Paléosumérien

jeudi 12 janvier 2006

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Archéologie

 

bulletHistoire, institution

                   M

       - T. MAEDA, “Monaco's ‘notes' on Pre-Ur III Lagash chronology", ASJ 15, 1993, p. 294297: l'a. conteste la chronologie des princes de Lagaš avant la période néo-sumérienne, telle qu'elle a été reconstituée par S.F. Monaco dans ASJ 10, 1988, p. 89ss, et maintient que nam-mah-ni et nam-ha-ni sont une même personne.

 

                                P

            - F. POMPONIO, “La rivale di Lagaš", RSO 63 fasc. 1-3, 1989, p. 25-37: sur le conflit entre Lagaš et Umma et les neuf premiers rois d'Umma.

            - M. A. POWELL, "The Sin of Lugalzagesi", in: Fs Hirsch, WZKM 86, 1996, p. 307-314: la lamentation de Lagaš ou d'Uruk (Ugk 16) est en réalité un prototype sumérien des lettres à un dieu, contenant une apologie de l'action d'Urukagina, qui s'allia avec Sargon. Il quitta le sud, menacé par les révoltes contre la domination akkadienne, ce qui explique sa présence parmi les “fils d'Akkad" dans l'obélisque de Maništušu. Après avoir exercé la charge d'ensi de Lagaš, à la suite de son père, il fut lugal de cette ville puis de Girsu, et finit sa vie à la cour d'Akkad.

 

                                 S

           - G. SELZ, “Wann starb Lugal-anda?", NABU 1993/107: le texte Nik I 134 mentionnant des dépenses pour des lamentations fait référence aux cérémonies funèbres entourant la mort de Lugal-anda, qui se situe au premier mois de sa septième année de règne.

 - IDEM, “Enlil und Nippur nach präsargonischen Quellen", RAI 35, p. 189-225: sur la place prépondérante d'Enlil et de Nippur dans l'idéologie et la réalité politiques sumériennes. Un exemple de cette influence est fourni par le rapprochement de Lugalzagesi d'Umma avec la tradition religieuse et politique de Nippur, via le culte d'Enlil, qui dénote une conception de l'Etat plus moderne que la vision traditionnelle de son contemporain Uru’inimgina de Lagaš.

 - IDEM, “Kontinuität und Diskontinuität im altsumerischen Lagaš, oder zu Leben und Sterben des Ur-sila(sirsir(a)), des Sohnes des En-entarzi und Bruders des Lugal-anda", NABU 1995/16: Ur-sila était le fils d'En-entarzi et le frère de Lugal-anda, qui furent tous deux rois de Lagaš. Les attestations de ce personnage montrent que la famille régnante dominait le système économique. Le mélange des activités et des patrimoines privés et templiers, combattu par Uru-inimgina dans ses réformes, était donc une pratique courante.

 - IDEM, “Über mesopotamische Herschaftskonzepte. Zu den Ursprüngen mesopotamischer Herrscherideologie im 3. Jahrtausend", in: Fs Römer, p. 281-344: étude des conceptions du pouvoir politique, en particulier à Uruk, d'après la titulature attestée et l'épopée de Gilgameš. L'en ne jouit pas d'une autorité absolue, mais se place au centre du processus de redistribution économique. À ses côtés, les fonctions répressives sont exercées par le namešda et les fonctions militaires par l'ukkina. L'assemblée des travailleurs/jeunes hommes avait aussi sans doute un rôle dans les décisions concernant la guerre. Les institutions ne permettent donc pas la suprématie d'un seul gouvernant. L'assemblée des Anciens (abbá) fut sans doute introduite sous l'influence des pratiques sémitiques du nord, où prévalaient des structure familiales de gouvernement.

          - P. STEINKELLER, “On Rulers, Priests and Sacred Marriage: Tracing the Evolution of Early Sumerain Kingship", in: Priests, p. 103-137: étude sur la notion de en, désignant à la fois une fonction de gouvernement et un office cultuel, et sur les relations entre la figure royale et celle du prêtre.

 

 

bullet Géographie
bulletEconomie, droit, société

                  F

               - J. -D. FOREST, "La circulation des idées et le niveau d'intégration politique: l'exemple des systèmes de mesure", RAI 38, p. 21-26: les communautés villageoises d'Obeid utilisaient un système de mesure unifié, fondé sur la "coudée" de 0,58 m, à une époque pourtant où le pouvoir centralisé n'existe pas.

