing Comparison", IstMitt 43, 1993, p. 39-51.

 - IDEM, "Thoughts on a New Volume of a Hittite Dictionary", JAOS 120, 2000, p. 68-75: ajouts au volume K du HED de J. Puhvel.

 - IDEM, "Before and After: Space, Time, Rank and Causality", in: Fs Popko, p. 163-170 : les occurrences des termes appan “derrière, après" et peran “devant, avant" montrent que les Hittites imaginaient le futur comme se tenant derrière eux (l'inconnu) tandis qu'ils feraient face à leur passé. Une interprétation identique est connue pour le vocabulaire akkadien, qui donne également les équivalences devant - avant et derrière - après (cf. A. Archi, «History and Time», NABU 1998/86, pour qui ces équivalences montrent que le point de référence était différent dans certaines expressions et expriment une conception subjective du temps.

 - IDEM, "Placenta, Colostrum and Meconium in Hittite", Fs Lebrun I, 2004, p. 337- : étude de la signification des deux akkadogrammes UZUŠALĪTU et UZUHAKURRATU qui sont attestés en tant qu’offrandes dans plusieurs sources hittites. Le sens du premier terme est connu, à savoir « placenta » mais H. A. Hoffner, Jr. suggère qu’il soit rendu par le Hittite UZUšarnanta. Le second terme, UZUHAKURRATU, pourrait signifier « cordon ombilical » selon l’a.

 - IDEM, “On higher numbers in Hittite », VIth ICH, SMEA 49, 2007, p. 377-385 : l’a. remarque l’existence d’un signe GAŠAN.TI sur KBo 17.88+ dans un contexte qui implique qu’il s’agit d’un nombre supérieur à 10 000 (SIG7). Réfléchissant au processus de « gunification » des idéogrammes, il en conclut très judicieusement que ce GAŠAN.TI est une incompréhension du scribe MS d’un signe OS que l’on peut appeler IGI-gunû-šessig : partant du signe IGI (qui signe 1 000 : akkadien LIM), on y ajoute des gunû (on obtient alors le signe SIG7 : 10 000) puis le signe ŠE (processus appelé šessig par les scribes mésopotamiens). On obtient ainsi ce signe rare représentant un multiple de 10 000 : soit 100 000 soit même 1 000 000.

                - P. H. J. HOUWINK TEN CATE, “The Scribes of the Maşat Letters and the GAL DUB.SAR(.MEŠ) of the Hittite Capital during the Final Phase of the Early Empire Period", in: Fs Römer, p. 157-178: étude des usages scribaux dans le corpus des lettres de Maşat-Höyük, du rôle des scribes et des messagers dans l'administration, du statut social des scribes et du rôle de Hattušili, sans doute le “chef des scribes" GAL DUB.SAR(.MEŠ) de Hattuša la capitale hittite.

                - M. HUTTER, "Luwische Sprache und Kultur in der Eisenzeit. Zum “Corpus of Hieroglyphic Luwian Inscriptions" ", WZKM 91, 2001, p. 161-181: review-article de J. D. Hawkins, Corpus of Hieroglyphic Luwian Inscriptions, 2000.

 

                           J

               - L. JAKOB-ROST, Keilschrifttexte aus Boghazköy im vorderasiatischen Museum, VS NF 12, 1997: catalogue et copie de 151 tablettes.

              - J. H. JASANOFF, Hittite and the Indo-European Verb, 2003: l’a. étudie la conjugaison hittite à la lumière de la linguistique indo-européenne.

              - J. JIE, A Complete Retrograde Glossary of the Hittite Language, Istanbul, 1994, 100 p.

                         

                           K

              - A. KASSIAN, “On Anatolian Urartian Linguistic Contacts", JIES 25, 1997, p. 27-34: à travers l'étude de 3 mots, l'a. montre que des emprunts réciproques entre l'Urartéen et les langues Hittites et Louvites ont eu lieu.

                 - A. KASSIAN, A. KOROLEV et A. SIDEL'TSEV, Hittite Funerary Ritual šalliš waštaiš, AOAT 288, 2002: réédition complète du texte du funérailles royales hittites édité auparavant par H. Otten dans ses célèbres Totenrituale. 

                 - A. S. KASSIAN et I. YAKUBOVICH, “Muršili II’s Prayer to Telipinu (CTH 377)”, in: Fs Košak, 2007, p. 423-454 : Les a. se penchent tout d’abord sur la datation de cette composition, prenant en compte les éléments grammaticaux considérés comme fiables pour établir un tel diagnostic. Par la suite, ils en présentent une nouvelle édition, tenant compte des joints et nouveaux duplicats découverts depuis la première édition d’O. Gurney.

                 - G. KENDANA, "Anhang: die hethitische Version", UF 23, 1991, p. 69-74: complément à l'art. de M. Dietrich dans le même volume, donnant la translittération et la traduction de la version hittite du dialogue entre Šûpê-amêli et son "père".

                - S. E. KIMBALL, Historical Phonology of Hittite, IBS 95, Innsbruck, 1999: dans l'introduction, l'a. fait une synthèse sur les éléments de datation des textes hittites selon les trois périodes conventionnellement appelées: Old Hittite (OH), Middle Hittite (MH) et Neo-Hittite (NH). Ces trois grandes époques de l'écriture hittite ne correspondent pas aux périodes historiques mais ont été définies à partir de la langue, la graphie et de la phonologie.

                - H. KLENGEL, "Zur Rezeption der mesopotamischen Keilschrift in hethitischen Anatolien", RAI 34, p. 331-340: passage de la graphie paléo-assyrienne à celle issue de la tradition paléo-babylonienne en Anatolie.

                 - J. KLINGER, "Hethitische Texte (A. Historische Texte: aus der sogenannten “Palastchronik"; B. Briefe aus hethitischen Archiven; C. Instruktionen und Verwandtes)", TUAT Erg. Bd, 2001, p. 61-81: trd des textes hittites mentionnés dans le titre.

                 - S. KOŠAK, "Ein hethitisches ghost word entgeistert", AOF 23, 1996, p. 95-97: il faut rayer des dictionnaires hittites šahuihu(i)ššuwali- et ranger les attestations sous huihu(i)ššuwali-. Il s'agit d'un terme qui décrit le rôle du fils aîné de la première femme du roi hittite - et qui fait qu'on choisit le fils d'une épouse secondaire comme successeur.

 - IDEM, Konkordanz der Keilschrifttafeln III/1. Die Texte der Grabung 1933: 1/ c-1300/c, StBoT 42, 1998.

 

                          L

               - S. LAMANTE, "KUB 49.71 (+)? KUB 6.4: Zwischen Sünde und Königtum", AoF 34, 2007, p. 241-251: l'a. suggère un joint indirect entre KUB 49.71 et KUB 6.4, deux fragments de compte rendu oraculaire. L'un et l'autre de ces fragments mentionnent en effet un "fils" qui serait, selon l'a., Tudhaliya IV. KUB 6.4 ferait en outre allusion à l'affaire ayant opposé Hattusili III à son neveu Urhi-Tesub, affaire dans laquelle Tudhaliya aurait été impliquée directement

                   - C. LEBRUN, "Lingai et MAMITU : réflexions sur les expressions communes dans les textes de Bogazköy et d'Ugarit", Fs Lebrun II, 2004, p. 29-45 : l’a. compare les expressions employant le terme  "serment" en hittite et dans l’akkadien d’Ougarit.

                 - R. LEBRUN, "La montagne dans le monde hittite", RANT 3, 2006, p. 253-260: sur la permanence de l'utilisation de certains noms de montagne en Anatolie ancienne. L'a. cherche également à établir la signification de ces noms divins hittito-louvites.

 - IDEM, "La langue étrusque : connexions anatoliennes?", RANT 3, 2006, p. 369-374: sur certains rapprochements morphologiques entre l'étrusque et les langues indo-européennes de l'Anatolie (hittite et louvite). L'a. examine également quelques noms propres qui auraient été empruntés par les Etrusques (selon Hérodote, les Etrusques sont des Lydiens conduits par un certain Tyrrhenos jusqu'en Toscane) aux Hittito-Louvites.

                - J. LORENZ, "KBo 28.57 + KBo 28.58", NABU 2005/92 : "join" de deux fragments en langue akkadienne mentionnant le toponyme Tunip.

 

                          M

                 - J. MARANGOZIS, A Short Grammar of Hieroglyphic Luwian, Lincom Studies in Indo-European Linguistics 26, 2003: présentation générale de la langue louvite suivie d’une tentative personnelle de l’a. d’identifier l’écriture du disque de Phaistos à du louvite hiéroglyphique teintée “d’influences extérieures”.

                 - M. MARAZZI, “Problemi vecchi e nuovi di sintassi hittita: a proposito di una recente pubblicazione", Or 62, 1993, p. 423-435: review-article de S. Luraghi, Old Hittite Sentence Structure, 1990.

             - E. MASSON, “La ville hittite", Sémitica 43-44, 1995, p. 63-66: l'a. passe en revue la terminologie hittite sur l'architecture.

 - EADEM, “Le bilinguisme hittito-hatti au début du royaume", in: Bilinguisme, p. 23-32: dès les premiers âges de l'Etat hittite, deux catégories de textes bilingues sont présentes: d'une part les sources unilingues rédigées en trois langues (hittite, akkadien et hatti), traitant surtout de religion, et d'autre part les tablettes bilingues (hittite-akkadien ou hittite-hatti) à usage externe et politico-diplomatique (e.g. les Annales de Hattusili Ier ou son testament politique). L'analyse des textes de la seconde catégorie montre par quel processus l'Etat hittite a absorbé la composante hattie dès la fondation de la dynastie par Hattusili Ier.

 - EADEM, "karū – karuili : sens, nuances et connotations", Gs Forrer, 2004, p. 455-469 : sur les différents usages de karū dans les textes hittites qui se différencierait d’annaz par son caractère révolu.

               - M. MAYRHOFER, “Hethitisch und Laryngaltheorie", AfO 40-41, 1993-1994, p. 67-70: review-article de J. Puhvel, Hittite Etymological Dictionary III, 1991.

               - C. MELCHERT, “Historical Phonology of Anatolian", JIES 21, 1993, p. 237-257.

 - IDEM, "Aspects of verbal aspect in Hittite", in: Third Congress of Hittitology, p. 413-418: mise en garde contre les idées reçues dans le domaine de la grammaire hittite (en particulier l'utilisation de “l'itératif").

                - J. MILLER, "A Join to the Hittite Atramhasi Myth (KUB 8.63+1718/u)", NABU 2005/11.

 - IDEM, Texte aus dem Bezirk des Grossen Tempels V, KBo 53, 2005.
 

                - A. MOUTON, "Y a-t-il une relation entre les motifs de la glyptique cappadocienne et les hiéroglyphes anatoliens?", SMEA 44/1, 2002, p. 83-113.

 - EADEM, "tarpalli-, tarpašša- et PUHU dans les rituels de substitution hittites", NABU 2004/54 : sur les différents termes hittites désignant des substituts et leurs connotations respectives.

 - EADEM, "Quelques observations supplémentaires sur le compte rendu oraculaire hittite KUB 22.61", NABU 2005/2, n°33

 

                         N

                - E. NEU, “‘Baumeister' und ‘Zimmermann' in der Textüberlieferung aus Hattuša", IstMitt 43, 1993, p. 59-62.

 - IDEM, “La bilingue Hourro-hittite de Hattuša, contenu et sens", Amurru 1, p. 189-195: la bilingue hourro-hittite trouvée à Hattuša en 1983 ainsi que quelques fragments découverts en 1985 ont été rédigés à la période Moyen Hittite. L'original hourrite remonte au XVe s. Le sumérogramme SflR qui signifierait dans ce contexte “épopée" définit cette composition comme un affranchissement collectif à Ebla, probablement d'esclaves pour dettes. Lors d'une séance au conseil, Zazalla, s'opposant à Megi, le souverain d'Ebla, refuse l'affranchissement et il s'ensuit une querelle entre les deux personnages. Neuf rois originaires des régions voisines se rendent alors à Ebla, mais c'est Teššup de Kummi qui intervient et exige fermement que Megi obtienne l'affranchissement. Le dieu tente de persuader le roi d'Ebla en se mettant à la place de l'esclave pour dettes et crée la fiction de son propre appauvrissement. Il menace de détruire la ville si sa volonté n'est pas respectée. Le dénouement de l'affaire est perdu. Deux autres tablettes de la bilingue intéressent la littérature sapientale. La bilingue retrace enfin la grande fête que la déesse Allani a organisée dans son Palais en l'honneur de Teššup de Kummi, le dieu de l'orage. Dans ce récit mythologique, les dieux célestes et les dieux des enfers se rencontrent, ce qui permet d'interpréter cette cérémonie comme une fête de réconciliation.

