| Histoire, institution |
A
- M. R. ADAMTHWAITE, Late Hittite Emar, The Chronology,
Synchronismus and Socio-Political Aspects of a Late Bronze Age Fortress
Town, ANES 8, 2001: 1/ le synchronisme avec Karkémiš
et Ugarit, les études prosopographiques des clans émariotes, les
citations des rois de Karkémiš et le système
éponymal conduisent à dater les textes d'Emar du XIIIe s. Les sources
datées de l'an 2 de Melišihu ne s'intègrent
pas dans ce schéma ce qui incite à réviser complètement la chronologie
kassite. 2/ Bien que le terme d'ilku ne soit pas attesté dans les
sources, il semble bien exister un système de tenures à Emar qui, quoi
que peu développé, est indiqué par l'expression "porter l'arme devant le
roi". Le pouvoir hittite n'est pas intervenu directement dans la gestion
des affaires courantes locales, comme le montre l'acte de vente d'un
bâtiment utilitaire (kirsitu) par Ini-Tešub,
roi de Karkémiš, agissant en tant que personne
privée pour vendre un bien propre. L'a. étudie en détail les nombreuses
tablettes de ventes foncières conclues durant une "année de détresse (et
de guerre)". 3/ L'institution royale est peut-être une création hittite,
destinée à faciliter la gestion de l'administration et les relations
diplomatiques.
B
- J. A. BRINKMAN, “A Kassite Seal Mentioning a Babylonian
Governor of Dilmun", NABU 1993/106: éd. complète du
sceau-cylindre d'Ubalissu-Marduk, šatammu sous le règne de Kurigalzu II,
et mentionnant dans sa généalogie un arrière-grand-père gouverneur ou
vice-roi (šakkanaku) de Dilmun.
- G. BUCCELLATI, "Urkesh and the Question of Early Hurrian
Urbanism", in: Urbanization, p. 229-250: étude de l'impact des
facteurs politiques, géographiques et ethniques sur l'urbanisation à
Tell Mozan.
- G. BUCCELLATI, M. KELLY-BUCCELLATI, “The Seals of the King of
Urkesh: Evidence from the Western Wing of the Royal Storehouse AK", in:
Fs Hirsch, WZKM 86, 1996, p. 65-98: l'étude de la glyptique des
trois sceaux royaux retrouvés dans un grenier de Tell Mozan, permet de
confirmer l'identification du site avec l'ancienne Urkish et illustre
l'autonomie culturelle et politique de ce site, dont les influences
hourrites apparaissent notamment dans le titre original de endan réservé
au roi. Ces sceaux sont royaux par leur attribution (légende,
iconographie) et leur implication politique (aspect dynastique de la
royauté), mais ne sont pas exclusivement réservés aux souverains; des
membres de l'administration, agissant au nom du roi, les utilisent.
C
- D. CHARPIN, “Le sceptre de l'héritier", NABU 1994/8: le
geste symbolique, atypique à l'époque paléo-babylonienne, consistant à
transmettre un sceptre en signe de succession d'un fils aux fonctions de
son père, a un parallèle à Emar, où la déchéance des droits successoraux
d'un fils est évoquée par la phrase “il (le père) a brisé son sceptre".
- T. CLAYDEN, “Kurigalzu I and the restoration of Babylonia",
Iraq 58, 1996, p. 109-122: l'a. effectue un récapitulatif des
travaux entrepris par Kurigalzu I et II. Kurigalzu I est l'instigateur
d'un programme de construction très étendu en Babylonie. Il est le
fondateur notamment de Dûr-Kurigalzu.
D
- L. D'ALFONSO, "Syro-Hittite Administration at Emar: New
Considerations on the Basis of a Prosopographic Study", AOF 27,
2000, p. 269-295: enquête sur le rôle et l'organisation de
l'administration conjointe syro-hittite dans une perspective
chronologique et historique. Le développement de cette activité se place
dans la seconde moitié du règne d'Ini-teššub. Ce roi introduit des
innovations importantes, liées sans doute à la crise du système palatial
illustrée par l'augmentation de la délinquance et de la servitude pour
dette. Dans cette perspective, Ini-teššub élabore des conventions
garanties par Karkemiš, protégeant les enfants et les biens du débiteur
contre la saisie par le créancier (cf. aussi le même type de disposition
à Ugarit).
F
- F. M. FALES, “Notes on the Royal Family of Emar", in: Fs
Garelli, p. 81-90: la relecture de Emar VI n° 42 montre que le texte
relate non pas les rivalités entre deux frères pour l'accès au pouvoir
mais les hauts faits de Pissu-Dagan, dont le nom est orthographié de
deux manières différentes. A partir de Emar VI n° 17, l'a. reconstitue
l'arbre généalogique de la famille royale et les vicissitudes de la
succession au trône.
H
- V. HAAS et I. WEGNER, “Überlegungen zu den Paragraphen 6, 11
und 19 des Mittani-Briefes", AOF 24/2, 1997, p. 337-351: étude de
trois paragraphes de la lettre du Mitanni, rédigée par le roi Tušratta
pour sa fille Taduhepa à l'occasion de son mariage avec Aménophis III.
Le § 6 traite des modalités préparatoire: demande faite par l'émissaire
égyptien, mise au point par le roi du Mitanni, examen de la princesse
par un messager, onction de la fiancée, remise du prix et envoi de la
fiancée avec sa dot. Le § 11 concerne le voyage de la caravane vers la
cour égyptienne. Le § 19 assure au Pharaon que l'émissaire égyptien et
son armée ont été traités avec tous les égards dus à leur rang.
- M. HELTZER, "The Political Institutions of Ancient Emar as
Compared with Contemporary Ugarit (13. – Beginning of the 12. Century
B.C.E.)", UF 33, 2001, p. 219-236: étude comparée des
institutions d'Emar et d'Ugarit. Le lú-ugula kalam-ma d'Emar rappelle à
certains égards de šâkin mâti d'Ugarit; plusieurs aspects du pouvoir
royal des deux royaumes semblent complémentaires; et le corps des
“Grands" (gal-gal) attesté à Emar et à Qadeš doit être distingué de
celui des Anciens.
- V. A. HUROWITZ, "Some Literary Observations on the Šitti-Marduk
kudurru (BBSt. 6), ZA 82/1, 1992, p. 39-59: relecture du kudurru
de Šitti-Marduk relatant le rôle décisif de ce général de Babylone dans
la campagne de Nabucchodonozor Ier contre l'Elam. Outre la description
des opérations militaires elles-mêmes, le texte tente de modifier
l'image du roi, décrit ailleurs comme un usurpateur.
J
- R. JAROL, “Mitannian Peaceful Legacy", Acta Orientalia 49,
1996, p. 205-212: l'a. met l'accent sur les réalisations pacifiques de
l'empire du Mitanni pendant 300 ans, qui représente une sorte de Pax
Mitannia. N'étant pas constamment en guerre, la société a pu développer
des formes artistiques propres. La diffusion des cultes hourrites s'est
faite sans violence vers la Syrie, la Mésopotamie et l'empire hittite.
L
- B. LION, “La fin du site de Nuzi et la distribution
chronologique des archives", RA 89, 1995, p. 77-88: après
remembrement des lots d'archives familiales sur plusieurs générations,
il est possible de voir que l'activité des derniers occupants de la
ville ne semble pas avoir connu de déclin général dans les dernières
années avant la fin tragique de la ville, aucune crise ne se laissant
alors entrevoir.
P
- A. H. PODANY, “A Middle Babylonian Date for the Hana Kingdom",
JCS 43-45, 1991-1993, p. 53-62: l'a. remet en question la
datation globale des textes de Hana à la fin de l'époque
paléo-babylonienne. Les textes expressément attribués à des “rois de
Hana" (de Išar-Lim à Hammurapih) appartiennent à une tradition
littéraire méso-babylonienne, et ont sans doute régné entre 1595 et
1500. Les autres rois (de Yâpah-Sûm[u-X] à Ammi-madar) sont
contemporains de la fin de la période paléo-babylonienne. Sur cette
nouvelle base chronologique, l'a. propose une reconstitution historique
et politique du royaume de Hana.
S
- H. SADER, "The 12th Century B.C. in Syria; the Problem of Rise
of the Arameans", in: Crisis Years, p. 157-163: la poussée
araméenne n'est pas la cause mais le résultat de l'effondrement de
l'ancien système urbain à la fin de l'Age du bronze.
- L. SASSMANNSHAUSEN, "The Adaptation of the Kassites to the
Babylonian Civilization", RAI 42, p. 409-424: sur le rôle des Kassites
dans la société babylonienne, depuis leur apparition à l'époque
paléo-babylonienne jusqu'à leur disparition à l'époque néo-babylonienne.
Le mode d'organisation en tribus est contesté par l'a., qui voit dans
l'expression bît + NP une désignation du territoire familial hérité de
l'ancêtre éponyme.
- A. SKAIST, "The Chronology of the Legal Texts from Emar", ZA
88, 1998, p. 45-71: l'a. conteste la datation des textes d'Emar proposée
par D. Arnaud et suggère un nouvel ordre chronologique pour les textes
juridiques syro-hittites d'une part et syriens d'autre part.
- K. E. SLANSKI, "Classification, Historiography and monumental
Authority: the babylonian Entitlement narûs (kudurrus)", JCS 52,
2000, p. 95-114: les kudurru babyloniens ne sont pas des bornes mais des
monuments royaux convoyant l'idée d'autorité, propre à ce type d'objet.
L'analyse du contenu textuel et iconographique de ces stèles montre
l'emploi d'éléments historiographiques destinés à donner à ces documents
une valeur commémorative.