 

                               H

              - W. HEIMPEL, "Herrentum und Königtum im vor- und frühgeschichtlichen Alter Orient", ZA 82/1, 1992, p. 4-21: nouvelle approche sur la notion de principauté à l'époque archaïque. L'a. étudie le passage de la condition de prince à celle de roi, la synthèse étant réalisée par Enšakušana et Lugalkiginedudu, rois d'Uruk. Cette fusion permet au roi d'acquérir le droit de gérer les temples pour le compte des divinités. Les attributions politiques et religieuses du souverain ne résultent donc pas d'un conflit originel entre les domaines temporel et spirituel, mais plutôt d'une évolution complexe vers un pouvoir englobant.

              - B. HRUŠKA, “Die Zugtiere in den altsumerischen Wirtschaftsurkunden", ArOr 62/1, 994, p. 7-16: à propos des animaux de trait et des techniques agricoles.

 - IDEM, Sumerian Agriculture: New Findings, Preprints (Max-Planck-Institut für Wissenschaftsgeschichte) 26, 1995, 110 p.: étude technique de l'agriculture sumérienne présargonique. L'a. analyse les méthodes de fertilisation des sols, de mise en culture, d'irrigation et d'élevage. Les sources documentent abondamment les interventions humaines mais ne disent rien sur l'environnement naturel (types de terres, d'animaux, de plantes; climat). L'a. a utilisé les sources cunéiformes - documents économiques, textes littéraires comme les Géorgiques - et archéologiques, mais aussi les études concernant les pratiques agricoles modernes du Moyen Orient.

 - IDEM, “Herden für Götter und Könige. Schafe und Ziegen in der altsumerischen Zeit", AOF 22/1, 1995, p. 73-83: synthèse sur l'organisation et la gestion des troupeaux de petit bétail à Lagaš (nombre de têtes, usages, gestion administrative).

 

                             M

              - G. MAGID, "Micromanagement in the é-mi/dBa-ú: Notes on the Organization of Labor at Early Dynastic Lagash", RAI 45, p. 313-328: analyse des expressions en ti/še11 dans les listes de rations de l'archive de la "maison de Ba'u". Elles peuvent indiquer une localisation de l'individu concerné ou un rapport de dépendance envers un supérieur; elles sont systématiquement utilisées ou au contraire évitées pour certaines personnes, sans que l'on sache pourquoi. Contre l'approche strictement macro-économique adoptée jusqu'ici pour comprendre la structure de l'Etat sumérien (Deimel, Diakonoff), l'a. préconise une analyse micro-économique de ces textes. L'image qui en ressort fait une large place à l'initiative privée des officiers responsables de la production, notamment à travers la conversion (encouragée par l'Etat lui-même) des surplus en capital privé.

             - P. MANDER, “Designs on the Fara, Abû-Salâbîkh and Ebla Tablets", AION 55/1, 1995, p. 18-29: les motifs cosmologiques figurant au revers de certaines tablettes contenant des listes (de métiers ou de graphèmes) semble indiquer que l'enseignement oral ne se limitait pas à la dictée ou à la glose, mais qu'il incluait des thèmes métaphysique, discutés des siècles plus tard dans les “Commentaires".

             - R. J. MATTHEWS, "Fragments of officialdom from Fara", Iraq 53, 1991, p. 1-15: étude de l'organisation administrative de Suruppak à partir d'une analyse des sceaux. A côté d'unités économiques familiales contrôlant des travailleurs semi-libres existe une organisation plus vaste supervisant les relations inter-villes et gérant d'immenses entrepôts de grains.

 

                              N

             - H. J. NISSEN, "Konflikt und Konfliktlösung im frühschriftlichen Babylonien", in: Fs Renger, p. 363-368: l'existence de conflits juridiques réglés par une instance publique dans l'Uruk proto-dynastique peut être inférée d'une part du lieu et du nombre de sceaux retrouvés sur le site, et d'autre part de la liste de professions lú A, citant la fonction de nam:di à côté de celles de nam:uru, nam:erin, nam:apin et nam:še. Ainsi seraient citées les principales fonctions administratives et nourricières de la ville, incluant un responsable des conflits juridiques.