 - IDEM, "Land aus loser Erde, Häuser aus Silber und Gold. Zu einem hethitischen Textfragment", Hethitica 14, 1999, p. 71-79 : éd. d'un rituel de substitution (KUB 43 . 49).

                 - E. NEU et C. RÜSTER, Konträr-Index der hethitischen Keilschriftzeichen, Materialen zum hethitischen Lexikon II, StBoT 24, 1993, ix + 173 p.

                 - C. F. NIEDORF, “Ein hethitisches Brieffragment aus Alalah”, Fs Dietrich, 2002, p. 517-526 : édition d’une lettre en langue hittite qui mentionne un certain Tudhaliya qui pourrait, selon l’a., être un parent du grand roi de Hattuša. Or, un prince royal du même nom était déjà documenté sur un bloc d’orthostate en hiéroglyphique d’Alalah. Il pourrait par conséquent s’agir de la même personne.

 

                          O

             - R. OPFERMANN, "Was für die Hethiter Yazılıkaya ein hekur?", RAI 34, p. 229-238: identification du terme NA4 hekur "petite montagne" et/ou parfois "sanctuaire rupestre".

                - H. OTTEN, “Ein Siegel Tuthalijas IV. und sein dynastischer Hintergrund", IstMitt 43, 1993, p. 107-112: le sceau de Tudhaliya IV figurant sur la tablette officielle RSL 2 illustre un thème traditionnel dynastique emprunté à Puduhepa, la “grande reine". La permanence du motif contrastant avec la normalisation de l'inscription cunéiforme par rapport aux légendes hiéroglyphiques laissent supposer que le texte n'était pas lu, seule comptant la représentation figurée pour attester le caractère royal et dynastique du sceau.

                - H. OTTEN et C. RÜSTER, Hethitische Texte vorwiegend von Büyükkale, Gebäude A, KBo 39, 1995: éd. en copie de 292 textes et fragments hittites, pour la plupart des rituels, auxquels s'ajoutent des textes historiques et oraculaires, et quelques pièces louvites et hurrites.

 - EIDEM, Texte verschiedenen Inhalts vorwiegend aus Gebäude A (Büyükkale), KBo 40, 1997: éd. de 380 tablettes et fragments contenant des inscriptions historiques, des rituels et des oracles.

 - EIDEM et G. WILHELM, Textfunde von Büyükkale aus den Jahren 1955-1959, KBo 46, 2004.

 

                          P

             - A. PAYNE, Hieroglyphic Luwian, Elementa Linguarum Orientis 3, 2004 : manuel d’introduction à la langue louvite hiéroglyphique avec petite chrestomatie des principales inscriptions hiéroglyphiques publiées.

                - F. PECCHIOLI DADDI, “From Akkad to Hattuša : the History of Gurparanzah and the River that Gave him its Name”, Fs Fronzaroli, 2003, p. 476-494 : réédition de CTH 362 et réflexion sur l’origine et le but de cette composition littéraire hourritisante. D’après l’a. le mélange culturel qui transparaît dans cette oeuvre indique que cette dernière a été composée à Hattuša à l’époque impériale mais retrace peut-être une légende décrivant la naissance d’une dynastie hourrite et qui serait issue de la tradition orale.

 - EADEM, "Palace Servants and their Obligations", Or NS 73/4, 2004, p. 451-468 : réexamen et une réédition des textes appartenant à CTH 265, que l’a. définit comme un texte appartenant au genre de l’išhiul.
 

                - M. POETTO, « Nuovi sigilli in luvio geroglifico V », in: Fs Popko, p. 273-276 : publication de deux cachets provenant d’une collection particulière. Ils portent respectivement les noms de Tamira/i(a) « maître de la ville » et de Ti/ati/ami « échanson ».

                - A. M. POLVANI, “Contributo alla lessicografia ittita", SEL 12, 1995, p.149-158: étude de plusieurs textes hittites enrichissant le lexique des minéraux.

 - EADEM, “Hittite Fragments on the Atrahasis Myth”, Fs Fronzaroli, 2003, 532-539 : réédition de deux fragments de tablettes en langue hittite semblant liés au mythe mésopotamien d’Atrahasis. Le second fragment, auparavant attribué par Güterbock au mythe de Kumarbi, semble résulter d’un conglomérat de traditions mythologiques d’horizons divers : sphères hourrite, mésopotamienne et anatolienne confondues.

                - M. POPKO, "Der Zukraši-Text : althethitisch ?", NABU 2005/68 : l’a. propose de redater le texte de Zukraši, qui serait MS et non pas OS comme convenu généralement. Il s’agirait donc de la copie moyen-hittite d’un original vieil-hittite.

             - J. PUHVEL, “Anatolian: Autochton or Interloper?", JIES 22, 1994, p. 251-263: l'a. revient sur la question de l'origine des Indo européens, en comparant certains traits des langues anatoliennes (Hittite, Louvite) à ceux d'autres langues indo européennes. Il s'oppose à une origine anatolienne des Indo européens qui seraient au contraire arrivés en Anatolie par la voie de l'immigration.

 - IDEM, Hittite Etymological Dictionary, vol. 5: Words beginning with L, Indices to volumes 1-5, Trends in Linguistics Documentation 18, 2001.

 - IDEM, Hittite Etymological Dictionary 6 : Words beginning with M, 2004.

 

                          R

               - E. RIEKEN, Untersuchungen zur Nominalen Stammbildung des Hethitischen, StBoT 44, 1999: étude de l'étymologie des noms hittites.

 - EADEM, « Die Zeichen <ta>, <tá> und <tà> in den hieroglyphen-luwischen Inschriften der Nachgrossreichszeit », 6e ICH, SMEA 50, 2007, 637-648 : l’a. montre que le signe *41 <tà> se démarque de *100 <ta> et *29 <tá> quant à son usage. À l’appui des occurrences de ces différents signes, l’a. en déduit que *41 est utilisé pour rendre le son /d/ alors que *100 et *29 servent à retranscrire /t/. Elle étaye son hypothèse par une comparaison entre certains termes du hiéroglyphique et le louvite cunéiforme. Le lycien est également pris en compte.

               - S. R. ROSE, The Hittite -hi/-mi Conjugations. Evidence for an Early Indo-European Voice Opposition, Innsbrucker Beiträge zur Sprachwissenschaft 121, Innsbruck, 2006 : l’a. suggère que la conjugaison hittite en -hi soit originellement centripète (« centre-seeking ») tandis que celle en -mi serait centrifuge (« centre-fleeing »). -hi semble adosser plus naturellement la voix moyenne (voix qui entraîne une plus grande implication du sujet dans l’action).

 

                           S

               - D. SALISBURY, "ana and andan in Neo-Hittite", JCS 51, 1999, p. 61-72.

               - M. SALVINI, “Doubts on the doubts", Syria 67, 1990, p. 743-747: réponse de l'éd. du sceau, qui maintient l'authenticité (voir article de J. D. HAWKINS dans le même journal). 

               - M. SALVINI et M. –C. TREMOUILLE, "Les textes hittites de Meskéné/Emar", SMEA 45, 2003, p. 225-271.

               - M. SALVIN et I. WEGNER, Die mythologischen Texte, ChS I/6, 2004 : transcription des passages mythologiques en langue hourrite présents dans les sources de Boğazköy.

               - S. Ö. SAVAŞ, Anadolu (Hitit-Luvi) Hiyeroglif Yazıtlarhnda geçen tanrı, şahıs ve coğrafya adları (Divine, personal and geographical names in the anatolian (Hittite-Luwian) hieroglyphic inscriptions), Ege Yayhnlarh, Bilimsel Dizi 1, Istanbul, 1998 : répertoire des noms propres attestés par les sources hiéroglyphique.

 - IDEM, "Hattusa adı üzerine", in: Third Congress of Hittitology, p. 505-513: l'a. étudie les diverses dénominations de la capitale hittite.

               - D. SCHWEMER, "Lehnbeziehungen zwischen dem Hethitischen und dem Akkadischen", AfO 51, 2005-06, p. 220-234 : l'a. revient sur la notion d'emprunt de termes hittites au vocabulaire akkadien, ainsi que sur l'inverse (emprunt dans le vocabulaire paléo-assyrien de termes hittites). Il conclut que les emprunts sont en très petit nombre et souvent relatifs à la sphère scribale, sphère connue pour son multilinguisme.

               - K. SHIELDS, “On the Origin of the Hittite Accusative Plural Suffix -UŠ", Hethitica 12, 1994, p. 79-85.

              - O. SOYSAL, "Beiträge zur althethitischen Geschichte III. Ergänzende Bemerkungen zur Puhanu-Chronik und zum Menschenfresser-Text", Hethitica 14, 1999, p. 109-145: commentaire philologique et historique concernant la chronique de Puhanu.

 - IDEM, "Analysis of a Hittite Oracular Document", ZA 90, 2000, p. 85-122: éd. d'un rapport oraculaire sans doute de l'époque Ancien-Hittite qui a trait à une campagne militaire d'un roi hittite (KBo XVIII 151).

 - IDEM, Hattischer Wortschatz in hethitischer Textüberlieferung, HdO I/74, 2004 : étude monumentale de l’ensemble des termes hattis attestés dans les textes hittites. Outre une liste exhaustive de ces mots, une analyse grammaticale des particules les composant est faite, qui tente de mettre en évidence quelques-uns des principes de la langue hattie telle que les textes hittites nous la font percevoir.

 - IDEM, "On the origin of the royal title tabarna / labarna", Anatolica 31, 2005, p. 189-209 : l’a. repose la question cruciale de l’origine du titre royal T/Labarna. Il pense quant à lui qu’il s’agit d’un terme d’origine hattie, qu’il décompose ta=par=na. La forme Labarna n’est pas attestée dans les textes hattis unilingues ; l’a. en conclut donc qu’elle est une forme indo-européanisée (hittito-louvite) du nom hatti. Dans l’alternance t – l comme consonne initiale, l’a. propose que l’initiale hattie t-, qui correspondrait à la marque du féminin, ait été changée en l- masculin par les successeurs des Hattis, ceci pour des raisons idéologiques. Cette interprétation va dans le sens d’un matriarchat hatti auquel s’opposerait le patriarchat hittito-louvite. Ce clivage se retrouverait sur le plan divin au sujet de la déesse Soleil hattie Eštan à laquelle correspond le dieu Soleil hittite Ištanu.
 

              - A. SÜEL, "Ortaköy-Šapinuwa tabletlerinin tarihlendirilmesi [L'histoire des tablettes d'Ortaköy-Šapinuwa]", in: Third Congress of Hittitology, p. 551-558: présentation générale des tablettes découvertes à Ortaköy-Šapinuwa. Šapinuwa était, selon l'a., un lieu de résidence du Grand Roi hittite, étant donné le grand nombre de lettres qu'il a reçues en ce lieu. Dans ces lettres, de nombreux toponymes sont cités, qui n'étaient auparavant connus que par les lettres de Maşat Höyük. La paléographie permet de dater ces textes de l'époque Moyen-Hittite, en particulier du règne de Tuthaliya III (= Tašmi-šarri).

              - C. E. SUTER, "The Hittite Seal from Megiddo", in: Fs Del Olmo Lete, p. 421-430 : éd. d'un sceau hiéroglyphique trouvé à Megiddo.

 

                          T

                - P. TARACHA, "The Hittite word for ‘milk'", AOF 25/1, 1998, p. 156-157.

 - IDEM, « Die Medizinalpflanze (heth.) hullupakašdu-SAR n.? », NABU 2006/4, n°79 : en mettant côte à côte plusieurs passages de textes hittites énumérant des plantes médicinales, l’a. s’aperçoit de l’existence d’une plante hullupakašdu.

                - J. TISCHLER, Hethitisches Etymologisches Glossar, Lieferungen 5 und 6: L-M, Innsbrucker Beiträge zur Sprachwissenschaft 20, 1990, vi + 244 p.

                - F. A. TJERKSTRA, Principles of the relation between local adverb, verb and the sentence particle in Hittite, Cuneiform Monographs 15, Groningen, 1999.

                - M. -C. TREMOUILLE, “CTH 628: une mise à jour", SMEA 40, 1998, p. 263-270: reconstitution des 6e et 10e tablettes du rituel de la fête (h)išuwa (CTH 628) à partir des nouveaux joints réalisés dernièrement.

 - EADEM, "Nouveaux matériaux pour le Corpus der hurritischen Sprachdenkmäler", AoF 34, 2007, p. 116-125: l'a. transcrit des fragments de tablettes inédits provenant de Hattusa et comportant des termes hourrites.

 

                           U

               - A. ÜNAL, “Hethitische Tontafelfragmente aus München", ZA 86/2, 1996, p. 238-243.

 - IDEM, Hittite and Hurrian Cuneiform Tablets from Ortaköy (Çorum), Central Anatolia, 1998: première éd. de tablettes d'Ortaköy-Šapinuwa.