T
- V. S. TUMAN, “Astronomical Dating of the Nebuchadnezzar kudurru
found in Nippur in February, 1896", RAI 35, p. 281-290: l'interprétation
des symboles astrologiques gravés sur le kudurru de Nabuchodonozor Ier
permet de dater précisément ce document. La seizième année du règne de
ce roi se situerait en 1134.
V
- J. -P. VITA, "Warfare and the Army at Emar", AOF 29,
2002, p. 113-127: les sources sur l'armée et l'activité militaire à Emar
proviennent de la période de domination hittite et montrent que, bien
que n'occupant pas une place importante sur le plan militaire, le
royaume d'Emar disposait d'une armée contrôlée par le Hatti et composée
en partie de soldats hittites. L'a. étudie notamment l'épisode de
l'attaque des Hourrites contre Emar, vers la fin des années 1230.
Y
- M. YAMADA, “The Eponymous Years and Ninurta's Seal: Thoughts
about the Urban Authority of Emar", BMECCJ 9, 1996, p. 297-308: l'emploi
de deux systèmes de datation dans les textes d'Emar, par éponyme et par
nom d'années, reflète la dualité du pouvoir, partagé entre les autorités
urbaines et le roi.
Z
- R. L. ZETTLER, "12th Century B.C. Babylonia: Continuity and
Change", in: Crisis Years, p. 174-181: de par sa situation
géographique, la Babylonie a été peu affectée par les troubles
intervenus dans les zones côtières et en Syrie du nord à la fin de l'âge
du Bronze. Le remplacement de la dynastie kassite, sous la pression
militaire élamite (vers 1155), par la 2e dynastie d'Isin, n'a pas eu
d'incidence politique. En revanche, la Babylonie a dû faire face à une
crise économique sérieuse vers le milieu du XIe s.
|
Géographie |
B
- G. BUCCELLATI, M. KELLY-BUCCELLATI, “Urkesh: The
First Hurrian Capital", BA 60/2, 1997, p. 77-96: présentation du
site et du matériel trouvé à Tell Mozan, notamment des sceaux qui ont
permis l'identification du tell avec Urkiš.
F
- J. FINCKE, Die Orts- und Gewässernamen der Nuzi-Texte,
RGTC 10, Wiesbaden, 1993.
K
- R. KOLINSKI, "Tell al-Fakhar: A dimtu-Settlement or
the City of Kurruhanni?", SCCNH 12, 2002, p. 3-39: une nouvelle
étude des références à Kurruhanni et une analyse archéologique
comparative conduisent à douter de l'identification du site irakien de
Tell al-Fakhar avec l'ancienne Kurruhanni. Il s'agirait plutôt du dimtu
Makunta.
M
- J. -Cl. MARGUERON, “Emar, Capital of Aštata in the Fourteenth
Century BCE", BA 58/3, 1995, p. 126-138: le site récemment
découvert d'Emar éclaire l'histoire de ce site de la fin de l'âge du
Bronze, notamment dans ses relations avec les Hittites et les villes
anciennes de Syrie du nord, Emar étant une ville nouvelle.
| Economie, droit, société |
A
- D. ARNAUD, “Le vocabulaire de l'héritage dans les
textes syriens du Moyen-Euphrate à la fin de l'âge du Bronze récent",
SEL 12, 1995, p. 21-26: trois racines sémitiques sont utilisées dans
les textes de succession, dont les deux premières sont communes aux
langues sémitiques de l'ouest. Le verbe warâšu et ses dérivés (muwarrašu
et awarrâšu) désignent la saisine héréditaire; nhl, attesté une fois
dans une dévolution successorale d'un père à son fils adoptif, signifie
“recevoir une part sur un ensemble"; ‘rd ou 'rd a un sémantisme proche
du précédent, et signifie “hériter". La présence de deux synonymes à
Emar indique que l'Euphrate syrien était une zone de contact où se
rencontrèrent deux traditions linguistiques parallèles.
- IDEM, “Mariage et remariage des femmes chez les
Syriens du Moyen-Euphrate, à l'âge du Bronze récent d'après deux
nouveaux documents", Semitica 46, 1996, p. 7-16: éd. d'un contrat
de mariage, où l'épouse est mariée par son frère, et d'un testament
réglant le sort du patrimoine du disposant. On y retrouve les clauses
habituelles donnant aux femmes (veuve et filles du testateur) des droits
“masculins", et une disposition particulière protégeant les droits des
enfants du premier lit en cas de remariage de la veuve avec un Hittite
ou un Babylonien.
B
- G. BECKMAN, “Real Property Sales at Emar", in: Fs
Astour, p. 95-120: étude de 210 transactions foncières réparties sur
167 tablettes, principalement des actes de vente. Le formulaire de ces
contrats diffère sensiblement de celui des régions à documentation
contemporaine (Ugarit, Alalakh, Assyrie, Nuzi) et se rapproche de la
tradition syrienne du Moyen Euphrate (Mari, Ekallâtu). Le rôle modeste
du roi dans ces transactions contraste avec la prééminence du dieu
Ninurta, dont le temple archive les contrats, reçoit les amendes et
intervient comme vendeur (avec les Anciens) dans 1/3 des actes. Les
institutions locales prévalent donc sur la monarchie récemment installée
par les Hittites. Les sources illustrent une société assez égalitaire de
petits propriétaires et commerçants accédant facilement à la propriété
privée du sol. Ce modèle, sans doute typique de la région du Moyen
Euphrate, se sépare fondamentalement de l'économie palatiale du royaume
côtier d'Ugarit, où une élite restreinte est entretenue par une masse de
paysans semi-libres travaillant sur des grands domaines concédés par le
roi.
- N. BELLOTO, “I LÚ.MEŠ.ah-hi-a a Emar", AOF 22, 1995, p.
210-228: le terme désigne à Emar une association de personnes ayant des
fonctions juridico-administratives, représentant peut-être un type
particulier d'institution urbaine distinct des “Grands" (rabbû; contra
Bunnens) et des “Anciens".
- IDEM, "Alcune osservazioni sull'istituzione
GIŠTUKUL a Emar", AOF 29, 2002, p. 128-145: étude des 10
attributions de terres au titre du GIŠTUKUL à Emar. Il ressort de cette
étude que la propriété foncière à Emar est toujours liée à une
obligation de service héréditaire envers la couronne. On ignore si les
“fonds d'arme" étaient donnés ou attribués en tenure au titulaire, et si
ce dernier pouvait effectuer des actes de disposition sur le bien. Le
faible nombre des attestations et l'absence d'un groupe social rattaché
à ce type de terre (sur le modèle du LÚ GIŠTUKUL hittite) laissent
supposer qu'il pourrait s'agir d'étrangers installés à Emar par le
pouvoir hittite et dotés de terres de service.
C
- D. CHARPIN, "L'andurârum à l'époque médio-babylonienne: une
attestation dans le royaume d'Emar", NABU 2002/23: un texte
trouvé à Ekalte et édité par W. Mayer (WVDOG 102 n°2) fournit la
première attestation d'une andurârum en Syrie du nord postérieure à
l'époque paléo-babylonienne. La tablette, très mutilée, fait état d'une
maison qui fut achetée aux Anciens de la ville par un individu.
- Y. COHEN, "A Family Plot : the
Zu-Bala Family of Diviners and Hittite Administration in the Land of
Aštata", dans : A. Süel (éd.), V. Uluslararası Hititoloji Kongresi
Bildirileri, 2005, p. 213-224 : à travers l’exemple d’une lettre envoyée
par le devin émariote Ba’al-malik à un haut fonctionnaire hittite du nom
de Pirati, l’a. suggère que l’Etat hittite avait le pouvoir d’intervenir
directement dans la hiérarchie religieuse d’Emar, et notamment dans le
choix des bârû.
D
- D. DEHESELLE, “La bière en Babylonie selon les tablettes
économiques kassites de Nippur", Akkadica 86, 1994, p. 24-38:
étude sur les diverses mentions profanes et religieuses de la bière
(consommation domestique, fabrication du pain, rituels).
- IDEM, “La distribution aklu à Nippur à l'époque
kassite. Approche prélimiaire", in: Fs Limet, p. 215-221: étude
du terme administratif aklu, attesté dans le cadre de la distribution de
denrées non liée à l'exercice d'une profession.
- G. DOSCH, Zur Struktur der Gesellschaft des Königreichs
Arraphe, Heidelberger Studien zum Alten Orient 5, 1993, xiii + 169
p., index, bibliogr.: analyse des 3 composantes de la société du royaume
d'Arrapha (Kirkuk), les libres, les demi-libres et les non-libres. L'a.
examine de nombreux documents juridiques, notamment les contrats
d'adoption, les prêts-tidennûtu, les transactions foncières, les
contrats de société (ahhûtu)...
- IDEM, “Houses and Households in Nuzi: the Inhabitants, the
Family and those Dependent on it", RAI 40, p. 301-308: le terme é au
singulier à Nuzi désigne la maison, la famille, mais aussi le patrimoine
acquis par héritage. L'a. étudie ensuite la famille patriarcale nuzite,
rassemblant les enfants, les personnes détenues en gage et les
débiteurs, et les esclaves.
F
- J. FINCKE, "Transports of Agricultural Produce in Arraphe", in:
Rainfall, p. 147-170: tableau général des conditions de transport
(distances: en moyenne 3 jours de voyage; routes; caravanes), des
techniques agricoles (domaine royal; gestion des surplus; zones
fertiles; réseaux d'irrigation; rendements des champs) et des types de
biens transportés (orge, farine, malt, légumes et semences, bois).