 

                             P

              - F. POMPONIO, "I nomi personali dei testi amministrativi di Abû Salâbih", SEL 8, 1991, p. 141-147: liste des 65 anthroponymes attestés dans la documentation administrative et économique restreinte (35 tablettes) d'Abû Salâbih.

              - M. A. POWELL, “Timber Production in presargonic Lagaš", BSA VI, 1992, p. 99-122: les textes de Girsu documentent la culture systématique d'arbres, fruitiers ou non, pour l'utilisation de leurs troncs. Les forêts en bordure de rivières étaient gérées dans le cadre de l'économie templière ou étatique qui déléguait à des particuliers l'entretien et le rendement de ces espaces boisés.

 

                            S

             - G. SELZ, "'Streit herrscht, Gewalt droht' – Zu Konfliktregelung und Recht in der frühdynastischen une altakkadischen Zeit", WZKM 92, 2002, p. 155-203: le concept de droit en Mésopotamie est inséré dans une vision holistique du monde. Le fondement des normes juridiques est donc métaphysique et transcendantal. La rédaction du droit se développe à l'occasion des conflits en matière de propriété foncière. L'écriture du droit repose sur une logique qui assure à la fois l'innovation et la stabilité des institutions.

             - G. STEINER, “Der ‘Sohn eines Armen' und seine Fische", in: Fs Römer, p. 397-413: étude stylistique du “droit de la pêche" avant et après la réforme d'UruKAgina. La loi s'intéresse en réalité au cas de biens perdus et retrouvés entre les mains d'un tiers. La perte de ces biens doit être publiquement signalée pour que des témoins puissent venir établir l'identité de leur propriétaire (cf. CH 9-13 et 126).

             - P. STEINKELLER, "Archaic City Seals and the Question of Early Babylonian Unity", in: Gs Jacobsen, p. 249-257: sur la fonction des sceaux archaïques des villes. La datation par rapport à un scellement d'Uruk III figurant dans plusieurs tablettes de Jemdet Nasr et d'‘Uqair indique l'existence d'une amphictyonie centrée autour du culte d'Inanna d'Uruk. De même les scellements comparables d'Ur illustrent-ils un mécanisme administratif au service d'une ligue religieuse de cités-Etats babyloniennes, constituée autour du culte d'Enlil de Nippur.

 – IDEM, "More on the Archaic City Seals", NABU 2002/30: les scellements d'Ur sont accompagnés de cachets portant le symbole d'Inanna, sans doute pour indiquer que les biens scellés appartiennent à cette déesse. Il faut donc corriger la conclusion de l'article de l'a. dans Gs Jacobsen (cf. supra): les sceaux des villes d'Uruk et d'Ur se rattachent à la même institution religieuse, celle du culte d'Inanna.

 

                             V

               - M. VAN DE MIEROOP, "Women in the Economy of Sumer", in: Women's Earliest Records, p. 53-66: les femmes jouent un rôle très actif dans la société sumérienne, depuis l'époque archaïque jusqu'à Ur III. Elles ont une autonomie juridique qui leur permet d'être propriétaires de biens fonciers ou d'esclaves et d'ester en justice. Elles constituent aussi une part importante de la force de travail. Elles jouent enfin un rôle politique et cultuel, comme l'attestent les cas de la célèbre Ku-Bau, et des épouses d'ensi assurant la gestion de l'é-mí, centre administratif regroupant une cinquantaine de personnes.

              - G. VISICATO, “Un nuovo esempio di ristrutturazione di territori all'epoca di Fara", NABU 1991/15: le texte de Fara étudié par G. Pettinato (TSŠ 242, OA 1977) montre l'existence d'une entité socio-politique capable de structurer des territoires agricoles afin de créer une nouvelle unité administrative.

 - IDEM, “Unità di misura di capacità a Fara: bariga e gur-mah", NABU 1991/81: 1 bariga = 60 sila, 1 gur-mah = 480 sila. Il y a ainsi un lien entre le gur-mah et ses sous-multiples.

 - IDEM, "Some Aspects of the Administrative Organization of Fara", Or 61/2, 1992, p. 94-99: l'a. édite une nouvelle "Sammeltafel" de Fara, qui s'ajoute au corpus déjà publié par F. Pomponio. Les nombreux textes administratifs et économiques produits sur une période brève (ca. 3 ans) illustrent peut-être une tentative d'unification politique de plusieurs villes sumériennes autour de Suruppak.