 

                           V

                - T. VAN DEN HOUT, “Studies in the Hittite Phraseological Construction I : its Syntactic and Semantic Properties”, Fs Hoffner, 2003, p. 177-203 : l’a. étudie la combinaison dans une seule et même proposition des verbes pai- et uwa- avec un second verbe conjugé au même temps et à la même personne. Selon l’auteur, cette combinaison servirait la plupart du temps à mettre en évidence la relation le plus souvent causale qui existe entre deux propositions consécutives. C’est pourquoi il propose de la traduire par l’anglais « thereupon ».

 - IDEM, "Some Thoughts on the Composition known as Muršili’s Aphasia (CTH 486)", Fs Lebrun I, 2004, p. 359-380 : l’a. s’interroge sur la structure interne de la célèbre composition de l’Aphasie de Muršili. Il suggère qu’une partie du texte a été recopiée de descriptions de rituels (nous pourrions ajouter que ces rituels sont visiblement kizzuwatniens, étant donné les nombreux termes hourrites employés ainsi que les références faites au keldi et à l’ambašši).

 

                          W

                - I. WEGNER, Hurritische Opferlisten aus hethitischen Festbeschreibungen, ChS I/3-3, 2004 : glossaire des deux premières parties de cet ouvrage qui offraient une transcription des passages en langue hourrite des descriptions de fêtes religieuses hittites.

                - G. WILHELM, “L'état actuel et les perspectives des études hourrites", Amurru 1, p. 175-187: exposé des résultats récents de la recherche sur les études hourrites. Concernant l'histoire des Hourrites, de nouvelles données ont permis d'établir qu'ils sont présents dans les montagnes d'Anatolie au troisième millénaire. Leur expansion à l'ouest est similaire; ils sont attestés en Syrie dès la période Kültepe Ib. Des compléments à l'histoire de Nawar sont également apportés. Du point de vue de la langue, la découverte de la bilingue hourro-hittite a permis d'enrichir la connaissance du hourrite. Les noms propres hourrites, en particulier, constituent une phrase complète.

 - IDEM, “Die Könige von Ebla nach der hurritisch-hethitischen Serie ‘Freilassung'", AOF 24/2, 1997, p. 277-293: analyse de l'affranchissement d'esclaves à Ebla relaté dans la série bilingue hurrite-hittite “libération". L'a. propose une nouvelle organisation interne de la série de tablette, pour montrer que Mêgi aurait agi sur le conseil de la divinité (Teššob), mais se serait heurté à un refus des Anciens. Pour ne pas encourir les représailles divines (notamment des défaites militaires), il aurait procédé à un rite de purification de sa personne et transféré la malédiction sur les responsables de la décision.

 - IDEM, "Zwei mittelhethitische Briefe aus dem Gebäude C in Kuşaklı", MDOG 130, 1998, p. 93-174.

 - IDEM, "Hethitische Texte: D. Epische Texte. Das hurritisch-hethitische “Lied der Freilassung" ", TUAT Erg. Bd, 2001, p. 82-91: trd du texte mythologique mentionné dans le titre.

 - IDEM, "Zur Datierung der älteren hethitischen Landschenkungsurkunden", AOF 32, 2005, p. 272-279 : étude des données prosopographiques issues des LSU hittites.

                 - F. C. WOUDHUIZEN, “Etruscan and Luwian", JIES 19, 1991, p. 133-150: l'a. reprend l'étude des correspondances entre l'étrusque et les langues indo européennes d'Anatolie, à la suite de l'article de F. R. Adrados dans JIES 17, 1989, p. 363-383.

 - IDEM, “The Late Hittite Empire in the Light of Recently Discovered Luwian Hieroglyphic Texts", JIES 23, 1995, p. 53-81: l'a. présente en copie, trs. et trd. deux inscriptions hiéroglyphiques louvites retrouvées en Turquie, qui commémoraient notamment des campagnes militaires de rois hittites. La première a été retrouvée à Yalburt (au N O de Konya) et date de Tudhaliya IV (1240 1209 av. J. C.). La deuxième provient du Südbürg à Boghazköy, et date de Suppiluliuma II (1205 1180 av. J. C.). Selon l'a., ces inscriptions permettent de constater que peu de temps avant les invasions des Peuples de la Mer, l'empire hittite ne semblait pas affaibli.

 - IDEM, Selected Luwian Hieroglyphica Texts, IBK Sonderheft 120, 2004 : catalogue des principaux textes hittites et néo-hittites hiéroglyphiques donnés en transcription et traduction. L’a. a adjoint quelques notes concernant le système grammatical louvite hiérolyphique employé lors de ces deux différentes périodes. Il est regrettable que ni l’autographie ni la bibliographie détaillée de chacun des textes étudiés ne soit donnée, car un tel ajoût aurait été bien commode.

 - IDEM, « Two Assuwian Royal Seals », JEOL 40, 2006-2007, p. 125-129 : trois sceaux anatoliens regroupés dans les différents corpus de glyptique sous le nom de « groupe de Tyskiewicz » seraient, selon l’a., des objets issus d’Assuwa, comme l’indiquerait l’inscription hiéroglyphique de l’un d’eux : á-su-wi (AO 20.138).

 

                          X

                 - C. XU, "Hittite ker/kart- “heart“ : Functionnal and Ritual Aspects", JAC 10, 1995, p. 33-40: le terme ker/kart qui signifie le cœur peut être utilisé de façon concrète et désigner l'organe à l'intérieur du corps humain ou animal. Il peut aussi revêtir un sens abstrait et être le réceptacle de divers sentiments et émotions. ker/kart- n'est ni karat- qui signifie littéralement “l'intérieur", ni ištanza- qui correspond à “l'âme". C'est une notion intermédiaire.

 

                           Y

                 - I. YAKUBOVICH, "Luwian Migrations in Light of Linguistic Contacts", in: I. Rutherford et al. (éd.), Anatolian Interfaces, 2008, p. 123-134: l'a. s'interroge sur la "préhistoire" des Hittites et Louvites en Anatolie. Il examine plus précisément la préhistoire de la langue louvite, langue parlée dans un territoire très vaste. Il revient brièvement sur le doute existant autour d'un éventuel dialecte istanouvien. Il remarque en effet, à la suite de C. Melchert, que les différences linguistiques notées entre le louvite de certains textes cunéiformes et celui des inscriptions hiéroglyphiques de l'Âge du Fer, par exemple, sont plutôt ténues. Ainsi, la langue louvite telle qu'elle nous est connue par les différents témoignages textuels semble relativement homogène. Par la suite, l'a. avance une théorie concernant le berceau des Louvites au sein de l'Anatolie. Pour lui, la langue louvite proviendrait du "Bas Pays" des textes hittites, ce qui correspond à la plaine de Konya. Ses principaux arguments sont de nature linguistique. Il revient dans ce cadre sur les emprunts vieil-hittites au louvite, emprunts étudiés auparavant par C. Melchert. Il remarque que ces emprunts sont pour la plupart relatifs aux sphères administratives et idéologiques, le plus important d'entre eux étant tabarna/labarna. De même, la plupart des premiers souverains hittites portent, en réalité, des noms louvites. Bien que n'étant pas forcément louvitophones de naissance, la langue louvite était assez prestigieuse et répandue pour servir à nommer les rois hittites à l'époque de l'Ancien Royaume. Les Louvites étaient donc au coeur même du royaume hittite dès le début de son histoire. Revenant en arrière dans le temps, l'a. montre en outre la présence de noms propres louvites dans les tablettes de Kültepe, ce qui indique que des Louvites étaient déjà en Anatolie centrale au temps des comptoirs commerciaux assyriens. Par ailleurs, le fait que la langue louvite des différentes zones louvitophones (Arzawa, Istanuwa, Kizzuwatna) soit si homogène indique que la migration des louvitophones d'un point à l'autre de l'Anatolie n'a pas dû précéder de beaucoup l'apparition des premières attestations écrites. Il suggère pour cette raison de situer cette migration à l'époque des comptoirs assyriens voire pendant l'Ancien royaume hittite.

                 - D. YOSHIDA, “Reconstruction of Anatolian Verbal Endings: The Third Person Plural Preterites", JIES 19, 1991, p. 359-374.

 - IDEM, "Hethitische Hieroglyphensiegel aus Kaman-Kalehöyük", in: Prince T. Mikasa (éd.), Essays on Ancient Anatolia, BMECCJ 11, 1999, p. 183-197: publication de cachets hiéroglyphiques et étude de groupes de signes qui apparaissent de manière récurrente sur ces sceaux (il s'agit sans doute, au moins pour certains d'entre eux, de noms propres).

 

 

bullet Religion

                        A

           - E. AKURGAL, “Are the Rituals Standards of Alacahöyük royal Symbols of the Hattian or the Hittite Kings?', in: Fs Özgüç, p. 1-2: les symboles religieux hattis du 3e millénaire sont des emprunts aux rois hittites, quoique fabriqués par des artistes hattis. Il faut corriger, au vu de cette observation, la datation des tombes d'Alacahöyük, remontant à 2100-2000 et non 2300-2100.

           - S. ALAURA, “Gesten der Verzweiflung in den hethitischen mythologischen Texten”, AoF 34, 2007, p. 149-153 : l’a. étudie les expressions de mélancolie voire de désespoir dans les textes mythologiques hittites. Elle s’intéresse notamment au geste consistant à se couvrir la tête, y compris pour un homme, geste qui semble indiquer un changement de statut social. Ce geste serait, selon elle, une originalité anatolienne dans le contexte littéraire. On peut le comparer à celui qui est présent plus tard dans la littérature grecque. Dans le Cycle de Kumarbi, Tešub exprime son désespoir en s’asseyant à même le sol et en versant des larmes « comme des canaux (d’irrigation) ». Cette même image est employée dans un passage de la traduction hittite de l’Épopée de Gilgameš pour décrire le désarroi d’Enkidu face à la maladie de son ami.

           - A. ARCHI, “Kamrušepa and the Sheep of the Sun-God", Or 62, 1993, p. 404-409: le mythe de Telepinu montre que le sacrifice d'animaux et la chasse doivent être ritualisés, comme attentatoires à la vie qui dépend des seules divinités.

 - IDEM, “Šalaš Consort of Dagan and Kumarbi", in: Fs Houwink ten Cate, p. 1-6: à propos des diverses attestations de la divinité Šalaš(a), associée le plus souvent à Dagan, depuis Ebla jusqu'au Hatti

 - IDEM, "The Former History of some Hurrian Gods",in: Third Congress of HIttitology, p. 39-44: au sujet des “ancêtres" paléo-syriens (connus surtout par les textes d'Ebla) des divinités hourrites.

 - IDEM, "The Singer of Kaneš and his Gods", AOAT 318, 2004, p. L11-26 : l’a. énumère les divinités qui sont associées aux chanteurs de Kaneš (LÚ.MEŠNAR URUkaniš) appelés le plus souvent « hommes de Neša » (LÚ.MEŠnešumeneš) dans les textes OS. Les divinités concernées sont la déesse hattie Inar, le dieu tutélaire de la « steppe » (DLAMMA SĒRI) et ladite « triade de Kaneš » (Aškašepa, Haššušara et Pirwa) en particulier. Le fait que la plupart des divinités célébrées par les chanteurs en langue hittite (car il ne faut pas oublier que nešili « langue de Neša » est la manière habituelle de désigner la langue hittite) soient d’origine hattie s’explique par le fait que les Hittites ont absorbé le panthéon hatti en s’installant à Hattuša et ont assimilé leurs propres dieux à ces divinités locales.

 - IDEM, "Translations of Gods : Kumarpi, Enlil, Dagan/NISABA, Halki", Or NS 73/4, p. 319-336 : sur le phénomène de transmission et d’assimilation de plusieurs divinités qui se retrouvent dans le panthéon hittite.

 - IDEM, "Hurrian Gods and the Festivals of the Hattian-Hittite Layer", in: Fs de Roos, 2006, p. 147-163 : sur la présence de noms de divinités hourrites dans des compositions décrivant des fêtes considérées comme relevant de la sphère culturelle hatto-hittite. L'influence de la culture hourrite sur la religion d'Etat hittite semble avoir débuté au XIVème siècle, pendant le règne de Tudhaliya I/II et s'est accentuée pendant le règne de ses successeurs, Arnuwanda I et Tudhaliya III. Les dieux d'origine étrangères étaient rapidement intégrés au panthéon officiel de l'empire hittite. Par ailleurs, l'a. s'aperçoit que les fêtes religieuses hatto-hittites n'ont pas subi de grands changements dans leur déroulement jusqu'à la fin de l'époque impériale. L'insertion, dans ce contexte, d'une divinité hourrite reste un phénomène marginal. Seule une exception est notable : un jour de la fête AN.TAH.SUM qui met en scène des divinités hourrites en association avec la déesse hattie Kattahha d'Ankuwa. Cette mixité cultuelle manifeste date probablement du règne de Tudhaliya IV, où le panthéon officiel combine divinités hatto-hittites et hourrites, comme en témoigne l'iconographie de Yazilikaya.