- D. E. FLEMING, “A Limited Kingship: Late Bronze Emar in ancient
Syria", UF 24, 1992, p. 59-71: étude de la royauté émariote à
partir des rituels et des textes juridiques et administratifs. Le
pouvoir royal, sans doute une innovation récente au XIIIe s., y apparaît
limité par les traditions religieuses ainsi que par l'autorité des
Anciens et des clans, institutions proprement syriennes typiques des
premiers développements urbains.
G
- K. GROSZ, "Some Aspects of the Position of Women in Nuzi", in:
Women's Earliest Records, p. 167-180: l'a. s'intéresse 1) au don
nuptial, qui n'est pas un prix d'achat, et qui se distingue
juridiquement de la dot, laquelle a un lien avec la part d'héritage de
la femme; 2) au rôle des femmes dans le système successoral, notamment
lorsqu'elles sont comptées comme des fils. Cette pratique, attestée
aussi à Emar, a pour but de protéger le patrimoine familial, et
transparaît peut-être dans les noms matronymiques portés parfois par des
hommes, qui ne descendent pas nécessairement d'une prostituée.
H
- M. HÖLSCHER, Die Personennamen der kassitenzeitlichen Texte aus
Nippur, IMGULA 1, 1996: liste de tous les NP figurant dans les textes
kassites, avec leur trd, les références aux textes et la bibliographie.
Liste des titres ou professions attesté, remarques sur les
particularités de l'onomastique kassite.
I
- J. IKEDA, “Scribes in Emar", in: Priests, p. 163-185:
les scribes émariotes suivent deux traditions scribales; l'une syrienne,
linguistiquement conservatrice et issue de la tradition
paléo-babylonienne, est observée par les scribes du roi et ceux de
Ninurta; l'autre, syro-hittite, influencée par les innovations
médio-babylonienne, médio-assyrienne et hourrites, est pratiquée par les
scribes du temple et ceux de Karkemish.
L
- B. LION, "L'andurâru à l'époque médio-babylonienne, d'après les
documents de Terqa, Nuzi et Arrapha", SCCNH 10, 1999, p. 313-327: l'andurâru,
acte royal d'annulation rétroactive des dettes des particuliers, n'est
pas une pratique limitée à la seule période paléo-babylonienne. Elle est
désormais attestée à l'époque médio-babylonienne: à Terqa entre les XVIe
et XIIIe s., suivant la nouvelle chronologie d'A. Podany (JCS 43-45, p.
53ss), à Arrapha et à Nuzi au XIVe s. Les clauses de renonciation au
bénéfice de cet acte royal, attestées dans certaines ventes foncières de
Terqa, signifient que le bien vendu n'est pas allodial; il ne peut donc
être touché par l'andurârum (lâ andurârim) ni revendiqué par le lignage
(ša lâ baqrim). Pour une autre interprétation, cf. S. Lafont,
"Codification et subsidiarité dans les droits du Proche-Orient ancien",
in E. Lévy (éd. ), La codification des lois dans l'Antiquité,
Paris, 2000, p. 49-64.
M
- G. G. W. MÜLLER, “Zur Bedeutung von hurro-akkadisch haša⁄ušennu",
UF 27, 1995, p.371-380: l'a. passe en revue les différentes
attestations du terme juridique hašušennu et conclut avec E. Cassin et
E. Lacheman que ce vocable dérive de l'akk. hašâhu “avoir besoin de" et
signifie “payable sous une forme quelconque".
- IDEM, "Ein Massenprozess in Nuzi? Zur Bedeutung von
tuppi tahsilti", ArOr 67, 1999, p. 221-230: réinterprétation
d'une tuppi tahsilti, "memorandum" publiée par M. Krebernik (SCCNH 8, p.
305-308). L'a. conteste l'avis de l'éditeur, pour qui le texte
proviendrait de Kuruhanni et aurait été rédigé, comme les autres
documents de ce genre, dans le cadre d'un procès. L'analyse
prosopographique des 18 NP cités dans la tablette laisse plutôt supposer
que les quantités de grain mentionnées ont été délivrées par Puhišenni,
fils de Mušapu. L'a. souligne d'autre part que ce type de document
change de nature selon qu'il comporte ou non des témoins: dans le
premier cas, c'est un acte judiciaire (sans mention du jugement), dans
le second cas, un acte privé. Le document étudié ici n'a pas de valeur
juridique mais constate simplement l'existence d'une dette à la charge
des NP énumérés. Un contexte judiciaire est exclu, compte tenu de
l'absence de sceaux sur la tablette.
N
- K. NASHEF, “The Nippur Countryside in the Kassite Period", RAI
35, p. 151-159: étude de la circonscription administrative de Nippur, et
notamment d'une partie de son terroir appelée Pân-sêri. Cette expression
désigne une zone de culture intensive, gérée par le gouvernement central
de Babylone.
- P. NEGRI SCAFA, "Scribes locaux et scribes itinérants dans le
royaume d'Arrapha", RAI 38, p. 235-240: la riche documentation de Kirkuk
montre que les scribes étaient en majorité itinérants, se déplaçant
auprès de propriétaires d'archives dans un rayon géographique de plus en
plus réduit. Ce facteur explique l'augmentation du nombre des scribes et
la dévalorisation de la profession.
- EADEM, “‘ana pani abulli šatir': Gates in the Texts of
the City of Nuzi", SCCNH 9, 1998, p. 139-162: sur les attestations
archéologiques et textuelles de la “porte" de la ville, du temple et du
palais à Nuzi. L'a. dresse la liste des scribes attestés en lien avec la
“porte" de ces institutions, pour en conclure que la fonction
appartenait à quelques familles.
- EADEM, "Qualche osservazione concernente i documenti
di prestito a Nuzi", in: Fs Saporetti, p. 193-200: étude du
formulaire des contrats de prêt, montrant qu'un modèle spéficique à la
documentation de Nuzi s'est développé très rapidement dans le milieu des
écoles scribales, bien que subsistent des traces résiduelles de
formulaires différents, provenant d'autres modèles.
S
- W. SALLABERGER, "Zu einer Urkunde aus Ekalte über die Rückgabe
der Hausgötter", UF 33, 2001, p. 495-500: relecture d'un texte
difficile de procès de Munbaqâ (édité par Mayer, WVDOG 102 n° 21)
concernant la restitution des “dieux de la maison" à la suite d'une
vente.
- H. SCHNEIDER-LUDORF, “Die Streitwagen und ihre Räder (Bemerkungen
zu M. Guichard, “Les chars et leur carosserie" in NABU 1994/31)",
NABU 1995/75: les roues des chars de Nuzi étaient cerclées de bois
(ša šeni) ou de métal (halwatru).
- A. SKAIST, "Emar", in: Security, p. 237-250: la majorité
du corpus concernant les sûretés à Emar provient des tablettes de type
syro-hittite. La constitution de sûretés (logogramme en-šu)
intervient au moment de la transaction. A l'échéance, le créancier peut
faire appel à des cautions ou des tiers, ou encore saisir le débiteur ou
un membre de sa famille, ou enfin assigner le débiteur défaillant en
justice. Les textes-amêlûtu, dans lesquels une personne est prise en
paiement du prêt contracté par le débiteur, pourraient s'analyser comme
des attestations d'une pratique de l'antichrèse à Emar.
- IDEM, compte rendu de G. Beckman, Texts from the Vicinity
of Emar (1996), BiOr 56, 1999, p. 124-127: le recenseur
s'intéresse notamment au rôle des ahhû, témoins représentant un clan, et
apparaissant pour la première fois dans une tablette de vente
syro-hittite (n° 7), comportant une clause de rachat. Il commente
également un contrat de mariage (n° 61) comportant plusieurs aspects
inhabituels: la clause ana kallûti u mârtûti y est notée sous la forme
atypique dans la région ana é-gi-a u dumu-munus-ti; la jeune fille est
donnée ki-ma dumu-munus-meš e-mar, «comme les filles d'Emar » ce qui
signifie que, comme à Nuzi (cf. AASOR 16 42:21-22), son statut juridique
est protégé contre toute réduction en esclavage.
- W. SOMMERFELD, “Der babylonische ‘Feudalismus'", in: Fs von
Soden, p. 467-490: la société babylonienne kassite ne peut être
qualifiée de féodale, car l'attribution de bénéfices fonciers par le
roi, consignée dans les kudurru, est un phénomène marginal touchant une
partie restreinte de l'aristocratie. En dépit de ses ressemblances avec
les mécanismes de l'Occident médiéval, cette pratique ne fut jamais
érigée en système politique.
W
-
R. WESTBROOK, "Social Justice and Creative Jurisprudence in Late
Bronze Age Syria", JESHO 44/1, 2001, p. 22-43: étude des contrats
de vente et du droit de rachat d'un vendeur appauvri, ainsi que du
statut coutumier de la femme dans la famille d'après les testaments,
afin de souligner le poids des individus dans le processus de création
du droit. 1/ Les clauses sur le rachat au double du prix de vente
établissent un équilibre entre les intérêts des deux parties: le vendeur
est pénalisé par le versement du double, mais aussi protégé contre un
rachat imposé par le vendeur. L'ordre public lié au caractère
irréversible de la vente est ainsi garanti. La mission de justice
sociale, habituellement assumée par le roi, est, à Emar, intégrée dans
la sphère de la liberté contractuelle en référence à une tradition
coutumière qui n'est jamais formellement exprimée. 2/ Les testaments qui
transforment une fille en "homme et femme" ou une épouse en "père et
mère" assurent respectivement la continuation du culte familial et le
maintien en indivision des biens familiaux. Une veuve devenant chef de
famille assurait sans doute aussi les cultes familiaux; sa fille établie
comme "homme et femme" perpétuait alors cette obligation à la mort de sa
mère, lors du partage de la succession.