 - IDEM, “An Unsual Sale Contract and a List of Witnesses from Fara", ASJ 17, 1995, p. 283-290: à propos du texte WF 35, trouvé à Ibu. La tablette est composée de deux documents différents: 1/ deux listes de NP, qui semblent être des agents administratifs (lú-ki-inim) compétents pour enregistrer les actes de vente. Ils étaient tous contemporains, et exerçaient leurs fonctions sur une période brève (6 mois à un an); 2/ une transaction foncière intervenue devant un officier-bala, dont le formulaire est atypique. Le prix notamment, habituellement exprimé en mines de cuivre ou sicles d'argent, consiste ici en une certaine quantité d'orge et une brebis.

 - IDEM, The Bureaucracy of Šuruppak, Administrative Centers, central Offices, Intermediate Structures and Hierarchies in the Economic Documentation of Fara, ALASPM 10, Münster, 1995: l'a. cherche à déterminer quelles structures administratives gouvernaient la cité à l'époque archaïque, à travers l'étude des textes relatifs à la gestion des personnels. Il apparaît que la structure administrative est extrêmement centralisée autour de deux pôles principaux: l'é-gal (sphère d'organisation et de contrôle) et l'é-uru (sphère davantage tournée vers la production). Au contraire de ce qui se passe dans les régions plus méridionales du pays de Sumer, cette organisation pyramidale n'accorde qu'un rôle tout à fait secondaire aux temples.

             - G. VISICATO et A. WESTENHOLZ, "Some Unpublished Sale Contracts from Fara", in: Gs Cagni, vol. 2, p. 1107-1134: éd. et commentaire de quatre contrats de vente deSuruppak, dont deux (n° 1-2) concernent l'achat de 2 maisons par le même acquéreur à deux vendeurs différents. Mise au point sur le corpus des contrats de vente de ce site, la typologie des actes et les protagonistes. Les textes semblent avoir été tous rédigés dans l'année qui a précédé la ruine de Šuruppak (ED IIIa) et concernent une élite exerçant des fonctions administratives.

 

                               W

              - C. WILCKE, « Neue Rechtsurkunden der Altsumerischen Zeit », ZA 86, 1996, p. 1-67: review-article du livre de I. J. Gelb, P. Steinkeller et R. M. Whiting, Earliest Land Tenure Systems in the Ancient Near East (ELTS), OIP 104. Le recenseur signale que les documents d'achat de l'époque de Fâra nomment les personnes qui ont reçu l'argent (=le(s) vendeur(s)) et ceux qui le donnent (acheteur(s)). Après l'époque de Fâra, les documents de Lagaš sont formulés ex latere emptoris. Le prix complet des documents d'achat paléo-sumériens et partiellements paléo-akkadiens se compose de trois éléments différents: 1) SAMx ou níg-SAMx «prix»; 2) le níg-diri «supplément»; 3) níg-ba «cadeau». Dans les contrats d'achat de champ de l'époque de Fâra, un iku de champ a un prix (SAMx) de 2 mines de cuivre, tandis que le níg-diri est variable et semble rémunérer d'autres éléments, comme par exemple la qualité de la terre, la proximité du système d'irrigation, etc. Le cadeau níg-ba peut être plus élevé encore que les deux autres: il se compose de denrées ou de vêtements destinés à la famille du vendeur, sans doute pour financer une fête. Les textes de vente de champ d'Adab, de Girsu, d'Isin et de Nippur, montrent que, à l'exception des textes de Fâra, les payements níg-diri sont en relation avec le culte ou avec des coutumes. Des membres de la famille étaient présents pour abandonner des droits éventuels sur les terres vendues. Tableaux des formulaires, p. 37-43. Nouvelle traduction de D. Foxvog, CRRAI 26, p. 67-75.

 

 

bulletSources, linguistique

                 A

              - B. ALSTER, “Early Dynastic Proverbs and other Contributions to the Study of Literary Texts From Abû Salâbîkh", AfO 38-39, 1991-1992, p. 1-51: étude paléographique, linguistique et thématique du corpus des proverbes sumériens contenus dans les tablettes d'Abû Salabih. Peu de ces proverbes ont été transmis intacts à l'époque paléo-babylonienne, ce qui démontre que le sumérien restait une langue vivante et populaire au IIIe millénaire.