                - Y. ARIKAN, "An Official in Hittite Cult : tazzelli-", Fs Košak, DBH 25, 2007, p. 33-58 : sur le statut du tazzelli-, un membre du personnel cultuel en pays hittite. L’a. recense les occurrences de ce terme et analyse la place de ce personnage dans les fêtes religieuses.

 - EADEM, "zilipuriyatalla-Official in Hittite Cuneiform Sources", Fs Hayat Erkanal, 2006, p. 38-47 : sur le rôle du zilipuriyatalla dans les cérémonies religieuses hittites. L'a. indique que ce "prêtre de Zilipuri" relève de la culture religieuse hattie.
 

             

                        B

              - E. BADALÍ, Strumenti musicali e musica nella celebrazione delle feste ittite, Heidelberg, Universitätsverlag, 1991, 387 p., bibliogr., index: constatant que la religion et la musique sont intrinsèquement liées chez les Hittites (la plupart des attestations concernant la musique proviennent de rituels de célébration de fêtes), l'a. fait le point sur les connaissances actuelles en ce domaine, faisant appel à l'ethnologie et à l'anthropologie, confrontant les textes et l'archéologie et étudiant le statut des musiciens dans le temple.

              - E. BADALÍ et C. ZINKO, Der 16. Tag des AN.TAH.ŠUM-Festes. Text, Übersetzung, Kommentar, Glossar, Scientia 20, Innsbruck, 1989, 128 p.: étude du rituel accompli le 16e jour de la fête du dieu de la guerre, Zababa. Le texte analysé est une copie récente d'une composition plus ancienne.

              - H. BALTACIOGLU, "Günes kurslari, Alaca Höyük ve Arinna", Fs Hayat Erkanal, 2006, p. 129-137 : l'a. suggère de voir dans les disques solaires trouvés dans les "tombes princières" d'Alaca Höyük un indice du culte de la déesse Soleil d'Arinna (qui pourrait être représentée soit sous sa forme anthropomorphique soit sous celle de disques solaires). Cet élément en lui-même prouverait donc, selon l'a., que le site d'Alaca Höyük correspond à l'Arinna hittite.

               - D. BAWANYPECK, "Die Rituale der hethitischen Auguren. Zur Bedeutung ihrer Tätigkeit für das Königshaus und zu den Traditionen ihrer Rituale", AOAT 318, 2004, p. 31-46 : l’a. étudie les rituels pratiqués par les augures (généralement assistés par une Vieille Femme MUNUSŠU.GI). La plupart de ces rituels concernent la famille royale ou l’élite sociale. La présence de l’augure dans le rituel se justifie par le fait que le rituel en question sert à neutraliser un message oraculaire néfaste véhiculé par les oiseaux (ornithomancie). Cette tradition serait d’origine louvite, à en croire l’a.

 - EADEM, Die Rituale der Auguren, Texte der Hethiter 25, 2005.

 - EADEM et S. GÖRKE, "Einige Bemerkungen zu den hurritischen Sprüchen des Giziia-Rituals", Fs Košak, DBH 25, 2007, p. 59-68 : étude des passages en langue hourrite du rituel de Giziya. Pour chaque passage, les a. donnent une analyse des morphèmes employés ainsi qu’une proposition de traduction. Il apparaît que ces différents passages retranscrivent des incantations dont le schéma se répète.
 

               - L. BAYUN, “Remarks on Hittite Traditional Literature (Cannibals in Nothern Syria)", JAC 10, 1995, p. 21-32: réédition intégrant la colonne I du texte KBo III 60, publié en 1938 par H. Güterbock, dans le cadre de son étude sur la transformation des traditions historiques dans la littérature hittite. Ce document fait état d'un cas extrêmement rare de cannibalisme en Syrie du Nord. L'a. propose une nouvelle approche de ce phénomène et tente d'en déceler les soubassements culturels. L'anthropophagie, en effet, est considérée par les hittites comme une pratique honnie et étrangère. S'ils éprouvent la nécessité de l'intégrer à leur littérature, c'est pour l'opposer à leurs valeurs et donc pour mieux affirmer leur identité culturelle. Ils attribuent, par ailleurs, cette pratique aux cités du nord de la Syrie, ce qui permet de se pencher sur les relations entre les deux peuples.

                 - G. BECKMAN, “From Cradle to Grave: Women's Role in hittite Medecine and Magic", JAC 8, 1993, p. 25-39: les rituels médicaux font intervenir majoritairement des femmes, et reposent sur un principe de magie par analogie.

 - IDEM, "Ishtar of Nineveh reconsidered", JCS 50 1998-1999, p. 1-10: l'a. étudie l'importance d'Ištar/Šauška de Ninive, une déesse hourrite qui est la déesse principale du panthéon mitannien. Elle acquiert également une certaine importance dans la religion hittite, en particulier dans le domaine de la magie, à partir de l'époque moyen-hittite. L'auteur fait ensuite allusion à la perpétuation de ce culte en Assyrie au premier millénaire.

 - IDEM, article "Pantheon. A. II. Bei den Hethitern", RlA 10, 2004, p. 308-316.

 - IDEM, "A Hittite Ritual for Depression (CTH 432)", Fs Košak, DBH 25, 2007, p. 69-81 : réédition d’un rituel bilingue akkadien - hittite qui traite un patient insomniaque. Selon l’a. l’insomnie représenterait toutefois une partie du problème du patient, dont le mal serait plus grave. L’a. suggère ainsi que le patient est dépressif. Par ailleurs, le fait que le passage en langue hittite ne ressemble pas aux traductions habituelles de l’akkadien, dont le style est généralement plus maladroit, amène l’a. à penser que ce texte a été rédigé par un scribe hittite en collaboration avec son maître babylonien. Cette interprétation expliquerait le caractère mixte de la composition.

                   - A.  BIRCHLER, "Quelques réflexions sur la montagne comme lieu de culte des Hittites", RANT 3, 2006, p. 165-177 : l'a. revient sur quelques séquences de fêtes saisonnières pouvant avoir lieu dans un paysage de montagne.

                   - J. -F. BLAM, "Le chant de l’Océan : fragment KBo 26.105", Fs Lebrun I, p. 69-81 : étude de KBo 26.105 qui décrirait le Déluge tout en faisant partie du Cycle de Kumarbi.

                   - J. BREMMER, "The Myth of the Golden Fleece", JANER 6, 2006, p. 9-38: sur la possible filiation entre le kurša- hittite et l'égide de la mythologie grecque. L'a. examine également le motif du bouc-émissaire qui, d'après lui, aurait été diffusé de l'Anatolie vers la Grèce et la Palestine.

                   - B. BRENTJES, "Das Bestattungsritual der Hethiter", AOF 26, 1999, p. 58-76: l'a. propose de rapprocher les rituels funéraires hittites des pratiques d'inhumation eurasiatiques et caucasiennes (par exemple, chez les Kourganes).

 

                          C

                  - B. CHRISTIANSEN, Die Ritualtradition der Ambazzi, StBoT 48, 2006 : édition du rituel d’Ambazzi et de ceux qui peuvent lui être associés.

                  - B. J. COLLINS, "The Politics of Hittite Religious Iconography", AOAT 318, 2004, p. 83-115 : l’a. suggère que la symbolique inhérente au félin et à l’oiseau de proie dans la religion hittite ne provienne pas originellement de l’imagerie des dieux mais plutôt de l’idéologie royale. Les divinités –généralement féminines- qui ont été secondairement rattachées à la symbolique de ces deux races animales seraient en relation plus ou moins directe avec la sphère royale, soit qu’elles soient des divinités poliades, soit qu’elles soient chargées de veiller sur la famille royale.

 - EADEM, "A Note on Some Local Cults in the Time of Tudhaliya IV", Fs de Roos, 2006, p. 39-48 : au sujet de l’offrande de porcelet à certaines divinités lors de fêtes calendaires hatties. Sur ce même thème, voir également A. Mouton, « Le porc dans les textes religieux hittites » (article mentionné ci-dessous), avec des conclusions divergentes.

                 - C. CORTI, "Perché a Hattuša si recitava in ‘lingua’ sconosciuta ?", NABU 2003/102 : l’a. transcrit une tablette de Boğazköy partiellement rédigée dans une langue inconnue. Il propose qu’il s’agisse d’un texte de rituel d’exorcisme dans lequel les paroles incohérentes du patient seraient retranscrites. L’a. propose d’autres interprétations (un abracadabra ou un oracle), que le caractère fragmentaire du texte ne permettent ni de réfuter ni de confirmer.

 

                          D

                  - G. DEL MONTE, “Un rituale contro la peste. La tavola antologica KUB XLI 17 e frammenti collegati", EVO 18, 1995, p. 173-182: trs, trd et commentaire d'une tablette “antologique" rassemblant cinq rituels dont quatre au moins sont contre la peste.

                  - S. DE MARTINO, Die mantischen Texte. Corpus der hurritischen Sprachdenkmäler (ChS) I. Abteilung: Die Texte aus Boğazköy, Bd 7, Rome, 1992, xv + 159 p., index, bibliogr.: translittération et analyse linguistique de 47 textes hourrites des archives de Hattuša, concernant la mantique.

 - IDEM, "Purità die sacerdoti e die luoghi di culto nell’Anatolia ittita“, Or NS 73/4, 2004, p. 348-362: sur les tabous que doivent respecter les prêtres hittites.

                  - J. DE ROOS, "Hittite Votive Texts", in: Third Congress of Hittitology, p. 491-495: synthèse concernant le contenu des textes votifs hittites.

 

                           E

                 - M. EGETMEYER, "Lumière sur les loups d'Apollon", RANT 4, 2007, p. 205-219 : l'a. revient sur l'origine du dieu Apollon que certains auteurs voulaient situer en Anatolie. L'a. se prononce quant à lui en faveur d'une origine grecque de ce dieu. Pour lui, il est à mettre en relation avec la présence de Grecs en Anatolie occidentale, présence qui remonterait loin dans l'histoire de l'Antiquité.

 

                          F

                  - S. M. E. FICK, "Zur Bedeutung der Baityloi in der Hoch- und Volksreligion. Ausgewählte Zeugnisse des syrischen und kleinasiatischen Raumes", AOAT 318, 2004, p. 157-171 : selon l’a., le bétyle, qu’elle définit simplement comme une pierre dressée dénuée de toute retouche faite par la main de l’homme, correspond à une certaine vision du monde, à savoir la croyance en une nature agissant comme un être individuel. On retrouverait l’emploi du bétyle non seulement dans le monde ouest sémitique et hittite, comme cela a été montré depuis longtemps, mais également dans la sphère culturelle sumérienne.

                  - F. FUSCAGNI, « Una nuova interpretazione del rituale CTH 423 alla luce di tre nuovi duplicati », KASKAL 4, 2007, p. 181-219 : l’a. présente une nouvelle édition du rituel CTH 423 destiné aux dieux d’un peuple ennemi, ce à la lumière de la découverte de nouveaux duplicats et joints. Parmi ces duplicats, un fragment (dupl. B) comprend un compte rendu oraculaire en bonne et due forme, ce qui est une originalité dans le corpus des textes rituels hittites. Ce fragment permet également de préciser le contexte historique dans lequel ce rituel a été mis à contribution : il s’agit de la destruction et de l’anathème du village gašga de Timuhala lors de la 17e année de règne de Muršili II (épisode que l’on connaît par les Annales de ce roi). Etant donné que les comptes rendus oraculaires ne sont, en règle générale, inscrits qu’une seule fois au moment des événements relatés et ne sont pas dupliqués, l’a. suggère que les autres « duplicats » de CTH 423 (A et C) se réfèrent quant à eux à des événements ultérieurs. Le contenu rituel du texte aurait alors été recopié tel quel, contrairement au contenu divinatoire qui aurait été adapté à la circonstance.

 

                         G

               - A. GILAN, "Sakrale Ordnung und politische Herrschaft im hethitischen Anatolien", AOAT 318, 2004, p. 189-205 : l’a. s’interroge sur la signification politique des données religieuses hittites. Il examine plus particulièrement la relation existant entre l’ordre du cosmos tel que le voyaient les Hittites et celui régissant leur société de mortels, cette dernière pouvant se diviser en deux ensembles principaux : le roi et son entourage immédiat d’une part, et le reste de la population d’autre part. Le lien que de nombreuses cérémonies religieuses mettent en valeur entre le monde divin et celui des hommes sert principalement à légitimer le pouvoir politique en place.

               - H. GONNET, “Le culte des ancêtres en Anatolie hittite au IIe millénaire avant notre ère", Anatolica 21, 1995, p. 189-195: l'a. examine la place des ancêtres divins dans les rituels religieux (rôle de la fosse cultuelle hattessar) et celle des ancêtres royaux dans la vie politique (le roi défunt est divinisé et les actes officiels s'ouvrent par la généalogie de la dynastie).