Y
- M. YAMADA, “Division of a Field and Ninurta'a Seal: An Aspect
of the Hittite Administration in Emar", UF 25, 1993, p. 453-460:
un litige foncier jugé deux fois (ASJ 14, 43 et Emar VI 194) semble
opposer le palais royal (symbolisé par le sceau dynastique) et la ville
d'Emar (symbolisée par le sceau de Ninurta) à propos de la revendication
d'un fonds. L'affaire est jugée par le roi de Karkémiš, qui divise le
bien entre les deux litigants. Le prince et les Anciens d'Emar ont donc
une autorité également reconnue par l'administration hittite.
- IDEM, “Three Notes on Inheritance Transaction Texts from Emar",
NABU 1994/2: l'a. propose une relecture de 1°/ Emar VI 5, un
testament où le testateur fait de son épouse le chef de famille (litt.
“le père et la mère"); 2°/ Emar VI 91, contenant à la fois un testament
et le partage successoral, conforme aux dispositions du défunt, avec
toutefois un arrangement interne entre les héritiers pour rompre
l'indivision entre deux enfants; 3°/ Emar VI 128 et TSABR 75, deux
versions du testament d'une femme qui lègue un même bien d'abord à l'une
de ses filles, puis à la mort de celle-ci, à son autre fille.
- IDEM, “The Dynastic Seal and Ninurta's Seal: Preliminary
Remarks on Sealing by the Local Authorities of Emar", Iraq 56,
1994, p. 59-62: le Sceau Dynastique est le sceau officiel du palais
royal; le Sceau de Ninurta est celui de la ville représentée par ses
Anciens (l'usage d'un sceau commun à la ville et au dieu local est
attesté aussi à Ekalte et Azu, culturellement proches d'Emar).
Z
- C. ZACCAGNINI, “The Nuzi Measures Once Again", Or 59/4,
1990, p. 312-319: le kuduktu de Nuzi équivaut à 1/2 mine de Dilmun (ca.
680 gr.) et le nariu de Nuzi est égal à la mine de Dilmun. Les standards
de Dilmun se révèlent bien adaptés aux différents usages de la laine.
- IDEM, "Debt and Debt Remission at Nuzi", in: Debt,
p. 175-196: après avoir présenté les sources et la physionomie du prêt
dans la documentation de Nuzi, l'a. étudie le terme šûdûtu,
qui désigne un édit royal dont l'objet n'est pas d'annuler les prêts et
les transactions foncières mais de libérer les individus temporairement
asservis ou pris en gage. L'occurrence de la clause šûdûtu
dans de nombreux prêts pourrait être une réaction contre les effets de
tels décrets, qu'on peut supposer fréquents dans un contexte de
dégradation économique progressive.
- IDEM, "Nuzi", in: Security, p. 223-236: les contrats
de prêt (hubullu) sont assortis de sûretés personnelles, tandis que les
contrats d'antichrèse (tuppi tidennûti) sont garantis aussi par des
sûretés réelles, mobilières ou immobilières. Ces prétendues antichrèses
constituent en réalité des formes d'aliénation de personnes ou de terres
au profit d'un tiers, en compensation de l'inexécution d'une obligation.
L'analyse détaillée de plusieurs transactions montre la complexité
juridique de ces opérations, que les classifications empruntées à
d'autres systèmes juridiques anciens ou modernes ne parviennent pas à
restituer.
- IDEM, “Feet of Clay at Emar and Elsewhere", Or 63/1,
1994, p. 1-4: l'a. reprend l'analyse de 5 documents publiés par D.
Arnaud dans Emar VI, 1-4, deux contrats de vente d'enfants et trois
empreintes de pied. Contre l'opinion d'E. Leichty, il soutient que
l'empreinte n'a pas été prise à la naissance des enfants, mais au moment
du contrat. D'après la taille des empreintes, la transaction concerne
non pas des triplés mais une fille de 2 ans et des jumeaux d'environ un
an.
- IDEM, “War and Famine at Emar", Or 64/2, 1995, p.
92-109: à propos des ventes d'enfants dans les périodes de crise et de
famine. Les textes d'Emar documentent cette pratique, récurrente en
Mésopotamie comme l'attestent les sources d'autres époques (OB, MA et MB
et NB). Les tablettes d'Emar présentent de grandes similitudes formelles
avec celles de Nippur sur le même thème, et datées de Nabopolassar
(Oppenheim). L'analyse des actes de ventes foncières et d'enfants ainsi
que des prix mentionnés confirme la situation de crise économique
générale traversée par les royaumes orientaux à la fin de l'âge du
Bronze.
- IDEM, "Features of the Economy and Society of Nuzi: An Assessment
in the Light of Recent Research", SCCNH 10, 1999, p. 93-102: donne un
aperçu bibliographique des récentes recherches sur Nuzi: la question des
šûdûtu, "proclamations", les classes sociales, la répartition entre
secteurs public et privé dans l'économie. L'organisation de l'économie
palatiale ne repose pas prioritairement sur l'emploi d'une main d'œuvre
servile, mais utilise beaucoup le service dû par la population libre.
Les latifundia privées sont exploitées par des précaristes, les
troupeaux sont confiés à des pasteurs indépendants et l'artisanat
spécialisé est assuré par les esclaves. Plusieurs pistes de recherche
sont annoncées: l'évaluation du rendement des terres, leur répartition
entre le palais et les propriétaires privés, et l'exécution du service
ilku (est-il dû par l'occupant du champ, même après sa vente?).
- R. ZADOK, “On the Onomastic Material from Emar", WO
20-21, 1989/1990, p. 45-61: catalogue et analyse des noms de personnes
non sémitiques atypiques d'Emar, fin du XIVe s.- début XIIe s. L'a.
évalue à environ 18% la part de non sémites dans la population émariote,
ce faible pourcentage s'expliquant par le fait que la plupart des
individus concernés (princes hittites, nobles, hauts fonctionnaires)
n'habitaient pas Emar.
| Sources, linguistique |
A
- D. ARNAUD, Textes syriens de l'âge du Bronze récent,
Aula Orientalis Supplementa 1, 1991, 220 p., 7 pl.: éd. de 107 tablettes
d'une collection privée provenant du Moyen-Euphrate (5 sources de
Dûr-Katlimmu sont citées sous forme de catalogue et d'autographie; une
lettre de Ras Shamra est transcrite et traduite). Le lot comporte des
contrats de vente (immobilières ou de personnes, impliquant des
particuliers ou le temple et les Anciens), des textes successoraux
(testaments, partages), deux procès, et des dossiers familiaux (archives
privées concernant le droit de la famille). Une étude des sceaux est
effectuée par H. Gonnet.
- IDEM, “Tablettes de genres divers du Moyen-Euphrate", SMEA
30, 1992, p. 195-245: éd. complète de 27 tablettes juridiques pour la
plupart, provenant de la région d'Emar, et qui concernent des
transactions immobilières, l'adoption, les successions et les
libéralités et un litige sur le statut matrimonial d'une esclave. L'a.
propose notamment une nouvelle interprétation d'un texte édité par A.
Tsukimoto dans ASJ 6, p. 65ss: le transfert de propriété d'un bien d'un
oncle à son neveu n'est pas effectué en contrepartie d'un
accomplissement des obligations militaires par le gratifié, mais sous
l'autorité d'un représentant hittite qui entérine la transaction.
L'expression “lever l'arme de NP" aurait une connotation tribale,
signifiant que le neveu prend désormais la place de son oncle dans le
clan. En annexe est édité un contrat d'achat mutilé dont l'a. restitue
le formulaire grâce aux parallèles connus.
- IDEM, "Cinq dédicaces d'époque cassite provenant de
Babylonie et de Syrie", SMEA 40, 1998, p. 197-204: éd. et
commentaire d'une brique inscrite de Burnaburiaš (Larsa), une "perle"
inscrite de Kadašman-Enlil (Nippur), des briques de Nazimaruttaš (Larsa),
une masse d'arme inscrite (Larsa) et un pendantif (Ugarit).
B
- G. BECKMAN, Texts from the Vicinity of Emar in the
collection of Jonathan Rosen, HANEM 2, Padoue, 1996, xiv + 143 p. et
pl.: l'a. édite 97 tablettes (copie, trs., trd. et index), achetées sur
le marché des antiquités, et désormais conservées dans une collection
privée américaine. Ces documents sont originaires de la région du Moyen
Euphrate. Ils peuvent être rattachés dans leur majorité à la
documentation découverte à Emar et datant des XIVe XIIe s. av. J. C. (à
l'exception de RE 92 qui proviendrait de Dûr-Katlimmu et de RE 93 qui
est un contrat néo-assyrien). Si aucun commentaire général n'est donné,
l'a. fournit toutefois (p. xii) un arbre généalogique de la famille
royale d'Emar comprenant les noms des 5 souverains ayant régné: Yasi
Dagan, Ba'al kabar, Zû Aštarti, Pilsu-Dagan et Elli. La dépendance d'Emar
envers Karkémiš apparaît dans 3 doc. (RE 54, 55 et 85). Enfin, RE 19,
datée par un lîmu néo-assyrien, indiquerait qu'Emar a été détruite
autour de 1191-1179 av. J. C. La documentation publiée se compose de
contrats de ventes, d'échanges, de locations ou de donations de maisons,
champs, terrains ou vignobles. Parmi ceux ci, on trouve un contrat de
vente d'un édifice haba'u (RE 7). On trouve encore des contrats de
mariages, d'adoptions, des testaments, quelques textes administratifs
(listes de personnes, liste de champs, …). On notera enfin la présence
de deux lettres (RE 83 et 97).