 

                            B

              - J. BAUER, “Zwei frühdynastische Verwaltungsurkunden aus Girsu", in: Fs Hirsch, WZKM 86, 1996, p. 41-46: étude de deux documents administratifs de Girsu/Tello, NFT 180 et ITT 5, 72, qui, d'après des critères paléographiques, ne correspondent pas au ductus habituel de ce site. Ces tablettes ont sans doute été rédigées ailleurs, hors du royaume de Lagaš, et apportées à Girsu pour des raisons obscures.

 

                             E

              - R. K. ENGLUND, The Proto-cuneiform Texts from Jemdet Nasr, I. Copies, transliterations and glossary,  Materialen zu den frühen Schriftzeugnissen des Vorderen Orients I,  Berlin, 1991, 220 p..: éd. complète des tablettes d'Uruk III/Jemdet Nasr conservées par l'Ashmolean Museum, et contenant des comptes de grains, de fruits, de rations, de petit bétail et de travailleurs. Catalogues.

 - IDEM, Archaic Administrative Texts from Uruk. The Early Campaigns, Archaische Texte aus Uruk 5, Berlin, 1994, 232 p., 143 pl., 10 pl. photos: (ré)éd. de tablettes administratives des trois campagnes de fouilles d'Uruk entre 1928 et 1931.

               - R. K. ENGLUND et H. NISSEN, Die Lexikalischen Listen der archaischen Texte aus Uruk, Archaische Texte aus Uruk 3, Berlin, 1993, 327 p. + 99 pl. et 10 pl. photos: éd. de 650 tablettes lexicales d'Uruk; glossaire.

 

                             F

              - B. FOSTER, “A Sumerian Merchant's Account of the Dilmun Trade", ASJ 19, 1997, p. 53-62: éd. complète d'une tablette de Yale apportant un nouveau témoignage du commerce entre Lagash et Dilmun (cuivre contre laine et argent). Les marchands sumériens agissent sans doute à titre d'entrepreneurs privés, et vendent aussi, à leur demande, des biens appartenant à des tiers, en prélevant sans doute une commission.

              - D. FOXVOG, “A New Lagaš Text Bearing on Uruinimgina's Reforms", JCS 46, 1994, p. 11-15: éd. complète d'une tablette présargonique de Lagaš datée de Lugalanda, illustrant l'un des abus administratifs dénoncés par Uruinimgina dans ses réformes: le gouverneur y prélève une taxe de 5 sicles sur la laine de 5 moutons. Le terme hád qualifiant la laine dans ces passages désigne ce qui est “rituellement pur" et non pas ce qui est blanc.

 

                            M

             - T. MAEDA, “On the Calendar of pre-Sargonic Lagash", ASJ 16, 1994, p. 298-306: l'a. conteste l'hypothèse de M. Cohen, Cultic Calendars, 1993, pour qui les trente mois du calendrier de Lagaš seraient issus de trois calendriers distincts. L'a. propose une liste des noms de mois pour chaque année, de leur ordre et de leur identification.

             - J. MARZAHN, Altsumerische Verwaltungstexte aus Girsu/Lagaš, VS XXV (NF IX), 1991, 23 p., 50 pl.: copie, catalogue et index de 109 tablettes administratives de Lagaš, du XXIVe s.

 - IDEM, “Entemena in Uruk", BagM 28, 1997, p. 87-96: éd. d'un duplicat du Cône d'Entemena figurant sur un fragment de cylindre de Berlin (VAT 16438) provenant d'Uruk. Ce document confirme l'hypothèse de J. Cooper, d'une copie sur argile de certaines inscriptions portées sur une stèle.

             - J. MARZAHN J. et H. NEUMANN, “Eine altsumeriscje Urkunde aus Girsu über Silberzahlungen", AOF 22/1, 1995, p. 110-116: éd. complète d'une tablette peut-être relative à des prêts d'argent.