 - EADEM, "Analyse étiologique du mythe de Télébinu", Anatolica 27, 2001, p. 145-158: le mythe de Telepinu serait le récit symbolique de la fin de la grandeur hattie et de la naissance de l'ère hittite.

               - S. GÖRKE, "Zur Bedeutung der hethitischen Familiengottheiten", AOAT 318, 2004, p. 207-212 : l’a. étudie les « dieux du père » (addaš DINGIRMEŠ) qui sont mentionnés à plusieurs reprises dans la documentation hittite et tente de les identifier avec plus de précision. Elle met plus particulièrement en évidence le rôle protecteur que ces divinités jouent au sein de leur famille. Selon l’a., ses divinités familiales tiennent un rôle équivalent à celui tenu par les divinités personnelles mésopotamiennes (DINGIR SAG.DU + possessif « divinité de la personne »).

               - D. GRODDEK, "Prolegomena zum Ritual des Palliya", Hethitica 14, 1999, p. 27-33 : mise à jour des différentes tablettes appartenant au rituel de Palliya (CTH 475), avec proposition de joints.

 - IDEM, "Neue Textanschlüsse zur Hurritischen Fassung des Kesse-Epos", Hethitica 14, 1999, p. 35-41: éd. d'un fragment hourrite du mythe du chasseur Kešši.

 - IDEM, "CTH 331: Mythos vom verschwundenen Wettergott oder Aitiologie der Zertstörung Lihzinas?", ZA 89/1, 1999, p. 36-49.

 - IDEM, "Ein Text aus dem Huwaššanna-Kult mit luwischem Spruchgut", Fs Lebrun I, 2004, p. 325-336 : éd. de KBo 9.139+ et de ses duplicats relatifs au culte de la déesse louvite Huwaššanna.

               - H. G. GÜTERBOCK, “Gedanken über ein Hethitisches Königssiegel aus Boghazköy", IstMitt 43, 1993, p. 113-116: analyse de la partie figurative du sceau de Mursili III, représentant une divinité sur un char en forme d'oiseau.

 - IDEM, "To Drink a God", RAI 34, p. 121-130: étude de l'expression composée du nom d'une divinité à l'accusatif suivi du verbe “boire".

 

                         H

             - V. HAAS, "Marginalien zu hethitischen Orakelprotokollen", AOF 23, 1996, p. 76-94: l'ornithomancie était une technique de divination anatolienne. Les rituels contre les mauvais présages dus au vol d'oiseau étaient sans doute originaires de Syrie du Nord et arrivèrent sans doute à Hattusa durant le Moyen Empire.

 - IDEM, article Neujahrsfest, RlA 9, 1999, p. 291-298: synthèse concernant la nature et l'importance de la Fête du Nouvel An chez les Hittites.

 - IDEM, "Hethitische Bestattunsbräuche", AOF 27/1, 2000, p. 52-67: l'a. fait le point sur les coutumes d'inhumation des Hittites.

 - IDEM, "Die Frauen mit den verstümmelten Nasen. Eine notiz zum hethitischen Ištar-Kult", in: Gs Cagni, vol. 1, p. 421-431: enquête sur les MUNUSMEŠ KIR4 hattanteš (“femmes coupées quand au nez") qui apparaissent dans plusieurs rituels hourrites dédiés à Ištar. Les attestations de ce supplice en pays anatolien, en Mésopotamie et en Grèce montrent qu'il était généralement réservé aux femmes adultères et aux voleurs. Le lien entre la femme adultère et la prêtresse hittite au nez coupé au service d'Ištar pourrait bien être la sexualité, même s'il est difficile d'en savoir plus sur le rôle de la prêtresse.

 - IDEM, "Das Vergehen der “Magierin" und des Priesters “Wettergottmann" ", in: Fs Hauptmann, p. 171-172 : à l'aide du rituel de la Vieille Femme (MUNUSŠU.GI) Tunnawiya, qui doit se pratiquer dans une partie d'un fleuve à côté de laquelle aucun champs cultivé ne doit se trouver, l'a. propose une nouvelle interprétation du texte n°1 du corpus d'Ortaköy édité par A. Ünal: le crime de la Vieille Femme et du prêtre du dieu de l'orage auquel il est fait allusion pourrait être la transgression de la règle énoncée dans le rituel de Tunnawiya.

 - IDEM, Materia Magica et Medica Hethitica. Ein Beitrag zur Heilkunde im Alten Orient, 2003 : abécédaire des substances et objets employés dans les rituels magiques et/ou thérapeutiques hittites.

 - IDEM, "Hittite Rituals against Threats and other Diseases and their Relationship to the Mesopotamian Traditions", in: I. L. Finkel/M. J. Geller (éd.), Disease in Babylonia, CM 36, 2007, p. 100-119 : synthèse très générale sur les différents types de rituels à fonction thérapeutique et leurs points communs avec ceux existant dans le monde mésopotamien.

 - IDEM, "Notizen zu den Ritualen der Frau Allaiturahi aus Mukiš", AoF 34, 2007, p. 9-36: l'a. fait le bilan de nos connaissances sur le rituel d'Allaiturahhi, reclassant les tablettes et ajoutant les fragments identifiés après son étude de 1988 dans ChS. Il propose une nouvelle édition de cette composition, avec tablature et traduction.

 - IDEM, « Notizen zu den Ritualen der Frau Allaiturahi aus Mukiš », AoF 34, 2007, p. 9-36 : l’a. reconstitue la série des rituels d’Allaiturahhi de Mukiš et présente une édition de la première tablette de la composition.

               - V. HAAS et D. PRECHEL, article “Mondgott. A.II. Bei den Hethitern", RlA 8, 1995, p. 370-371.

              - V. HAAS et I. WEGNER, “Die Orakelprotokolle aus Kuşalı- Ein Überblick", MDOG 128, 1996, p. 105-120: analyse de 4 tablettes de protocoles d'oracles-KIN, sans doute une forme d'interrogation du sort par l'inscription de diverses notions (“trône", “maladie", “Assemblée", “longue vie" etc...) sur des marques manipulées pendant la procédure oraculaire.

               - H. S. HAROUTUNIAN, "The Hittite Ritual against a Curse (CTH 429)", Fs Hoffner, 2003, p. 149-168 : éd. d’un rituel vieil hittite contre une malédiction (i 33’ mentionne en effet « les langues mauvaises » idālamuš EMEMEŠ) ou une mauvaise parole (i 33’ : HUL-lu uttar).

               - A. HARRAK, "Sources épigraphiques concernant les rapports entre les Assyriens et les Hittites à l'âge du Bronze Récent", RAI 34, p. 239-252: présentation chronologique des lettres échangées entre le pays d'Assur et celui de Hatti.

               - J. HAZENBOS, "Die lokalen Herbst- und Frühlingsfeste in der späten hethitischen Grossreichszeit", AOAT 318, 2004, p. 241-248 : l’a. suggère que les fêtes de printemps et d’automne aient été les deux seules célébrations indispensables (et complémentaires entre elles) à tout culte local. Il en étudie les manifestations à travers les textes d’inventaires cultuels, la plupart de ces sources étant datées de l’extrême fin de l’époque impériale. L’a. est ainsi en mesure de montrer que les fêtes de saisons des diverses parties de l’Anatolie hittite possèdent un point commun : le remplissage d’une jarre avec du grain et l’ouverture de cette jarre (l’un au printemps, l’autre à l’automne) se retrouvent en effet dans les différentes traditions locales et symbolisent manifestement le début et la fin de l’année (cf la représentation de l’année par une jarre dans l’écriture hiéroglyphique). Le fait que ce motif soit présent dans divers lieux indique très probablement qu’il est le produit d’une politique religieuse centralisatrice de l’état hittite. Par ailleurs, de nombreuses disparités apparaissent également, qui sont le reflet de la vivacité des traditions locales.

               - H. A. HOFFNER, “Hittite Equivalents of Old Assyrian kumrum and epattum", in : Fs Hirsch, WZKM 86, 1996, p. 150-156: étude de termes du vocabulaire religieux paléo-assyrien importés par le hittite.

 - IDEM, Hittite Myths, 2e éd., 1998: compilation des textes mythologiques de la littérature hittite en traduction, accompagnés de leur bibliographie.

                - M. HUTTER, “Bemerkungen zur Verwendung magischer Rituale in mittelhethitischer Zeit", AOF 18/1, 1991, p. 32-43: l'a. souligne l'utilité des rituels hittites des XVe-XIVe s. pour la compréhension de l'histoire. L'onomastique révèle notamment l'origine louvite ou hourrite de certaines femmes auteurs des rituels, et explique les tensions politiques à la cour royale. La magie et les sorcières étrangères servaient d'armes politiques contre les contradicteurs.

 - IDEM, "Die Verwendung von hethitisch waštul in historischen Texten im Vergleich mit akkadisch hītu", RAI 38, p. 221-226: le sémantisme de waštul, "manquement", a peu subi l'influence de l'akkadien hītu, "péché". La "faute politique" reste profane, et produit des conséquences juridiques et non pas religieuses.

 - IDEM, "Magie and Religion in Tunnawiya-Ritual KBo XXI 1-KUB IX 34-KBo XXI 6", RAI 34, p. 79-92: étude du rituel de Tunnawiya (identité de Tunnawiya, but du rituel décrit...).

 - IDEM, "Der Gott Tunapi und das Ritual der fBappi im Huwaššanna-Kult", AOAT 318, 2004, p. 249-257 : l’a. étudie deux éléments constitutifs du culte de la déesse louvite Huwaššanna, à savoir : 1) la personnalité de la divinité Tunapi qui appartient à la sphère de la déesse ; 2) le rituel de Bappi, prêtresse de la déesse. Tunapi est manifestement un dieu local du Bas Pays louvitophone qui n’a jamais été véritablement intégré dans le panthéon officiel du royaume. Pour cette raison, on n’en retrouve la trace que dans des contextes louvitophones. Lors de son analyse du rituel de Bappi dont la fonction est de « soigner » une personne qui a fâché Huwaššanna, l’a. suggère que le rôle, d’habitude tenu dans le Bas Pays et au Kizzuwatna par la Vieille Femme (à savoir le rôle de la magicienne exorciste) est ici tenu par une prêtresse de Huwaššanna car la seconde est dans ce cas considérée comme plus compétente que la première (qui a le rôle d’un « généraliste »).

 - IDEM, "Der ‘Schutzgott der Flur’ in hieroglyphen-luwischen Texten", in : Fs Lebrun I, 2004, p. 381-391 : sur le culte d’un dieu tutélaire de la steppe (DLAMMA LÍL) louvite d’après les inscriptions hiéroglyphiques des IXème-VIIIème siècles, culte qui doit remonter au moins à l’époque impériale hittite si l’on en croit l’a. Celui-ci suggère en effet que le nom de cette même divinité soit inscrit sur un des monuments hiéroglyphiques d’Emirgazi datant du règne de Tudhaliya IV.

                - S. HUTTER-BAUNSAR, "‘Und Šauška, meine Herrin, nahm mich bei der Hand’. Staatsgottheiten und persönliche Gottheiten Hattušilis III.", AOAT 318, 2004, p. 259-268 : l’a. insiste sur la distinction qui existe à l’époque de Hattušili III entre les dieux personnels du roi (Šaušga de Šamuha et le dieu de l’orage de Nerik) et les divinités tutélaires du royaume (la déesse Soleil d’Arinna et le dieu de l’orage du Hatti). L’a. pense donc, à l’instar d’autres a., que l’expression « devenir prêtre du dieu de l’orage du Hatti/de la déesse Soleil d’Arinna » revient à dire « devenir roi » dans les textes hittites. Par ailleurs, elle suggère que le choix de Šaušga de Šamuha et du dieu de l’orage de Nerik comme divinités personnelles soit de nature politique.
 

 

                                J

                - A. M. JASINK, "Influenze reciproche fra area egea e area anatolica : l’aspetto del culto", Fs Lebrun I, 2004, p. 401-432 : l’a. nous offre une très intéressante synthèse sur les principales divinités qui pourraient témoigner d’influences bilatérales entre monde micénien et Anatolie ancienne dans le domaine religieux.

                - L. JIAN, “Hittite Women Singers: MUNUS zintuhi and MUNUS ki.sikil", JAC 9, 1994, p. 82-94: ces deux catégories de femmes sont des chanteuses originaires des villes du Hatti, la première occupant une position sociale plus élevée que la seconde.

               - C. JUSTUS, "What is Indo-European about Hittite Prayers ?", AOAT 318, 2004, p. 269-283 : l’a. tente de définir le substrat indo-européen susceptible de transparaître dans les prières hittites. Elle considère, en particulier, que la possibilité de décomposer la prière en trois parties, à savoir l’invocation, la « base » (c’est-à-dire la raison pour laquelle la prière est composée) et la « pétition » est inhérente à la culture indo-européenne. Cette interprétation est principalement basée sur la mise en parallèle entre les prières gréco-romaines et celles connues par les sources hittites, mais il n’est pas exclu que ce schéma puisse se retrouver également dans d’autres cultures, comme par exemple dans les prières suméro-akkadiennes qui ont, de reste, souvent inspiré les compositions hittites. Pour une remarque dans le même sens –bien qu’exprimée de manière un peu plus virulente !- voir J. Miller, StBoT 46, 2004, p. 459-460 note 766.