- N. BELLOTTO, “A proposito del testo HCCT E 51 da Emar", NABU
1997/28: l'a. propose une relecture de plusieurs passages du testament
HCCT E 51, publié par A. Tsukimoto dans ASJ 16, 1994, p. 231 238.
- J. A. BRINKMAN, “A Second Isin Dynasty Economic Text", NABU
1996/67: éd. complète d'une des rares tablettes économiques de la
seconde dynastie d'Isin, datée du règne d'Adad-apla-iddina.
- IDEM, “BM 82651 again", NABU 1997/84: l'a.
propose une nouvelle lecture du NP (l. 5) du texte administratif kassite
publié dans NABU 1997/12 et identifié comme médio babylonien dans
NABU 1997/67.
- IDEM, “Notes on the Kassite Akkadian Vocabulary (BM 93005 =
82 9 18,5637)", NABU 1997/109: ajouts et corrections au texte
publié par Balkan, Kassitenstudien, vol. 1, 1954, p. 3 4.
C
- J. W. CARNAHAN, K. HILLARD, A. KILMER, “Nuzi Texts", JCS
46, 1994, p. 105-122: éd. complète de huit tablettes de l'Université de
Californie. Le lot comporte plusieurs textes administratifs(attribution
de paille, de vêtements, d'orge, livraison de flèches à la ville de
Tilpašte), un contrat de vente d'un âne pour la valeur d'une vache, une
liste de vaisselle et de montants de porte en métal transportés d'une
ville l'autre, un prêt d'ânes pour la moisson et un procès dans lequel
un individu réclame à son beau-frère l'argent qu'il avait promis de lui
verser pour épouser sa sœur.
- M. CIVIL, “The Instructions of King Ur-Ninurta: a New
Fragment", AuOr 15, 1997, p. 43-53: trs et trd d'un fragment des
Instructions d'Ur-Ninurta, d'époque médio-babylonienne, conservé au
Musée de Monserrat.
D
- S. DALLEY et B. TESSIER, “Tablets from the Vicinity of Emar and
Elsewhere", Iraq 54, 1992, p. 83-111: éd. complète de dix
tablettes de la région d'Emar, provenant d'une collection privée et
datées du XIIe s. Le lot se compose d'un contrat d'adoption mentionnant
des témoins de haut rang, d'un pacte sur succession future, d'une
déclaration de volonté où un homme oblige ses fils à entretenir leur
mère survivante sous peine d'exhérédation, de contrats de vente
(foncière et d'esclave), de pièces administratives (reçus de céréales,
billet sur des travailleurs) et enfin d'une liste d'omina.
- K. DELLER, “Eine Kaufurkunde aus dem Archiv des Hašuar S. Šimikatal
und der Schreiber Tehija", NABU 1995/76: relecture du texte UCLMA
9-3023. Il s'agit d'un acte de vente d'une vache pour une ânée de
grains. Les vendeurs s'engagent à livrer l'animal lorsque l'acquéreur le
demandera. Le scribe Tehiya figurant dans cette tablette est le même que
celui de SMN 1166.
- M. DIETRICH, “Die akkadischen Texten der Archive und
Bibliotheken von Emar", UF 22, 1990, p. 25-48: l'a. commente
plusieurs archives privées ainsi que les “archives du palais" selon la
dénomination de D. Arnaud. Ces textes traitant d'achats mobiliers et
immobiliers, d'affranchissement et de successions constituent plutôt une
archive administrative. L'absence peut-être définitive de documents
officiels du palais (archives royales ou palatiales, correspondance
diplomatique...) est compensée par les tablettes conservées dans la
bibliothèque du temple.
F
- J. FINCKE, “Hurritisch alambašhe", WO 24, 1993, p.
42-49: ce terme hurrite désigne, dans la documentation de Nuzi, une
commission versée dans le cadre d'un contrat de louage de personnes pour
des travaux agricoles. Elle peut être versée en nature (grains) et
représente un tiers du salaire payé pour moissonner un champ d'une
surface de 1 giš.apin.
- EADEM, “Beiträge zum Lexikon des Hurritischen von Nuzi Teil
2", SCCNH 9, 1998, p. 41-48: sur le sens de karulumma epêšu,
“emmagasiner", melumma epêšu, “mettre en mouvement", et tektumma epêšu,
“libérer, affranchir".
– EADEM, “More Joins Among the Texts from Arrap⁄a (Kirkûk)",
SCCNH 9, 1998, p. 49-62: 4 joints entre des textes du British Museum et
de Yale, Bagdad et Moscou, et un joint entre Moscou et Paris. Ainsi
apparaîssent une adoption foncière (n°1) comportant une répartition des
biens de l'adoptant et la libération d'une maison au profit de l'adopté
contre une soulte; une restitution d'un champ-ezzu à son propriétaire
(n°2); une possible adoption (n°3); une intervention d'un garant dans un
contrat de prêt (n°4); un procès fragmentaire (n°5) concernant la
dépouille d'un mouton.
– EADEM, “Nuzi Fragments from the Estate of R.F.S Starr", SCCNH
9, 1998, p. 63-70: éd. complète de 4 fragments de tablettes de Nuzi,
concernant deux procès (n°1-2) un acte juridique (n°3) et un prêt (n°4).
– EADEM, “Nuzi Notes n° 37-48", SCCNH 9, 1998, p. 189-205-193:
joints divers permettant de reconstituer plusieurs adoptions foncières
(n° 37, 38, 44), des prêts avec antichrèse (tidennûtu, n° 39, 40, 41,
42), un memorandum d'un procès concernant un verger (n° 43) et un
testament (n° 47).
– EADEM, "Excavations at Nuzi 10/2, 66-174", SCCNH 9, 1998, p.
219-373: catalogue et copie de 109 tablettes ou fragments intéressant
presque tous le droit et les institutions.
– EADEM, "Appendix to EN 10/2. Transliterations of Selected EN
10/2 Texts Joined to Previously Published Texts", SCCNH 9, 1998, p.
375-384: on notera parmi les joints effectués, un arrangement annulant
l'adoption consentie entre les parties (n° 1); une adoption foncière (n°
4); un arrangement concernant la part successorale d'une fille
antérieurement adoptée comme fils (n° 5); un prêt-tidennûtu (n° 6).
- EADEM, "Excavations at Nuzi 10/3, 175-300", SCCNH 12, 2002,
p. 169-304: suite et fin de l'édition en copie des tablettes et
fragments de Nuzi de Harvard (EN 10), tous juridiques, et dont un
descriptif détaillé est donné dans le catalogue.
– EADEM, "Appendix to EN 10/3: Transliterations of EN 10/3
Texts Joined to Previously Published Texts", SCCNH 12, 2002, p. 305-320:
trsl des joints de certains des textes édités en copie dans le même
volume.
- D. E. FLEMING, Time at Emar, The Cultic Calendar and the
Rituals from de Diviner's House, Mesopotamian Civilization 11,
Winona Lake, 2000, xvi + 352 p.
- E. FRAHM, "Eine Feldkaufurkunde aus Munbaqa?", UF 31,
1999, p. 175-185: éd. complète d'une tablette d'Ekalte appartenant à une
collection privée et issue de fouilles clandestines. Le texte contient
un acte d'achat d'un champ (surface: 1x1 iku) au bord de l'Euphrate,
pour un prix très élevé de 210 sicles d'argent, soit 8 fois plus que les
prix moyens à Emar, à cause peut-être de la présence d'un puits sur le
terrain. L'acquéreur verse la totalité de la somme mais ce sont ses fils
qui entrent en possession de la terre, ce qui indiquerait, selon l'a.,
que l'acheteur est mort juste avant la rédaction du document. Les
clauses pénales prévoient une lourde amende (1000 sicles d'argent)
payable à la ville en cas de contestation de la vente par les parties.
Les pertes liées à l'érosion du terrain par le fleuve seront supportées
par les seuls fils de l'acquéreur, qui ont partagé à égalité.
G
- C. GIRBAL, “Kommentare zu einigen Stellen aus dem Mitanni-Brief",
SMEA 34, 1994, p. 81-86: commentaires philologiques sur la lettre
VS 12, 200 envoyée par Tušratta au Pharaon.
- J. GOODNICK WESTENHOLZ, "Emar – The City and its God", RAI 42,
p. 145-167: 2 textes inédits d'Emar conservés au Bible Land Museum de
Jérusalem conduisent l'a. à proposer: 1/ que le nom de la ville d'Emar
signifie "ville de l'âne" (dérivation de la racine sémitique 'MR); 2/
que le dieu de la ville soit Il-Imari; 3/ que ce dieu soit connu sous le
nom de rapša-dâdî "le tout-aimant".
H
- V. HAAS et I. WEGNER, "Betrachtungen zu den Habiru", in: Fs
Renger, p. 197-200: sur l'étymologie de habiru, qui viendrait du
hourrite hab/hav, "bouger, aller" et signifierait "celui qui est
déplacé, celui qui est parti".
K
-
T. KÄMMERER, "Zur sozialen Stellung der Frau in Emar und Ekalte
als Witwe und Waise", UF 26, 1994, p. 169-208: examen de la
formule “NP ma femme/ma fille est devenue/j'ai fait devenir
mère/père/homme et femme de ma maison", attestée dans des documents d'Emar
et de Tell Munbaqâ. Ces documents avaient des conséquences sur le droit
successoral, qui sont spécialement indiquées dans ces contrats. Ils ont
aussi des conséquences sociales, parce que la femme devenait pleinement
capable (sui juris). Le chef de famille institue sa femme comme
héritière devant les autres membres de la famille, elle aura la charge
de son culte funéraire. Ces décisions pouvaient aussi être prises en
présence de fils. Les enfants du contractant doivent entretenir (wabâlum)
leur mère/sœur jusqu'à leur mort et s'occuper de leur culte funéraire;
sinon ils risquent de perdre leur part d'héritage. Ces contrats avaient
pour but d'assurer la situation juridique et matérielle de la femme
après le décès du mari, ou d'assurer la continuité de la famille par les
enfants de la fille dans le cas où il n'y avait pas de fils.