 

                              N

              - H. J. NISSEN, P. DAMERON, R. K. ENGLUND, Archaic Bookkeeping. Early Writing and Techniques of Economic Administration in the Ancient Near East, Chicago et Londres, 1993, traduit de l'allemand par P. Larsen, xi + 169 p.: catalogue de l'exposition tenue à Berlin en 1990 autour des tablettes administratives et économiques archaïques de la collection Erlenmeyer. L'ouvrage fait le point sur l'état actuel du déchiffrement des sources proto-cunéiformes et publie les photos des textes commentés. Après une présentation du cadre géographique, chronologique et historique, les aa. situent l'apparition de l'écriture dans le cadre d'une organisation économique et administrative déjà performante. L'écriture ne serait qu'une étape, essentielle, dans un processus plus large de contrôle des mécanismes économiques.

 - EIDEM, Frühe Schrift, und Techniken der Wissenschaftsverwaltung im alten Vorderen Orient. Informationsspeicherung und Verarbeitung vor 5000 Jahren, 2e éd., 1991, Berlin, xii + 222 p.: sur les tablettes archaïques de la collection Erlenmeyer vendues aux enchères et acquises pour la plupart par l'université de Berlin. Présentation des textes, dans leur cadre géographique, chronologique et historique. Les aa. analysent les systèmes d'écriture archaïques et leur évolution vers le cunéiforme, les modèles économiques fondés sur l'agriculture, l'exploitation de la force de travail, les titres et les noms de personne, et les règles arithmétiques.

 

                              P

              - F. POMPONIO, “Una Sammelurkunde da Fara", NABU 1997/101: remarques sur le texte Š 1006, publié par H. Steible et F. Yildiz dans Fs Limet, 1996, p. 149 159.

 

                             S

              - G. SELZ, “Eine Urkunde über Festgaben von Tempelverwaltern und anderen Notabeln aus dem Musée des Antiquités zu Rouen (H.G. 12)", WO 20-21, 1989/1990, p. 35-44: éd. complète et commentaire philologique d'une tablette paléo-sumérienne de Lagaš concernant des offrandes mašdari’a.

 - IDEM, "Zum Namen des Herrschers URU-INIM-GI-NA(-K): ein neuer Deutungsvorschlag", NABU 1992/44: l'a. propose de comprendre uru en référence non pas à la ville (alum) mais au desservant (ere/arad). Le nom signifierait ainsi "desservant de la parole vraie".

 - IDEM, Altsumerische Verwaltungstexte aus Lagaš. Teil 2, 2 vol., Stuttgart, 1993, 748 p., 29 pl.: translittération de 127 textes administratifs paléo-sumériens des collections américaines de Harvard, Yale et Philadelphie, contenant pour la plupart des listes d'attribution de grains au personnel du temple.

 - IDEM, “Verwaltungsurkunden in der Eremitage in St. Petersburg", ASJ 16, 1994, p. 207-229: éd. de deux tablettes du Musée de l'Ermitage, un texte de distributon d'orge pour des dépendants du temple de Baba et une liste de livraison (gar). L'a. publie en outre des collations et corrections à son édition des documents économiques de Leningrad (FAOS 15/1).

 - IDEM, “gur-sag-gál-bur-sag-gá: eine neue Hohlmassbezeichnung aus altsumerischer Zeit", NABU 1995/8: l'expression désigne non pas le “grand poids non standardisé" mais une ancienne unité de mesure pondérale originaire d'une tradition locale.

 - IDEM, “Maš-da-ri-a und Verwandtes. Ein Versuch über da-ri ‘an der Seite führen': ein zusammengesetztes Verbum und einige nominale Ableitungen", ASJ 17, 1995, p. 251-274: l'offrande ou la taxe maš-da-ri-a, dérivée du verbe da-ri, “diriger sur le côté", désigne la “chèvre mise de côté".

             - H. STEIBLE et F. YILDIZ, “Ki’engi aus der Sicht von Šuruppak. Eine frühdynastische Regio nach Fara-zeitlichen Urkunden", IstMitt 43, 1993, p. 17-26: étude de 8 textes de rations de Fara (dont 3 indédits), conservés à Istanbul, mettant en évidence le lien entre d'une part les villes d'Uruk, Adab, Nippur, Lagaš, Šuruppak et Umma, et d'autre part la notion exprimée par le mot kiengi. Ce terme désigne l'entité géographique qualifiant, à l'époque paléo-babylonienne, le pays de Sumer. Ces villes ont en commun de pratiquer activement des échanges de travailleurs et de produits, et forment une sorte de Ligue, aux implications politiques et économiques.