 

                             K

              - M. KAPELUS, "La ‘maison (le palais) des ancêtres’ et les tombeaux des rois hittites", RANT 4, 2007, p. 221-229 : sur l'expression hittite É(.GAL) huhhaš "maison des grands-pères" et la fonction de l'institution qu'elle désigne. Selon l'a., ces "maisons des grands-pères" seraient associées aux résidences royales disséminées dans les différentes villes de l'Anatolie centrale : Hattusa, Katapa et Samuha. On y célèbre des fêtes religieuses et on y pratique des interrogations oraculaires.

             - A. M. KITZ, “Effective Simile and Effective Act: Psalm 109, Numbers 5, and KUB 26”, The Catholic Biblical Quarterly 69, 2007, p. 440-456 : l’a. étudie ce passage de la Bible où il est question d’une malédiction qui est « vêtue comme un manteau », dans « l’intérieur du corps comme de l’eau » et « comme de l’huile ». Ces trois comparaisons rappellent les incantations hittites prononcées lors des serments militaires, et dont l’a. cite le fragment KUB 26.25. Cette comparaison est tout à fait pertinente, mais il est regrettable que l’a. ne se soit pas mieux informée sur la bibliographie hittitologique. La thèse de doctorat de Mauro Giorgieri précisément sur ce thème ainsi que son article « Birra, acqua ed olio: paralleli siriani e neo-assiri ad un giuramento ittita », publié en 2002 dans le Gs Imparati, auraient été particulièrement utiles à la discussion de l’a.

              - J. KLINGER, “Zum ‘Priestertum’ im hethitischen Anatolien”, Hethitica 15, 2002, p. 93-111 : considérations générales sur les divers statuts de prêtre en pays hittite.

 

                              L

             - R. LEBRUN, “Les Hittites et le désert", Le désert. Image et réalité, Actes du colloque de Cartigny (1983), Cahiers du CEPOA 3, Louvain, 1989, p. 81-87: dans la mentalité hittite, le désert est le domaine des puissances surnaturelles. La steppe est désignée par le terme gim(ma)ra-, qualifiant la campagne proche d'une ville, mais aussi une zone dangereuse et non fréquentée, ainsi qu'un champ de bataille.

 - IDEM, "Le fragment KUB VII 60 = CTH 423", Hethitica 11, 1992, p. 103-115: relecture et analyse philologique et religieuse de l'ensemble de ce texte, qui contient les restes du seul rituel connu d'évocation de dieux d'une ville ennemie.

 - IDEM, “Questions oraculaires concernant le nouveau déroulement de fêtes “secondaires" de printemps et d'automne = CTH 568", Hethitica 12, 1994, p. 41-77: éd. ordonnée, trad. et commentaire de tous les manuscrits concernant la réforme des fêtes religieuses hittites.

 - IDEM, "De quelques sanctuaires louvites : fonctionnement et continuité", RANT 4, 2007, p. 241-247: sur l'utilisation en continu de sanctuaires anatoliens entre l'époque hittite et la période classique. L'a. étudie plus particulièrement les sanctuaires de Kummanni, Hubesna et Sinuri (le nom hittite de ce dernier lieu n'étant pas encore connu).

             - A. LOMBARDI, "Il culto delle montagne all'epoca di Tudhaliya IV:continuità e innovazione", RAI 44, p. 83-88: le culte des montagnes semble prendre une plus grande ampleur sous le règne de Tuthaliya IV: la symbolique de la montagne est alors étroitement liée à celle de la royauté hittite, comme le montrent la fête à tous les dieux LAMMA et celle de l'AN.TAH.ŠUMSAR, où les deux montagnes citées, Puškurunuwa et Tapala, symboliseraient respectivement les parties hattie et louvite de l'empire hittite. En organisant l'ascension de chacune de ces deux montagnes, Tuthaliya tente donc d'unifier symboliquement ces deux entités géographiques et culturelles à une période où d'importantes tensions déchirent le pays.

                 - C. LOPEZ-RUIZ, "Some Oriental Elements in Hesiod and the Orphic Cosmogonies", JANER 6, 2006, p. 71-104: sur la filiation entre le Cycle de Kumarbi et la Théogonie d'Hésiode. L'a. examine en outre les traditions orphiques de la cosmogonie grecque et met en évidence leur plus grande proximité avec le mythe de Kumarbi. En effet, la tradition orphique diffère du texte d'Hésiode en ce sens qu'elle met en scène Zeus en train d'avaler le phallus d'Ouranos (le ciel). Pour l'a., cette séquence est un emprunt plus fidèle au modèle hourrite, dans lequel Kumarbi émascule Anu (le ciel) avec ses dents.

 

                          M

             - E. MASSON, "Le complexe cultuel du “Südburg": quelques réflexions", ArAn 4, 2000, p. 121-141: étude de l'assimilation du Grand Roi hittite avec les divinités solaires d'une part et le dieu de l'Orage d'autre part, dans l'iconographie (reliefs de Šuppiluliuma II à Südburg et de Tuthaliya IV à Yazilikaya) et les textes. L'a. propose également une nouvelle lecture de l'inscription du Südburg basée sur le concept indo-européen de “puits infernal", lieu de communication avec le monde chtonien.

 - EADEM, "The Indo-European Schema of the Ritualized Foundation of the Kingdom and the Notion of the ‘Complete Society", AOAT 318, 2004, p. 285-292: sur l’héritage spirituel indo-européen des Hittites et en particulier sur la théorie dumézilienne du caractère tripartite des sociétés humaine et divine.

                 - M. MAZOYER, "Telipinu et Apollon fondateurs", Hethitica 14, 1999, p. 55-62 : l'a. tente de mettre en parallèle le personnage de Telipinu et celui d'Apollon qui seraient tous deux principalement des dieux fondateurs.

 - IDEM, "Le mythe de Telepinu et les rituels du Kizzuwatna", in: Cilicie, p. 115-122 : à la suite de la suggestion de V. Haas et G. Wilhelm consistant à rapprocher le mythe de Telepinu avec les rituels kizzuwatniens décrits dans KUB 15.34 et KUB 15.31, l'a. propose de voir dans le premier la source d'inspiration des seconds.

 - IDEM, "Télipinu, dieu protecteur", Fs Lebrun II, 2004, p. 133-138 : l’a. suggère, à la suite d’E. Laroche, que Télibinu appartient au cercle des dieux protecteurs LAMMA. Cette proposition, si elle se voyait clairement confirmée par les textes, pourrait aller dans le sens d’une identification du dieu Télipinu sur le célèbre rhyton Schimmel en forme de protomé de cerf.

 - IDEM, "A propos de la montagne Ammuna et du mythe de Télipinu", Le Muséon 118, 2005, p. 210-213 : sur la mention de la montagne Ammuna dans le mythe de Telebinu. L’a. suggère qu’il s’agit d’une allusion au souverain du même nom, ce qui confirmerait sa datation du texte du règne de Telebinu.

 - IDEM, "Quand la Montagne se rend à la ville", RANT 3, 2006, p. 261-270: d'après l'a., certaines séquences des fêtes religieuses se déroulant sur la montagne sont à mettre à relation avec la notion de fondation et sont destinées à réaffirmer le pouvoir royal. Ce serait notamment le cas d'un épisode de la fête du KI.LAM.

 - IDEM, "Remarques sur la 'maison du dieu'", RANT 4, 2007, p. 249-257 : en étudiant les occurrences de l'expression É.DINGIRLIM "maison du dieu", l'a. décrit la nature du temple hittite et certains principes de fonctionnement.

 - IDEM, « Télipinu au Tabal », RANT 2, 2005, p. 427-438 : l’a. propose de voir dans la divinité figurant sur le relief d’Ivriz une représentation du dieu Telibinu, arguant que le logogramme TONITRUS alors utilisé signifie simplement « le vainqueur » et non pas « le dieu de l’orage ». On pourrait toutefois souhaiter, pour étayer cette suggestion, que le logogramme connu comme désignant le nom de Telibinu soit utilisé.

 - IDEM, « A propos de la montagne Ammuna et du mythe de Télipinu », Le Muséon 118, 2005, p. 210-213 : sur la mention de la montagne Ammuna dans le mythe de Telebinu. L’a. suggère qu’il s’agit d’une allusion au souverain du même nom, ce qui confirmerait sa datation du texte du règne de Telebinu.
 

                - J. L. MILLER, Studies in the Origins, Development and Interpretation of the Kizzuwatna Rituals, StBoT 46, 2004 : réédition et commentaire de quelques textes décrivant des rituels kizzuwatniens, en particulier les rituels de Maštigga et ceux de Tunnawiya.

              - A. MOUTON, "Use of Private Incubations Compared to ‘Official’ Ones in Hittite Texts", AOAT 318, 2004, p. 293-300 : distinction de deux principaux types de rituels d’incubation dans les sources hittites : 1) l’incubation à but divinatoire ; 2) celle participant à un rituel thérapeutique/cathartique.

 - EADEM, “Usages privés et publics de l’incubation d’après les textes hittites”, JANER 3, 2003, p. 73-91 : il s’agit d’une version plus développée de l’article cité précédemment.

 - EADEM, “Une épreuve pour différencier l’homme du dieu : le “texte des cannibales” hittite (KBo 3.60) et quelques rapprochements, ou comment reconnaît-on un dieu hittite ?”, AOF 31, 2004, p. 303-319 : le motif de l’épreuve destinée à déterminer la nature divine ou au contraire humaine d’un individu qui est présent dans le « texte des cannibales » hittite se retrouve dans la littérature mythologique grecque et même dans la tradition littéraire ultérieure. Dans le texte hittite tout comme dans le mythe grec de Lycaon, c’est le régime alimentaire de l’individu qui permet de définir sa nature réelle.

 - EADEM, “Le rituel de Walkui (KBo 32.176) : quelques réflexions sur la déesse de la nuit et l’image du porc dans le monde hittite”, ZA 94/1, 2004, p. 85-105 : à travers l’étude d’un rituel exorcistique destiné à purifier une personne qui a ingéré en rêve de la viande de porc, l’a. s’interroge sur l’existence d’un éventuel tabou alimentaire sur cette viande en pays hittite.

 - EADEM, “Les rites de passage de l’Anatolie hittite : un projet de recherche”, Actes des Deuxièmes Rencontres Doctorales d’Orient-Express, 2005, p. 9-15 : présentation d’un nouveau projet de recherche de l’a. consistant à recenser et analyser les rites de passage hittites attestés dans les sources écrites.

 - EADEM, “Anatomie animale : le festin carné des dieux d’après les textes hittites I. Les membres antérieurs”, Colloquium Anatolicum 3, 2005, p. 67-92 : première partie d'une étude dédiée aux parties du corps animal mangées par les dieux hittites. Cette étude a pour but ultime de définir avec le plus de précisions possibles ce que sont les šuppa, les viandes consacrées des textes hittites, et ce en tenant compte des différences régionales qui peuvent se faire jour dans les pratiques du sacrifice sanglant.

 - EADEM, “Anatomie animale : le festin carné des dieux d’après les textes hittites II. Les membres postérieurs et d’autres parties anatomiques”, Colloquium Anatolicum 4, 2006, p. 139-154 : continuation de l’article cité ci-dessus.

 - EADEM, "Quelques usages du feu dans les rituels hittites et mésopotamiens", Revue de l’Histoire des Religions 223, 2006, p. 251-264 : sur les principales vertus magiques du feu dans les rituels de l'ancien Proche-Orient.

 - EADEM, “KUB 22.61 : comment traiter les yeux de mon Soleil ?”, WdO 36, 2006, p. 206-216 : édition d’un texte oraculaire mentionnant un rêve de la reine Puduhepa au sujet d’une maladie oculaire de son royal époux Hattušili III.

 - EADEM, "L’importance des rêves dans l’existence de Hattušili III", Fs de Roos, 2006, p. 9-16 : sur la place des récits de rêve dans l’annalistique de Hattušili III comparée aux règnes des autres souverains hittites et proche-orientaux.

 - EADEM, « Au sujet du compte rendu oraculaire hittite KBo 18.142 », in : Fs Kosak, 2007, p. 551-555 : étude de KBo 18.142 mentionnant un rêve de la reine mettant en scène un ensorcellement.

 - EADEM, « Sur la différenciation entre rêve et parā handandatar dans les textes hittites », in : Fs Dinçol, 2007, p. 523-531 : sur la notion de rêve et de providence/décision divine. Le rêveur est-il tenu comme responsable du contenu de ses rêves et si oui, pourquoi?