-
K. KESSLER, "Rinder aus dem Meerland. Eine kassitische Urkunde
vom Tell Kirbāsi", ZA 82/1, 1992, p. 92-97: éd. complète d'une
tablette kassite datée du règne de Nazimarutaš, issue d'un tell du sud
de la Mésopotamie, et contenant une liste de bétail confié à la
responsabilité d'Adad-šimani pour être peut-être transporté vers Nippur.
Le mât tâmti, "pays de la mer", mentionné dans le sceau, a un lien avec
l'approvisionnement des centres kassites en bovins.
-
M. KREBERNIK, “Fragment einer Bilingue", ZA 86/2, 1996, p.
170-176: éd. d'un fragment de tablette bilingue (akkadien-hourrite?)
médio-babylonienne provenant de Syrie ou d'Anatolie.
L
- W. G. LAMBERT, “The Kurigalzu Brick Inscription UET VIII 99",
NABU 1997/26: l'a. redonne une trs. et une trd. de cette
inscription qui commémore la restauration du temple de Ningal à Ur à
l'époque kassite.
- B. LION, “UCLMA 9-3029: un prêt de briques à Nuzi", NABU
1995/103: l'a. corrige la lecture d'un document concernant un prêt
d'ânes (anše) en prêt de briques (sig’), parallèle à une tablette
semblable concernant les mêmes parties.
- B. LION et D. STEIN, L'archive de Pašši-Tilla
fils de Pula-hali, Une famille de financiers du royaume d'Arrapha au
XIVe s. av. J.-C., SCCNH 11, 2001: éd. et analyse des 50 tablettes
de l'archive de Pula-hali, concernant trois générations à la fin du XIVe
s. Les textes documentent une activité commerciale centrée autour du
financement d'entreprises implantées à Tupšarriniwe
(proche de Kurruhanni). L'archive comporte surtout des contrats de prêt
de métaux, en très grosse quantité (étain, cuivre, or), sans que l'on
sache d'où ils viennent et à quel usage ils sont affectés.
Economiquement, ce commerce florissant semble indépendant du palais et
paraît relever plutôt de la libre entreprise. Cette étude
prosopographique et économique est accompagnée d'une édition soignée des
sceaux des tablettes.
M
-
M. P. MAIDMAN, “Joins to five published Nuzi texts", JCS
42/1, 1990, p. 1-86: joints et collations de 5 tablettes de Nuzi
concernant Tehip-tilla et sa stratégie foncière. A signaler un procès à
propos d'un champ donné par le père des plaignants à Tehip-tilla et un
contrat d'adoption matrimoniale.
- IDEM, Two Hundred Nuzi Texts from the Oriental Institute
of the University of Chicago I, SCCNH 6, 1994, xvi + 443 p.: trs.
trd. et commentaire philologique de JEN VII 674-774 (=SCCNH 3) et trs.
seule de quelques autres fragments. Le lot comporte principalement des
documents d'adoption (tuppi marûti), plus quelques déclarations
solennelles (n° 682, 696, 699, 706, 711, 740, 753), des contrats
d'échanges (tuppi šupe''ulti; n° 697, 748 et 762) un texte de procès (n°
713), un contrat d'esclavage (n°769) et une description de champ
(n°771).
- IDEM, “JEN 775-780: The Text Editions", SCCNH 9, 1998,
p. 95-123: éd.de 6 tablettes de JEN VII selon les critères établis dans
SCCNH 6. Le lot comporte cinq adoptions foncières (775, 776, 778, 779 et
780) et une déclaration sur la part successorale de l'adopté (777), le
tout concernant Tehip-tilla ou sa famille.
– IDEM, “A New Tehi-tilla Text Fragment", in: Fs Astour,
p. 335-338: éd. complète d'un fragment d'adoption-vente appartenant aux
archives de Tehip-tilla et conservé dans une collection privée.
- IDEM, "JEN 790-798: The Text Editions", SCCNH 12, 2002,
p. 41-79: éd. de 8 textes de JEN VII. Le lot comporte notamment une
adoption et 5 échanges fonciers concernant Tehip-tilla.
- S.
MAUL, “Ein beschriftetes Schwert aus der späten mittelbabylonischen
Zeit", NABU 1995/74: éd. d'une inscription figurant sur une épée
et datant de la IIe Dynastie d'Isin.
- IDEM, “Eine Rationenliste aus dem Königreich Arraphe", AOF
22/1, 1995, p. 117-124: éd. complète d'une tablette d'attribution
mensuelle de rations alimentaires à une main d'œuvre masculine et
féminine. Les quantités atypiques perçues par les trois premières femmes
de la liste (correspondant à des rations d'hommes) s'expliquent moins
par les aptitudes ou des dispositions physiques particulières de ces
servantes que par l'attribution de rations collectives valant pour la
femme nommée et une autre personne (souvent une parente).
- W.
MAYER, “Der antike Name von Tall Munbâqa, die Schreiber und die
chronologische Einordnung der Tafelfunde: die Tontafelfunde von Tall
Munbâqa 1988", MDOG 122, 1990, p. 45-66: catalogue des 50
tablettes et fragments trouvés pendant la campagne de fouilles de 1988,
parmi lesquels figurent beaucoup de textes juridiques (testaments,
adoption, procès, vente). Il s'agit pour la plupart d'archives
familiales, datées du milieu du IIe millénaire (1530-1458). Éd. complète
de 4 tablettes concernant des ventes foncières.
- IDEM, “Eine Urkunde über Grundstückskäufe aus Ekalte/Tall Munbâqa",
UF 24, 1992, p. 263-274: éd. complète d'une tablette d'achat
foncier, appartenant à une archive officielle, peut-être du bâtiment
constituant le siège administratif des maires (hazannû) où étaient
déposés les dossiers en cours.
- IDEM, Tall Munbâqa-Ekalte II, Die Texte, WVDOG 102, 2001:
éd. complète de 95 tablettes de Munbâqa trouvées pendant les 6 dernières
campagnes de fouilles. Les textes ont été trouvés dans des maisons
privées. Presque la moitié des tablettes concerne les biens immobiliers,
un quart traite du droit de la famille (adoptions, testaments). Les
achats fonciers à des prix sous-évalués attestent la paupérisation
globale de la région, due peut-être au conflit entre le Yamhad et les
Hittites. Avant l'édition des textes, l'a. présente successivement les
archives (par locus), la ville et son environnement, la chronologie, le
panthéon, l'administration municipale, les fonctions et l'économie, les
scribes et leurs langues et donne des éléments de prosopographie dans
l'index des NP. Un glossaire, une liste de signes et un syllabaire
complètent l'édition. Plusieurs testaments confirment la pratique
désormais bien attestée pour le "nord" mésopotamien (Anatolie
paléo-assyrienne, Aššur, Emar, Nuzi)
consistant à transformer une femme en père et mère. Un document
remarquable (n° 21) fait état du vol des dieux familiaux par un individu
qui espère ainsi récupérer la maison dans laquelle ils étaient
conservés.
-
G. G. W. MÜLLER, Londoner Nuzi-Texte, SANTAG 4, 1998, 284
p. + 121 pl.: éd. complète et commentée de 163 tablettes documentant les
archives de la famille de Tehip-tilla. Le lot comporte de nombreux
adoptions-ventes, des listes, des prêts, des actes de vente, des reçus,
un contrat de mariage et quelques procès fragmentaires. Index.
- IDEM, "Die Bachmannschen Rechtsurkunden aus Arrapha",
SCCNH 12, 2002, p. 81-89: collation des 3 textes de la collection
Bachmann révélant de nombreuses différences entre les tablettes et leur
copie. Les tablettes appartiennent à l'archive de Wullu. Le lot comporte
deux adoptions-ventes et un agrément concernant le droit de pacage et
l'obligation pour une des parties à l'acte de se clore.
N
- P. NEGRI SCAFA, “Osservasioni sull'espressione šinapšumma epêšu
nei testi di Nuzi", SMEA 29, 1992, p. 189-202: les six
attestations de cette expression, rapprochées du terme šinapši figurant
dans les textes hurrites et hittites, renvoient à un rituel de
purification ou d'expiation accompli par celui qui perd un procès au
cours duquel il avait prêté un serment.
- EADEM, “Die ‘assyrischen' Schreiber des Königtums
Arraphe", RAI 39, p. 123-132: les scribes “assyriens" de Nuzi
apparaissent comme des immigrés qui ont importé quelques termes
techniques du langage administratif dans les sources locales, sans
influencer fondamentalement la morphologie de la langue, qui reste
surtout imprégnée d'usages hourrites. Il est dont difficile de mesurer
les assyrianismes du vocabulaire de Nuzi.
O
- D. OWEN., “Pasûri-Dagan and Ini-Teššup's Mother", in: Fs
Greenfield, p. 573-584: éd. complète d'une tablette provenant d'Emar
et appartenant au Musée de Boston, relatant un procès intervenu devant
Ini-Teššup, roi de Karkémiš au milieu du XIIIe s., et impliquant sa
mère. Celle-ci s'interpose - sans que l'on sache pourquoi - dans un
différend entre deux individus à propos d'une somme de 45 sicles
d'argent, qu'elle reprend au créancier en échange d'un champ d'une
valeur équivalente. La dation est rapprochée de la tradition hittite des
concessions foncières royales.