 - EIDEM, “Kupfer an ein Herdenamt in Šuruppak?", in: Fs Limet, p. 149-159: éd. complète d'une tablette du type “Sammelurkunde" établie par un service administratif chargé de tenir à jour le traffic du cuivre dans les transactions. Les biens consomptibles évoqués dans le même texte pour l'achat d'une maison ne sont donc pas pris en compte.

             - G. STEINER, "'Diebstahl' in den 'Reformtexten' des Uru.inim.ginak von Lagas", in: Gs Cagni, vol. 2, p. 1033-1048: analyse d'un passage de la Plaque ovale des Réformes d'Uruinimgina (iii 6'-13'), au milieu duquel s'insère une disposition sur le vol (iii 10'-11'), pour déterminer son éventuel rattachement aux lignes qui précèdent et qui suivent. L'a. conclut que les ll. 10'-13' forment un ensemble syntaxique et juridique cohérent autour de la notion de vol: “Si le produit du vol est jeté, les biens volés seront suspendus à la porte de la ville". La loi envisagerait ainsi le cas d'un objet perdu, retrouvé par le propriétaire entre les mains d'un tiers qui nie le vol et disposerait que les biens perdus doivent être publiquement exposés pour susciter des témoins pouvant établir l'identité du propriétaire. L'innovation introduite sur ce point par Uruinimgina annoncerait les mesures similaires prises plus tard par Hammurabi (§§ 9-13 CH).

                - K. SZARZYNSKA, “Archaic Sumerian Tags", JCS 46, 1994, p. 1-10: éd. de dix-sept étiquettes archaïques, provenant pour la plupart d'Uruk, et contenant le plus souvent des titres ou des noms de professions. Leur usage se rapproche de celui des bulles jointes par les temples ou les personnes privées à des offrandes.

 

                               V

                - G. VISICATO, “Un testo di assegnazioni d'orzo ad Abu Salabikh", NABU 1994/97: relecture du texte IAS 494 édité par Biggs, et contenant des attributions de rations d'orge. L'utilisation de la mesure du gur-sag-gál correspond au gur-mah de Fara. Comme à Fara, la mention du roi , non suivie d'un toponyme, est reliée à celle de l'élevage ou du culte.

 

 

bulletReligion 

                               A

                    - B. ALSTER et A. WESTENHOLZ, “The Barton Cylinder", ASJ 16, 1994, p. 15-46: nouvelle éd. du Cylindre de Barton, daté de la fin de l'époque proto-dynastique ou du début de l'époque sargonique. D'après la paléographie et la référence à certaines divinités, le texte a pu être rédigé à Kiš, sous l'influence de la tradition scribale d'Adab. Le but de cette composition, un récit mythologique où le rôle principal est tenu par Ninurta, est peut-être de retracer l'origine du culte de Ninurta à Nippur.

 

                                C

               - P. CHARVAT, “Early Texts and Sealings: ‘Divine Journeys' in the Uruk IV Period?", AOF 22/1, 1995, p. 30-33: sept des plus anciens textes d'Uruk (niveau IV) indiquent, par leur composition et leur vocabulaire, des échanges cultuels entre les villes sumériennes se manifestant notamment par le transport des dignitaires ecclésiastiques et des statues divines elles-mêmes. Ces cérémonies ont pu être l'occasion d'échanges de biens entre le centre et la périphérie de la zone d'influence d'Uruk.

 

                                S

              - G. SELZ, "Eine Kultstatue der Herrschergemahlin Šaša: ein Beitrag zum Problem der Vergöttlichung", ASJ 14, 1992, p. 245-268: étude sur la déification des statues de gouvernants à l'époque protodynastique. Le culte rendu à la statue d'un roi vivant ou de son épouse est l'étape intermédiaire entre le culte des ancêtres et la déification du souverain.

 - IDEM, “3 Beobachtungen zur ‘Silbervase' des Entemena", AuOr 11, 1993, p. 107-111: l'a. souligne les liens étroits entre l'usage de la vaisselle en argent d'Entemena et les offrandes religieuses. La vaisselle gurgur était utilisée comme mesure de capacité, et entrait dans le matériel servant à engraisser les animaux de sacrifice. Ces emplois rejoignent les descriptions de festins rituels du IIIe millénaire.

 

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La dernière mise à jour de ce site date du 11/02/05