 - EADEM, “Le porc dans les textes religieux hittites”, in : C. Michel et B. Lion (éd.), De la domestication au tabou. Le cas des suidés au Proche-Orient ancien, Travaux de la Maison René-Ginouvès 1, 2006, p. 255-265: sur les attestations de sacrifice de porc dans les textes religieux hittites. Cette viande, qui semble avoir été taboue dans le Sud de l'Anatolie hittite (Kizzuwatna), était au contraire prisée des dieux de la région centrale (monde hatto-hittite en particulier).

 - EADEM, "Quelques usages du feu dans les rituels hittites et mésopotamiens", Revue de l’Histoire des Religions 223, 2006, p. 251-264 : sur les principales vertus magiques du feu dans les rituels de l'ancien Proche-Orient.

 - EADEM, « KUB 22.61 : comment traiter les yeux de mon Soleil ? », Die Welt des Orients 36, 2006, p. 206-216 : après avoir édité le texte oraculaire KUB 22.61, l’a. présente plus en détails l’affaire que le compte rendu divinatoire traite. La reine hittite a vu un rêve dans lequel l’herbe ayant le pouvoir de soigner les yeux de son époux est apparue.

 - EADEM, « L’importance des rêves dans l’existence de Hattušili III », in : Fs de Roos, 2006, p. 9-16 : certains savants ont pu écrire que Hattušili III accordait plus d’importance au phénomène onirique que ses prédécesseurs. L’a. revient sur cette affirmation pour la remettre en question.

 - EADEM, « Le porc dans les textes religieux hittites », in : C. Michel et B. Lion (éd.), De la domestication au tabou. Le cas des suidés au Proche-Orient ancien, Travaux de la Maison René-Ginouvès 1, 2006, p. 255-265 : sur la consommation divine de viande de porc en Anatolie hittite, en contraste avec sa tabouisation dans le Sud du royaume.

 - EADEM, Rêves hittites. Contribution à une histoire et une anthropologie du rêve en Anatolie ancienne, CHANE 28, 2007 : il s’agit de la publication d’une partie de la thèse de doctorat de l’a. L’ouvrage édite les passages de textes hittites décrivant ou simplement mentionnant le rêve et les analyse par thématiques.

 - EADEM, « Différences régionales concernant le sacrifice sanglant en Anatolie hittite », VIth ICH, SMEA 49, 2007, p. 565-573 : l’a. met en évidence les différentes techniques de sacrifice animal attestées, certaines d’entre elles relevant, selon elle, de traditions rituelles locales.

 - EADEM, « Au sujet du compte rendu oraculaire hittite KBo 18.142 », in : Fs Košak, 2007, p. 551-555 : ce petit compte rendu fait allusion à un rêve vu par la reine au sujet de l’ensorcellement d’une autre personne. L’a. édite le texte et étudie l’importance du rêve dans ce contexte.

 - EADEM, « Sur la différenciation entre rêve et parā handandatar dans les textes hittites », in : Fs Dinçol, 2007, p. 523-531 : deux textes hittites associent rêve et « providence ». L’a. s’interroge sur cette association tentant, pour cette raison, de définir plus précisément le concept de parā handandatar.

 - EADEM, Les rituels de naissance kizzuwatniens. Un exemple de rites de passage en Anatolie hittite, 2008 : l’a. étudie les rituels de naissances du Kizzuwatna dans la perspective de l’anthropologie sociale et plus particulièrement dans le cadre du modèle théorique des rites de passage.

 - EADEM, « Les ‘mauvais rêves’ en Mésopotamie et Anatolie anciennes : entre représentation et non représentation », dans L. Bachelot et C. Pouzadoux (éd.), La peur des images, La Part de l’Œil 23, Bruxelles, 2008, p. 40-47 : sur la peur de figurer voire de mentionner les mauvais rêves en Mésopotamie et en Anatolie hittite.

 - EADEM, « ‘Dead of Night’ in Anatolia : Hittite Night Rituals », Religion Compass 2, Issue 1, Janvier 2008, p. 1-17, http://www.blackwell-synergy.com/doi/abs/10.1111/j.1749-8171.2007.00051.x : sur les rituels hittites ayant lieu la nuit et l’éventuel pouvoir « magique » de la nuit.

 - EADEM et D. LEFEVRE-NOVARO, « Aux origines de l’ichthyomancie en Anatolie ancienne : sources archéologiques et textuelles », Anatolica 34, 2008, p. 7-51 : étude comparative des sources hittites décrivant la technique des oracles MUŠ et les témoignages grecs anciens attestant de l’existence d’une ichthyomancie orientale à l’époque classique.

 

                            O

                  - N. OETTINGER, “Die ‘dunkle Erde' im Hethitischen und Griechischen", WO 20-21, 1989/1990, p. 83-98: les expressions hittite et grecque désignant la “terre noire, sombre", sont la traduction d'une notion d'origine mésopotamienne empruntée au vocabulaire de la théogonie.

 - IDEM, "Entstehung von Mythos aus Ritual. Das Beispiel des hethitischen Textes CTH 390 A", AOAT 318, 2004, p. 347-356 : l’a. tente de déterminer lequel du mythe ou du rituel est le plus ancien chez les Hittites. Pour ce faire, il se penche sur les deux mythes hattis d’Illuyanka et des « verschwundenen Gottheiten ». Les points communs que l’a. remarque entre les deux mythes et, parallèlement, avec le rituel CTH 390 A déjà édité par H. Kronasser sont les suivants : 1) tous ces textes ont un lien évident avec la notion de fertilité ; 2) l’être humain apporte son aide aux dieux pour résoudre un problème spécifique ; 3) le rituel associé à chacun de ces mythes et celui décrit dans CTH 390 A sont liés à la pratique de l’exorcisme. Pour l’a. le rituel CTH 390 A met en évidence l’existence du structure de base (« Basisstruktur ») qui pourrait indiquer que le mythe est un produit découlant du rituel dans certains cas.

 

                           P

                 - F. PECCHIOLI DADDI, "zilipuriyatalla and LÚ/MUNUShuwaššannalla. Some observations on two particular religious orders", AOAT 318, 2004, p. 357-367 : l’a. suggère que les deux noms communs hittites mentionnés dans le titre de son article désigne un personnage religieux bénéficiant d’un lien privilégié avec la divinité auquel il se rapporte (le dieu hatti Zilipuri et la déesse louvite Huwaššanna respectivement). L’a. remarque en outre que les deux divinités dont il est question sont liées à la sphère privée de la famille royale. Ce lien est particulièrement clair pour le zilipuriyatalla qui pratique généralement au sein même du palais royal des rites de purification ou de propitiation en faveur du roi et de ses proches. Sa fonction et son statut diffèrent donc de façon notable du « prêtre de Zilipuri » (SANGA DZilipuri) qui se comporte, quant à lui, comme un prêtre « habituel ».

                - A. M. POLVANI, "Relations between Rituals and Mythology in Official and Popular Hittite Religion", AOAT 318, 2004, p. 369-376 : l’a. s’interroge sur la signification et le rôle de plusieurs mythologèmes présents dans des descriptions de rituels. Elle se penche notamment sur des rituels de naissance dans lesquels les récits mythologiques n’ont pas toujours une fonction étiologique, comme le pensait G. Beckman (StBoT 29) mais pourraient au contraire servir de formules propitiatoires. L’a. insiste cependant sur le fait que la relation entre mythologème et rituel est complexe et de nature très variée dans le monde religieux hittite.

 - EADEM, "The Deity IMIN.IMIN.BI in Hittite Texts", Or NS 74, 2005, p. 181-194: sur l'identification de l'entité divine désignée dans les sources hittites par le sumérogramme IMIN.IMIN.BI. L'a. démontre la nature atmosphérique et nocturne des 14 divinités qui doivent se cacher derrière cette appellation et infirme l'équivalence IMIN.IMIN.BI = Pléiades pour l'Anatolie hittite.

                 - M. POPKO, “Eine ‘schwarze Tafel' aus Boğazköy (KUB LX 121)", AOF 18/2, 1991, p. 239-241: éd. complète d'une tablette du XIVe s contenant deux rituels.

 - IDEM, “Nochmals zum hethitischen dhalmaš(š)uitt-", AOF 16/1, 1999, p. 53-57: ce terme hittite désigne le trône réservé au roi ou à la reine dans le temple, pendant les cérémonies cultuelles.

 - IDEM, "Berg als Ritualschauplatz. Ein Beitrag zur Kenntnis der hethitischen Religion", Hethitica 14, 1999, p. 97-108: sur l'importance de la montagne dans la religion hittite.

 - IDEM, "Noch zu den hethitischen ARKUTI-Priestern", JANER 4, 2004, p. 71-74 : à la lumière de divers passages de textes décrivant une ou plusieurs fête(s) religieuse(s) d’Arinna, l’a. étudie le statut des « prêtres de derrière » (SANGAMEŠ ARKUTI = appezzēš SANGAMEŠ).

 - IDEM, "Der hethitische Gott und seine Kultbilder", JANER 5, 2005, p. 79-87 : sur la relation entre la divinité et sa représentation figurée en Anatolie hittite. L’a. revient notamment sur le rituel d’Ulippi accompagnant la fondation d’un nouveau temple de la déesse de la nuit. Au moment de consacrer la nouvelle effigie divine, une incantation demande à la déesse de « diviser sa divinité » pour qu’elle réside en partie dans la nouvelle statue. Ce témoigne, que l’a. combine à d’autres, indiquent que pour les Hittites chaque statue divine abrite réellement la divinité qu’elle représente.

 - IDEM, "Zur luwischen Komponente in den Religionen Altanatoliens", AoF 34, 2007, p. 63-69: sur la difficulté de retrouver les traces des panthéons locaux des régions louvitophones de l'Anatolie hittite. L'une des principales difficultés réside dans le fait que la seule religion anatolienne qui nous soit bien connue est celle du pouvoir central, religion d'Etat qui est à la jonction des religions régionales; L'autre difficulté relève de l'emploi presque systématique, dans les textes hittites, de logogrammes divins pouvant cacher toutes sortes de noms de divinités locales. L'a. se penche sur l'exemple du logogramme LAMMA, dont les lectures phonétiques sont multiples.

 - IDEM, “Hethitisch Éhišta : ein Totentempel ?”, NABU 2007/29 : l’a. remet en question la lecture d’un passage de CTH 661 dans lequel on voyait habituellement une mention du temple hešta. Selon lui, cette mention est trop lacunaire pour être assurée. Or, il s’agirait, selon l’a., du seul argument véritablement en faveur d’un rapprochement entre le bâtiment hešta et le culte des ancêtres. Il s’interroge par conséquent sur la pertinence de ce rapprochement.

                  - A. PORTNOFF, "Casius, le mont sacré de la Méditerranée orientale", RANT 3, 2006, p. 271-290: sur les cultes du mont Casius (hittite Hazzi et ougaritique Ñpn) dans l'Antiquité. Cette montagne est surtout connue pour être le siège des dieux de l'orage hourrite Tešub, ougaritique Ba'al et asianique Zeus Casios. L'a. revient sur le Cycle de Kumarbi, le Cycle de Ba'al et la Théogonie d'Hésiode, insistant sur le rôle similaire tenu par la montagne Casius.

 - IDEM, "Eléments d'onomastique hourrito-louvite et la légende étrusque de Tagès", RANT 3, 2006, p. 375-390: sur l'origine possible du nom de l'enfant légendaire Tagès qui a donné les bases de la connaissance sacrée au peuple étrusque. Selon l'a., l'origine de ce nom est à rechercher du côté de l'Anatolie hittite, dont les liens culturels et plus particulièrement religieux avec l'Etrurie ne font pour lui aucun doute. Certains arguments avancés par l'a. peuvent cependant être contestés. En premier lieu, le nom de Tagès auquel il faudrait rapprocher celui du fondateur mythique de la confédération étrusque, Tarchon, serait, selon lui, issu du nom anatolien Tarku. Tarku se retrouverait notamment dans le nom Tarkumuwa présent sur le sceau de Tarkondemos. Or cette lecture doit être définitivement abandonnée, comme J. D. Hawkins et A. Morpurgo-Davies l'ont bien montré, étant donné la lecture de l'inscription cunéiforme au pourtour du sceau-cachet. En second lieu, le lien qui est fait par l'a. entre les rituels hittites dits taknaz da- et la légende de Tagès est plus que douteux. Dans le cas de l'expression hittite, il n'y a aucune raison évidente de la prendre au premier degré et il ne faut pas oublier que la Terre Sombre représente pour les Hittites le monde des morts. Taknaz da- doit donc simplement faire allusion à une pratique consistant à protéger une personne d'une mort imminente.