- D. OWEN et M. A. MORRISON (éd. ), The Eastern Archives of
Nuzi, Studies on the Civilization and Culture of Nuzi and the
Hurrians 4, 1993: éd. et analyse d'un lot de 529 tablettes réparties en
4 archives familiales, qui documentent les pratiques successorales,
l'adoption, les activités des individus mentionnés (banquiers, officiers
administratifs, proches du palais). Catalogue, index.
P
- E. J. PENTIUC, West Semitic Vocabulary in the akkadian Texts
from Emar, HSS 49, 2001.
- A. H. PODANY, G. BECKMAN et G. COLBOW, “An Adoption and
Inheritance Contract from the Reign of Iggid-Lim of Hana", JCS
43-45, 1991-1993, p. 39-51: éd. du second texte connu pour le règne d'Iggid-Lim.
L'étude du sceau révèle que les sceaux royaux de Hana sont contemporains
de la fin de la première dynastie de Babylone. Le contrat, endommagé,
contient 1°/ une adoption: la contestation de filiation par l'adopté est
passible d'une peine physique (versement d'asphalte sur la tête, attesté
pour la première fois à Hana dans le cadre d'une adoption) et d'une
amende; l'aîné bénéficie d'une part double; clause de garantie contre
une action en contestation de filiation adoptive par des tiers. 2°/ une
liste de biens fonciers, peut-être la dot de la mère adoptive
inventoriée pour échapper aux revendications des enfants après la mort
du mari.
R
- K. REITER, “Drei ‘kassitische' Rollsiegel", AOF 22,
1995, p. 229-239: examen de l'authenticité et du contenu épigraphique de
trois sceaux-cylindres cassites. Le premier a servi de modèle aux deux
autres, et ne constitue pas un faux.
S
-
W. SALLABERGER, "Die Entscheidung des Ordals erbitten: zu den
mittelbabylonischen Urkunden MBTU 11 und 73", NABU 2003/39:
proposition de lecture pour MBTU 11:1-4 et 73:1-4, deux documents
judiciaires parallèles concernant l'ordalie: a-si-bu sa a idim sa igi-ma
"(Ea et Damkina), qui habitent dans l'eau profonde qui est devant
(nous)". Il y aurait ainsi une invocation directe des dieux de
l'ordalie, faite par le roi agissant comme représentant des divinités, à
qui il demande de trancher l'affaire d'une manière positive ou négative.
Cette procédure est rapprochée des interrogations oraculaires (notamment
néo-assyriennes et hittites), où sont formulées des questions précises
appelant une réponse laconique en oui ou non.
- M.
SALVINI, “Il lessico delle lingue hurrica e urartea. Progressi di
interpretazione e problemi particolari", SEL 12, 1995, p.
159-167: point sur l'état actuel du déchiffrement du hourrite.
- IDEM, The Habiru Prism of King Tunip-Teššup of Tikunani,
Documenta Asiana III, Rome, 1996, 129 p.: éd. de trois documents (2 en
akkadien, 1 en hurrite) d'une collection privée appartenant aux archives
royales d'un Etat hurrite du milieu du XVIIe s.
- L.
SASSMANNSHAUSEN, “Ein ungewöhnliches mittelbabylonisches
Urkundenfragment aus Nippur", BagM 25, 1994, p. 447-458: éd. d'un
fragment de kudurru sur tablette d'argile, daté du règne de Burba-Buriaš
Ier ou II et qui s'ajoute aux deux autres exemplaires de kudurru sur
argile déjà connus et conservés au British Museum.
- IDEM, “Mittelbabylonische Runde Tafeln aus Nippur",
BagM 28, 1997, p. 185-208: éd. complète de 22 tablettes rondes
conservées à Philadelphie. Après un point sur ce type de document, l'a.
présente leur contenu. Il s'agit d'exercices “scolaires" portant
essentiellement sur l'administration.
- H.
SCHNEIDER-LUDORFF, "Das Mobiliar nach den Texten von Nuzi", SCCNH
12, 2002, p. 115-149: étude sur les nombreuses mentions d'objets
mobiliers dans les archives palatiales (tables, chaises, lits et
stands), analyse terminologique et description des objets.
– EADEM, "Mit einem “Sonnensymbol" auf die Weide? Bemerkungen
zu den Eigentumsmarkierungen von Tieren", SCCNH 12, 2002, p. 151-157: à
propos des attestations et de la terminologie du marquage des animaux à
Nuzi (ovins, équidés).
- J. A. SCURLOCK, “Once more ku-bu-ru", NABU 1993/21: le
terme kuburu, dérivé de la racine kbr, “lourd, épais", et figurant à la
fin de certains contrats de vente d'Emar désigne un “paiement
additionnel" versé aux frères du vendeur pour éteindre leurs
revendications sur le bien, et rappelle en cela la clause-atru des
conventions babyloniennes. L'occurrence du mot kuburu dans un texte de
partage successoral renvoie à la part préférentielle perçue par l'aîné.
- S. SEMINARA, “Un dilemma della topografia di Emar: kirsîtu o
kiersetu?", UF 27, 1995, p. 467-480: la séquence KI.IR.SI.TUM
figurant dans les textes d'Emar doit être lue kirsîtu, terme émariote
désignant une maison en ruine destinée à des activités économiques, ou
une maison rénovée pour être habitée.
- M. SIGRIST, “Seven Emar Tablets", in: Gs Kutscher, p.
165-184: translitt. et trad. de sept tablettes inédites. Le lot
comporte: 1/ un contrat d'asservissement pour dette d'un couple avec son
enfant; 2/ un curieux contrat par lequel un homme et son fils,
s'engageant en servitude volontaire, obéissent chacun à un statut
différent. Le père-esclave est asservi pour toute sa vie, tandis que son
fils, que son propriétaire doit marier, sera libéré à la mort du maître
et pourra s'établir avec sa famille, qui semble inclure le propre fils
du propriétaire. L'acte comporte deux clauses pénales punissant la
rupture de la convention de 100 sicles d'argent.; 3 et 4/ deux contrats
de vente foncière; 5/ un contrat de société; 6/ un acte royal gratifiant
un particulier et sa descendance de responsabilités élevées au temple de
Nergal, pour avoir personnellement contribué à la livraison d'une rançon
et d'otages au roi hurrite; 7/ une liste de soldats. Index des NP.
- A. SKAIST, "A Hurrian Term at Emar", SCCNH 9, 1998, p. 169-171:
le terme émariote a-ra-na ne désigne par un NP ni un trésor, mais
s'explique par le hourrite arana, “cadeau, tribut", dérivé de ar-,
“donner".
- D. STEIN, The Seal Impressions, in G. Wilhelm éd., Das
Archiv des Šilwa-teššup, Heft 8 et 9, Wiesbaden, 1993, x + 282 p., 57
pl., et 586 p., 59 fig.: étude iconographique des sceaux des tablettes
et enveloppes des archives de la puissante famille aristocratique de Šilwa-teššup.
Les documents concernent avant tout l'administration (listes de rations,
reçus et quittances de dettes) et la vie juridique (contrats d'adoption,
prêts avec antichrèse (= tuppi tidennûti), jugements).
T
- A. TSUKIMOTO, “Six Text Fragments from the Middle Euphrate
Region", ASJ 13, 1991, p. 335-345: éd. de 6 fragments de
tablettes appartenant à une collection privée et remontant à la fin de
l'âge du Bronze. Ces textes concernent le paiement d'un prêt par une
caution, des ventes de maison, un testament, un contrat et une liste de
noms de personnes.
- IDEM, “A Testamentary Document from Emar - Akkadian
Tablets in the Hirayama Collection (IV)-", ASJ 16, 1994, p.
231-238: éd. complète d'un testament d'Emar. Le testateur y désigne son
épouse comme “chef de famille", et lui attribue l'une de ses maisons,
les trois autres allant à son fils, sans doute adopté d'après les
clauses de reniement mutuel du texte. L'expression “qu'elle la jette sur
les eaux" (ana a mê lû tâslišu), connue par un autre texte d'Emar (cf.
Aula Orientalis suppl. 1, n° 47), évoque peut-être la plénitude des
droits de disposition de la bénéficiaire sur la maison.
V
-
P. J. VAN HUYSSTEEN, “The genitive construction in the Emar
testaments", Journal for Semitics 5/1, 1993, p. 1-17: l'emploi du
génitif dans les Testaments d'Emar (NP1 ša NP2),
par comparaison avec l'akkadien d'Ugarit et de Karkémiš, signifie soit
“NP1, celui de NP2", soit “NP1 est/sera
celui de NP2".
-
W. VAN SOLDT, “Kassite Textiles fon Enlil-Nêrâru's Messenger",
AOF 24/1, 1997, p. 97-104: éd. d'un texte administratif contenant
l'attribution de textiles à des personnes diverses, représentant le
futur roi assyrien Enlil-nârârî, et daté par l'a., sur des critères
prosopographiques, de l'année 25 de Burna-Buriaš II.
-
N. VELDHUIS, "Kassite Exercises: Literary and Lexical Extracts",
JCS 52, 2000, p. 67-94: les tablettes d'exercice kassites du
Musée de Philadelphie, provenant principalement de Nippur, couvrent la
période 1400-1225 av. J.-C. Les exercices notés sur la face des
tablettes attestent une formation scribale puisée dans un large corpus
littéraire (Code de Hammurabi, énigmes, Gilgameß et Enkidu, omina,
littérature sumérienne), tandis que ceux du revers sont des extraits de
listes (signes, dieux, proverbes, formes grammaticales, ur-ra = hubullu).