- D. PRECHEL, " 'Gottesmänner', 'Gottesfrauen' und die hethitische Prophetie", WdO 38, 2008, pp. 212-219: l'a. revient sur la fonction du *šiuniyant- "homme de la divinité" qui est associé, dans une prière de Muršili II contre une épidémie, à un contexte de divination. Elle revient plus précisément sur son éventuelle identification comme "prophète". L'a. relève l'existence d'un parallèle louvite à ce terme, à savoir LÚ maššanāmi- qui intervient, le plus souvent, dans des cérémonies religieuses. Elargissant ses réflexions à l'ensemble du Proche-Orient pré-biblique, l'a. s'interroge sur la définition précise du concept de "prophète", tentant d'établir des critères. Pour elle, le prophète relève uniquement de la divination inspirée ("induktiver [...] Divination"). Se basant sur les personnages bien connus comme relevant de la divination inspirée en Syrie et Mésopotamie anciennes (principalement le muhhum et l'āpilum), l'a. remarque à juste titre qu'aucun de ces personnes n'a un titre qui serait un calque, même approximatif, de notre "homme de la divinité" hittite. Ce dernier titre met surtout l'emphase sur la relation priviligiée qui existe entre cette personne et une divinité en particulier, ce qui est bien différent des "prophètes" et extatiques connus par ailleurs. Parallèlement à ses réflexions sur les fonctions de "l'homme de la divinité" d'après les textes hittites, fonctions qui, la plupart du temps, relient ce personnage au personnel du temple, l'a. examine une séquence d'une fête de Lallupiya dans laquelle un prêtre se pique plusieurs fois à l'aide d'une aiguille. Elle suggère de voir dans cette pratique une forme de rite extatique, ce que G. Beckman avait, d'ailleurs, déjà suggéré dans BiOr 42, 1985, 143. Le prêtre qui réalise ce rite pourrait, en déduit-on, être un "homme de la divinité" qui combinerait ainsi certaines prérogatives dévolues aux prêtres et des pratiques relevant plutôt de la divination inspirée.  

 

                           R

                  - E. RAIMOND, "Les cultes de montagnes dans le monde louvite", RANT 3, 2006, p. 291-298: sur quelques noms de montagnes divines dans les inscriptions louvites hiéroglyphiques et leur survie au Ier millénaire avant J. -C.

                  - H. ROSZKOWSLA-MUTSCHLER, “ ‘...And on its site I sowed cress'. Some Remarks on the Execration of Defeated Enemy Cities by the Hittite Kings", JAC 7, 1992, p. 1-12: à propos du rituel d'exécration des populations vaincues, dont le territoire est offert en sacrifice au dieu de l'orage.

                - I. RUTHERFORD, "Women singers and the religious organisation of Hatti. On the interpretation of CTH 235.1 & 2 and other texts", AOAT 318, 2004, p. 377-394 : sur la présence des chanteuses dans les cérémonies religieuses hittites. Il s’intéresse en particulier aux mentions des jeunes chanteuses zintuhi dans deux listes de femmes (CTH 235.1 et 2).

 - IDEM, "The Dance of the Wolf-Men of Ankuwa. Networks and Amphictionies in the KI.LAM Festival", in: A. Süel (éd.), Acts of the 5th ICH, 2005, p. 623-639 : sur la présence de délégations citadines lors de la grande fête étatique du KI.LAM à Hattusa et Zippalanda. Ces délégations représentent le plus souvent des villes hatties, et il est possible, selon l'auteur, que leur présence lors de cette cérémonie renvoie à leur intégration dans le royaume hatti puis hittite.

 

                            S

                 - M. SCHUOL, Hethitische Kultmusik. Eine Untersuchung der Instrumental- und Vokalmusik anhand hethitischer Ritualtexte und von archäologischen Zeugnissen, Deutsches Archäologisches Institut Orient-Abteilung Orient-Archäologie 14, 2004 : après avoir passé en revue les témoignages iconographiques qui nous donnent des informations sur la forme et l’usage des instruments de musiques hittites, l’a. entreprend une vaste analyse de la lexicographie hittite de la musique. Cet examen articule principalement autour de deux axes : 1) l’étude des termes désignant des instruments de musique ; 2) celle des différents types de musiciens et de chanteurs attestés dans les textes. L’a. termine son étude par une analyse des rôles que tient la musique dans le contexte cultuel hittite.

                 - D. SCHWEMER, Akkadische Rituale aus Hattuša. Die Sammeltafel KBo XXXVI 29 und verwandte Fragmente, THeth 23, 1998.

 - IDEM, "Von Tahurpa nach Hattuša. Überlegungen zu den ersten Tagen des AN.DAH.ŠUM-Festes", AOAT 318, 2004, p. 395-412 : l’a. étudie la mention d’un voyage du roi de Tahurpa à Hattuša dans la fête de l’AN.TAH.ŠUM. Il propose en outre une réorganisation des premiers jours de cette grande fête religieuse.

 - IDEM, "Ein akkadischer Liebeszauber aus Hattuša", ZA 94, 2004, p. 59-79 : édition de KBo 36.27, un rituel en langue akkadienne destiné à guérir l’impuissance.

 - IDEM, "Zwei hethitische Fragmente", AOF 33, 2006, p. 237-241 : publication de 2 fragments de tablettes religieux hittites conservés dans des collections privées allemandes. Le premier fait allusion au culte de la déesse Huwaššanna tandis que le second est une prière à la déesse Soleil d’Arinna.

                - I. SINGER, "Questioning Divine Justice in Hittite Prayers", AOAT 318, 2004, p. 413-419 : sur la notion de transmission de la faute de génération en génération d’après les prières hittites et sur le cas atypique d’une prière de Hattušili III dans laquelle le roi accuse la déesse Soleil d’Arinna d’avoir violé un tabou (l’action de la déesse est qualifiée de natta âra).

 - IDEM, "Sin and Punishment in Hittite Prayers", Fs J. Klein, 2005, p. 557-567: l’a. étudie le concept de faute dans les textes de prières hittites. Selon lui, c’est Kantuzzili le Prêtre qui introdui pour la première dans la littérature hittite le concept de responsabilité individuelle devant les dieux. L’orant reconnaît qu’il a commis une faute, bien qu’il n’en connaisse pas la nature. La prière se personnalise de plus en plus après cette période. Dans l’une de ses dernières prières, Muršili II remet quant à lui en question la justice divine, arguant que la victime (c’est-à-dire lui-même) a été plus puni par les dieux que la coupable (sa belle-mère Tawannanna). Hattušili III suit son exemple en allant jusqu’à qualifier les décisions de la déesse Soleil d’Arinna d’« inacceptable » (natta āra).

                 - G. STIVALA, “L’apporto della lingua hattica alla tradizione cultuale ittita: due casi di canti strofici”, KASKAL 4, 2007, p. 221-243 : l’a. étudie deux passages de textes religieux hittites comprenant des chants choraux en langue hattie. Ces chants sont exécutés par des femmes de de Nerik et doivent probablement être mis en relation avec le culte du dieu de l’orage de cette ville. L’un d’entre eux est intitulé « le Chant du taureau », ce qui montre déjà en soi le lien fort qui existe entre le contenu de ce chant et la cérémonie religieuse qui lui est associée.

                 - R. STRAUSS, "Die Formel keldi halzai in hethitischen Ritualtexten", AoF 34, 2007, p. 174-178: sur la signification de l'expression keldi halzai "crier/appeler Santé/Bien-être" dans les textes religieux hittites. D'après l'a., le but de l'acteur rituel qui prononce cette parole est de provoquer, par le biais du rituel, la satisfaction et le bien-être (keldi) des divinités impliquées dans la cérémonie. L'a. remarque en outre que cette action rituelle intervient généralement après un changement de lieu. Elle en déduit que "crier/appeler Santé/Bien-être" est une forme de salutation que l'acteur rituel adresse aux divinités ou - comme dans le cas des rituels de naissance - à la femme enceinte dès qu'il arrive dans un nouveau lieu. keldi halzai équivaudrait par conséquent à l'expression assul halzai- "saluer" présente dans la correspondance.
 

 

                           T

              - P. TARACHA, Ersetzen und Entsühnen. Das mittelhethitische Ersatzritual für den Grosskönig Tuthalija (CTH *448.4) und verwandte Texte, CHANE 5, 2000 : éd. de CTH 448 et réflexions sur les rituels exorcistiques hittites.

 - IDEM, "Hethitisch É kippa- und das Sumerogramm (É.)GI.PAD mesopotamischer Texte", AOF 28/1, 2001, p. 132-146: rapprochement entre l'Ékippa- hittite, structure de roseau utilisée comme lieu de catharsis lors des rituels exorcistiques, et l'É.GI.PAD, hutte de roseau également à but cathartique, connue dans les textes mésopotamiens.

                 - I. TATISCHWILI, “Zur Éhalentu-Frage", RAI 39, p. 181-183: l'expression désignerait un temple construit à l'intérieur d'un palais.

                 - G. TORRI, Lelwani, il culto di una dea ittita, Vicino Oriente Quaderno 2, 1999: étudie les différentes aspects de Lelwani dans la religion hittite et syro-hittite. Ed. de textes récemment publiés ainsi que d'inédits.

                 - M. -C. TREMOUILLE, "CTH 628 : une mise à jour II", SMEA 41/1, 1999, p. 115-121: suite de la mise à jour du texte de la fête (h)išuwa à partir de nouveaux joints.

 - EADEM, "I rituali magici ittiti", RANT 1, 2004, p. 157-203 : présentation générale et pertinente des différents types de rituels attestés dans la documentation hittite. L’a. suit les catégories traditionnellement admises mais un regroupement de plusieurs types de rituels sous la catégorie « rites de passage » était également envisageable. Concernant la notion de « rites de passage » et son application à l’étude de la culture hittite, voir A. Mouton, « Les rites de passage de l’Anatolie hittite : un projet de recherche », Actes des IIèmes Rencontres Doctorales d’Orient Express, 2005, p. 9-15. L’a. offre également un tour d’horizon de la phraséologie stéréotypée des textes de rituels ainsi que des autres « topoi rituels » selon son expression.

                             U

                  - A. ÜNAL, “The Textual Illustration of the ‘Jester Scene' on the Sculptures of Alaca Höyük", AnSt 44, 1994, p. 207-218: les textes fragmentaires du rituel dédié à Tetešhapi, décrivant l'intervention de bateleurs dans la cérémonie cultuelle, sont illustrés par l'un des reliefs d'Alaca Höyük. Le rôle cultuel de ces personnages, en lien avec une prestation de serment, est éclairé par le rapprochement de ces informations épigraphiques et archéologiques.

 - IDEM, " 'Edebiyete intikal edecek şekilde insa edeceksin!'; iple tavana tırmanan hitit mimarının cambazlıkları" ["You should build it for Eternity! The acrobatic skills of the hittite architects who climbed the ropes], RAI 34, p. 39-46 : étude du rituel de fondation KUB LV 28+.

                             V

                  - T. VAN DEN HOUT, "A tale of Tiššaruli(ya): a dramatic interlude in the hittite KI.LAM festival", JNES 50/3, 1991, p. 193-202: le texte relate un incident rare intervenu au cours du rituel KI.LAM: le chef de la ville Tiššaruli(ya), invité par le roi à participer aux festivités, refuse et affiche des intentions belliqueuses.

- IDEM, Compte rendu de H. Peter, Götter auf Erden. Hethitische Rituale aus Sicht historischer Religionsanthropologie (2004), History of Religions 47, 2007, p. 104-107: dans son compte rendu, l'a. encourage la jonction de deux disciplines, la philologie et l'anthropologie sociale, démarche que H. Peter défend. H. Peter tente de montrer en quoi cette combinaison entre anthropologie et philologie peut enrichir chacun des deux domaines, prenant trois textes rituels pour illustration. T. van den Hout remarque que cet a. utilise une bibliographie hittitologique dépassée pour analyser ces trois textes, ce qui entraîne de nombreux contresens. De ses judicieuses remarques, on en déduit que la démarche intellectuelle promue par H. Peter, loin d'être inutile, ne peut être fructueuse que par une réelle collaboration entre philologues et anthropologues, car il est difficile de maîtriser conjointement ces deux disciplines si différentes l'une de l'autre.
 

                 - B. H. L. VAN GESSEL, Onomasticon of the Hittite Pantheon. Part Three, HdO 1/33, 2001: glossaire des termes hittites, hourrites et louvites en relation avec les noms des divinités mentionnées dans les deux premiers volumes; liste des théophores, des toponymes liés aux noms de divinités et des fêtes religieuses attestées.

                              Y

                - K. YOSHIDA, "Zur Kultmusik beim Trankopfer (Gott NN eku- “trinken") in Festen hattisch-hethitischer Kultschicht", in: K. Watanabe (éd. ), Priests and Officials in the Ancient Near East. Papers of the second colloquium on the Ancient Near East-the City and its life held at the middle eastern culture center in Japan, Heidelberg, 1999, p. 239-252.

 

     

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La dernière mise à jour de ce site date du 18/08/09