L'emploi des idéogrammes sumériens dans les textes divinatoires
médio-babyloniens, alors même qu'il n'y a pas de tradition littéraire
sumérienne dans ce domaine, souligne le prestige de la culture
sumérienne dans les milieux lettrés kassites. L'a. donne en appendice le
catalogue des tablettes selon leur provenance, et leur copie.
W
- W. G. E.
WATSON, "Emar and Ugaritic: more food for thought", NABU
2002/16: le terme d'Emar désignant la viande (šu-ur-me)
trouve un parallèle dans l'ugaritique trmt.
- IDEM, "Wandering words: “lion" and “serpent" ", NABU
2002/17: certains des termes désignant le lion et le serpent sont
attestés dans les langues afro-asiatiques et se retrouvent également en
hourrite, par un cheminement qu'il faudrait déterminer.
- I.
WEGNER, “Die hurritischen Körperteilbezeichungen", ZA 85,
1995, p. 116-126.
- M.
WESZELI et M. JURSA, "Mittel- , nicht neubabylonisch", NABU
1997/67: la tablette BM 82651 publié par T. et R. Zadok, NABU
1997/12, est d'époque médio-babylonienne.
-
C. WILCKE, “AH, die Brüder von Emar. Untersuchungen zur
Schreibtradition am Euphratknie", AuOr 10, 1992, p. 115-150:
l'existence de deux écoles de scribes à Emar, l'une syrienne et l'autre
syro-hittite, est prouvée par les différences morphologiques et
paléographiques des tablettes.
-
G. WILHELM, "A Hurrian Letter from Tell Brak", Iraq 53,
1991, p. 159-168: éd. d'un fragment de tablette trouvé dans le "palais
mitannien" de Brak, et présentant des affinités formelles et
paléographiques avec les "lettres mitaniennes" de Tušratta à El-Amarna.
- IDEM, Das Archiv des Šilwa-Teššup, Heft 4,
Darlehensurkunden und verwandte Texte, Wiesbaden, 1992, ix + 158 p., 6
pl.: éd. des tablettes de prêt, essentiellement de céréales, de
l'archive de Šilwa-Teššup. L'a. présente une typologie des formulaires
des contrats, qui comportent un ou plusieurs débiteurs, et des clauses
de remboursement avec ou sans intérêt, de cautionnement, et de
responsabilité solidaire. Les prêts à intérêt incluent parfois une vente
de moutons au débiteur: le lien entre les deux opérations laisse
supposer qu'on ajoute au prêt une taxe de mise à disposition. La plupart
de ces prêts sont consentis à des esclaves de haut rang, peut-être des
agents administratifs personnellement responsables des transactions
effectuées.
Y
- M.
YAMADA, “Preliminary Remarks on the Ekalte Texts", NABU
1994/1: à propos de deux textes de Tell Munbaqa publiés par W. Mayer
(MDOG 122, 1990). Le premier (MBQ-T 41) est un contrat de vente d'un
champ, qui mentionne dans sa clause pénale le paiement d'une amende au
palais (é-gal) et non à la ville d'Ekalte. Le second, un document de
prêt rédigé par le scribe Ikûn-Dagan, permet d'adjoindre au corpus des
textes d'Ekalte deux tablettes publiées dans ASJ 13.
| Religion |
A
- M. R. ADAMTHWAITE, "A Twin Calendrical System at Emar and Its
Implications for the Israelite Calendar", ANES 37, 2000, p.
164-182: à partir des quelques textes économiques et juridiques d'Emar,
une ménologie de 12 mois a pu être reconstituée, puis comparée à celle
des textes rituels, révélant ainsi des différences de noms de mois dans
les deux systèmes. Il semble bien qu'existaient ainsi à Emar deux
calendriers, l'un cultuel et l'autre laïc, ce qui soutiendrait
l'hypothèse similaire pour l'Israel préexilique.
B
- J. A. BELMONTE, "Zur Lesung und Deutung von ina sila.lím ar ba
in Emar Texten", NABU 1997/87: la séquence sila.lím ar ba dans 2
textes d'Emar est à lire Aštar sarba, qui est la déesse syrienne bien
documentée par les textes de Mari et d'Ebla.
C
- D. CHARPIN, "La cérémonie-urubâtum et la restauration de l'Ebabbar
de Larsa par Kadašman-Enlil II", NABU
2002/24: la documentation de Mari éclaire les attestations kassites du
terme urubâtum, qui désigne une cérémonie liée à la restauration ou à
l'inauguration d'un temple.
D
- M. DIETRICH, “Die Parhedra im Pantheon von Emar. Miscellanea
Emariana (I)", UF 29, 1997, p. 115-122: l'a. rejoint D. Arnaud
pour attribuer au terme šaššabêtu le sens de “parèdre", contre l'avis de
D. Fleming.
- A. DRAFFKORN KILMER, “An Oration on Babylon", AOF 18,
1991, p. 9-22: transcription et traduction d'une tablette
méso-babylonienne de Nippur conservée à Iéna (Collection Hilprecht), qui
contient non pas une liste de jeux d'enfants ou une raillerie contre
Babylone, mais un texte cultuel où Ištar parle à la première personne et
délivre un oracle.
F
- D. E. FLEMING, The Installation of Baal's High Priestess at
Emar. A Window on Ancient Syrian Religion, HSS 42, xvii + 348 p.:
étude des rites des cérémonies religieuses d'Emar, à partir du rituel d'intrônisation
de lagrande prêtresse.
- IDEM, " “The Storm God of Canaan" at Emar", UF 26,
1994, p. 127-130: rituel du dieu de l'orage dIM ša ki-na-i.
- IDEM, “More Help from Syria: Introducing Emar to
Biblical Study", BA 58/3, 1995, p. 139-147: la documentation
cunéiforme d'Emar offre un point de comparaison précieux pour les études
bibliques, de par sa culture à la fois urbaine et villageoise. De
nombreux aspects de la vie religieuse ouvrent des perspectives pour la
recherche biblique, en particulier quant aux festivités cultuelles et
aux rites divers pour les morts.
– IDEM, “New Moon Celebration Once a Year: Emar's hidašu of Dagan",
in: Fs Lipinski, p. 57-64: la célébration de la nouvelle lune est
un rituel annuel à Emar, et peut-être aussi dans l'histoire tardive
d'Israël.
H
- M. HELTZER, “New Light from Emar on Genesis 31", in: Fs
Loretz, p. 357-362: l'épisode du vol des terâfîm par
Rachel dans la Bible (Gen. 31) pose la question des droits du fils
adoptif dans le culte familial des ancêtres, évoquée aussi dans les
sources de Nuzi et d'Emar. La composition du récit de la Genèse
s'inscrit donc dans les traditions de la société du IIe millénaire.
M
- L. MARTI, "La notion de humûsum au bronze récent", NABU 2006/4, n°91: un texte découvert à
Munbâqa mentionne le terme humûsum que J. -M. Durand a identifié
comme un bétyle à fonction commémorative (Culte des pierres et les
monuments commémoratifs en Syrie amorrite, FM 8). L'a. pense que
cette nouvelle attestation du terme conforte les hypothèses de Durand,
en particulier le fait que ce "bétyle" soit généralement installé à
l'extérieur de la ville.
P
- D. PRECHEL , "Hethitische Rituale in Emar?", L. d'Alfonso et al. (éd.), The City of Emar among the Late Bronze Age Empires, AOAT 349, 2008, p. 243-252: l'a. réexamine les textes rituels d'Emar qui ont été catégorisés comme anatoliens. Le principal critère d'identification de ces textes est la présence de termes manifestement calqués sur la terminologie religieuse hittite. Mais d'autres éléments-clés sont également pris en compte, notamment les noms divins et les toponymes mentionnés dans ces textes. L'a. étudie plus précisément les noms divins qui apparaissent dans ces textes émariotes, mettant en évidence un mélange de divinités "anatoliennes" et de dieux hourrites.
V
- K. VAN DER TOORN, “Gods and Ancestors in Emar and Nuzi", ZA
84/1, 1994, p. 38-59: l'étude comparative des cultes domestiques à Emar
et Nuzi montre que les ancêtres défunts de la famille sont divinisés:
les termes ilânu, “dieux", et etemmu, “morts", apparaissent en hendiadys
dans les documents successoraux de Nuzi; les mêmes sources à Emar
comportent la formule ilî u mîtî. La pratique successorale consistait à
remettre à l'aîné la maison familiale (é gal, “maison principale") pour
perpétuer le culte des divinités ancestrales, les autres enfants
emportant des maquettes pour conserver un lien avec la religion
familiale.
- IDEM, “The domestic cult at Emar", JCS 47,
1995, p. 35-49: de nombreux textes successoraux provenant d'Emâr (à
l'époque du Bronze récent) renseignent sur le culte domestique. Ils
mentionnent en particulier les dieux de la maison. Ordinairement, l'aîné
reçoit la maison principale lors du partage successoral. Il lui incombe
alors d'assurer le culte domestique car les dieux résident dans la
maison. L'héritier principal doit s'occuper "des dieux et de la mort".
Une analyse pertinente de cette expression indique qu'à Emâr les dieux
peuvent être assimilés aux ancêtres. L'a. fait ensuite l'étude
sociologique de la famille qui est patriarcale et patrilinéaire. La
famille fait également partie d'un groupe social plus étendu: le clan.
L'a. examine dans ce cadre la transmission de la propriété ancestrale.
Il étudie les différents types de contrats de vente et analyse de la
clause kuburu. A Emâr, il faut distinguer plusieurs strates dans la
religion. Au sein de la famille, correspond le culte des ancêtres, au
sein du clan, celui des dieux du clans et à l'échelle de l'état, la
religion officielle.
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